Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

littérature ado

  • STABAT MURDER de Sylvie Allouche (Syros)

    stabat murder,sylvie allouche,syros,littérature ado,policier,thriller,musique,piano,librairie mlire,laval,solene duroch

     

    Quatre jeunes pianistes disparaissent sans laisser de traces à la veille d’un tournant décisif pour leur carrière musicale. Un thriller haletant et rythmé.

     

    Pour Valentin, Matthis, Mia et Sacha, la pression commence à s’intensifier et ils doivent redoubler d’efforts pour parvenir au sommet de leur discipline, le piano. Ils préparent tous les quatre un concours national d’une grande renommée qui leur permettra d’assurer leur avenir professionnel. Ces adolescents ont très peu d’amis et passent tout leur temps libre à travailler avec acharnement, absorbés par leur passion commune. Pour rien au monde ils ne louperaient une séance d’entrainement. Alors comment expliquer leur disparition soudaine et totalement inattendue un matin où ils devaient se rendre à un de leur cours au Conservatoire national supérieur de musique classique ?

     

    Stabat Murder est un véritable page-turner, roman policier intense et psychologique. Nous sommes pris dès le début dans les filets d’une intrigue captivante où les indices sont livrés au compte-goutte et le suspense est de plus en plus tenace. La commissaire chargée de l’affaire est vite confrontée à un manque de preuves et chaque minute qui passe met la vie des adolescents en danger. Sylvie Allouche arrive à nous tenir en haleine jusqu’aux toutes dernières pages et nous offre une fin à la hauteur de nos attentes !

     

     (chronique parue dans le n°183 de la revue Page des libraires)

     

    Si vous avez follement envie de lire ce thriller, c'est par ici pour l'acheter !

     

    Stabat Murder

    De Sylvie Allouche

    Syros - 15,95 €

  • MARQUISE de Joanne Richoux (Exprim', Sarbacane)

    marquise,joanne richoux,exprim,sarbacane,littérature ado,jeunesse,solene duroch,mlire,laval

    Voici un premier roman décapant inscrit dans un décor à la « Marie Antoinette » et un univers décadent. Sexe, drogue et alcool, ambiance rock’n’roll garantie à Versailles ! Bienvenue dans un monde de paillettes et de faux semblants où les jeux de manipulation sont plus mesquins qu’ils n’y paraissent…

     

    Charlotte et Billy se connaissent depuis l’enfance et n’envisagent pas de vivre séparés. Ils espèrent s’échapper de leur village qui ne leur offre aucune perspective d’avenir et s’envoler vers la capitale pour vivre leur rêve de liberté. C’est alors que Billy saisit l’opportunité du siècle : postuler à un casting exceptionnel en vue d’intégrer « les Voluptueuses », une communauté entourée de mystère où de jeunes gens talentueux sont choisis pour dévoiler leurs prouesses artistiques. Ils ont la chance et l’honneur d’intégrer la cour d’un richissime aristocrate résidant dans un luxueux château isolé sur une île écossaise. Cet homme fascinant appelé « Le Marquis », connu pour son excentricité, fait vivre ses fidèles dans le raffinement et l’opulence, un univers où tous les excès sont permis tant que l’art et la création sont au rendez-vous.

     

    Dans le domaine protégé du Marquis, la jeunesse totalement coupée de la vie réelle s’abandonne dans les artifices du succès et de l’apparence sans penser que l'intimité est mise à prix. Un jeu dangereux qui risque de brûler bien des ailes… Pourtant, Billy est prêt à tout quitter et à renoncer à son passé pour vivre cette expérience inédite. Charlotte se résigne à le suivre dans cette folie qui va vite les dépasser.

     

    Marquise est un roman rafraîchissant doté d’une énergie grisante, portrait au vitriol de nos sociétés modernes. La chute, saisissante, nous fait froid dans le dos par son terrible accent de réalisme. Et si nous en arrivions vraiment là ? Une mise en garde alarmante sur les dérives de notre époque.

     

    Comme ce roman a l'air super captivant et que c'est un nouveau eXprim', je l'achète (par ici) !

    Marquise

    de Joanne Richoux

    Sarbacane, eXprim' - 15.50

  • SAMEDI 14 NOVEMBRE de Vincent Villeminot (Exprim', Sarbacane)

    samedi 14 novembre,vincent villeminot,sarbacane,exprim,littérature ado,solène duroch,librairie mlire,laval

    Samedi 14 novembre est un roman qui m’a prise aux tripes et profondément dérangée. J’ai dû plusieurs fois refermer le livre pour reprendre mon souffle avant de replonger dans cette tornade d’émotions violentes. Le narrateur me filait entre les doigts, m’échappait au fur et à mesure que sa folie prenait une ampleur considérable. Ce texte m’a fait mal, il m’a bousculée, révoltée, mais profondément touchée.

     

    Vendredi 13 novembre, B. et son frère Pierre sont attablés à la terrasse d’un café quand surviennent les tirs. B. est touché par une balle, tandis que Pierre git à terre, sans vie. À l’hôpital, sous le choc, B. s’enfuit sans se retourner et s’enfonce dans une nuit noire.

    « B. marchait comme un somnambule. Il se sentait comme un funambule, plutôt : en équilibre fragile au-dessus d’une douleur sans fond. »

    Dans le métro, parmi les visages hagards, B. capte le regard d’un homme et le reconnaît. Dans la voiture pendant que les autres tiraient, il était resté à contempler la scène à travers la vitre de la portière, sans bouger. Alors B. va suivre l’inconnu, guidé par son instinct. Il va suivre « son » assassin. Très vite, j’ai senti que les rôles allaient s’inverser. La victime qui devenait bourreau, et le bourreau, victime.

     

    Vincent Villeminot signe ici un roman extrêmement fort, un de ceux qui ne peuvent laisser indifférent. Un roman déroutant sur un sujet où la parole a du mal à se libérer, déstabilisant par la violence de B., ce déchaînement d’agressivité incontrôlable, qui s’éveille brusquement au contact de la haine. Je me souviens du rire de B., effrayant et malsain, ce « grand rire sauvage ». Et ses mots qui claquent, ses injures cinglantes. Puis la peur qui s’insinue dans ce petit appartement, qui suinte et oppresse. Que va-t-il faire ? Jusqu’où va-t-il aller dans sa folie ?

    Au centre du drame, Layla est la figure apaisante dans cette atmosphère étouffante et saturée. Puis B. devient Benjamin, ou redevient Benjamin. J’ai bien senti que le rire au fond de son ventre pouvait ressurgir à tout moment, mais il semblait avoir repris corps dans le jeune homme de vingt ans qu’il était, sans armes, sans son poing écorché à vif, sans cette démence insoupçonnée qui l’avait cueillie dans le hall de l’immeuble. Il retrouve son humanité, volée par la vengeance, la volonté de faire mal à celui qui brise.

     

    « À ce moment, à ce moment précis, Benjamin ne savait plus qui était l’ennemi. Ni ce qui le soulagerait - d’en finir avec l’autre ou avec lui-même. »

     

    Quand B. est Benjamin, Layla prend soin de lui, panse ses blessures. C’est comme s’ils n’étaient plus que deux, alors, dans l’appartement. Deux corps qui s’apprivoisent après la violence, deux esprits qui échangent, se confrontent. Qui se pardonnent peut-être.

    Écrire au futur est donc possible, puisqu’il y a un après, un avenir.

    « Comment tu la regardes, la mer ? La vie qui vient et reflue, nous traverse, puis se retire ? Comment tu la regardes ? Et vers où ? Vers quel horizon - quelle ligne de fuite ? »

    Prenez le temps de lire ce livre, puis de le digérer à votre manière. Parlez-en autour de vous, car il soulève un flot de questions sur un sujet douloureux où les mots ont du mal à se frayer un passage.

     

    Pour acheter ce roman, cliquez par ici

     

    SAMEDI 14 NOVEMBRE

    de Vincent Villeminot

    Sarbacane, collection eXprim', 15.50€

  • FAIRE LE MORT de Stefan Casta (Thierry Magnier)

    faire le mort,stefan casta,thierry magnier,littérture ado,solène duroch; librairie m'lire,laval

     

    Ce roman nous fait l'effet d'une claque. L’extrait au dos de la quatrième de couverture nous prévient pourtant à l’avance de la violence des faits qui vont suivre. Et c’est pour cela que dès le début du roman nous sommes tendus, comme dans l’attente du moment crucial, événement cauchemardesque où le narrateur est déjà condamné à subir les coups. À faire le mort.

     

    Ce qui devait être une randonnée entre amis au cœur de la forêt pour observer les oiseaux et apprécier le calme paisible de la nature, va virer au drame et à l’impensable. Tous vont se liguer contre lui, celui qu’ils trouvent distant, différent, avec son béret et son écharpe étrange, sa poésie et ses drôles de questions. Au départ, cela prend l’apparence d’un jeu bête et méchant, des insultes et des humiliations, mais bientôt tout bascule et la cruauté de ces adolescents nous frappe de plein fouet. Puis la vie reprend son cours. Les bourreaux rentrent chez eux et Kim reste livré à lui-même, avec son corps meurtri, abandonné. Aucun de ces jeunes ne pourra plus jamais vivre de la même manière après « l’accident ».

     

    Un livre qui prend aux tripes, nous bouscule et nous révolte face à ces actes insensés, cette part sombre et barbare qui se réveille lorsque l’on perd le contrôle de soi-même. Comment vivre le lendemain d'un tel drame ? Cacher la vérité ou dévoiler l’horreur ? Réflexion sur la notion de pardon, de différence, d’amour, Faire le mort est un texte suédois terriblement percutant à (re)découvrir grâce à cette nouvelle édition !

     

    « Il était chaque fois question de se venger et une fois la vengeance réalisée, c’était fini. Mais la vie est différente. Il n’y a pas de fin nette. Ça continue. Nous vivons au milieu d’un fleuve de temps, de lumière, d’obscurité et d’énergie. Et c’est justement ce courant que tu sens sur ta joue un jour de vent. Je continue à lutter contre le vent. A présent, je le sens sur mon visage et je sais que je vis. »

     

    Parce qu'il ne faut pas passer à côté de ce roman et qu'il a forcément sa place sur votre table de chevet, venez par ici pour l'acheter !

     

    Faire le mort

    Stefan Casta

    Thierry Magnier - 14.00

  • LE SECRET DE GRAYSON d'AMI POLONSKY (Albin Michel Jeunesse, Litt')

     

    le secret de grayson,ami polonsky,albin michel jeunesse,litt',littérature ado,solène duroch,librairie m'lire,laval

     

     

    Grayson aimerait se montrer tel qu’il est pour avoir l’impression d’enfin exister. C’est seulement lorsqu'il se retrouve seul dans sa chambre, devant son miroir, qu’il peut laisser son imagination prendre le dessus. Mais depuis quelques temps, il a de plus en plus de mal à visualiser ses tee-shirts larges et ses pantalons de survêtements fluo en jolies robes longues. Grayson, garçon mal dans sa peau et renfermé, doit constamment refouler ses envies et cacher le conflit identitaire qui le tourmente.

     

    Lorsque son professeur de sciences humaines monte une pièce de théâtre autour du mythe de Perséphone, Grayson est retenu pour le premier rôle. C’est l’occasion pour lui de vivre pour la première fois sans se cacher dans la peau d’un personnage féminin.

     

    Voici un texte vibrant d’émotion et de sensibilité. Ami Polonsky prend le temps d’introduire le personnage de Grayson avec beaucoup de délicatesse et de douceur. Elle nous amène à découvrir progressivement son univers, qui vacille toujours entre ombre et lumière. Nous tombons sous le charme de ce garçon à fleur de peau qui va réussir à peu à peu prendre confiance en soi et accepter d’être lui-même.

     

    « Les vraies filles portent des chemisiers, des pantalons, des jupes, des vestes, des chaussures, des vêtements normaux. Je repense aux tresses. Je ne veux pas avoir l’air d’un phénomène de foire. Je voudrais être une vraie fille. »

     

    Le secret de Grayson

    Ami Polonsky

    Albin Michel Jeunesse, collection Litt', 15.90

     

    Parce que ce livre est magnifique et qu'il vous le faut dans votre bibliothèque, n'hésitez pas à venir par ici pour l'acheter !

  • RUN BILLIE de Claire Loup (Scripto, Gallimard)

    run billie,claire loup,scripto,gallimard,littérature ado,solène duroch,m'lie,laval

    Billie, la chanteuse de Run Billie, disparaît le soir où son groupe de rock à succès doit donner son premier concert au Bataclan. La soirée s’annonce mémorable, récompense de tous leurs efforts. Mais juste avant de monter sur scène, la jeune fille reste introuvable. Depuis ce jour, personne ne peut dire où elle se cache. Enlèvement, fugue, suicide ? Sa disparition reste incomprise.

     

    Run Billie est un thriller très bien mené, notamment du point de vue de sa construction. Nous sommes amenés à découvrir progressivement la version des faits des membres de l’entourage de Billy par leurs témoignages en présence d’un inspecteur, tout en suivant des moments de leurs vies avant sa disparition. Peu à peu, nous découvrons Adèle (Billie est son nom de scène) à travers les yeux de ses amis, de son groupe, de sa famille, et sa personnalité nous apparaît alors dans toute sa complexité. Ceux qui la connaissent en apparence la décrivent comme une jeune fille banale qui ne paie pas de mine, petite blonde effacée en jean et basket, mais qui déborde soudain d’une énergie solaire envoûtante face au micro. Les garçons de son groupe, et notamment son petit copain Moosh, voient en elle une fille sympa, drôle, arrangeante, une fille qui ne prend pas la tête comme toute les autres, et qui leur a permis de percer enfin dans la musique grâce à sa voix extraordinaire. Mais décrite par ses deux amis d’enfance, Adèle est lumineuse, pleine de vie, profondément amoureuse et touchante.

     

    Le fait que nous ne la découvrons que par les yeux des autres donne une réelle contenance au livre et pour moi tout son intérêt. Jamais nous ne connaîtrons son histoire de son propre point de vue et cela est d’autant plus intriguant. Au fil de la lecture, les facettes multiples de la personnalité d’Adèle se dessinent et le récit en devient vraiment passionnant. Dans ce roman choral, les personnages secondaires eux aussi se dévoilent peu à peu et essayent tant bien que mal de comprendre la disparition de Billie : comment cette fille auréolée d'un succès fulgurant s'est d'un seul coup envolée ? 

     

    Run Billie est un roman young adult rythmé, prenant et au contenu multiple (auditions, correspondances, mails, paroles de chansons…) sur la quête identitaire d’une jeune fille en mal de repères qui va se perdre dans des vies parallèles… Une belle découverte !

     

    C'est par ici pour commander ce livre !

     

    Run Billie

    de Claire Loup

    Scripto, Gallimard

     

     

  • Histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle de Hervé Giraud (Thierry Magnier)

    histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après,hervé giraud,thierry magnier,littérature ado,solène duroch,m'lire,laval

    Ils sont trois : sa sœur Cali, le chien Rubens et lui. Trio inséparable, les jumeaux lovés au creux du hamac tendu dans leur jardin et le chien courant après sa balle jaune. Lui est plutôt maladroit, rêveur, et elle, pleine de vie et de lumière. Mais cette flamme tapie dans les yeux de Cali s’éteint progressivement quand frappe la maladie. Puis leur vieux chien fugue et ne revient pas. Cali est envoyée à la « brique » et dans son lit d’hôpital, elle ressemble à une crevette minuscule. Pour sauver sa soeur, le narrateur (dont on ne connaîtra pas le nom), se lance à la poursuite de son chien, se persuadant qu’une fois le trio recomposé, tout ira mieux…

     

    L’histoire du garçon qui courait après son chien qui courait après sa balle est un magnifique roman qui aborde la question de la maladie et de la perte de façon peu courante, porté par une écriture très singulière. Mais c’est avant tout un texte lumineux, poétique et sensible sur la quête émouvante d’un frère qui va tout faire pour voir sa sœur rentrer à la maison. Bouleversant !

     

     Cliquez vite ici pour acheter ce super livre !

     

     

  • LE COMPLEXE DU PAPILLON d'Anne-Lise Heurtier (Casterman)

    Le complexe du papillon, Anne-Lise Heurtier, Casterman, littérature ado, Solène Duroch, M'Lire, Laval

     

    Après Refuges (qui est dans la sélection du prix T’aimes Lire !), voici le nouveau roman d’Anne-Lise Heurtier, Le complexe du papillon, un texte sensible et poignant sur le combat intérieur que livre une jeune fille sur son corps.

     

    Tout débute le jour de la rentrée scolaire quand Mathilde découvre la transformation physique inattendue d’une fille de son collège après les vacances. Elle commence alors à se poser des questions : pourquoi est-ce que son corps ne s'est-il pas métamorphosé lui aussi cet été ? Comment avoir la même assurance, la même grâce que Cézanne ? C’est lorsqu’elle essaiera une magnifique robe bleue qui, au lieu de la sublimer, boudine son corps et lui renvoie un reflet ridicule, que Mathilde prend une décision. Faire un régime, mais attention, un petit régime, juste histoire de perdre un peu de poids et de pouvoir revenir acheter la robe. On se doute bien que ce défi va vite prendre le dessus sur cette adolescente et l’enfermer dans une lente spirale infernale.

     

    « Je ne sais pas moi-même ce qui m’arrive, pourquoi j’ai l’impression de m’enfoncer dans la terre grasse alors qu’à l’inverse, je voulais seulement courir plus vite, décoller et voler au-dessus des cimes. » Il faut savoir que Mathilde est une sportive, une grande coureuse, fascinée par les indiens tarahumaras, elle cherche à s’envoler au-dessus des montagnes et à se sentir légère… aussi légère qu’un papillon. Très vite obsédée par l’objectif qu’elle s’est fixée, Mathilde se coupe peu à peu de sa meilleure amie et se détache de sa passion pour la course. Son repli sur elle-même s’explique aussi par le décès récent de sa grand-mère, dont les souvenirs l’assiègent et la rendent encore plus malheureuse.

     

    Anne-Lise Heurtier décrit surtout le changement de comportement destructeur de Mathilde qui l’affecte psychologiquement. On s’attache très vite à ce personnage, dont les gestes et les pensées nous ramènent parfois à notre propre adolescence. Ce roman montre aussi comment les jeunes filles cherchent à ressembler aux critères physiques que nous renvoie la société : Thigh gap et autres obsessions qui incitent à maigrir. C’est par une écriture fluide et délicate que l’auteure nous offre un récit émouvant sur le mal-être et l'anorexie. Un très beau texte éprouvant à découvrir !   

     

    C'est par ici pour acheter ce roman !


  • LE DOMAINE de Jo Witek (Actes Sud)

    Le domaine, Jo Witek, Actes Sud, littérature ado, Solène Duroch, M'Lire, Laval

     

    Cet été, Gabriel accompagne sa mère dans un domaine de riches châtelains où elle est employée comme domestique. Il ne supporte pas de la voir travailler pour ces gens hautains aux manières surannées, mais se doit de rester cordial pour ne pas faire de vagues. Féru d’ornithologie, il décide alors de traverser la lande et les marais de l’immense propriété, carnet d’observation, longue vue et appareil photo en poche. Émerveillé par les espèces animales qui peuplent les lieux, il est bien décidé à passer plus de temps à l’extérieur qu’enfermé dans le château où il a l’impression d’être un étranger.

     

    Ses plans d’exploration vont être perturbés par l’arrivée des petits-enfants du comte et de la comtesse, et notamment de la belle Éléonore de La Guillardière. Gabriel, qui a l’habitude de se tenir à l’écart, va tenter de se rapprocher du groupe de cousins afin de la séduire. Il se rend très vite compte du fossé qui sépare son monde du leur, où faux-semblants, désir de performance et de pouvoir sont de mise. Même s’il est vu comme le fils de la domestique et le garçon original qui va divertir l’été de ces jeunes de la haute-bourgeoisie, Gabriel va tout faire pour se faire aimer par Éléonore. 

     

    Jo Witek a le don de nous embarquer dans des histoires prenantes où une tension s’installe petit à petit dans le récit jusqu’à créer un sentiment de malaise. On s’attache très vite au personnage de Gabriel et on assiste, impuissant, à son brusque changement de personnalité. Lui si calme et sensible, devient impulsif, violent, en proie à des désirs insaisissables. Son sentiment amoureux le submerge, incontrôlable et terriblement douloureux. Car la belle l’ignore et joue avec lui, sachant pertinemment l’attrait qu’elle exerce sur le jeune homme. 

     

    Le Domaine est un très grand coup de cœur, il est difficile de lâcher ce livre à l’atmosphère pesante et qui nous offre à la fin une chute tout à fait déstabilisante !

     

    Si vous voulez acheter ce fin roman psychologique, c'est par ici !


     

  • LES PETITS ORAGES de Marie Chartres (L'école des loisirs)

    ob_7b2c7c_petits-orages.jpg

    Comme si être un ado en pleine crise d’acné et avoir un prénom à rallonge ne suffisait pas, Moses Laufer Victor Léonard a aussi une jambe qui part en vrille. Une jambe qui l’oblige à porter une béquille envahissante et qui le range dans la catégorie des « empêchés », comme a si bien l’habitude de le qualifier sa professeure d’histoire. Depuis un an, Moses étouffe dans son corps qu’il ne contrôle plus et son handicap lui rappelle constamment sa faute. Le poids de sa culpabilité est d’autant plus fort que son père ne lui adresse presque plus la parole, et sa mère, au lieu d’afficher sa souffrance, ne cesse de sourire et de faire preuve d’une bonne humeur déstabilisante.

     

    Lorsque Moses se lie avec le nouveau venu de son lycée, un Indien du nom de Ratso qui le surnomme Tige brisée, son quotidien est chamboulé. La rencontre entre ces deux personnalités opposées fait naître des dialogues et des scènes amusantes et plutôt cocasses. L’un est renfermé sur lui-même, l’autre bourru et impulsif. Ces adolescents vont peu à peu se livrer, laisser échapper leur colère incomprise, et faire route ensemble vers Pine Ridge, la réserve indienne de Ratso, où ils pourront enfin se libérer de leurs secrets. 

     

    Les Petits Orages offre une amitié touchante entre ces personnages écorchés par leur passé. Le récit est poignant, autant sur le côté initiatique du passage à l’adolescence de Moses (qui est aussi très drôle par moments !), que celui sur la honte qu’il éprouve depuis son geste irréparable le jour de l’accident. Marie Chartres explore l’ « après » du drame qui sépare une famille et fait germer un ressentiment silencieux et insidieux de la part du père et un détachement feint de la mère. Alors la rage sourde de Moses refait surface et telle une vague, vient submerger ses émotions enfouies et refoulées depuis longtemps. La fuite vers une terre inconnue sera libératrice.

     

    Venez vite découvrir ce superbe roman dont l’histoire se déroule dans le Dakota du Sud. Il vous fera voyager avec les descriptions magnifiques des paysages nord-américains, mais aussi retomber les pieds sur terre en évoquant les conditions de vie sordides et désastreuses des réserves indiennes isolées.

     

    Pour l'acheter, c'est par ici !

     

     

  • ONLIKOINOU #54 QUELQU'UN QU'ON AIME de Séverine VIDAL (Exprim' Sarbacane)

    On a adoré le nouveau roman de Séverine Vidal, QUELQU'UN QU'ON AIME publié dans la collection Exprim' chez Sarbacane et on vous le dit dans ce nouvel épisode d'Onlikoinou

     

    VOUS ADOREZ, VOUS VOULEZ CE LIVRE, C'EST ICI

  • Onlikoinou #52 Plus de morts que de vivants - Guillaume Guéraud (éd. du Rouergue)


    onlikoinou 52 plus de morts que de vivants par afterfives

  • ABRACADABRA AMANDA (Olivier Pouteau) - chronique de Simon #142

    ABRACADABRA AMANDA

    Olivier POUTEAU

    Rouergue coll doado - 10,20 €


    IMG_20140109_101651.JPG

    Nous sommes extrêmement contents de vous parler de ce nouveau roman publié dans la collection doado au Rouergue. Vous savez qu'on adore cette collection et le travail effectué par Sylvie Gracia depuis plusieurs années déjà. Quelle fût notre surprise quand on apprit que le prochain auteur, la future étoile montante de la litté ado, le nouveau chouchou (puisqu'édité au Rouergue) serait un certain Olivier Pouteau. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais pour nous il veut dire beaucoup.  C'est en effet ce garçon qui nous aide depuis des années déjà à monter, démonter, installer, réarranger la plupart des stands des grands salons sur lesquels nous allons... (étonnants voyageurs, fougères, America...). Alors le retrouver de l'autre côté... on est vraiment très heureux pour lui et impressionnés par son talent caché...

    Bon courage à lui dans cette nouvelle part de sa vie ! et maintenant place à la critique...


    Vous connaissez tous le célèbre tour de magie où l’on voit avec effroi une jeune femme enfermée dans une boîte noire se faire découper en trois morceaux. Imaginez que la dite jeune fille s’appelle Amanda et qu’elle est sans aucun doute la fille la plus détestée du collège. Imaginez maintenant que, lors d’une coupure de courant inopinée, l’un des trois morceaux disparaisse mystérieusement… Voici l’intrigue de base du premier roman extrêmement réussi du jeune auteur Olivier Pouteau. Le narrateur, Léonard, est l’auteur de ce cambriolage bien particulier. Que va-t-il faire maintenant ? Même si Amanda semble aller bien, il se retrouve bien embêté avec ce bout de corps (celui où il y a le cœur bien évidemment) caché dans sa chambre. Le tout prend vraiment une tournure étrange quand une personne anonyme commence à envoyer des lettres de chantage à Amanda…

    Olivier Pouteau signe un premier roman vraiment très bien construit, très plaisant à lire. Mais il ne se contente pas que de cela. Le dénouement final est vraiment bien trouvé et la fin est particulièrement émouvante. Une très belle promesse pour de prochains romans à venir.

  • 2 filles sur le toit (Alice Kuipers) - chronique de Emilie #10

    alice kuipers, 2 filles sur le toit2 filles sur le toit de Alice Kuipers (Wiz, Albin Michel - 13,50 €)

    Traduction : Dorothée Zumstein


    Quelle joie de découvrir dans nos cartons de nouveautés le nouveau roman d’Alice Kuipers ! Son premier roman : Ne t’inquiète pas pour moi nous avait profondément touchés, l’histoire, le principe de narration, la façon dont les sentiments sont retranscrits en si peu de mots… Tout cela en a fait un roman magnifique et émouvant. Un classique déjà !

    Ce second roman sera donc celui de l’impatience, de la joie mais aussi un peu celui de la peur aussi : sera-t-il aussi bon que le premier ?

    Très vite on est rassuré : le style de l’auteur est toujours là.

    On lit le journal intime de Sophie, c’est son médecin qui lui a conseillé de consigner ses pensées dans un carnet. Pour accepter, pour admettre ce qui s’est passé. Un drame, si horrible qu’elle ne peut mettre de mots dessus. Sa sœur, sa très chère sœur… Malheureusement la vie doit suivre son cours, le lycée, les amies, la famille… Mais tout est devenu si difficile, les relations avec les autres notamment. Avec sa mère, avec sa meilleure amie… C’est un véritable combat que Sophie livre ici, un combat éreintant pour la vie.

    Ce roman se dévore ! C’est un récit fort, plein de sentiments, qui nous fait rire et nous fait pleurer, nous donne de l’espoir, nous apprend que malgré les drames la vie reprend toujours le dessus.

    C’est un texte vraiment beau, simple et émouvant. Comme la littérature pour ados sait nous en offrir…