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stefan casta

  • FAIRE LE MORT de Stefan Casta (Thierry Magnier)

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    Ce roman nous fait l'effet d'une claque. L’extrait au dos de la quatrième de couverture nous prévient pourtant à l’avance de la violence des faits qui vont suivre. Et c’est pour cela que dès le début du roman nous sommes tendus, comme dans l’attente du moment crucial, événement cauchemardesque où le narrateur est déjà condamné à subir les coups. À faire le mort.

     

    Ce qui devait être une randonnée entre amis au cœur de la forêt pour observer les oiseaux et apprécier le calme paisible de la nature, va virer au drame et à l’impensable. Tous vont se liguer contre lui, celui qu’ils trouvent distant, différent, avec son béret et son écharpe étrange, sa poésie et ses drôles de questions. Au départ, cela prend l’apparence d’un jeu bête et méchant, des insultes et des humiliations, mais bientôt tout bascule et la cruauté de ces adolescents nous frappe de plein fouet. Puis la vie reprend son cours. Les bourreaux rentrent chez eux et Kim reste livré à lui-même, avec son corps meurtri, abandonné. Aucun de ces jeunes ne pourra plus jamais vivre de la même manière après « l’accident ».

     

    Un livre qui prend aux tripes, nous bouscule et nous révolte face à ces actes insensés, cette part sombre et barbare qui se réveille lorsque l’on perd le contrôle de soi-même. Comment vivre le lendemain d'un tel drame ? Cacher la vérité ou dévoiler l’horreur ? Réflexion sur la notion de pardon, de différence, d’amour, Faire le mort est un texte suédois terriblement percutant à (re)découvrir grâce à cette nouvelle édition !

     

    « Il était chaque fois question de se venger et une fois la vengeance réalisée, c’était fini. Mais la vie est différente. Il n’y a pas de fin nette. Ça continue. Nous vivons au milieu d’un fleuve de temps, de lumière, d’obscurité et d’énergie. Et c’est justement ce courant que tu sens sur ta joue un jour de vent. Je continue à lutter contre le vent. A présent, je le sens sur mon visage et je sais que je vis. »

     

    Parce qu'il ne faut pas passer à côté de ce roman et qu'il a forcément sa place sur votre table de chevet, venez par ici pour l'acheter !

     

    Faire le mort

    Stefan Casta

    Thierry Magnier - 14.00

  • La vie commence de Stefan Casta (éditions Thierry Magnier) - chronique de Simon #62

    44880568_p.jpgLa vie commence

    Stefan Casta
    Traduction Agneta Segol
    éditions Thierry Magnier - 16 €

    Après Faire le mort, j’étais plus qu’impatient de voir à quoi ressemblerait le nouveau roman de Stefan Casta : La vie commence. Et je ne fus pas déçu. Cet auteur suédois, qui a reçu de multiples récompenses en Suède mérite une entière reconnaissance en France et de vrais succès en librairie.

    Tout comme dans son précédent roman, Casta décrit un moment de vie, un instant en suspens qui soudain va faire basculer la vie des personnages principaux. Dans Faire le mort, c’était la mise à tabac d’un jeune ado. Dans La vie commence, c’est l’arrivée d’une fille, étrange, décalée dans la vie du héros qui va tout changer…

    Véritable maître du « il se passe pas grand chose mais c’est super beau », Stefan Casta est un auteur qui parvient à décrire les sentiments et les relations humaines avec une grande précision, tout en retenue et en petites choses de la vie. Dans La vie commence, Victor habite dans une ferme paumée au fin fond de la Suède. Vivent avec lui, ses parents adoptifs, Brigitte l’ancienne cantatrice devenue une taiseuse, son père d’origine italienne mais plus suédois qu’un vrai suédois et Picco son chien, l’éternel compagnon de ses escapades. Puis arrive, cette fille, Esméralda, Louise, Alice ou peut-être Caroline – on ne sait pas bien comment elle s’appelle, qui va bouleverser le quotidien de cette famille. Avec sa folie, sa façon d’être et de vivre, ses douleurs et ses peurs, elle va retourner cette famille qui se croyait immuable. Pas grand chose de plus à raconter au niveau de l’histoire, l’intérêt de ce livre se trouve ailleurs : dans la qualité d’écriture, dans le cheminement lent mais important des personnages. Chaque détail est important, chaque petit moment incroyablement bien décrit. Une vraie belle performance d’écriture.

    Ce roman, pour ados et adultes, saura vous toucher comme il m’a touché je l’espère et vous faire découvrir ce très bon écrivain.