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MA MERE, LE CRABE ET MOI d'Anne Percin (DoAdo, Le Rouergue)

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Tania est une ado comme les autres, si ce n’est qu’elle tient en haute estime les loups-garous (sur son blog un peu dark, on peut trouver des vampires, des bestioles un peu bizarres, et tout ça sur un fond noir perlé de gouttes de sang, c’est son truc vous voyez ?) et qu’elle vit seule avec sa mère, qui elle est plutôt confitures, pâtisseries (souvent ratées, il faut le préciser) et lecture de pavés littéraires d’auteurs slaves. Mais Tania est surtout une pirate qui se bat contre « le crabe » qui ronge chaque jour un peu plus le corps de sa mère, ce foutu cancer du sein qui fait son apparition dans leur vie sans prévenir. L’entourage de la jeune fille la met en garde, son père et sa nouvelle copine, ainsi que son frère la prévienne : il va falloir qu’elle soit forte. Mais qui sont-ils, eux, pour lui dire ces mots ? C’est facile de lancer des conseils quand on vit loin de sa mère qui se métamorphose peu à peu en zombie, que l’on retrouve en pleurs dans la salle de bain, et pensant la voir agenouillée devant les toilettes rendre son dernier repas, on tombe plutôt sur son fantôme dans la baignoire, hagard et complètement désemparé : « Mes cheveux ! Ça y est, tout est tombé ! Regarde ! ».

Face à la maladie, bien sûr la souffrance est présente, ainsi que la peur, mais Tania et sa mère ne baissent pas les bras, et c’est avec beaucoup de tendresse, de complicité et d’amour qu’elles vont continuer à vivre le quotidien. Mais une maladie, ça vous change. Sa mère, une femme pleine de ressources, toujours le sourire aux lèvres et la mine sereine se fatigue très vite, ne prend plus le temps de cuisiner (Tania en viendrait même à regretter ses fameux macarons déformés), et délaisse ses sagas nordiques de 800 pages.

« Moi, je savais qu’elle était forte ma mère, qu’elle se battait, qu’elle n’avait pas besoin de leur pitié ! Je pensais que quand je la retrouverais, après le Nouvel An, elle serait fidèle à elle-même. Un exemple d’optimisme, un modèle de positive-attitude. Une battante, une wineuse. Une Amazone quoi. Sauf que j’avais oublié un léger détail. La chimie, c’est puissant. Ça change les gens. »

 

Ce roman est une vraie découverte, un véritable coup de cœur ! Tania est une jeune fille pleine de dérision et on apprécie son humour plutôt décapant et cynique, son ton désinvolte, mais surtout le regard qu’elle porte sur les choses et les gens, sa maturité et son combat pour ne pas laisser sa mère seule avec « le crabe ».

« On crève le crabe, et c’est un job à plein temps »

 

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