Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • le petit dossier de Gabriel #02

    c655f489512cbef107a352d704893167.gifJimmy Beaulieu et l’écurie Mécanique Générale
    Quelques pelures, Résine de synthèse, Le moral des troupes...

    Dilettante du dessin et musicien de la BD, Jimmy Beaulieu est un acteur important de la scène BD montréalaise. Venue à la BD un peu par hasard, il a fait tous les métiers possibles autour de l’art séquentiel (libraire, éditeur, conférencier, commissaire d’exposition...) avant de se consacrer à la production de ses propres projets et à son poste de « coach » (directeur de collection) chez Mécanique Générale. Fin des années 90, il publie ses premières BD et participe à la création des éditions de La Pastèque, de la revue Spoutnik et du centre de diffusion F-52. En 2001, il créé avec deux collègues dessinateurs, Leif Tande et Sébastien Trahan, accompagné de Luc Giard, Benoît Joly et PhlppGrrd, l’écurie Mécanique Générale, collectif de six auteurs et maison d’édition. MG explore le médium de l’image séquentielle à bulles avec liberté et poésie, selon les propres envies de leurs auteurs. Véritable laboratoire de création, les éditions MG publient les projets personnels de leurs auteurs mais aussi des petits nouveaux comme des plus confirmés (MG vient d’éditer Véro d’Edmond Baudoin), des collaborations et des collectifs d’auteurs.

    Avec un dessin souvent proche du crayonné, et un trait hérité de la ligne claire, rapide et efficace, Jimmy Beaulieu nous raconte des histoires du quotidien, des petits riens aux grands moments, sa vie est une source d’inspiration constante ainsi que sa ville d’adoption, Montréal. Dans Quelques pelures et Résine de Synthèse, qui se répondent, il nous raconte la solitude, la recherche de l’âme soeur puis une fois sa blonde trouvée, la vie commune, le tout arroser d’une bonne dose d’ironie et d’autodérision. Dans Moins vingt-deux degrés Celsius, son album le moins personnel et écrit en trois jours, Beaulieu exprime la solitude d’une femme en manque d’affection qui se réfugie avec son chat dans le visionnage des films de Steve McQueen. (A voir presque uniquement pour le dessin de cette femme belle et fragile). Le moral des troupes, qui doit être sa BD la plus aboutie, reprend le cours autobiographique de Beaulieu à Montréal, sa nouvelle vie avec sa blonde, sa relation aux femmes et au monde, qu’il déplore froid et cynique. Dans la veine roman graphique (le livre compte plus de 150 pages), il se replonge également dans son enfance, sa vie à Québec, la famille et les copains d’enfance. Est à paraître bientôt, son dernier album, Ma voisine en maillot, qui traitera à l’inverse de Moins vingt-deus degrés Celsius, de l’exubérance estivale et d’une histoire d’amour qui peut se consacrer à elle seule pendant le temps d’une coupure générale d’électricité.

    Gabriel / M’Lire

  • chronique de Delphine #03

    313e55a305e8b27e4617261d414e8f44.gifBirmane
    Christophe Ono-dit-Biot 

    Plon- 21€ 

    Un journaliste part en Birmanie à la recherche d’une interview du plus grand trafiquant de drogue de tous les temps. Il découvre grâce à la stupéfiante Julie, médecin français, toute l’ampleur de la dictature . Un récit d’aventure fascinant au coeur d’un régime qui fait peur.

    Delphine Bouillo


  • chronique de Stéphanie #04

    5c008cdc0f81969e1f75df67bf1337f5.jpgScrublands

    Joe Daly

    éditions de l'Association - 20 €

    9782844142429

     

    Une bande dessinée hallucinée composée de plusieurs saynètes qui mettent en scène des personnages rocambolesques :  Un artiste incompris, un junky rasta aux costumes évocateurs, un aquaboy qui va connaître la souffrance... 

    Joe Daly, un jeune illustrateur sud-africain, nous plonge dans l'absurdité de quotidiens avec des illustrations diverses mais toujours habitées.

    Une excellente BD où on se plaît à rire à chaque page.

     

    Stéphanie Marbach 

     

  • le petit dossier de Gabriel #01

    8782c0330dd1be6910e24dbc46240891.gifUn homme est mort 
    Kris et Etienne Davodeau

    Futuropolis - 15€

    A la lecture d’Un homme est mort, l’émotion transmise par le récit fut si prégnante que les larmes coulèrent, et en y réfléchissant bien, c’est la première fois qu’un récit graphique me fait cette impression là. 1950. Brest est presque entièrement détruite par les derniers combats de la seconde guerre mondiale. Ville stratégique pour les deux camps, elle fut le siège de combats acharnés deux mois durant. Tout est à reconstruire. Des milliers d’ouvriers se mettent au travail pour faire à nouveau sortir de terre une ville qu’on leur avait volée. La guerre, la Libération, la nouvelle organisation politique du Monde laissaient une grande place à l’espoir et à la vie retrouvée mais aussi au doute, à l’insécurité. Le rationnement, la pénurie, le problème de logement rendait le quotidien précaire. Du côté politique, les mouvements d’émancipation des colonies et en particulier l’Indochine rappelait que la guerre se poursuivait quelque part. Dans ce contexte incertain, les avis divergent sur le parti à prendre mais la cohésion des différents groupes syndicaux et politiques va s’opérer tout de même. Il faut ajouter que Brest, ville d’ouvriers et de dockers fortement marqués à gauche, est entourée d’une campagne fortement catholique, encore appelée « terre des prêtres ». Les communistes de la CGT (« moscoutaire »), de FO (née d’une scission avec cette dernière) et les mouvements chrétiens comme la CFTC et la JOC, vont s’unir pour créer un élan et une dynamique prêt à faire évoluer le choses sur le plan social pour les travailleurs et par conséquent pour toute la population. Le printemps 1950 sera rouge et malheureusement un homme en mourra.

    Cependant, ce livre n’est pas essentiellement une histoire du mouvement social de mars-avril. Il est surtout la renaissance ou l’adaptation en bande dessinée, d’un film, également intitulé Un homme est mort et tourné par René Vautier, les jours suivants le décès d’Edouard Mazé, le 17 avril 1950. De retour en France après avoir terminé un documentaire sur le colonialisme français (Afrique 50) et recherché par la police, René Vautier est appelé par la section CGT de Brest pour « couvrir » les manifestations du printemps 1950. Fortement secoué par la mort d’Edouard Mazé, il filme la ville paralysée, les hommes et les femmes, l’enterrement de Mazé et monte le tout sans avoir pu prendre de son. Lui vient l’idée de lire pendant la projection, un poème d’Eluard, écrit en hommage à Gabriel Péri. Douze minutes de film, entièrement perdues puisqu’à force d’être projetée la pellicule se brisera après plus de 150 projections dans et hors de Brest. Douze minutes qui vont servir à montrer la vie, les conditions de travail et les attentes d’une population qui ne demandait qu’un peu plus, un petit mieux, pour vivre sans avoir trop à se soucier du lendemain. Douze minutes pour célébrer un combat, le justifier et honorer la mémoire d’un homme tombé pour rien, un petit mieux. Douze minutes rendues en soixante-quatre pages ciselées, qui auront demandées quatre années de travail et de recherches à Kris, le scénariste à la base du projet. Accompagné par Etienne Davodeau qui continue avec talent, à montrer que la bande dessinée peut traiter du réel, de sujets graves, quotidiens, proches de nous ou politiques. Son dessin est juste, efficace, humain et la colorisation nous transporte dans l’atmosphère de ces jours et ces nuits de tensions, de combats, d’espérances.

    Un dossier, en fin d’ouvrage accompagne et complète le récit.

    Gabriel Pailler

  • chronique de Gabriel #06

    258311e4dd5ec6681b3cd3609e60c399.gifLe journal de Yaël Koppman

    Marianne RUBINSTEIN

    Sabine Wespieser Editeur - 19€

    9782848050553

     

    Comment réussir à faire de la Chick Lit, quand on est professeur d’économie et que l’on n’a aucune estime de soi. Eh bien tout d’abord, trouver un personnage glamour, se conformer à quelques règles du genre, se sentir au milieu d’un microcosme urbain et avant-gardiste tout en étant désespéré de ne pas en faire partie, parler de soi, dire du mal de son entourage... Mélangez le tout et grâce à Marianne Rubinstein vous obtiendrez le magnifique journal de Yaël Koppman. Prof d’économie à l’université, passionnée par Keynes et Virginia Woolf, Yaël est une trentenaire qui s’ennuie et quand sa cousine Clara lui conseille d’écrire un roman de Chick Lit, elle trouve le personnage d’Angelica Garnett, filleule de son économiste préféré J.M.K. et de son écrivain favori V.W.. Etrange miroir que celui d’Angelica et du Bloomsbury qui vont projeter Yaël dans sa propre enfance et dans ses relations conflictuelles avec sa mère. Intelligent, drôle, tendre, Marianne Rubinstein réussit un très bon roman dans lequel on se laisse glisser avec délectation.

    Gabriel Pailler

  • chronique de Gabriel #05

    bcb1b0fc4013a28b799856058594a37a.gifLes merveilles du monde

    Célia Houdart

    POL - 10 €

    9782846821933 

     

    Les merveilles du monde est un texte court, étrange et fascinant. Une histoire banale, Igor trente ans environ, suisse et photographe, voyage, expose ses travaux, rencontre une belle espagnole au Mexique et disparaît. Premier roman inclassable où l’on se surprend à se perdre dans une vie ordinaire, comme au milieu des éclats de verre qui constelle la moquette de l’appartement d’Igor. Une écriture mesurée, en retrait face aux évènements, théâtrale et qui assure au texte son pouvoir de séduction.

    Gabriel Pailler 

  • chronique de Delphine #02

    fdc445f65521cc92c257bb352e33d772.gifLes belles choses que portent le ciel
    Dinaw Mengestu

    Albin Michel - 21.50 €

    9782226179760 

    Sepha Stephanos, émigré éthiopien, tient une épicerie dans le quartier de Logan Circle à Washington. Installé depuis de longues années le rêve américain n’est que désillusion : il croûle sous les dettes, habite un appartement miteux et sa vie sociale se résume à deux amis également émigrés. Sa vie et celle du quartier vont être bouleversées par l’arrivée de Judith, une femme blanche et sa fille métisse. Premier roman touchant et intelligent. Une belle découverte.

    Delphine Bouillo

  • notre sélection musicale du mois de décembre - part 01

    c35a20329afc5596f26d4a6f587b6afe.jpg

    FRENCH COWBOY - Baby face nelson was a french cowboy

    Nouvelle formation des Little Rabbits, les French Cowboy débarque avec ce nouveau CD folk à la sauce western spaghetti.

    On retrouve les musiciens habituels de Katerine qui formaient déjà les Little Rabbits de la grande époque autour du génial Frederico Pellegrini.

     

     

     

     

    92791a8431aac88a2a7334e40465884c.jpg

     

    JOSE GONZALEZ - In our nature

    Un petit chef d'oeuvre pour le deuxième album du folkeux suédois. Les compos sont excellentes et Gonzalez s'installe tout de suite aux côtés des meilleurs songwriters de sa génération.

    Nous vous conseillons en petit coup de coeur la reprise de Teardrop de Massive Attack.

     

     

     

     374eb43f16ea52b2799fd1a7902b0d23.jpg

     

    JENS LEKMAN - Night falls over Kortedala 

    Un disque qui va vous faire du bien. Il y a du crooner chez ce jeune artiste qui nous fait penser à ce qu'aurait pu devenir Jay Jay Johansson en mieux... Réjouissant !

     

     

     

     

     

    c2f0378810f7bfc68c169c0991417608.jpg
     

    TENDER FOREVER - Wider

    Deuxième album pour la bordelaise découverte lors d'un concert au 6par4 l'année dernière.

    On retrouve sa pop déjantée avec beaucoup de bonheur.

    Mélange de bidouillages électroniques divers où se pose une voix entêtante.

     

  • chronique de Gabriel #04

    2fa1ed2fce9b33121eb2ca0aba3aaed6.gifLa femme toute nue

    Karine Bernadou

    éditions Sarbacane - 12.50 €

    9782848651866 

     

    Compilation de petites histoires, La femme toute nue est un livre inclassable, une de ces petites perles qui sortent leurs têtes des rayons pour nous sourire et nous inviter à entrer dans leur magie. Ni véritablement un livre d'illustrations ni une bande dessinée, cet album publiée par les "frétillantes" éditions Sarbacane est  rempli de poésie, de tendresse et d'humour. Laissez-vous guider par ces petites saynètes d'une page ou deux, histoires muettes qui parlent directement à notre regard et à notre coeur.

     

    Gabriel Pailler 

  • chronique de Claire #02

    e67e4177c2b9ffdbaf48b47dbc7977de.jpgYa San

    Dessin de Huang Jia Wei

    Scénario de Wang Bang

    Kana collection Made In – 8,50 €

    9782505001881

     

    Ya san est le prénom d’un jeune garçon, vivant dans une ville qui s’asphyxie par son propre abandon. Un mal puissant envahit, s’immisce. Des disparitions inexplicables se produisent et anéantissent tout espoir.
    Le coup de crayon de Huang Jia wei nous emmène dans les retranchements du réel, par un graphisme fouillé, riche et chargé d’émotion. L’étrangeté, le mystère, l’angoisse prend possession du lecteur, l’enivre et le lâche au beau milieu d’un cauchemar d’une beauté onirique inéluctable.
    Entre légende, science fiction, fable philosophique, Ya San est un voyage dont on ressort perplexe, embué. Le texte de Bang Wang accompagne le dessin par des mots forts et un récit qui controverse la condition humaine.

     

    Claire Lefeuvre 

  • chronique de Stéphanie #03

    efb4227fe45dc13423c06345d8cc5340.jpgRosalie Blum T01

    Camille Jourdy

    Actes Sud BD - 18 €

    9782742771080

     

    Rosalie Blum est caissière au supermarché du coin. Pour Vincent,  c'est surtout un visage qu'il a déjà vu, il en est sûr. Très vite, Rosalie devient une obsession pour Vincent. Elle comble le vide de ses journées. Il rend visite à son cousin, qui partage sa vie avec trois femmes  et à sa mère, la vieille folle. Ces deux personnages sont admirablement bien croqués par Camille Jourdy.

    Vincent, lui, veut s'imprégner du quotidien de Rosalie Blum. Il décide de la suivre. Il va alors découvrir des choses qu'il n'aurait jamais osé faire... Mais quand est-ce qu'il lui parlera ?

     Un vrai coup de coeur pour cette histoire originale et tendre où toute la fragilité de l'illustration de Camille Jourdy prend son sens.

     

    Stéphanie Marbach 

     

    A lire également du même auteur (on a tout adoré) :

    Une araignée, des tagliatelles et au lit (éditions Drozophile)

    Séraphine (éditions Drozophile)

     

  • chronique de Delphine #01

    dfe04ca3ac45d51706066b4109c6bfe4.gifLe goût de la mère

    Edward Saint Aubyn 

    Editions Bourgois- 25 €

    9782267019322

     

     Quatre ans dans la vie d’une famille ordinaire, soumise comme toute autre aux aléas de la vie : une mère qui délaisse son mari pour ses deux enfants, un mari qui se laisse aller dans l’alcool et les bras d’une autre femme. Les sentiments de chacun se bousculent dans ce récit attachant à l’écriture limpide.

    Delphine Bouillo

  • L'oeil de Simon #02

    be119f32b894e53892280e10a47300c0.jpg

     

    Travaux en cours 

    Taro Miura

    éditions Panama

     

    Album particulièrement abouti, Travaux en cours embarque ses lecteurs dans l'univers des chantiers. Dans le style qui caractérise cet auteur, c'est à l'aide de pictogrammes que Taro Miura retranscrit l'ambiance des grands travaux. Des ombres noires d'ouvriers et des machines se détachent sur un fond sable du plus bel effet. On retrouve donc, pour le plus grand plaisir des petits, le marteau-piqueur, la pelleteuse, les camions, la grue en pleine action...  Le texte retranscrit les bruits de ces machines infernales. Enfilez votre bleu de travail et vos casques de protection… ou bien circulez :  les travaux sont en cours !

  • chronique de Gabriel #03

     

     ebb70508fc9bb13cc11b6c11181ed232.jpg

    Petites éclipses

    Jim et Fane

    Casterman Ecritures - 15,95 €

    9782203396302


    Six amis louent une vieille bâtisse dans le sud de la France pour se retrouver comme les bons vieux copains de jeunesse qu’ils étaient. Moment qui va se révéler cathartique. Toutes les petites blessures à peine refermées et tous les abcès seront crevés plus ou moins difficilement, en attendant l’éclipse solaire.

    Coup de cœur de trentenaires, Petites éclipses est un récit tendre, juste et drôle, parfait pour remettre certaines certitudes à leur place ou à la poubelle.

     

    Gabriel Pailler 

  • chronique de Gabriel #02

    5dda3a8a7d28567d9810793bb965b461.jpgLa sanction

    Trevanian

    Editions Gallmeister - 22.70 €

    9782351780138

    Réédition d’un roman paru au début des années 70, La sanction est un livre noir et cynique qui reprend les codes du roman d’espionnage pour critiquer une certaine forme de pouvoir et de société. Alliant un suspense implacable à un humour décapant, Trevanian, auteur à l’identité trouble, vous baladera de New-York aux Alpes suisses en passant par le désert de l’Ouest américain. A découvrir de toute urgence !

    Gabriel Pailler 

  • L'oeil de Simon #01

    Par cette chronique, je vous propose un autre regard sur les livres. Dans une mise en scène photographique, j'essaierai de vous faire apprécier et découvrir un ouvrage que j'ai apprécié...

     

    ca3679d6d824c4dc025469a0fb8edf45.jpg

     

    La brigade de l'Oeil
    Guillaume Guéraud
    éditions du Rouergue
     
     

    Nous sommes en 2037. Toute image est considérée comme nocive. La télévision, le cinéma et la photographie sont interdits. La brigade de l'œil veille de manière radicale. Kao refuse cette dictature et entre dans la résistance… Il y a toute l'ambiance de Fahrenheit 451 de Bradbury dans ce roman. Un premier livre de S.F. réussi pour Guillaume Guéraud, l'auteur, entre autres, de Je mourrai pas gibier, Prix Sorcières 2006 du Roman Ados.
     

  • chronique de Gabriel #01

    3831a61fb5c88b99b6d768644b699378.jpgArlington Park

    Rachel Cusk

    Editions de l'Olivier - 21 €

    9782879295749



    Entre Desesperate housewives et Virginia Woolf, Rachel Cusk ausculte à travers une banlieue cossue d’Angleterre, quatre femmes en l’espace de vingt-quatre heures. Avec un regard détaché, parfois drôle et grinçant, elle nous offre superbe roman sur les femmes, l’hypocrisie de notre époque, le couple, l’amour et le désir.

    Premier roman traduit, L’Olivier nous offre en cette fin d'année un auteur à suivre et sur qui compter !

     

    Gabriel Pailler 

  • chronique de Simon #03

    c9cc092af1af0172738d84f032cedd9d.jpgKiki de Montparnasse

    dessin de Catel

    scénario de J.L. Bocquet

    Casterman Ecritures -  18,95 €

    9782203396210

     

    Une vraie belle découverte... 

    Kiki est une jeune provinciale qui débarque à Paris au début des années 20. Munie d'une gouaille
    et d'une insouciance à toute épreuve, elle devient très rapidement la muse
    des plus grands artistes parisiens de l'epoque. ManRay qui devient son amant, la photographie. Picasso et Modigliani la peignent. Elle rencontre Tzara ou Desnos.

    Avec ce portrait magnifique, c'est une vraie plongée dans le monde de l’art des années 20 qui nous est proposée. La vie de Kiki est belle. Le voyage sera beau.

     

    Simon Roguet 

  • chronique de Guillaume #02

    9e29f8bfe1cd05ecbf79cc7502c2f54e.jpgLe grand livre des portraits d’animaux

    Svjetlan Junakovic

    Oqart, OQO - 18 €

    9788496788985

     

    Les éditions OQO nouvellement distribuées en France – ce pour notre plus grand bonheur étant donnée la qualité de leur jeune catalogue – nous offre un petit chef-d’œuvre avec cet album de Svjetlan Junakovic.

    Présenté non sans humour comme un recueil d’authentiques portraits animaliers, Le Grand livre des portraits d’animaux regroupe en fait des portraits d’hommes et de femmes peints à l’origine par les grands maîtres des XVème et XVIème siècle et habilement détournés par Junakovic en animaux. A chaque fois, l’animal, malicieusement choisi, met en relief une caractéristique dominante du personnage représenté initialement. Un court texte accompagne chaque portrait en installant un contexte historique factice et décrivant les intentions d’un pseudo auteur, soulignant encore un peu plus les contours de chaque personnalité représentée.

    L’exercice semble périlleux mais est magistralement exécuté et le résultat est flamboyant.

    Guillaume Boutreux

     

  • chronique de Stéphanie #02

    e5c3d66db6114669a0dc40056400df7d.jpgLa grenouille qui avait mal aux oreilles

    Voutch

    Circonflexe - 11,00 €

    9782878334029

     

    « Houyouyouye » est le cri de détresse de la petite grenouille qui a terriblement mal aux oreilles. Avec des cernes et les yeux mi-clos, elle virevolte nonchalamment de médecin en spécialiste bien incapables de trouver d’où vient ce mal. Seul un grenouillopathe emmène de toute urgence cette petite grenouille à l’hôpital. L’ambulance allant trop vite loupe un virage et voilà que la grenouille est abandonnée au milieu de nulle part. Et, par le plus pur hasard, elle va rencontrer son papy Roger… Dans le cas présent, raconter la fin serait une grave erreur car tout réside dans l’effet de surprise final. La petite grenouille à la bouille attendrissante évolue dans un univers très coloré entourée de spécialistes fous. Un réel plaisir de lecture autant pour les petits que pour les grands. Un album excellent !

    Stéphanie Marbach