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littérature adulte - Page 11

  • L'équation africaine (Yasmina Khadra)- Chronique de Delphine #28

    l equation africaine.jpgL'équation africaine de Yasmina Khadra (éditions Julliard)

     

    Parution le 18 août

    Après le décès brutal de son épouse, Kurt, médecin de Frankfurt, décide partir avec son meilleur ami, Hans, riche héritier tombé dans l'humanitaire, pour une mission aux îles Comores. Mais, au large des côtes somaliennes, leur bateau est assailli par des pirates.

    Transférés dans un camp de clandestins, ils sont vites séparés. Kurt se retrouve alors prisonnier avec Bruno, un français aux mains des pirates depuis plusieurs mois, qui a dû mal à concilier sa passion pour le continent africain et l'angoisse de la captivité. S'épaulant mutuellement, ils vont trouvés la force de résister à toute la violence et la sauvagerie de leurs ravisseurs.

    Une détention à l'issue incertaine, des conditions de vies innommables, une promiscuité dangereuse avec des mercenaires sans pitié, c'est le début d'une descente aux enfers dont personne ne sortira indemme. Mais parce que le drame est propice aux revirements de situation, c'est aussi pour Kurt le début d'une grande histoire d'amour.

    Yasmina Khadra nous décrit avec brio l'Afrique dans toutes ses contradictions: sa grandeur, sa sagesse, ses douleurs et son courage. Il nous ouvre les yeux sur une réalité méconnue en mêlant habilement récit d'aventure et roman à suspens.

     

     

  • Et rester vivant (Jean-Philippe Blondel) - chronique de Marc #02

     

    et rester vivant, jean-philippe blondel, buchet chastel, marc jatteau, mlireEt rester vivant

    de Jean-Philippe Blondel

    (Edition Buchet Chastel – 14,50 euros )

     

    Parution le 1er septembre 2011

     

     

     

    « Depuis, quand on me croise, on compatit. On me touche le coude, on m'effleure le bras, on refoule des larmes, on me dit que c'est bien, que je suis courageux, que ça va aller, hein ? Je ne réponds pas. Je laisse glisser. Je continue d'enchaîner les longueurs dans ma piscine intérieure et je fais attention à ce que le chlore ne rougisse pas mes yeux. »

     

    Entre roman et autobiographie, Jean-Philippe Blondel revient cette fois sur un terrible drame qui a bouleversé sa vie, la disparition de ses parents et de son frère. Il raconte également sa fuite aux Etats-Unis, qui a suivi  accompagné de deux amis.

     

    Dans le style qu'on lui connait, ciselé et efficace, parfois poétique et toujours doté d'une grande force d'évocation Blondel, avec ce dernier roman, nous plonge dans le désespoir et la douleur d'un jeune homme de 22 ans, devenu trop rapidement orphelin, mais qui comprend que désormais, l'important est de continuer coûte que coûte, et de rester vivant.

     

    Un texte fort et prenant !

     

    Retrouvez une très belle présentation de ce livre et de l'auteur sur cette vidéo d'Alexandre Fillon, critique littéraire chez Livres hebdo

     

    et des chroniques de certains de ses précédents  livres :

    Blog (éditions actes sud junior)

    Au rebond (éditions actes sud junior)

     

     

     


  • Si tu cherches la pluie elle vient d'en haut (Yahai Belaskri) - Chronique de Delphine #27

    yahia.jpegSi tu cherches la pluie, elle vient d'en haut de Yahia Belaskri

    (éditions Vents d'Ailleurs)

    Déhia et Abel s'aiment d'un amour profond. Mais leur histoire n'a pas toujours été aussi heureuse. Avec beaucoup de délicatesse et de retenue, l'auteur va nous livrer leur histoire ainsi que celle de Badil, le frère d'Adel.

    Tous les trois sont nés et ont grandi en Algérie, pays qu'ils ont aimé mais qu'ils ont décidé de fuir lors de la montée du fanatisme religieux au début des années 90.

    En évoquant ces trois destins en proie à une violence inouïe, l'auteur dresse une portrait émouvant et sans concession de son pays d'origine.

     

     

    Ce roman a reçu le Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs 2011 lors du dernier salon.

    Pour l'occasion, voici une vidéo de présentation diffusée sur France O :



    Découvrez Yahia Belaskri, Prix Ouest-France Etonnants voyageurs sur Culturebox !

  • Le jour où la vierge a marché sur la lune (Rolf Bauerdick) - Chronique de Delphine #26

    le jour où la vierge a marché sur la lune,rolf bauerdick,nil,mlire,delphine bouilloLe jour où la vierge a marché sur la lune de Rolf Bauerdick

    (éditions Nil, 22.50€)

    A Baia Luna, petit village roumain, toutes les communautés vivent en parfaite harmonie, protégées par la Vierge du Perpétuel Secours; mais le jour où le Spoutnik 2 est envoyé dans l'espace, d'étranges choses se produisent. Pavel Boyev, 15 ans, témoin de cette situation s'engage alors dans une invraisemblable enquête qui durera plus de trente ans et qui le conduira à fouiller le passé politique des habitants.

    Un roman totalement loufoque mais d'une intelligence acérée.

    Et pour vous donner une idée de l'ambiance du roman, je vous laisse découvrir cette petite vidéo:

     

     


    Le Jour où la vierge a marché sur la lune - Rolf... par editions_robert_laffont

  • Guy Marchand à la librairie M'Lire!!!

    Non, vous ne rêvez pas. C'est bien du même gars qu'on parle !

    Nestor Burma, la passionata, destinée, les courses hippiques... Tout ça et pleins d'autres choses encore, c'est lui !

    Guy Marchand, le symbole d'une certaine classe à la française, le fana du tango, le commissaire atypique...

     

    En revanche, connaissez vous le Guy Marchand écrivain ?

    C'est ce que nous vous proposons de découvrir vendredi 24 à partir de 17H

     

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  • La Triste histoire des frères Grossbart (Jesse Bullington) - Chronique de Guillaume #45

    La Triste histoire des frères Grossbart de Jesse Bullington (Eclipses Horreur - 19 €)

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    Une épopée peu ordinaire que celle des frères Grossbart ! Maraudant dans une Europe moyenâgeuse peuplée de sorcières authentiquement horribles et de monstres non moins immondes, les deux jumeaux infernaux, spécialisés dans le pillage de tombes, n’en sont pas à un meurtre près…

    Enfin un pavé haut en couleurs dans la mare insipide et conventionnelle de la fantasy actuelle ! Et qui éclabousse bien comme il faut. Accrochez bien vos estomacs car Jesse Bullington n’est pas avare de détails gratinés.

    Bref, si vous êtes fans de la Compagnie Noire ou si vous pensez que Lord Voldemort n’est qu’un gentil clown avec un problème nasal ou si tout simplement vous êtes passablement psychopathe, vous souscrirez automatiquement aux aventures des frères Grossbart.

    Âmes non damnées s’abstenir…



  • "Ecrire le travail" : le nouveau dossier Initiales

    Il est tout beau, tout chaud.

     

    "Écrire le travail", dossier Initiales n°25 est en librairie !

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    Au programme :

    Maylis de Keranga - Anne Weber - Elisabeth Filhol - Leslie Kaplan - Elfriede Muller - Martine Sonnet - Armelle Talbot - Jean Paul Morel - Paul Aron - Sylvain Rossignol - Etienne Davodeau - Efix, les éditions ça et là - Didier Daeninckx - Thierry Beinstingel - Charly Delwart...


    Pourquoi avoir choisi le travail comme thématique ?

    Tout simplement parce que la littérature est une véritable caisse de résonance de la société et de nos vies. Et qui oserait dire que notre rapport au travail ne pose pas de problème depuis quelques décennies – qu’on en ait trop, pas ou plus ?

    Alors ce dossier pour montrer à quel point la fiction peut nous aider à comprendre comment la notion de travail et la figure du travailleur ont pu évoluer de pair et avoir un impact de plus en plus important dans nos vies personnelles. Et comme nous croyons en la force de la littérature, puisse ce dossier nous donner la force de nous affranchir des maux et des mots du travail pour retrouver le plaisir de vivre et de penser chacun à son rythme. (Sébastien Le Benoist, librairie Quai des Brumes, Strasbourg)

     

    écrire le travail, initiales

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  • HKPQ (Michèle Plomer)- Chronique de Marc#01

    HKQP de Michèle Plomer (éditions Marchand de Feuilles - 21.30€)

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    Suite au décès tragique d'un proche, une jeune femme quitte subitement le Québec, sa terre natale, pour se retrouver en Chine, et plus particulièrement à Hong Kong. Là-bas, dans les rues pavées à l'époque de dynasties anciennes, elle fait alors une série de rencontres décisives : celle d'une jeune fille trempée de pluie qui lui remet une lettre destinée à sa mère, introuvable, celle de la chance, si chère aux gens de ce pays, et enfin celle d'un magnifique poisson, dont la robe est rose tendre et translucide.

     

    Michèle Plomer, déjà auteure du remarqué Le Jardin Sablier, herbier des Cantons-de-l'Est sous forme de livre calendaire, nous offre aujourd'hui la possibilité de voyager au cœur de cette civilisation chinoise qu'elle aime tant.

    Avec HKPQ, dont le titre est déjà en soi une preuve de son attachement et du lien qu'elle tisse entre sa terre d'adoption (HK pour Hong Kong) et sa terre d'origine (PQ pour Province du Québec), l'auteure nous offre un récit de rencontres et de dépaysements (sa description de la faune hongkongaise est particulièrement efficace !), une quête de sérénité au sein de son exil.

    Comme la narratrice, le lecteur devient alors lui aussi un convalescent, parti chercher en des contrées exotiques le moyen de panser ses plaies. Comme elle, il sera fasciné par la grâce de Poissonne, poisson aux propriétés singulières, qui deviendra son amie et confidente.

    Ainsi, une fois le livre refermé, c'est dans un état de sérénité que le lecteur s'endormira, des rêves de voyages plein la tête

    Michèle Plomer a reçu le prix France-Québec pour ce roman

    Rencontre Jeudi 17 mars à 18h à la  Médiathèque Saint-Nicolas, en partanariat avec l'association Laval-Québec

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  • La nonne et le brigand (F.Deghelt)- Chronique de Delphine#25

    La nonne et le Brigand de Frédérique Deghelt (Editions Actes Sud - 22.80€)

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    Deux époques, deux femmes. Le lien invisible qui les unit est celui de l'amour, de la passion qui les dévore, parfois jusqu'à se perdre. Du Cap Ferret au Brésil , Frédérique Deghelt nous plonge dans les affres de l'amour et signe un roman sensuel et envoutant.

    "Je ne savais pas ce que c'était l'amour, je ne savais rien de ce qui nourrit et dévaste, alors sans ce savoir je n'étais qu'une petite chose lancée sur les routes et sans arme pour affronter la vie".

     

    le site officiel de Frédérique Deghelt

  • Rencontre avec Blandine Le Callet-chronique de Delphine#24

    book_cover_la_ballade_de_lila_k_74564_250_400.jpgLa ballade de Lila K

    Editons Stock

    On sait d'abord très peu de choses sur Lila, narrateur du nouveau roman de Blandine Le Callet.Elle y raconte comment, en 2096, elle fut enlevée à sa mère par des hommes en noir et emmnée au "Centre". Jeune fille sensible, fragile, asociale et polytraumatisée, elle a tout oublié de sa vie antérieure. Elle se plie alors aux règles de sa nouvelle maison où la sécurité semble être le maitre-mot et où les livres n'ont plus le droit de cité. Mais Lila est intelligente. Elle n'a qu'une seule obsession: retrouver sa mère et sa mémoire. Elle trouvera de l'aide auprès de Monsieur Kauffman, directeur du Centre, maître érudit et provocateur, puis auprès de Fernand, son tuteur qui lui permettra de découvrir petit à petit son passé.

    A la fois roman d'initiation et de science-fiction, La ballade de LilaK interroge sur les évolutions et les dérives à craindre de notre société.

     

    Extrait:

    "Le Centre 

    Quand je suis arrivée dans le Centre, je n'étais ni bien grande, ni bien grosse, ni en très bon état. Ils ont tout de suite cherché à me faire manger. Me faire manger, c'était leur obsession, mais c'était trop infect. Chaque fois qu'ils essayaient, je détournais la tête en serrant les mâchoires. Lorsqu'ils parvenaient malgré tout à me glisser une cuillerée dans la bouche, je la recrachais aussitôt. Plusieurs fois j'ai vomi, de la bile et du sang. C'est écrit dans le rapport. 

    Finalement, ils m'ont attachée sur mon lit, puis ils m'ont enfoncé une sonde dans le nez, et m'ont nourrie par là. On ne peut pas dire que c'était confortable, mais enfin, c'était mieux qu'avaler leurs immondices. 

    Je ne supportais pas le moindre contact. C'est écrit en page treize : Hurle dès qu'on la touche. Juste après : Sédation. Sédation, ça veut dire injections d'anxiolytiques, sangles, et musique douce pour enrober le tout d'un peu d'humanité. 

    Voilà comment ils sont parvenus à me faire tenir tranquille et à me trimbaler de service en service afin d'effectuer leurs batteries d'examens : ils m'ont palpée, auscultée, mesurée, pliée dans tous les sens. Ils m'ont planté des aiguilles dans le corps, ont branché sur moi des machines. Ils m'ont photographiée, aussi. Je pleurais sous les flashes. Alors ils m'ont donné des lunettes noires qui tenaient avec des élastiques, et je n'ai plus rien dit. "

     

     

    Rencontre Vendredi 25 février à 16h

    En partenariat avec Lecture en Tête.

     

  • Les filles de la librairie dans le livre "La bibliothèque idéale des amoureux"

    Retrouvez la sélection de vos deux libraires préférées (du haut) dans un petit livre paru ce mois-ci chez Librio

     

     

    bibliotheque idéale des amoureux, librio, mlire

    Marie et Delphine vous proposent une sélection de livres sur le thème de l'amour

     

    Au programme : (c'est en page 19)

    Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig, Editions Stock 41mhprADQcL._SL500_AA300_.jpg

     

     

    Lettre à D de André Gortz, éditions Galilée 9782718607276.gif

     

     

     

     

     

    mais aussi...

     

    Au-sud-de-la-frontiere--a-l-ouest-du-soleil.jpg41KK8SXT9DL._SL500_AA300_.jpgl-ecume-des-jours_couv.jpglily braine.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Je n'ai rien à te dire , sinon que ce rien, c'est à toi que je le dis", soupire l'amoureux de Roland Barthes dans Fragment du discours amoureux

     

  • nos coups de coeur en un clin d'oeil #07 la littérature étrangère

    et enfin quelques conseils en littérature étrangère...

     

    Purge de Sofi Oksanen (Stock La Cosmopolite)

     

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    Prix Femina étranger amplement mérité, c'est incontestablement l'une des révélations littéraires de cette année 2010.

     

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    Sukkwan Island de David Vann (Gallmeister)

     

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    Un face-à-face glacial entre un père et son fils sur une île de l'Alaska. David Vann a mis plus de 10 ans pour écrire cet ouvrage. Le résultat est juste terrifiant ! Un très grand livre. (Prix Médicis Etranger)

     

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    Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir (Zulma)

     

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    Arnljotur est un jeune homme de 22 ans aux trois obsessions : les fleurs, le corps et la mort. Afin de s'ouvrir au monde il va quitter son père et son frère jumeau autiste pour entreprendre une sorte de road movie initiatique. Son périple prendra fin dans le jardin d'un monastère où il rencontrera un moine cinéphile. Un roman islandais très poétique...

    un de nos chouchoux depuis sa sortie...

     

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    Toute une histoire de Hanan el-Cheikh (Actes Sud)

     

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    Le portrait d'une femme du peuple, rusée, truculente, enjouée, née au début des années 1930 dans une famille chiite extrêmement pauvre du sud du Liban... Une belle découverte

     

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    La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (éditions Jacqueline Chambon)

     

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    Une galerie très émouvante de portraits de trois femmes dans l'Amérique des années 60 au Mississipi. Ségrégation, repentis, représailles... tout est présent pour faire de ce premier roman une oeuvre forte

     

  • nos coups de coeur en un clin d'oeil #06 littérature francophone

    Allez, on pense un peu à la littérature adulte également et les 3 filles du haut de la librairie vous conseillent :

     

    Antoine et Isabelle de Vincent Borel (Sabine Wespieser éditeur)

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    Prix Page des libraires et dernièrement invité par la librairie, Vincent borel est un de nos chouchoux de l'hiver... Dans ce roman, il relate en parallèle l'histoire de ses grands-parents et d'une famille d'industriels au coeur de l'histoire du XXe entre la guerre d'Espagne et la 2nde guerre mondiale.

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    Le projet Bleiberg de David S. Khara (Editions Critic)

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    Après s'être forgé une réputation avec leur librairie indépendante SF/polar, nos amis de Critic à Rennes sont devenus éditeurs (quelle bonne idée !) et signent d'entrée une très belle plume avec ce jeune auteur David S. Khara. Le projet Bleiberg est un thriller historico-comploteur haletant et incontestablement une des révélations de l'année en France. A découvrir au plus vite.

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    Ouragan de Laurent Gaudé (Actes Sud)

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    Cela fait des années que l'on vous dit que Laurent Gaudé est un auteur indispensable ! De ces pièces de théâtre à ses romans, il signe ouvrage après ouvrage une oeuvre sensible et cohérente. Dans Ouragan, il revisite la tragédie des crues qui ont dévasté la Nouvelle-Orléans...

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    Photo de groupe au bord du fleuve de Emmanuel Dongala (Actes Sud)

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    Dans son dernier roman, l'écrivain congolais Emmanuel Dongala raconte l'histoire de Mereana, une "casseuse de cailloux" qui va mener sa révolte et celle de ses collègues à bout de bras. Ce roman traîte de la soumission des femmes et de leur exploitation. Dongola a la force de mener un récit tout à la seconde personne, ce "tu" à la fois proche et distant, qui nous mène avec humour et humanisme dans ce très beau récit de vie d'une femme africaine...

     

     

     

  • Rencontre avec Vincent Borel-Chronique de Delphine#23

    Antoine et Isabelle

    Editions Sabine Wespieser

    L’auteur rAntoine et isabellegif.gifelate dans ce roman l’histoire de ses grands-parents Antonio et Isabel qui se sont rencontrés en 1925 à Barcelone. A travers un récit chronologique, il retrace les moments importants de leurs vies, influencées par les événements  marquants de l’Histoire du XXème siècle, notamment la guerre d’Espagne qui eut pour conséquence leur installation en France et la déportation d’Antonio à Mauthausen en 1943. Mais la saga familiale est aussi mise en parallèle avec l’histoire d’une famille d’industriels lyonnais, les Gillet.

    La grande force de ce roman est d’avoir su construire un récit mettant en parallèle deux forces contradictoires de l’histoire du 20ème siècle : les empires industriels textiles puis chimiques d’un côté et les milieux ouvriers d’origine paysanne de l’autre.

    A travers l’histoire de quelques familles, non sans tendresse et hors des sentiers battus, Borel observe la confrontation des idéologies, en particulier dans l’avènement puis le déroulement de la guerre d’Espagne.

     

    Rencontre Jeudi 02 décembre à partir de 16h30

    Et pour le plaisir, voici un petit extrait:

    "Pour Antonio et pour des dizaines de regards avides, la lecture c’est autant de fenêtres sur le monde qu’il y a de pages parcourues. Un mot construit une phrase qui forme un chapitre recelant de multiples expériences. la combinaison des lettres de l’alphabet une fois maîtrisée est aussi infinie que le nombre d’êtres sur la terre.
    Bien plus tard, Antonio regrettera d’avoir quitté l’école. Pour lors, il lui a tourné le dos, comme il fuit le carrer dels Flassaders où n’existent que des convenances et où personne ne répond à ses questions. Car Antonio a soif, comme tous ces êtres avides de savoir et de connaissance. La lecture n’est pas pour eux une échappatoire ou un loisir de nantis : lire c’est croître."

  • Hyacinthe et Rose (François Morel & Martin Jarrie) - chronique de Simon #83

    9782844208262.jpgHyacinthe et Rose

    textes de François Morel
    illustrations de Martin Jarrie
    Editions Thierry Magnier - 30 €


    Presque tout oppose Hyacinthe et Rose sa femme. Lui est communiste, elle catholique. Lui aime boire, elle préfère manger. Il aime traîner, elle s’active en tous sens… Pourtant, ils ont une même et unique passion : les fleurs. C’est par le biais des souvenirs du narrateur, leur petit-fils, que nous allons découvrir quelques moments de leur vie et de leur amours florales. Ces moments, tendres et émouvants, parfois mélancoliques mais souvent drôles sont extrêmement bien décrits par François Morel qui confirme avec ce texte une vraie plume. Ce texte, pour tout âge, est de plus magnifié par les peintures de Martin Jarrie qui nous prouve une nouvelle fois son talent d’artiste – celui qui crée.

    Il a su en une vingtaine de portraits de fleurs pleine page retranscrire et apporter toute l’émotion et la force du souvenir.

    Cet album est une vraie ode aux fleurs, tout en restant proche des personnages qu’il met en scène. La poésie des gens sans histoire en quelque sorte, qu’on retrouve donc une fois encore dans l’œuvre de François Morel. Un pur bonheur.

    hyacintheextrait-4.jpg


  • Rencontre avec Nelly Alard le 22 octobre !!!

     Vendredi 22 octobre à partir de 16h30 

    Rencontre avec Nelly Alard

    à la librairie

     

     

    Pour le coup on vous ressort la chronique de Delphine parue à la sortie de l'ouvrage Le crieur de nuit...

    Venez nombreux


    9782070129119.gifLe crieur de nuit

    Nelly Alard

     

    Editions Gallimard

    Sophie vient d'apprendre la nouvelle sur le répondeur: leur père est mort. Avec sa soeur et son frère, elle débarque en Bretagne, dans la maison familiale. Avec leur mère, ils vont passer toute une semaine à préparer la cérémonie d'enterrement. Nous sommes en Bretagne, nous enterrons nos morts à l'église! Mais la famille n'est pas triste. Au contraire, la disparition du père semble un soulagement. Il est donc difficle de trouver les qualités du défunt, les mots justes pour l'oraison. Comment rendre hommage à ce père colérique et tyrannique qui se délectait de faire pleurer ses filles, notamment Sophie?

    Telle une lettre écrite à son père, Sophie se souvient de son enfance et se libère enfin de sa rancoeur et de sa haine. Elle n'a plus peur. Elle parvient même, en signe de réconciliation peut-être, à poser un ultime baiser sur le front de ce père qui n'a jamais su aimer ses enfants.

    A ce récit plein d'émotion, l'auteur glisse des citations de l'ouvrage d'Anatole Le Braz, La légende de la mort chez les bretons armoricains, qui donnent une dimension poétique.

    Un premier roman brillant, qui laisse présager la naissance d'un écrivain prometteur.

     


  • Rencontre avec Fanny Chiarello

    La ren9782879296982.gifcontre avec Fanny Chiarello prévue le vendredi 15 octobre est annulée.

     

    Rendez-vous le vendredi 05 novembre!!

     

      


     

       

     

  • Prix littéraires- Chronique de Delphine#22

    Chaque année, nous participons à la sélection de quelques prix littéraires. En voici les lauréats!

    Prix Pages des Libraires 2010 - Sélection européenne

    rosacandida.jpgRosa candida

    Audur Ava olafsdottir

    Zulma éditions

    Un jeune homme quitte sa terre natale, l'Islande, son père et son frère pour rejoindre une roseraie légendaire dans une abbaye d'un pays voisin. Ce voyage, comme un adieu à sa vie d'enfant est une sorte de road movie initiatique . Ce jeune homme candide part à la rencontre des autres et de lui-même avec une grande sensibilité et une naiveté attachante.

    Un roman magnifique.

     

    Prix Pages des Libraires 2010- Sélection française.

    antoine et isabelle.gifAntoine et Isabelle

    Vincent Borel

    Sabine Wespieser éditions

    La grande force de ce roman est d’avoir su construire un récit mettant en parallèle deux forces contradictoires de l’histoire du 20ème siècle : les empires industriels textiles puis chimiques d’un côté et les milieux ouvriers d’origine paysanne de l’autre.

    A travers l’histoire de quelques familles, non sans tendresse et hors des sentiers battus, Borel observe la confrontation des idéologies, en particulier dans l’avènement puis le déroulement de la guerre d’Espagne.

     

    Prix Mémorable 2010

    Pour la troisième édition de son prix Mémorable, le groupement de librairies Initiales a couronné

    requiem pour un paysan espagnol.jpgRequiem pour un paysan espagnol

    Ramon Sender

    Attila editions

    Réédition d’un texte tendu de Ramon Sender, suivi d’un deuxième récit, Le gué, qui justifierait à lui seul cette lecture.

    Le Requiem, c’est celui qu’un prêtre doit donner pour un jeune paysan, tombé sous les balles phalangistes, qu’il a vu naître et qu’il a mené à sa perte. Le gué, c’est celui où deux sœurs font la lessive. L’une est veuve, l’autre a dénoncé le mari de sa sœur aux franquistes, et lourde de ce fardeau, cherche le courage d’en faire l’aveu.

    Au-delà de la guerre d’Espagne, c’est le déchirement de l’âme, entre courage et lâcheté, que Sender donne à voir magistralement.

     

     

  • Rencontre-dédicace avec Marie-Sabine Roger

    MERCREDI 29 SEPTEMBRE  msr.jpg

    la librairie

    aura le plaisir d'accueillir

    MARIE-SABINE ROGER

     

     

     

    L'auteur de La tête en friche et de plusieurs romans jeunesse viendra nous parler de son dernier livre Vivement l'avenir paru au Rouergue à la rentrée.

     

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    On y suit trois jeunes en pleine crise de la trentaine. C'est autour de Gérard, souffrant de lourds handicaps physiques et mentaux, qu'ils vont apprendre à aller de l'avant et à enfin prendre en main leur avenir. Un roman frais et drôle qui traite pourtant de sujets lourds.

    Rendez-vous à la librairie vers 16h30

    VENEZ NOMBREUX...

     

     

    Allez en cadeau on vous offre ce petit extrait de Vivement l'avenir !

    Comment c'était venu dans la conversation, je ne sais plus très bien. C'était venu. C'est tout.
    L'origine, elle était peut-être à chercher du côté des clébards, quand la télé avait parlé de ceux qu'on abandonne à la SPA, au début des vacances. Tous ces braves chiens-chiens avec la truffe humide et dans leurs yeux marron de l'amour sans reproche.
    - Abandonner son chien ! Si c'est pas malheureux ! a dit Marlène, à un moment, en caressant Tobby. La peine de mort, il leur faudrait, à tous ces salopards !
    - Bah ! La peine de mort, faut pas pousser, non plus... Mais de la tôle, oui. Là, je dirais pas non ! a répondu Bertrand, de sa voix toujours calme.
    Jamais je ne l'ai vu énervé, celui-là.
    Marlène a secoué la tête. Quand elle a une idée, elle s'y
    tient.
    - La peine de mort et voilà tout. Hein, mon Tobby, mon amour, mon pépère ? La guillotine, hein ? Et en plusieurs fois, tant qu'à y être. À petits coups de cisaille, tchak tchak.
    - La guillotine, ben voyons ! a dit Bertrand.
    Roswell s'est marré. Il se marre tout le temps.
    Moi j'étais dans mon coin, je lisais, sans rien dire. Je parle rarement. Ça servirait à quoi ?  

    Mais l'origine était sans doute aussi dans la bêtise de Roswell, un peu plus tôt dans la soirée. Parce qu'il avait voulu se faire du pop-corn, sans rien demander à personne.
    Il pourrait se nourrir de pop-corn, de frites et de Coca, il en est fou.
    Il avait allumé le gaz, tout seul, posé la poêle sur le feu, bien huilée comme il faut selon la procédure. Et puis il l'avait oubliée, forcément.
    Roswell n'a pas de suite dans les idées. Peut-être pas d'idées, non plus. Tout au plus des initiatives.  

    Alors, quand Marlène est allée dans la cuisine pour mettre l'eau des pâtes à chauffer, tout était envahi d'une fumée épaisse et âcre, qui piquait salement les yeux.
    Elle a crié :
    - Ah ben ça, ah ben ça ! Mais c'est quoi, ce bordel ?!
    Elle a ouvert la fenêtre en urgence, en envoyant valser tout ce qui était devant : la passoire en métal, le pichet, la salière et les couverts en bois. Elle a balancé la poêle dans l'évier, fait couler l'eau en grand, c'est parti en vapeur. Il n'est plus resté que l'odeur.  

    Quand elle est revenue dans la salle à manger, Marlène hurlait que non, alors là non ! Non, cette fois, on avait dépassé la mesure du comble ! Elle disait qu'il avait encore failli tout faire cramer, ce crétin, ce taré ! Qu'un beau jour, la maison, ça serait plus qu'un tas de cendres en ruines, et par la faute à qui ?
    Roswell a rigolé, mais pas d'un rire franc.
    Moi qui le connais mieux que le reste du monde, puisque je suis la seule à me soucier de lui, je voyais bien qu'il avait les miquettes, rien qu'à cette façon de coller du regard aux gestes de Marlène, de ne pas la quitter de l'oeil, surtout pas, au cas où.
    Marlène, elle a parfois la main leste, avec lui. Lourde, aussi. Mais elle a seulement soupiré, en se tournant vers moi :
    - Va me le mettre au pieu, tiens ! Moi je peux plus le voir, il me pile l'humeur, j'en ai les nerfs qui me sortent des gaines !
    - Il a mangé ? a fait Bertrand.
    - Il a pas faim !
    J'ai aidé Roswell à sortir du fauteuil. On a pris l'escalier, lui devant, moi derrière, pour parer, au cas où. Je l'ai fait arrêter aux toilettes. Après, je l'ai mené jusqu'à sa chambre. Je l'ai aidé à se déshabiller, à enfiler son pyjama, je lui ai mis sa couche pour la nuit. J'ai remonté la couette sous son menton barbu, je lui ai enlevé ses lunettes, je lui ai porté un verre d'eau.
    Il a chuchoté :
    - Hésschantille-hein ?
    J'ai dit ben oui, bien sûr ! Bien sûr, je suis gentille ! Tu le sais bien, non ?
    - Hhhui. Hésschantille, toi.
    - Oui, je suis gentille, moi. Et toi, tu devrais éviter de faire
    du pop-corn !  

    Il a rigolé. J'ai montré la veilleuse, d'un hochement de tête. Il a fait no-no-non, no-no-non ! Je sais bien qu'il a peur du noir. Du noir, des araignées, des guêpes, des orages. Et de Marlène, aussi. De Marlène, surtout.
    J'ai touché de l'index ma visière invisible, OK chef, compris chef, je te la laisse allumée, ta lumière. Il a souri de tout son trop de dents qui encombre sa bouche, de ses gencives de mulet. Il a refait mon geste, en me saluant, la main un peu en travers de sa joue.
    - Oké-sschef !
    Je lui ai fait un clin d'oeil avant de refermer la porte. Il avait déjà pris le coin de son drap pour téter. Il a cligné des yeux, les deux en même temps. Un seul, il ne sait pas le faire.

    Comme chaque soir, j'ai pensé : Sacré Roswell ! Tu es tombé dans un piège à cons, le jour où tu es sorti du ventre de ta mère.  

  • Le cœur régulier (Olivier Adam)

    Coeur-regulier-le.gifLe coeur régulier

    Olivier Adam

    éditions de l'Olivier

     

    Ce dernier roman d’Olivier Adam est un condensé abouti des thèmes chers à l’auteur. On retrouve ici une mère de famille qui, à la suite de la mort de son frère, scrute avec violence les détails de son existence. Un quotidien lisse nourri de faux semblants et de relations altérées. La voix de cette narratrice est précise, limpide à l’instar des paysages lumineux du Japon où se déroule l’histoire. Olivier Adam nous offre à nouveau un texte substantiel, touchant et dérangeant à la fois.

     

    chronique de Séverine Tauzia


    Olivier Adam viendra rencontrer des élèves d'Ambroise Paré en janvier prochain. Il viendra à ce moment à la librairie pour rencontrer ses lecteurs. Date à venir...