Quand j’étais déesse de Irène Cohen-Janca (éd. du Rouergue coll. Dacodac - 7€)
Rashmila, une jeune indienne, vient d’être déchue de son trône de petite déesse (Kumari). Elle qui ne devait pas sortir du palais, n’avait ni le droit de sourire ni de pleurer et qui ne pouvait pas fouler le sol de ses pieds va devoir reprendre une vie normale et retourner vivre chez ses parents. Mais que s’est-il passé ?
Quand j'étais déesse est un petit roman extrêmement dépaysant. Le décor indien donne un charme particulier à cette histoire. Pas facile pour l’ancienne Kumari de se réintégrer au sein d’une famille - sa famille - avec laquelle elle n’a que peu vécue. Difficile également de reprendre le cours normal d'une vie de petite fille anodine.
Le récit de ce retour aux souches est entrecoupé par des passages de sa vie de petite déesse, du rite de passage pour devenir Kumari et des nombreuses consignes qu’elle devait alors respecter. Cette vie est-elle si enviable finalement ?
On retrouve ici le sujet traité avec talent par Fred Bernard et François Roca dans leur album Uma, la petite déesse (Albin Michel jeunesse).Ces deux textes sont très complémentaires, le premier qui traite uniquement de la vie de Kumari et le second un peu plus axé sur la réintégration au monde « normal » après cette vie de déesse.
En tout cas, ce livre est un petit bijou qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. En effet la révélation du secret de l’expulsion de Rashmila est gardée jusqu’à la toute fin du roman, pour notre plus grand plaisir de lecteur.