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La fin du monde (Fabrice Colin) - chronique de Simon #45

9782740424346.gifLa Fin du monde

Fabrice Colin
Autres Mondes, Mango - 9 €

Fabrice Colin est un touche-à-tout et cela lui va vraiment bien. Il nous donne l’impression depuis plusieurs années qu’il peut écrire à peu près tout ce qu’il veut avec le même talent. En mêlant les genres (science-fiction, aventure, fantasy, anticipation… ) et c’est incontestablement l’une de ses grandes forces : dans un genre où on a plutôt tendance (surtout en jeunesse) à écrire comme le voisin, il a su se créer une œuvre diverse et forte. De la fantasy historique (Les Enfants de la lune) au thriller terrifiant (Memory Park), de la science-fiction initiatique (Projet oXatan) à l’uchronie japonaise (Le Réveil des dieux) ou dans ses deux excellents romans miroirs que sont La Malédiction d’Old Haven et Le Maître des dragons… à chaque fois, le résultat est brillant et le lecteur se fait prendre. L’écriture de Fabrice Colin est limpide, elle est maîtrisée et entraînante.
Dans son dernier roman, La Fin du monde, l’auteur nous propose une fois de plus une tout autre histoire. Il n’y a ici plus de rêve, plus d’humour, plus d’amour. C’est une vision éminemment pessimiste de notre destinée qui nous est présentée dans ce premier volume. La fin du monde est proche, la Terre est prête à exploser, par la faute de la folie nucléaire. Tout va peut-être disparaître. Nous sommes aujourd’hui. C’est la fin… Ce récit est raconté par quatre voix, quatre ados situés dans quatre pays différents, quatre cultures et modes de pensées différentes qui vont voir se propager ce scénario catastrophe. Rien ne semble pouvoir l’arrêter, ni nos ados ni les grands de ce monde. Le ton de Fabrice Colin est sans appel et nous rappelle le risque qui pèse sur nos têtes. L’engrenage semble inéluctable…
Un récit sombre qui se lit d’une traite et retentit comme une sonnette d’alarme. Fabrice Colin finit d’ailleurs son récit par un ensemble de notes très intéressantes sur le sujet. Heureusement, il y aura une suite à ce texte, nommé Après. Il y aura donc un après… On respire un peu car ce texte, il faut le dire, nous laisse sans voix.

 

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