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richard peirano

  • Nos amis vous conseillent #15 - Richard P. vous parle de "Tu seras partout chez toi" de Insa Sané

     

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    Dans le cadre du festival « des livres et moi » que nous avons organisé dans l’établissement, j’aimerais revenir sur la lecture de ce roman d’Insa Sané, Tu seras partout chez toi.

    Un très grand bouquin, un très grand conte, plus qu’un conte, un méta-conte, si l’oiseau existe.

    Tout commence par un village, et des enfants qui jouent aux Dieux et aux héros légendaires. Il y a là Dehiha-Aphrodite à la langue bien pendue, Adar-Ibis, celui qui siffle et chante tout le temps, Soundjata (le jeteur de son ?), l’empereur du Mali, dont le silence est une arme, il y a Sény autour de qui s’articule le roman, toujours en avance sur le lendemain, Ulysse amoureux de Yulia-Fusang-Alvilda, celle qui guide et qu’est vachement balaise.

    Quel est ce jeu ? Quelles en sont les règles, nul ne sait si ce n’est les enfants. Et à 9 ans, on n’a pas besoin d’expliquer un jeu ‘spas ! Mais le jeu auquel voudrait jouer les enfants c’est à la guerre. Et ça Maman et Papa ne le veulent pas. Pourtant ça à l’air vachement cool de jouer avec des armes dont on entend les crépitements au loin, de la place du village.

    Un jour Sény doit partir !

    Si tu dois t’en aller pour toujours, pars avant l’aube! Très tôt ! Ne te retourne pas. JAMAIS ! Tant pis pour les larmes, tant pis pour nous. Tu m’aimeras plus loin. Je t’aimerais ailleurs. On s’aimera toujours. Demain sera heureux. Promis ! Juré !

    Juré ! Craché !

    Ce village africain ! Pourquoi est-ce que je veux croire, moi lecteur, que c’est en Afrique ? Parce que l’auteur est d’origine sénégalaise ? Parce que son œuvre est d’abord une rencontre entre l’Afrique et les banlieues parisiennes ? Parce qu’il s’agit d’un village et qu’il n’y a de village qu’en Afrique ? Parce que les noms des enfants me font penser à des noms africains ? Parce que la photo de couverture montre un enfant noir ? Parce qu’il parle de cheveux bouclés ? Parce que c’est la guerre, et qu’il n’y a qu’en Afrique… ? Parce que l’actualité rejoins ma lecture avec cette guerre au Mali qui émerge dans les médias ?

    Pourtant jamais l’auteur ne parle d’Afrique ! Jamais ! Ce village, on peux le trouver dans n’importe quel coin de la planète. Il est universel ! Et ces enfants qui jouent, avec au loin, le bruit de ces étranges feux d’artifice, sont des enfants sans race et sans religion ! Ils n’ont pour bagage qu’une valise en carton bourrée des contes du monde.

    Et c’est là que ce roman devient extraordinaire. Il convoque tous les contes, évoque toutes les cultures. Je n’ai pas fait le compte, mais pèle mèle : le petit prince, andersen, grimm, un peu de Tolkien et aussi les mythologies : Ulysse et le serpent à plume, Thor et les djins et d’autres que je ne sais reconnaître car je n’ai pas la même culture que l’auteur et qui pourtant m’enchantent.

    Mais ce n’est pas tout, il y a aussi les contes modernes, pris ici et là dans des films comme le baron de Münchauen ou Gattaca ou dans des séries, entre Arnold et Willie, les monstro-plantes et Goldorak. On note également des chansons, du Brel alors que parfois l’auteur se rappelle être slammeur. Ce roman est un tissu de réminiscences dans lequel la seule réalité qui soit est celles des histoires que l’on invente et que l’on vit et être humain est une histoire à raconter.

    C’est un roman polyphonique et universaliste dans lequel le monde frappe aux oreilles de celui qui est partout chez lui.

    Sény va découvrir que chez lui, c’est là où sont ses amis et peu importe qu’ils soient ici ou ailleurs, car ce qui compte finalement c’est d’emporter un visage et de laisser son coeur.

  • Richard P. nous parle de René Frégni (partie 2) - nos amis vous conseillent #14

    René Frégni, deux livres pour une même histoire

    2. Tuer et écrire pour échapper à l'enfermement

    Je reviens encore sur ces deux textes de René Frégni, lettres à mes tueurs et tu tomberas avec la nuit que j’ai lu cet été. Si la révolte contre le destin est au coeur des récits,  c’est que le destin, vu comme une suite d’évènements qu’on ne peut maitriser, s’exprime avant tout ici par l’enfermement.

    L’enfermement, René Frégni le connaît d’abord par ces ateliers d’écriture qu’il anime depuis une quinzaine d’années. Surtout quand il en vient, au détour du récit, à parler des histoires que racontent et se racontent les prisonniers. Ces histoires sont là pour permettre aux hommes de garder un peu de dignité et éviter qu’un jour ils ne ressemblent aux murs qui les entourent.

    C’est ensuite à l’Evêché que l’auteur l’expérimente. L’Evêché, c’est le commissariat marseillais dont la description nous renvoie aux geôles et aux oubliettes anciennes, à la rencontre du côté cave de chacun.

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    L’enfermement c’est enfin quand un juge prend possession du cerveau de l’écrivain comme une tumeur et qu’il l’empêche de faire ce qui le fait vivre : écrire pour manger peut être mais surtout écrire pour vivre. L’écriture devient alors un moyen de lutter contre l’enfermement, de sortir.

    Nous revient alors l’expérience carcérale d’un autre manosquin, Giono, qui sur les murs de sa prison, marseillaise également, traçaient des cartes imaginaires. Comme si on pouvait enfermer les écrivains ! Et surtout comme si, aussi, l’enfermement n’était pas avant tout mental !

    Avec la révolte initiale, le destin peut alors laisser sa place à l’histoire, celle de deux hommes qui luttent pour leur survie, l’un est un personnage et l’autre est son auteur.

    L’écrivain Frégni dit alors les deux voies possibles. L’une commence avec la nuit (tu tomberas…), l’autre semble être la seule réponse quand on arrive au bout de la nuit (lettre…). Mais l’écriture est plus forte que la nuit. Car si la voie sombre du crime conduit à la mort (lettre…) ; la voie lumineuse de l’écriture conduit à la délivrance (tu tomberas…). La réponse que donne le roman est la part sombre de la réalité (lettre…), l’histoire qui se serait passée si Frégni avait choisi de tuer le juge, comme il le dit au début de son autobiographie (tu tomberas…).

    L’alternative est donc la suivante, soit il faut alors choisir le monde de la nuit et donc le meurtre, la prison et au final la mort (lettre…), soit il faut revenir au jour et c’est la plume qui devient la solution (tu tomberas…). Car seule la plume peut conter la mort, celle qui écrit la « lettre ». L’écrivain renaît (René?)  alors !

    Et que dit-il de cette mort (lettre…) ? Il faut alors je crois interroger Vengo De Toni Gatliff. La mort de l’écrivain résonne alors avec la mort de Caco. Un flamenco mécanique aux étranges airs d’enfance. Une mort solitaire dans un lieu improbable. La fin inéluctable du père qui n’a pas protégé l’enfant. Lettre à mes tueurs est alors surtout l’écriture angoissé d’un romancier. Comme si écrire pouvait protéger de la mort ! La sienne, peut être mais surtout celle des autres.

    L’écriture est le miracle de ces deux livres. Une écriture identique qui raconte une même histoire selon deux angles différents : roman ou autobiographie. A chaque angle correspond ce choix fondamental des protagonistes que l’on peut exprimer selon différentes perspectives, toutes justes : écrire ou tuer ; vivre ou mourir ; sauver les siens ou les abandonner au destin ; veiller ou s’endormir.

    Il faut alors soit tuer le juge et s’endormir dans les chiottes d’une école maternelle, soit écrire son histoire et essayer tant bien que mal de retisser son existence. Ce qui pose alors la question de la réalité et de la manière de dire la réalité avec des mots ? Seul le récit est alors à même de dire ce qui s’est passé. L’histoire devient une histoire. Ce n’est pas nouveau mais le constater dans ces deux livres les rends encore plus passionnants.

  • Richard P. nous parle de René Frégni (partie 1) - nos amis vous conseillent

    Richard Peirano, documentaliste au lycée de l'Immac nous parle de ses lectures de l'été. Au programme, deux textes de l'écrivain René Frégni...

     

     

    René Frégni, deux livres pour une même histoire

    1. Un besoin de justice

    J'aurai donc lu du René Frégni pendant ce mois d’Août ! Manosque, la chaleur tout ça !fregniRev.gif

    J’ai lu deux textes de cet auteur, à la suite l’un à la suite de l’autre.  Un roman Lettre à mes tueurs et un texte autobiographique Tu tomberas avec la nuit. J’avais laissé Frégni sur une note de Céline avec Où se perdent les hommes, un roman que je n’ai pas trop apprécié, et je le retrouve dans les pas aujourd’hui de Camus. Un Camus enragé!
    En lisant les Quatdecouv, à la librairie au Poivre d’âne à Manosque, pas très loin de côté place, le restaurant de Frégni, je me suis douté que la rencontre de ces deux titres serait fertile.
    L’intérêt de René Frégni réside en partie dans son histoire personnelle dont il fait le terreau de ses histoires avec au centre le choix de fuir ou de combattre associé au besoin de justice, pas celle qui rend des sentences, mais celle qui a pour objet d’expliquer le monde. Frère jumeau de ce besoin de justice, un réel besoin d’écriture !
    Plus particulièrement dans ces deux textes, il revient sur son expérience de la prison et ses rapports avec les truands, côté place quand il parle de son expérience des ateliers d’écriture et côté cuisine quand le destin frappe à la porte de l’écrivain et le fait franchir les limites qui le sépare de ce monde de la pègre.
    Fuir ou combattre sont au coeur de ces deux textes, mais si les armes choisis pour ce combat sont différentes et conduisent donc logiquement à des épilogues différents. Dans le roman, tuer est la solution choisie ; dans l’autobiographie, c’est écrire qui va tuer le juge. La plume s’avérant alors plus efficace que le .22 surtout quand écrire ne consiste pas à faire « de belles phrases » mais à « boxer avec ses mots ». L’un est une fiction qui se nourrit de la réalité ; l’autre est l’écriture de la réalité pour crier au monde qu’il n’est pas le truand que voudrait son juge.

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    L’histoire de Lettre à mes tueurs commence quand un ancien ami, devenu un caïd du grand banditisme surgit en sang dans la vie de Pierre, écrivain en mal d’écriture, lui remet un cassette en lui disant de la planquer alors que les flics sont à ses trousses, et s’enfuit par le balcon.
    Dans Tu tomberas avec la nuit c’est une femme en colère qui surgit chez lui et lui demande, sans autre forme de politesse, de l’amener en Avignon visiter son copain, alors que l’écrivain y anime des ateliers d’écriture.

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    Dans les deux cas, le destin s’invite au dessert de l’écrivain qui change de statut et perd alors la faculté d’écrire. Ce destin déclenche des forces primitives et brutales (des tueurs sanguinaires ou une famille de tarés qui règne par la terreur sur un minuscule bout de ville) qui le mette en danger, lui et sa fille dont le rôle est centrale pour comprendre les choix qu’il va faire pus tard.
    La fuite s’impose alors dans un premier temps (partir au Danemark ou courber l’échine) avant qu’un premier acte de révolte (le retour vers Marseille ou boxer l’un des frères de Carine) ne le conduise à faire appel à celui qui lui a laissé son numéro de téléphone en lui disant de l’appeler jour et nuit s’il a un problème. Il faut 30 minutes à Max, le truand manosquin pour arriver chez Frégni ; un peu plus à Sauveur le bien-nommé au nom de parrain pour rejoindre Pierre.
    Dans les deux textes nous retrouvons quelques figures essentielles à commencer par celle du truand, héros fascinant et hors norme, conduit par un destin que l’on sait tragique. Il y a également le policier qui est présenté comme un professionnel qui fait son job, dont on peut se moquer un peu (l’orthographe) mais qui reste une figure essentielle car il évolue entre deux mondes, celui de la nuit et des truands et celui du jour et des « honnêtes gens ». C’est le policier qui lui dit de se méfier de tout le monde (lettre…) et qui ne comprends pas qu’on le mette en examen (Tu tomberas…). Il y a a enfin la figure du juge qui est à la fois le shériff et un être méprisant et falot dont le seul destin oscille entre la mort spectaculaire (lettre…) ou les flashs blafards de la conférence de presse (Tu tomberas…) mais qui dans les deux cas possède un pouvoir exorbitant dont il abuse…
    (à suivre)

     

     

  • nos clients vous parlent de leurs lectures #11

    41SQ0X7BVVL__SL500_AA240_.jpgSur les ailes du chant

    Thomas Disch

    Folio SF - 7 €

    Daniel Weinreb rêve. Il rêve qu'il vole. Et pour voler il faut chanter. Mais comment voler dans l'iowa féodal des undergoder, « et ce n'est pas pour rien qu'on surnommait l'Iowa et les états de la ceinture fermière les états policiers » ; les mêmes qui rêvent parfois de monter une armée pour reprendre Sodome York. Et comment voler quand les terroristes détruisent le pipe line qui relie cette Amérique déliquescente aux réserves de pétrole de l'Alaska.

    Daniel a un copain et ce copain appartient à la classe dirigeante. Et un jour ce copain disparaît lors d'une virée non autorisée à Minneapolis. Alors Daniel va goûter la prison sans gardien, celle où l'on ingère dans son estomac le losange P.-W. rendant toute idée d'évasion explosive et définitive. Mais Daniel va sortir et Daniel sait désormais que ce qu'il veut. Daniel veut voler. Mais Daniel chante comme une casserole. Et bien plus que ça, il n'a pas la foi. Gus le lui a dit, pour voler il va falloir qu'il « fasse de sa vie un gachis complet ».

    Livre prophétique, « sur les ailes du chant » de Thomas Dish est de la spéculative Fiction politique qui à partir d'une crise de civilisation majeure qui voit s'effondrer le capitalisme, esquisse à grand trait les prémisses d'une civilisation nouvelle où le vol conduit à l'abandon de toute matérialité. Le dernier livre, dans le monde de l'opéra rappelle "les eaux de Mortelune" de Cothias et Adamov (bien qu'il s'agisse sans doute d'un emprunt inverse).

    La fin est bien entendu sublime, sur les paroles célèbres et lointaine de l'hymne américain.

    Prophétique, ce livre écrit en 1978 l'est également par la peinture sociale de ce monde en déréliction dans laquelle il me semble percevoir des échos de notre société actuelle défractée et éparpillée par Internet « il y avait en gros deux sortes d'individus... : ceux qui venait du monde du spectacle... et des policiers. On aurait certes pu trouver une troisième catégorie – plus vaste que chacune des deux autres... -- les chômeurs. Mais presque tous étaient soit des artistes, soit des flics au chômage... »

    « le système économique s'était résolu en ses composantes atomiques : chaque homme était devenu son propre camp fortifié ».

    A lire et à relire

     

    Richard Peirano

     

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    37772.jpgLe dernier message Nemesis

    Catherine MacPhail

    Pocket jeunesse - 13.50 €

     

    Un adolescent se réveille dans un immeuble. rien de plus normal, n'est-ce pas ? Si ce n'est que ce garçon se retrouve dans un immeuble inconnu, dans la cage d'ascenseur, avec pour unique compagnie un homme agonisant recouvert de sang. avant d'expirer, le mourant murmure quelques mots : Gars. Torse. Empêche. Chamade. Que signifient-ils ? Le pauvre adolescent n'en a aucune idée, d'autant plus qu'il est totalement amnésique. C'est alors que surgit une jeune fille qui devient totalement hystérique à la vue du cadavre; Ne pouvant la calmer, notre amnésique s'enfuit, de peur d'être désigné coupable... Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que quelqu'un veut sa mort... Commence alors une véritable traque qui nous tient en haleine jusqu'à la fin...

    Elise Guillot

     

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    43474806_p.jpgEon et le douzième dragon

    Alison Goodman

    Gallimard jeunesse - 19 €

     

    L'auteur écrit bien et c'est vrai qu'on se croirait assez dans le clan des otoris, au niveau de l'ambiance. Mais je trouve que l'histoire ressemble beaucoup trop à celle d'Eragon. Un apprenti pas bien doué qui trouve le dragon, qui est estropié (Eragon est estropié, du moins dans le premier tome à cause de la blessure de son dos). Eon, après être tombé en disgrâce aux yeux de tous quand ils apprennent que c'est une femme, finit par sauver tout le monde, et se retrouve en exil prête à aider les rebelles (voir Eragon avec les Vardens). Je trouve que c'est dommage que les histoires soient à ce point semblables, parce que sinon l'histoire est très bien faite et j'ai même envie de lire la suite, le seul problème c'est qu'à mon avis il n'y aura pas trop de surprise.

    Chloé Marchandeau

     

  • nos clients vous parlent de leurs lectures #08

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    La maîtresse des épices

    Chitra Banerjee Divakaruni

    Picquier poche

     

    Je viens de finir la maîtresse des épices de Chitra Banerjee Divakaruni. J’ai découvert la littérature indienne avec "le Dieu des petits riens" d’Arundhati Roy. C’est une littérature dense et très marquée par les traditions culturelles. Décor ou ressort principal, ces traditions s’affrontent et se confrontent à l’occident. Et chaque conflit est l’occasion, pour elles, de se redéfinir pour répondre à cette question, comment être indien aujourd’hui dans le vaste monde ?

    Tilo est la maîtresse des épices, le savoir ancestral de l’Inde. Elle est maîtresse comme on devient compagnon ailleurs. Le rôle d’une maîtresse est d’être là où il y a une communauté indienne dans le monde afin de lui apporter le réconfort. Le dialogue qu’elle entretient avec les épices est le fruit d’un apprentissage long où elle doit abandonner tout espoir pour elle-même.

    Une fois l’apprentissage fait dans l’ile, elle nait dans l’épicerie choisie pour en devenir la maitresse des lieux. Mais une maîtresse attentive. Et Dilo se retrouve à Oakland, dans cette Amérique qui interroge beaucoup les immigrés indiens en quête d’ascension sociale mais en perte d’identité culturelle. Et quelle identité culturelle ? Celle qui oblige les femmes à prendre l’époux qu’on leur propose ? Celle qui détruit les familles quand une jeune femme tombe amoureuse d’un mexicain ? Ou la peur d’une mère quand son enfant se met à trainer dans la rue ?

    Et cet américain, amère indien, qui obsède Dilo  ?

    Comment peut-on rester maîtresse de soi dans un environnement où tous repères ancestraux volent en éclats ? Et que risque une maitresse qui enfreint les uns après les autres tous les interdits ?

    Un très bon bouquin malgré une fin qui se perd un peu dans les détails.

     

    Richard Peirano