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littérature adulte - Page 7

  • la fête des librairies indépendantes - samedi 26 avril

    Samedi 26 avril, c'est la Sant Jordi, la fête de la librairie indépendante.

    Pour fêter avec nos clients cet événement, nous vous offrons une rose pour chaque livre acheté. Et pour les premiers qui passent, vous aurez le droit à un très beau livre édité spécialement pour l'occasion.

     

    Pour fêter cela dignement, nous avons inviter deux auteurs de prestige !

     

    Frédéric Pommier, la voix bien connue de France inter, sera là pour présenter son nouvel ouvrage L'ASSASSIN COURT TOUJOURS (éd Seuil)

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    Allan BARTE, vainqueur du prix Bull Gomme 53 en 2008, présentera sa nouvelle BD NAPALM FEVER (éd Gallimard Bayou)

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    Venez nombreux !

  • Suzon (Louise Bachellerie)- Chronique de Delphine#43

    SUZON

    Louise BACHELLERIE

    éditions Delpierre- 20€

     

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    Voici le premier titre d'une grande épopée d'aventures et d'Histoire. Nous sommes dans le Paris du début du XVIIIème siècle. Suzanne, dite Suzon, est de nature rebelle. Son père, ne pouvant faire face à tant d'arrogance, décide de la placer au couvent des Ursuline afin qu'elle y apprenne "l'alphabet, le calcul, les prières et la modestie". Malgré la sévérité des soeurs, Suzon ne se plia pas aux règles et fut, quelques années plus tard, définitivement exclue du couvent. Et c'est ainsi que la vie de Suzon va commencer. Elle fait la rencontre d'Antoine, un chevalier qui la prendra pour épouse. Mais au cours d'un duel, il est tué. Suzon décida alors de quiter Paris. Elle se réfugie à Saint Malo chez une amie rencontrée au couvent qui lui contait des aventures de pirates et de corsaires. Attirée par tant de liberté et d'indépendance, elle va concrétiser son rêve: embarquer sur un voilier gouverné par un certain Thomas Radiquel. Mais bien évidemment à cette époque, une femme ne saurait prendre la carrière de marin. C'est donc déguisée en homme que Suzon va accomplir sa destinée. Voici un roman historique passionnant et très bien documenté.

    Dernière le pseudonyme de Louise Bachellerie se cache un auteur mayennais qui sera en dédicace Vendredi 25 avril à partir de 17h30

     

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  • Un vent de cendres ( Sandrine Collette)- Chronique de Dephine#42

    UN VENT DE CENDRES

    Sandrine Collette

    Denoël- 18€

     

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    Saison des vendanges dans la région Champagne. Camille et son frère Malo, inséparables depuis toujours, ont décidé pour la première fois de s'initier à l'expérience des vendanges. Ils débarquent sous une chaleur écrasante au domaine d'Octave et Andréas. Ces deux propriétaires viticoles ont un passé commun tragique qui les lie à tout jamais. Dix ans auparavant,  victimes d'un tragique accident, Andréas a perdu sa femme Laure et refuse de sortir de sa chambre depuis ce temps. Octave, quant à lui, a conservé une longue balafre sur le visage et une jambe boiteuse.

    Dès leur arrivée, Malo sent qu'il se passe quelque chose. En découvrant Camille, Octave est pris d'un malaise. La jeune femme, aux cheveux d'un blond extraordinaire, est le portrait craché de Laure. Mais évidemment, ce n'est pas possible, ce n'est pas elle. Malo veut alors mettre en garde Camille contre son patron. Elle ne veut pas l'écouter et une dispute éclate entre les deux. Le lendemain, Malo a disparu. Mais contrairement aux autres, Camille a un mauvais pressentiment et est persuadé que son frère est en danger.

    Sandrine Collette nous offre un thriller épatant jusqu'à la dernière page. Déjà remarquée lors de la parution de son premier roman Des noeuds d'acier aux éditions Denoël en recevant le Grand prix de la littérature policière, elle confirme ici tout son talent.

     

     

  • Le voyage de Robey Childs (Robert Olmstead) - chronique de chRisA

    LE VOYAGE DE ROBEY CHILDS

    Robert Olmstead

    Editions Gallmeister- 23.10€

     

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    Lorsqu'un matin de 1863, Hettie Childs donne une veste réversible aux couleurs des uniformes de chacune des deux armées à son fils et lui demande de ramener expressément son père à la maison, Robey s'éxécute en sachant que son voyage risque d'être triste et inutile. Alors qu'elle a le pressentiment d'envoyer sa progéniture à la mort, elle l'observe quitter la ferme le soir même. Pour Robey, la grande expérience de la vie commence et, par chance, c'est sur un magnifique cheval noir charbon qu'il avale les kilomètres de ce monde inconnu forcément hostile et brutal. Se confronter à la guerre et à la véritable nature des hommes, voilà ce qui nourrit ce voyage initiatique. Sur fond de paysages décrits avec une douce nostalgie et une belle poésie, le récit épique se transforme en révélation, de celle qui amène le protagoniste  à ouvrir les yeux sur ce qui ne peut être compris et donc régi par la loi. Dans un monde abandonné au hasard et à la furie des combats fratricides, les lambeaux de la peau de Robey tombent au rythme d'une mutation inéluctable mais pas incontrôlable. Robey et son cheval hors du commun (le titre original du livre est Coal Black Horse) avanceront et trouveront, en laissant sur la selle une place peu confortable au lecteur aussi subjugué qu'étourdi. Directeur du fameux programme Creative Writing à l'université Wesleyan de l'Ohio, Robert Olmstead signe ici un roman empreint d'aventures tragiques, de réflexions métaphysiques et d'Histoire ( la bataille de Gettysburg). Il oeuvre aussi à suivre la deuxième naissance d'un gamin que rien ne surprend vraiment mais que, dans le chaudron des circonstances du monde et de la vie, tout change. Pure et riche, la veine littéraire choisie par Olmstead se rapproche de celle découverte dans le fameux Wilderness (Gallmeister 2013) de Lance Weller. Si vous aviez adoré marcher dans les pas d'Abel Truman, ce voyage au bout de l'enfer de Robey vous sera tout aussi irrésistible.

    chRisA

  • MAILMAN (J. Robert Lennon) - chronique de Fabien #17

    MAILMAN

    J. Robert LENNON

    Editions Monsieur Toussaint Louverture - 23€

     

    mailman, lennon, toussaint l'ouverture, mlire, fabien ruffaut, littérature étrangère

    Mailman, de son vrai nom Albert Lippincott est facteur. Jusqu’ici il mène sa vie à la baguette, il participe à des jeux radiophoniques pour gagner un appareil photo sans intérêt, il regarde et conserve le courrier qu’on lui confie, suit les manigances et les histoires d’amour des habitants de son quartier.

    Jusqu’ici tout va bien mais la mort très suspecte d’un de ces usagers va un peu tout bouleverser. A priori cette personne attendait avec impatience une lettre forcément importante…

     

    Ce nouveau roman des excellentes éditions Monsieur Toussaint Louverture est jouissif à chaque page. Le personnage est maniaque au possible, repoussant et déséquilibré mais parfois très humain. Un vrai bon moment de littérature et de détente où l'on ne sait rien de ce qui nous attend à chaque page.

     

     

  • Terminus Belz (Emmanuel Grand) - chroniques de Delphine #41

    TERMINUS BELZ
    Emmanuel GRAND

    Editions Liana levi

    Terminus Belz, Emmanuel Grand, Liana Levi, delphine bouillo, mlire, littérature française



    Marko est un jeune ukrainien clandestin en cavale. Arrivé en France, il a la mafia à ses trousses et

    décide de se réfugier sur une petite île bretonne, pensant trouver là-bas le refuge idéal. Mais sur

    cette île où tout le monde se connait et où le travail se fait rare, l'arrivée d'un étranger ne passe pas

    inaperçue, surtout lorsque de curieux évènements bouleversent la communauté.

    Un premier roman mené tambour battant, mêlant mafia russe et légendes bretonnes !!

     

  • Mer agitée à très agitée (Sophie Bassignac)- Chronique de delphine#40

    MER AGITÉE À TRÈS AGITÉE

    Sophie BESSIGNAC

    éditions JC Lattès

     

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    Après des années new-yorkaises intenses et intrépides, Maryline et William Halloway s'installent sur la côte bretonne, dans un vieux manoir transformé en chambres d'hôtes. Ils sont les parents d'une ado prénommée Georgia, qui a décroché un petit boulot au syndicat d'initiative durant cette période estivale qui commence.

    Mais tout ce petit monde va être bouleversé par la découverte du cadavre d'une jeune fille sur la plage, à quelques mètres du manoir.La victime était âgée de 23 ans , elle s'appelait Elyne et était origibnaire de Laval.  Noyade accidentelle? Meurtre? Tout ce que l'on sait, c'est que la veille au soir, William est rentré dans un piteux état après une soirée entre amis. Et pour couronner le tout, l'inspecteur en charge de l'enquête est Simon Schwartz, l'ancien amant de Maryline.

    Pour son cinquième roman, Sophie Bassignac fait une nouvelle fois mouche. Elle signe ici un roman psychologique mordant, plein de vivacité et d'allant.

      

     

  • Le site de vente en ligne de la librairie

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  • En finir avec Eddy Bellegueule (Edouard Louis)- chronique de Delphine #39

    EN FINIR AVEC EDDY BELLEGUEULE

    Edouard LOUIS

    Editions du Seuil- 17€

     

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    Eddy Bellegueule est né au début des années 90, dans un petit village du nord de la France.

    Un monde rural dur qui a gâché toute l'enfance de ce garçon.

    Car très tôt, on devine qu'Eddy est différent. Sa voix est aigüe, ses airs maniérés... Rien à voir avec la virilité dont doit faire preuve un homme, un vrai. Les crachats et les injures sont le lot quotidien dans ce monde on l'on accepte pas les différences.

    Eddy Bellegueule a aujourd'hui laissé la place à ce jeune auteur de 21 ans , Edouard Louis, qui pour se construire, a dû fuir.

    Un roman puissant sur le sujet, encore tabou, de l'homosexualité.

  • L'homme qui avait soif (Hubert Mingarelli)- Chronique de Delphine #40

    L'homme qui avait soif

    Hubert Mingarelli

    Editions Stock- 16€

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    Dans ce roman, l'auteur nous raconte avec beaucoup d'humanité, un morceau de vie se don héros, Hisao. Nous sommes en 1946 dans un Japon sous occupation américaine.  Démobilisé depuis peu, Hisao est dans un train afin de rejoindre la femme qu'il aime. Une femme (seule personnage féminin de ce roman) qu'il ne connait pas mais avec laquelle il entretient une relation épistolaire depuis très longtemps. Dans sa petite valise, il a  un précieux cadeau pour elle.

    Lors d' un arrêt du train , il descend pour boire et ne peut plus s'arrêter avant d'avoir complètement étanché sa soif. Malheureusement le train repart sans lui, avec à son bord, sa valise et le cadeau. Il décide de rejoindre à pied la ville du terminus du train, espérant ainsi récupérer ses affaires aux objets trouvés. Cette quête, ponctuée de diverses rencontres, sera pour nous, l'occasion d'en savoir un peu plus sur notre héros, l'homme qui avait soif. Les péripéties de son voyage vont être l'occasion, au gré des souvenirs et des peurs, de nous raconter comment Hisao a combattu dans les montagnes de Peleliu, combattu l'ennemi, l'incertitude, la peur, l'obscurité et la soif.

    Par de courts chapitres, Hubert Mingarelli nous plonge avec beaucoup de poésie et de pudeur dans ce grand roman.

  • interview de Tristan Savin, rédacteur en chef de la revue LONG COURS (par Christophe Aimé - créateur du blog I AM A LUNGFISH SONG)

    TRISTAN SAVIN - LONG COURS

    Ecrivain, journaliste, reporter, chroniqueur littéraire… TRISTAN SAVIN est, depuis 2012, le rédacteur en chef d’une revue unique et exceptionnelle qu’on adore ici, LONG COURS. Reportages tout-terrain, textes d’hier et d’aujourd’hui, enquêtes sans frontières, récits de voyages originaux, nouvelles inédites d’auteurs français et étrangers, portfolios de l’ailleurs, extraits de romans graphiques à paraître, tous les trimestres, LONG COURS  http://revue-longcours.fr/blog/ est un passeport de deux cents pages qui ouvre une quantité infinie de portes pour mieux raconter, regarder et comprendre nos sociétés. Tout l’esprit du voyage, du temps et des mots sous la plume de témoins inspirés pour ces fenêtres ouvertes sur la réflexion et l’imagination. A deux mois de sortir le numéro 7, TRISTAN SAVIN a pris le temps de nous faire encore mieux connaître cette revue dont il avait toujours rêvée. (Photos: F.Courtès) (chRisA - jan2014)

    Au sens propre comme figuré, quel type d’aventurier êtes-vous ?

    Tristan Savin : Je ne me considère pas comme un aventurier, au sens strict du terme.  J’ai cependant beaucoup voyagé, donc connu de belles aventures, mais pour moi un voyage s’organise. Il faut anticiper pour éviter les aventures désagréables. La vie est en soi aventureuse. Et LONG COURS est une belle aventure.

    Dans l’idée du ‘portrait chinois’, s’il y avait un pays qui vous définirait le mieux, lequel serait-il ? Probablement l’Indonésie, un pays méconnu, mystérieux, très varié, qui réserve des surprises. On y mange très bien, les gens sont souriants et accueillants. Je ne dis pas que je suis comme ça mais cela me ressemble. Je m’y sens chez moi.

    De quel écrivain seriez-vous le ‘fils’ ou le ‘cousin spirituel’ ?

    Je me sens très proche de Jules Verne : ouvert sur le monde, curieux de tout, encyclopédiste. Et j’ai une affection particulière pour Boris Vian, un touche à tout, passionné par les mots, la musique, mais je n’ai pas son talent.

    Retour en arrière, quand et comment est né le projet LONG COURS ? Comment vous êtes-vous retrouvé rédacteur en chef de cette revue ? LONG COURS est né, il y a plus de trois ans, de la volonté du groupe L’Express de créer une revue offrant de la place, et du temps, pour expliquer le monde actuel. On m’a proposé de m’en occuper car je travaillais déjà pour le groupe (en tant que chroniqueur littéraire au magazine Lire et responsable des hors-série), que j’étais reporter (entre autres à Géo) et que j’avais un carnet d’adresses d’écrivains…

    Dans quelle veine journalistique et littéraire la situez-vous ?

    L’influence journalistique, du moins la mienne, est celle de Rolling Stone, de Granta, du New Yorker, mais aussi de feu Actuel. Des magazines qui misent sur le reportage, l’investigation et la qualité d’écriture.

    Quels étaient les objectifs initiaux de la revue ? Ont-ils changé depuis sa création ?

    L’objectif initial était de raconter le monde actuel avec des reportages, des nouvelles et des récits, mais aussi des photos et des illustrations. Il n’a pas changé pour l’instant.

    En quoi pensez-vous que LONG COURS marque un nouveau territoire dans le monde du reportage ?

    Nous renouons avec une vieille tradition de la presse, un peu oubliée, de proposer des reportages à des écrivains. Nous n’avons rien inventé : France Soir le faisait à sa grande époque en envoyant Saint-Exupéry, Kessel ou Cendrars sur le terrain. Nous faisons appel à la crème de la littérature « voyageuse » contemporaine : Sylvain Tesson, Jean-Christophe Rufin, Olivier Weber, Hubert Prolongeau. Et toute une nouvelle génération d’auteurs talentueux : Caryl Férey, Julien Blanc-Gras, David  Fauquemberg, Fabrice Humbert, Olivier Truc, Sabri Louatah, Clément Reychman… Sans oublier des photoreporters comme Gérard Rondeau, Luca Locatelli ou Massimo Berruti et des dessinateurs comme Loustal, Marcellino Truong, Christian Cailleaux et bien d’autres (désolé pour tous ceux que j’oublie).

    Quelle est la substantifique moelle d’un article figurant au sommaire de LONG COURS ? Que doit-il nécessairement contenir, dégager pour qu’il soit publié ?

    Le premier critère est l’originalité du sujet, de préférence inédit. Entrent ensuite en ligne de compte la pertinence du regard, le talent de conteur… Un bon reportage nous explique les problématiques d’un pays, et les resitue dans un contexte mondial, mais de manière fluide, sans un ton professoral.

    Dans ce monde saturé d’images, d’informations et de reportages, LONG COURS semble offrir trois concepts extrêmement rares : le temps, l’espace et la réflexion. Quels autres concepts tentez-vous passionnément d’offrir à vos lecteurs ?

    Offrir le temps, l’espace et la réflexion, c’est déjà énorme car les médias traditionnels – surtout ceux de l’audiovisuel - n’en offrent pas autant. Nous offrons peut-être en plus, grâce à nos auteurs les plus doués, un supplément d’âme, du moins je l’espère.

    LONG COURS est né sous l’aile du magazine L’Express. La revue a-t-elle une ligne politique ou, au contraire, se refuse-t-elle d’en suivre une ?

    Nous n’avons aucune ligne politique. Nous publions des journalistes travaillant aussi bien pour la presse de droite ou celle de gauche, mais, à mon sens, ces clivages sont dépassés depuis longtemps. Nous avons cependant publié quelques textes engagés qui concernaient la préservation des peuples autochtones (les articles de Caryl Férey et de Luis Sepulveda sur les indiens Mapuche) et la défense de l’environnement (notamment en Amazonie) et la lutte contre les mafias (la formidable enquête de Roberto Saviano dans notre numéro 2), des sujets internationaux toujours d’actualité.

    A l’exception de la quatrième de couverture, il n’y a aucune publicité. Chose extrêmement appréciable puisque, pour une fois, le lecteur n’a pas l’impression que les articles qu’il lit sont un ‘prétexte’ pour lui vendre quelque chose. Cette absence de publicité, était-elle un critère de base ? Comment faites-vous financièrement ?

    Ce serait bizarre, pour une revue vendue en librairie, d’être transformée en catalogue publicitaire. Notre prix de vente assez élevé doit compenser ce manque à gagner. Nous avons cependant accepté la proposition d’une grande marque (Hermès, pour ne pas la nommer), qui souhaitait être notre seul annonceur, car son univers correspondait bien au notre : une exigence de qualité, une image d’évasion… La revue coûte très cher à produire et cette forme de mécénat permet de financer plusieurs reportages par numéro sans dépendre des offices de tourisme et altérer l’objectivité des textes…

    Comment se portent les ventes de la revue ? Quels sont les retours que vous avez ?

    Les ventes dépendent de nombreux facteurs (concurrence, promotion, diffusion, actualité, conjoncture de la presse et de la librairie) et sont différentes d’un numéro à l’autre. Les deux premiers numéros se sont plutôt bien vendus, le quatrième aussi. Les résultats sont contradictoires entre l’excellent accueil des libraires, des professionnels de l’édition, des médias (globalement dithyrambiques) et les résultats réels, moins importants qu’escomptés. Il faudrait vendre deux mille exemplaires de plus pour parvenir à l’équilibre. C’est difficile dans un contexte de crise et de baisse générale des lecteurs de presse due à l’Internet. Il nous reste à faire des efforts de promotion et de distribution pour y arriver. Nous restons confiants et nous essayons de donner le meilleur de nous-mêmes.

    Comment réussissez-vous à convaincre de grands auteurs à participer (récits de voyage, nouvelles...) à LONG COURS ? Est-ce que la grosseur de votre carnet d’adresses est un avantage ? Le fait que je travaille à Lire depuis maintenant dix ans, donc que je connaisse des auteurs, la plupart devenus des amis, a effectivement aidé. La qualité de la revue, sa maquette, également. Les auteurs sont surtout enthousiastes à l’idée d’avoir de la place pour s’exprimer, et du temps, car nous leur laissons plusieurs mois pour écrire. Et je leur laisse carte blanche, je ne dénature pas leurs textes, nous travaillons en toute confiance. La plupart d’entre eux attendaient une revue de ce type depuis longtemps.

    Qui rêveriez-vous d’inviter pour les prochains numéros ?

    J’ai déjà contacté presque tous ceux que je rêve d’accueillir, très peu ont refusé, et ceux qui ont décliné ont répondu que c’était par manque de temps. Jim Harrison ne m’a répondu car il a des problèmes de santé. Et je ne désespère pas d’avoir peut-être un jour un texte inédit de Murakami, que j’apprécie énormément. 

    Dans l’histoire ‘qui de l’œuf ou de la poule…’, à votre avis, l’écriture naît-elle du voyage ou est-ce plutôt l’inverse ?

    Le voyage, dans le sens noble du terme (c’est à dire non touristique), incite à l’écriture. Surtout quand on a le temps. Il suffit d’avoir une heure ou deux devant soi, un paysage sous les yeux, de se retrouver dans un temple bouddhiste ou dans un bar de Patagonie, pour avoir envie de s’emparer d’un stylo pour noter ses impressions, d’avoir le désir irrépressible d’immortaliser un instant.

    Qui vous a appris à voyager ? Et à écrire ?

    Ceux qui m’ont appris à voyager sont nombreux (Jules Verne, Stevenson, Melville, Miller, Conrad, Loti, Cendrars, Michaux, Kerouac, Segalen, Bouvier… ). Ceux qui m’ont appris à écrire sont quasiment les mêmes. Mais celui qui m’a donné envie de voyager, le premier, indéniablement, est Hergé. J’ai appris à lire avec Tintin au Congo, Le Lotus Bleu, L’Oreille Cassée et Vol 714 pour Sydney. Je viens de les relire pour un Hors-Serie de L’Express auquel je participe et j’ai réalisé à quel point ces histoires avaient influencé le cours de mon existence, déclenché des envies de voyages et ma vocation de reporter.


    Depuis le lancement de LONG COURS, quels sont les rêves que vous avez déjà réalisés ? Qu’est-ce qui vous a le plus étonné et ému  depuis le tout début de cette aventure? Quelles sont aussi vos frustrations ? LONG COURS est la revue dont je rêvais depuis longtemps. J’ai réalisé le rêve de publier la plupart des auteurs que j’admirais, comme Mark Twain, SylvainTesson, Jean-Christophe Rufin, William Boyd, Douglas Kennedy, Philippe Djian, Gilles Lapouge, Jérôme Charyn, Paul Bowles, Pierre Pelot, Alain Dugrand, Alaa El Aswany, Luis Sepulveda, Erri de Luca ou Leonardo Padura… Découvrir leurs textes inédits, c’est cela qui m’a le plus ému. Mais aussi les réactions des lecteurs, surtout celle de ce prisonnier qui nous a écrit que LONG COURS était une véritable libération pour lui, une fenêtre d’évasion vers des ailleurs. Cela m’a rappelé l’utilité première de l’écriture, de la lecture, donc de la littérature. L’évasion.

    La formule d’une revue peut toujours être améliorée, enrichie. Parce que les lois de l’Aventure imposent le changement, l’adaptation, que voudriez-vous apporter de plus aux prochains numéros ? Avez-vous des idées de nouvelles rubriques ?

    Vous avez raison, il ne faut pas hésiter à apporter du neuf. Nous avons essayé, même si cela ne se voit pas tout de suite, d’améliorer la revue au fur et à mesure des numéros. Et nous continuerons à le faire. Nous avons quantité d’idées. Il faut toujours se remettre en question. Mais il faut conserver une certaine cohérence globale.

    Votre parcours professionnel prouve que vous êtes une personne toujours en mouvement, toujours sur le qui-vive. Que n’avez-vous pas encore fait et que vous voudriez réaliser ?  

    A titre personnel, j’ai plusieurs romans en gestation – dont un sur mon ancêtre Champollion -, mis de côté depuis que je m’occupe de LONG COURS. Je projette également un grand voyage en Amérique du Sud et à l’Île de Pâques, pour un essai assez spécial consacré aux mystères des monolithes. J’ai toujours eu de nombreux projets en chantiers. Seul le temps me manque, la vie passe trop vite quand on est  passionné.

    Pour terminer. La littérature est au centre de votre vie, pouvez-vous nous révéler votre TOP 5 des meilleurs livres de 2013 ?

    Immortelle Randonnée de Jean-Christophe Rufin, Géographie de l’Instant de Sylvain Tesson, Paradis Avant Liquidation de Julien Blanc-Gras, Le Corps Humain de Paolo Giordano, Les Nuits de Sibérie de Joseph Kessel  (une réédition d’un texte oublié) et Autorisation de Pratiquer La Course à Pied de Franck Courtès.

    Et quel est le pays qui vous a le plus inspiré l’année dernière ?

    Je me suis rendu l’été dernier en Nouvelle-Calédonie, que je ne connaissais pas. J’ai découvert un archipel passionnant, riche en traditions, une population accueillante. Le nickel, principale richesse du pays, qui révolutionne la vie dans les tribus, m’a inspiré un reportage à paraître dans le prochain numéro de LONG COURS.

    Mille mercis à Tristan Savin.

     

     

    Retrouvez tous les articles de Christophe Aimé sur son blog

    http://iamalungfishsong.edicypages.com/

  • PLONGER (Christophe Ono-Dit-Biot) - chronique de Fabien #16

    PLONGER

    Christophe Ono-Dit-Biot

    Gallimard - 21€

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    César raconte à son fils comment il a rencontré sa mère, comment ils sont tombés amoureux l’un de l’autre et comment leur union s'est terminée. Paz, sa mère, était artiste et lui journaliste. Chacun avec sa propre vision du monde, chacun avec son esthétique. Ils vont se fuir, se retrouver, se mentir et se détruire. Avec une écriture haletante et puissante, le narrateur nous entraîne ici au sein d’une histoire d’amour qui subit les affres du monde et de son environnement. C’est un texte poignant qui ne manque pas de mordant.


    Plonger a obtenu le Grand Prix du Roman de l'Académie Française et le Prix Renaudot des Lycéens 2013

  • Stéphane TISON en dédicace à la librairie

    Venez rencontrer Stéphane Tison pour la sortie de son ouvrage DU FRONT A L'ASILE

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  • Du front à l'asile 1914-1918 (S Tison &H Guillemain) Chronique de Delphine#38

    Du front à l'asile 1914-1918

    Stéphane Tison et Hervé Guillemain

    Alma Editeur - 24€

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    Se fondant sur des documents inédits, puisés dans les archives des établissements psychiatriques, Hervé Guillemain et Stéphane Tison font entendre la voix de ceux qui furent brisés par la guerre, les difficultés des familles et la difficile reconnaissance de ce que l’on nomme aujourd’hui le traumatisme de guerre. Des récits vrais, bouleversants dans leur simplicité et leur sobriété, rythment l’enquête. Ils montrent l’ampleur du défi auquel furent confrontés psychiatres et militaires.

    StéphaneTison sera à la librairie vendredi 15 novembre à 18h.

  • Onlikoinou 43 Le cas Eduard Einstein (Laurent Seksik)

    Fabien vous présente LE CAS EDUARD EINSTEIN, un roman de Laurent Seksik publié aux éditions Flammarion.

     


    onlikoinou 43 le cas Eduard Einstein par afterfives

  • Onlikoinou #40 LETTRES A HELGA (Berbsveinn Birgisson) - Zulma

    Fabien vous présente l'un de ses coups de cœur de la rentrée littéraire : Lettres à Helga de Bergsveinn Birgisson (éditions Zulma)


    onlikoinou 40 lettres à helga par afterfives

  • la chronique littéraire de Delphine et Marie sur France Bleu Mayenne

    Cette année, Delphine et Marie tiendront toutes les semaines une chronique littéraire en direct sur France Bleu Mayenne.

    Voici leurs 3 premières présentations :

     

     

     

     

     

  • Onlikoinou #36 Lucia Antonia funambule (Daniel Morvan) - Zulma

    Fabien se cache toujours autant et vous présente Lucia Antonia funambule de Daniel Morvan paru chez Zulma.


    onlikoinou 36 lucia antonia par afterfives