zeina abirached
-
Dédicace de Zeina ABIRACHED
-
Je me souviens, Beyrouth (Zeina Abirached) - chroniques de Simon #43
Je me souviens, Beyrouth
Zeina Abirached
Cambourakis - 12,90 €
En reprenant la forme du célèbre texte de Georges Perec, Zeina Abirached nous raconte tout en images les souvenirs de son enfance à Beyrouth pendant les années 80. Par le biais de petits moments, des petites choses qui font le quotidien d’une enfant, nous pénétrons peu à peu dans le monde de Zeina enfant et de sa famille. Zeina Abirached parvient aisément à se détacher du simple exercice de style oulipien. Elle utilise la formule « je me souviens » comme un hommage à Perec mais c’est bien la force de son style et la situation au Liban qui ressurgissent dans cette bande dessinée. Tout comme dans Mourir partir revenir. Le jeu des hirondelles, son premier récit long, c’est dans sa simplicité et sa sincérité que ce texte nous touche. La description de la situation d’oppression vue par ses yeux d’enfant permet une distance avec l’événement tout en le montrant de l’intérieur. Ici, pas de considération politique, pas de jugement mais juste un ressenti émouvant. Grâce à cela, elle parvient à nous faire aimer Beyrouth et ses habitants tout en critiquant le régime de l’époque.
Tout ceci est en plus formidablement accompagné par son dessin noir et blanc si caractéristique, épuré et graphique, magnifique. -
chronique de Simon #07
Mourir Partir Revenir
Le jeu des hirondelles
Zeina Abirached
éditions Cambourakis - 20 €
Une de nos BD préférées du moment, à découvrir d'urgence !!!
Zeina Abirached est une jeune auteure libanaise et nous l'adorons ! ... voilà, c'est dit...
Le mois dernier, elle a enchanté de sa présence la librairie pour une rencontre autour de sa BD Mourir Partir Revenir Le jeu des Hirondelles.
Avec sa troisième BD publiée, elle décrit, dans un style graphique ultra efficace (un noir et blanc radical), la vie dans l'appartement de sa grand mère en 1984, à Beyrouth. Au coeur des années de tourmente, la grand-mère vit dans l'entrée de son appartement. C'est censé être l'endroit le plus sûr chez elle. Et puis rapidement, la famille arrive. Les oncles, les tantes... Et puis les voisins... Cette pièce devient vite le vrai lieu de vie de la maison et de l'immeuble et nous présente une fantastique galerie de personnages, toutes ces personnes qui malgré la guerre et la peur continuent de sortir, d'aimer, de raler et de vivre.
Outre le texte qui décrit une histoire dure avec beaucoup de finesse et d'humour, le travail graphique de l'auteure est purement remarquable. On retrouve toute la classe d'un David B, le travail radical autour du noir et blanc d'un Marc antoine Matthieu... (les références avouées de Zeina Abirached) mais c'est avant tout un vrai travail de création qui est réalisé et qui promet de très belles BD à venir. Nous, on en redemande !
Un vrai coup de coeur, vous l'aurez compris...