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moutons électriques

  • Wastburg (Cédric Ferrand) - Chronique de Guillaume #48

    wastburg.jpgWastburg de Cédric Ferrand


    Les moutons électriques – 26 €


    On peut décidément faire confiance aux Moutons électriques pour nous dégotter des auteurs de fantasy de qualité ! A l’instar d’un Jean-Philippe Jaworski (Gagner la guerre), Cédric Ferrand fait bel et bien partie de ceux-là.

    Avec ce premier roman, Cédric Ferrand nous décrit une cité franche, dans un univers médiéval-fantastique peu conventionnel puisque la magie jadis puissante y a quasi totalement disparu. Le mode de narration consistant à suivre des personnages différents à chaque chapitre nous permet d’explorer cette ville en déliquescence sous tous ses angles émoussés, du bourgeois au gueux en passant par le militaire. Le lecteur est ainsi peu à peu pénétré par une atmosphère étrange, bancale et devine qu’un sombre secret tient ce petit monde serré en son poing.

    Seul défaut à ce texte, l’impérieuse nécessité au sortir de ce livre d’explorer les ruelles de Wastburg dans un nouveau tome (malheureusement non prévu pour le moment).

  • Gagner la guerre (Jean-Philippe Jaworski) - Chronique de Guillaume #29

    gagner la guerre.gifGagner la guerre

    Jean-Philippe Jaworski

    Les Moutons électriques - 28 €

     

    Si vous aviez cru (par exemple en lisant ma dernière critique) que Le Nom du vent, l’excellent roman de Patrick Rothfuss, était le roman de fantasy de l’année, veuillez accepter mes plus humbles excuses car c’était sans compter sur la lecture de Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski aux remarquables éditions du Mouton Electrique, qui vont sans doute par le succès fort probable de cet ouvrage se voir récompensées de leur contribution pointue au paysage imaginaire français.

    Déjà détenteur du prix du Cafard Cosmique pour son recueil de nouvelles Janua Vera dont une relatait déjà les élucubrations crapuleuses de Don Benvenuto, Jean-Philippe Jaworski récidive avec notre redoutable tueur à gages dans ce pavé qui fera date. Tout au long de cette épopée au suspense précoce qui vire sur la fin à l’insoutenable, Jaworski nous éblouit d’une plume acérée plongée dans une encre au vitriol. Jamais il n’épargne son lecteur comme en témoignent de fort violentes descriptions anatomiques pratiquement dès l’entame. Son souci maniaque du détail déclenche une complète immersion dans un univers fantastique immense et complexe, empruntant son contexte à la fois à l’Antiquité romaine ou grecque et au Moyen-Age occidental ou moyen-oriental et ce, sans pour autant freiner l’action galopante.

    L’intrigue très bien menée se noue et se dénoue au gré de manœuvres politiques, de complots crapuleux et de règlements de comptes scabreux, presque toujours aux dépends de Benvenuto qui en subit cruellement les conséquences. Rarement héros n’a autant souffert ! On lui pardonnerait presque les horreurs qu’il commet sans états d’âme et on admire ses coups d’éclat.

    Bref, Gagner la Guerre a tout ce qu’il faut pour devenir une pièce maîtresse de la fantasy française, dans une parfaite illustration du proverbe «  A salaud, salaud et demi… »