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HEAVY METAL (Loïc SECHERESSE) - chronique de Guillaume #65

 HEAVY METAL

Loïc SECHERESSE

Gallimard Bayou - 17.25 €

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Quand Loïc Sécheresse s’attaque à la Guerre de Cent Ans, il nous livre Heavy Metal, un album décapant où la vie chevaleresque prend des airs de rock’n’roll attitude.

 Heavy metal est le premier récit complet de Loïc Sécheresse sans Stéphane Melchior-Durand, son comparse scénariste de toujours. C’est sur le web, avec un album de strips bien enlevé intitulé Tozoïd et Vula, qu’a débuté leur fructueuse collaboration. S’ensuivirent Raiju et Raiden, deux histoires situées dans le Japon médiéval où de foudroyants chats samouraï, tout droit sortis du bestiaire mythologique nippon, emportent tout sur leur passage. Ces deux albums parus dans la collection Bayou de Gallimard voient déjà le dessin de Sécheresse se fluidifier et, renforcé par une couleur énergique, acquérir beaucoup de puissance et de mouvement. Loïc Sécheresse et Stéphane Melchior-Durand publièrent également ensemble Hécate et Belzébuth chez Manolo Sanctis, une histoire d’amour passionnée et joyeusement destructrice entre ces deux personnages encore une fois issus de la mythologie infernale.

 Dans Heavy Metal, si la figure historique est bien Jeanne d’Arc, c’est le chevalier La Hire dont on va suivre les pérégrinations. Il va ainsi, combattant, saccageant, prenant tout ce dont il a envie. Quand soudain tombe du ciel un miracle en la personne de Jeanne. La pucelle d’Orléans réussit en effet à domestiquer une horde de chevaliers, dont La Hire, tous bourrés de testostérone et ne quittant leurs armures dégoulinantes de sang pour forniquer à tout va. Sa foi sans faille conquiert le cœur de ses brutes qui, tels des groupies hystériques, vont lui vouer fidélité jusqu’à la mort. Mais l’Histoire – et surtout les Anglais – ne lui accorderont pas le même respect et, si c’est le corps de Jeanne qui brûlera sur le bûcher, la raison de La Hire sera tout aussi consumée…


 

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