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roman

  • Un seul parmi les vivants de Jon Sealy (Albin Michel)

    Un seul parmi les vivants, Jon Sealy, Albin Michel, m'lire, roman, états-unis,

     

    « Caroline du Sud, 1932, fin août. Un samedi. La canicule. Le rougeoiement du soleil du soir, la clarté des étoiles et même la chaleur de l'été qui persiste à cette heure écrasent la plaine, pareille à une fournaise alimentée par quelque veilleur de nuit. »

     

    Le vieux shérif Furman Chambers est tiré de son sommeil, deux corps mutilés à la chevrotine ont été retrouvés devant le Hillside Inn, une ancienne auberge qui sert désormais de couverture au trafic d'alcool de Larthan Tull, « The whiskey baron ».

     

    Le coupable est déjà tout désigné : Mary Jane Hopewell, un marginal, vétéran de la Grande Guerre, légèrement alcoolique mais plutôt calme de nature. Le shérif, aguerri et méfiant, n'y croit pas et décide de mener l'enquête.

     

    Véritable chronique sociale de la « Grande dépression » et de la prohibition, Jon Sealy évoque avec brio l'ambiance d'une époque et d'un lieu en abordant des thèmes universels tels que la famille, la folie, le pouvoir et les limites de la justice. Les personnages sont très travaillés et resteront gravés bien après avoir refermé le livre. Impossible de s'arrêter de tourner les pages tant l'écriture de Jon Sealy est fluide et limpide et la tension permanente, jusqu'à un final qui ne laissera personne indemne.

    ***

     

    Un seul parmi les vivants

    John SEALY

    Albin Michel - 9782226392152 - 22.90€

     

     

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  • Un cri sous la glace de Camilla GREBE (Calmann Lévy)

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    Dans le genre polar, les pays nordiques et particulièrement la Suède ont leurs lettres de noblesse. C’était sans compter sur Camilla Grebe, qui signe ici son premier roman écrit toute seule (elle est déjà connue dans son pays pour des textes écrits à quatre mains).

     

    Emma est une jeune suédoise qui cache un secret : elle entretient une relation amoureuse avec son patron, Jesper Orre, riche homme d’affaires controversé, accusé de corruption et de harcèlement sexuel entre autres. Elle ne doit donc surtout pas ébruiter leur relation. Mais, quelques jours après leurs fiançailles, Jesper disparaît et le corps d’une femme, dont la tête a été découpée, est retrouvé dans sa villa. Peter, policier abîmé par la vie et Hanne, profileuse, sont chargés de l’enquête.

    Cela faisait dix ans qu’ils n’avaient pas travaillé ensemble. A l’époque, ils enquêtaient sur le meurtre d’un homme qu’ils n’ont jamais résolu. Peter et Hanne avaient aussi eu une relation amoureuse, qui avait échoué à cause de Peter. Bien évidemment leurs retrouvailles sont un peu tendues surtout que leur enquête réveille de vieux souvenirs.

    Au fil du roman, il s’avère que chaque personnage cache des zones d’ombre. Camilla Grebe a l’art de nous manipuler et nous offre un polar qui maintient le suspens jusqu’à la dernière page.

    La relève est donc assurée !!

     

    chronique de Delphine Bouillo

     ****

    Un cri sous la glace

    Camilla GREBE

    Editions Calmann Lévy - 21.90€

     

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  • En finir avec Eddy Bellegueule (Edouard Louis)- chronique de Delphine #39

    EN FINIR AVEC EDDY BELLEGUEULE

    Edouard LOUIS

    Editions du Seuil- 17€

     

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    Eddy Bellegueule est né au début des années 90, dans un petit village du nord de la France.

    Un monde rural dur qui a gâché toute l'enfance de ce garçon.

    Car très tôt, on devine qu'Eddy est différent. Sa voix est aigüe, ses airs maniérés... Rien à voir avec la virilité dont doit faire preuve un homme, un vrai. Les crachats et les injures sont le lot quotidien dans ce monde on l'on accepte pas les différences.

    Eddy Bellegueule a aujourd'hui laissé la place à ce jeune auteur de 21 ans , Edouard Louis, qui pour se construire, a dû fuir.

    Un roman puissant sur le sujet, encore tabou, de l'homosexualité.

  • La première chose qu'on regarde (Grégoire Delacourt) - chronique de Camille #01

    LA PREMIERE CHOSE QU'ON REGARDE
    Grégoire DELACOURT
    JC Lattès, 17€

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    La première chose qu'Arthur Dreyfuss regarde, ce sont les seins des femmes.


    Arthur Dreyfuss aimait les gros seins. Il s'était d'ailleurs demandé, si d'aventure il avait été une fille, et parce que sa mère les avait eus légers, sa grand-mère lourds, du moins dans le souvenir des étreintes asphyxiantes, s'il les aurait eus gros ou petits. Il trouvait qu'une poitrine conséquente obligeait à une démarche plus cambrée, plus féminine, et c'est la grâce de ces silhouettes en délicat équilibre qui l'enchantait ; le bouleversait parfois.



    C'est ainsi que commence ce roman. Pourtant, les poitrines opulentes n'en sont pas le sujet, bien que
    cette question de la taille y revienne régulièrement. Non, ici, il s'agit d'une histoire d'amour. Arthur
    Dreyfuss a vingt ans, il est garagiste et vit dans un village perdu, dans une petite maison au bord de
    la départementale. Sa vie est tranquille, rythmée par les journées au garage de PP, quelques lectures
    et quelques séries en DVD. Jusqu'au jour où Scarlett Johansson sonne chez lui, page 24.

    La première chose qu'on regarde est une histoire d'amour, une histoire sur les faux-semblants et
    les illusions. On y trouve une réflexion subtile sur le culte de l'apparence et de la beauté. Mais, plus
    encore, on retient de ce récit un air d'Amélie Poulain, distillé par la présence de gens simples, de
    gens qui cherchent le bonheur, de gens qui tombent amoureux. On y lit la joie d'être à deux, mais
    surtout les blessures de l'enfance : un père qui a disparu, une petite sœur dévorée par un chien,
    une mère qui s'est tue et qui n'a plus jamais embrassé sa fille. Arthur et Scarlett, ce sont deux
    êtres cabossés qui se trouvent, qui tentent de se réparer, qui croient y parvenir. C'est un roman sur
    l'absence et sur deux solitudes qui se rejoignent. La première chose qu'on regarde est un livre à la
    fois léger et lourd, une histoire portée par une écriture sensible et parfois drôle qui rappelle que la
    beauté du bonheur est inhérente à sa fragilité.

  • Le roman d'Ernest et Célestine (Daniel Pennac) - chronique de Simon #128

    LE ROMAN D'ERNEST ET CELESTINE

    DANIEL PENNAC

    d’après Gabrielle Vincent

    Casterman - 14,50 €

     

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    Depuis la parution du magnifique Un jour un chien, Daniel Pennac a toujours été un admirateur du travail de Gabrielle Vincent. Forcément, quand elle a créé Ernest et Célestine, il a admiré également cette capacité à faire vivre ces deux personnages avec autant de sensibilité. À cette époque, ils ont échangé une correspondance respectueuse. Pourtant ils ne se sont jamais croisés. Et puis Gabrielle Vincent est décédée. Mais son œuvre est restée. Quel plus bel hommage pouvait lui rendre Daniel Pennac que d’offrir à ses deux personnages préférés une dernière aventure. Il a d’abord signé le scénario de l’adaptation cinématographique mais – heureusement pour nous – cela ne lui a pas suffi. Il a donc carrément écrit un roman d’aventures palpitant. Action, rebondissements, émotion, humour… il y a tout dans ce roman. Avec un jeu d’interpellation entre les personnages, l’écrivain et le lecteur, Pennac y rajoute une note littéraire empreinte de malice. On sent qu’il a pris énormément de plaisir à écrire ce livre. Nous en avons autant à le lire.