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  • Showcase exceptionnel à la librairie de Maison Neuve

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    Maison Neuve est un groupe qui aime les guitares, les tambours, les orgues, le saxophone ; la vie salariée, les insomnies et Paris. Maison Neuve s’est nourri de musiques populaires depuis Rodez, Stockholm, Toulouse ou les Landes et rêve de Bossa Nova, de Calypso et de Rock’n’Roll depuis le Père Lachaise. Maison Neuve invoque les prophètes et les grandes chanteuses, compatit aux émois sentimentaux et fantasme la vie sauvage, les grandes villes et l’amour loyal.

    « Repéré ici et là pour ses qualités de mélodiste, Maison Neuve fut un temps assimilé à un de ces passeurs de témoin d’une pop ligne claire autrefois revendiquée par l’écurie Sarah Records ou les Young Marble Giants. De fait, le minimalisme des arrangements et la netteté du champ, qui rappelle à certains égards le Leonard Cohen de Songs of Love and Hate, pouvaient alors laisser croire que c’était dans le sens d’un classicisme pop que l’écriture évoluait. Pourtant l’intensité étonnante de ses performances live convainquit bientôt ses admirateurs que les intentions étaient en fait ailleurs.

    Si l’on croisera dans les chansons du groupe les fantômes de l’égérie post-punk Lizzy Mercier-Descloux, de la muse du tropicalisme brésilien Nara Leao ou de la croisade électrique des Walkmen ce n’est donc pas simplement parce qu’ils représentent des modèles musicaux pour Maison Neuve mais aussi parce qu’ils furent, chacun à sa manière, des héros tragiques et idéalistes évoluant parmi les formes variées et changeantes que prit la musique populaire durant ce dernier demi-siècle.

    « Joan » est le premier disque de Maison Neuve à bénéficier d’une distribution conséquente après quelques objets artisanaux édités par la microstructure Sauvage Records. Il permet de mesurer la force expressive des chansons du groupe. La largeur du panel des émotions humaines parcouru n’a d’égal que la sobriété des moyens musicaux mis en œuvre pour les transcrire, et c’est sans doute ce contraste qui constitue l’aspect le plus fascinant du disque. La batterie est sèche, les guitares sont noires, la voix déclame ces mélodies majuscules avec l’aplomb et la constance d’un oracle, mais sous cette monochromie se disent des histoires de retour à l’état sauvage et d’attirance pour l’immensité des villes, de foi dans l’amour comme valeur suprême et de désespoir lié à l’éloignement de l’enfance, de nomadisme et de pays natal. Les émotions humaines prennent chez Maison Neuve l’aspect de ces statues antiques qui, figées dans la pierre et dépourvues de couleur, n’en expriment que plus vivement leur noblesse pétrifiée. » David Simonetta

     

    Concert au 6par4 : samedi 03 mars - 21H (première partie : Art Woodman)

  • Rencontre autour de la littérature argentine

    Dans les cadre du Festival des Reflets du Cinéma organisé par Atmosphères 53, nous vous invitons à une rencontre autour de la littérature argentine avec l'auteur argentin et professeur à l'Université Rennes II

    Nestor Ponce

    Vendredi 02 mars à 20h

    La Rotonde- Théâtre de Laval

     

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  • Head Trick (E.D et K'Yat) - chronique de Florian #16

    HEAD TRICK

    E.D (scénario) et K’Yat (dessin)

    éditions ED - (6.95 € le tome)

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    C’est avec plaisir que nous vous annonçons l’ajout de la série Head-Trick à notre rayon manga !

    Dans cette série où le sport, la baston et l’humour se mêlent, nous suivons l’histoire de Ed ce lycéen recordman du monde des expulsions de lycées. Le jeune a la tête aussi dure que l’acier et il va, dès le premier jour, se faire remarquer en explosant plusieurs remplaçants de l’équipe de foot qui s’en sont malheureusement pris à la mauvaise personne. Terreur des proviseurs, le garçon va être convoqué par le responsable du lycée Redcat’z pour la baston du matin. Autant vous dire que ce proviseur et ce lycée ne sont pas vraiment normaux. ..

    Ce trio français, mordu du Japon, débarque dans le milieu et bouscule quelque peu ses codes. En effet, le manga a vu le jour sur papier grâce notamment aux abonnements proposés sur leur site où ils proposent la lecture en ligne des chapitres. Les fans ont donc participé à la parution de manga indépendant.

    Un manga fait par des français qui plus est indépendant et bien, que demander de plus ?

    On adore !!

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  • De bon voisins (Ryan David Jahn) - chronique de Emilie #26

    DE BONS VOISINS

    Ryan David Jahn

    Actes Sud Noir – 21€

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    Ce roman est directement inspiré de l’affaire Kitty Genovese. En 1964, cette jeune femme s’est fait assassinée aux Etats-Unis, dans l’indifférence totale de son voisinage. Ce fait divers a servi de base au développement de la théorie de « l'effet du témoin » qui constate qu'en cas d'urgence plus il y a de témoins moins ceux ci interviennent...

    A partir de ce fait divers macabre, Ryan David Jahn va composer un magnifique roman noir.

    Kat, une jeune femme d'une trentaine d'année en est le personnage central. Elle habite dans une résidence d'immeubles qui entourent une cour. C'est ici que le tueur l'attend à la fin de son service, aux environs de 4h du matin. Et même si beaucoup de voisins ne dorment pas, même si de nombreuses fenêtres sont éclairées, malgré les appels au secours et les cris, pas un seul ne va bouger. « Quelqu'un doit déjà avoir appelé la police ! » se disent-ils tous.

    Le lecteur va suivre sur l'ensemble du roman les deux heures adjacentes au crime. Mais il fera aussi connaissance au gré des chapitres avec d'autres personnages liés à ce meurtre : les voisins témoins, les ambulanciers et le policier qui finiront par arriver sur les lieux.
    A travers ces différents portraits, Ryan David Jahn nous dépeint l'Amérique des classes moyennes, harassée, à bout de souffle, coincée dans un quotidien morne, qui rend plus humains ces témoins que l'on juge sans cœur. Chacun a sa vie et ses problèmes: le jeune Patrick s'occupe de sa mère gravement malade, Erin l'infirmière est persuadée d'avoir renversé quelqu'un sur la route, deux couples s'essayent à l'échangisme, Thomas est au bord du suicide...
    L'auteur dévoile également la face noire de la société avec un policier corrompu jusqu'à l'os, qui n'hésite pas à recourir à la violence pour « mettre du beurre dans les épinards » et (aussi révoltant que cela puisse paraitre) va être couvert par ses supérieurs...

    De bons voisins est un roman extrêmement fort et poignant, sans temps mort. Je me suis fait happée de la première à la dernière ligne. C'est violent, c'est cru, on s'indigne, on se révolte, on a envie de crier, de pleurer, de secouer ces voisins complètement passifs et de leur crier « Mais faites quelque chose! Allez l'aider, ne la laissez pas comme ça! » C'est vraiment comme une grande claque, vous en resterez sous le choc tout comme moi !

    Et continuellement cette question qui revient nous torturer: « Est-ce que moi j'aurai bougé? »...