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littérature adulte - Page 12

  • Rentrée littéraire étrangère, Chronique de Bérénice #15

    Voici une nouvelle sélection de romans de la rentrée littéraire 2010 :

    LITTERATURE ETRANGERE :

     

    56473437_p.jpg"Une vie qui n'était pas la sienne"

    Juan José Millas, Galaade

    La vie de Laura et Julio s'effondre complètement le jour où leur voisin, Manuel, tombe dans le coma. Il occupait en effet une place centrale dans leur couple en remplançant l'enfant qu'ils n'avaient jamais eu. Laura va alors subitement décider de se séparer de Julio qui pris au dépourvu s'installe secrètement dans l'appartement vide de Manuel, s'immisçant ainsi dans sa vie. Millas joue avec les faux semblants et les jeux de miroir pour nous livrer un récit surprenant.


     

    "Suite(s) impériale(s)" 41dyFCf3PLL._SL500_AA300_.jpg

    Bret Easton Ellis, Robert Laffont

    25 ans après "Moins que zéro", Clay Easton est devenu scénariste pour Hollywood. De retour à L.A pour passer les fêtes de Noël, il va errer de soirées branchées en retrouvailles défonces. C'est sur Rain Turner, qu'il va jeter son dévolu. Prête à tout pour réussir dans le milieu du cinéma, la belle va entraîner avec elle Clay dans une sombre affaire de meurtres et de prostitutions. Une suite qui ne devrait pas décevoir les addictes de Bret Easton Ellis. L'auteur sera d'ailleurs présent lors du festival América à Vincennes du 23 au 26 septembre.

     

     

    39153464.jpg"Effondrement"

    Horacio Castellanos Moya, Les Allusifs

    En épousant un salvadorien communiste, Teti, se met à dos toute sa famille. Elle décide alors de quitter son Honduras natal pour se rendre au Salvador. A travers la correspondance assidue qu'elle va entretenir avec son père, nous assistons à la naissance du conflit qui opposa les deux pays en 1969. Un roman dynamique où la haine familiale fait écho à la tragédie historique.


     

    "Elle avait les yeux verts" arton19045-c3201.jpg

    Arnost Lustig, Galaade

    Hanka n'a que quinze ans mais elle a compris très vite que pour survivre à Auschwitz il faut savoir jouer avec la réalité et donner les réponses que l'on attend. C'est ainsi que niant sa judéité, elle réussira à intégrer le bordel des officiers du camp, sa seule porte de sortie.  Une nouvelle approche de la Shoah sous forme de témoignage. Dérangeant mais essentiel.

     

     

    arton18757-a6b70.jpg"Urkas : itinéraire d'un parfait bandit sibérien"

    Nicolaïn Lilin, Denoël

    Nicolaï vit dans la communauté sibérienne des Urkas. La notion de famille et d'appartenance à un groupe y sont très présentes. Très jeune on lui apprend à détester les représentants de l'ordre et à manier le couteau. Une plongée dans les rites et codes de cette microsociété ultraviolente. Un premier roman qui mélange fiction, documentaire et autobiographie.

     

     

     

    "Rosa Candida" livre_l_566.jpg

    Audur Ava Olafsdottir, Zulma

    Arnljotur est un jeune homme de 22 ans aux trois obsessions : les fleurs, le corps et la mort. Afin de s'ouvrir au monde il va quitter son père et son frère jumeau autiste pour entreprendre une sorte de road movie initiatique. Son périple prendra fin dans le jardin d'un monastère où il rencontrera un moine cinéphile. Un roman islandais très poétique, véritable coup de coeur de la rentrée.


     

    35GUTT_3217478_2_apx_470_.jpg"Purge"

    Sofi Oksanen, Stock

    Alors que l'Estonie fête le départ des troupes russes, Aliide, veille femme vivant recluse dans une ferme, découvre dans son jardin la jeune Zara, jeune fille paumée et abîmée. D'abord réticente, Aliide accepte de s'en occuper. A travers leurs histoires, leur passé et leurs souffrances, l'auteur nous livre un pan de l'Histoire Estonienne et Européenne.

     

     

     

  • Rentrée littéraire française, Chronique de Bérénice #14

    Difficile de faire le tri parmi les 700 romans de la rentrée littéraire !

    Voici une première sélection des ouvrages qui nous ont interpellés :

    Littérature française :

    mathias_enard.jpg"Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants"

    Mathias Enard, Actes Sud

    L'auteur de Zone nous emmène à Constantinople sur les traces de Michel-Ange. L'artiste est en froid avec le Pape et a accepté un projet de conception d'un pont pour le compte du Sultan. Fiction, réalité historique et artistique s'entrêmelent pour notre plus grand bonheur.

     

     

     

    "Cent-seize chinois et quelques" Cent-seize-chinois-et-quelques.jpg

    Thomas Heams-Ogus, Seuil

    Dans l'Italie fasciste des années 1940s, la décision est soudain prise de regrouper les quelques chinois établis dans le pays. Ainsi parqués dans un petit village, ils font l'objet de curiosités sans susciter pour autant de réelle xénophobie. Une situation absurde acceptée par tous. Dans un style aérien, Thomas Heams-Ogus nous offre un premier roman rendant hommage aux oubliés de l'Histoire.

     

     

    laurent_gaude_ouragan_m.jpg"Ouragan" 

    Laurent Gaudé, Actes Sud

    Alors qu'une tornade s'approche de La Nouvelle-Orléans, la panique est générale et tous les habitants fuient la ville. Quelques oubliés, ne pouvant ou ne souhaitant pas quitter leur domicile, affrontent seuls le déluge. Un roman chorale haletant dans une ambiance de fin du monde.

     

     

     

    "Mon vieux et moi" monvieux.jpg

    Pierre Gagnon, Autrement

    "C'est décidé, j'adopte un petit vieux !" Un moyen comme un autre pour le narrateur de tromper la solitude. Un texte très drôle dans lequel on suit toutes les étapes et difficultés de cette adoption insolite. Complètement décalé.

     

     

     

    vivementavenir.jpg"Vivement l'avenir"

    Marie-Sabine Roger, Le Rouergue

    Après le succès de La tête en friche, Marie-Sabine Roger nous revient avec un roman sur l'amitié de trois jeunes en plein crise de la trentaine. Un peu perdus, ils vivent de petits boulots et traînent avec nonchalance dans les bistrots et sur les berges du canal d'une ville de province. C'est avec la rencontre de Gérard, souffrant de lourds handicaps physiques et mentaux, qu'ils vont apprendre à aller de l'avant et à enfin prendre en main leur avenir.

     

     

    "Où j'ai laissé mon âme" 9782742793204.jpg

    Jérôme Ferrari, Actes Sud

    Lors de la guerre d'Algérie, le Capitaine Degorce et le Lieutenant Andreani sont chargés de démanteler les réseaux de la résistance. Comment réagir face à la cruauté et la brutalité des ordres ? Jérôme Ferrari aborde la torture en Algérie à travers les questionnements intérieurs et doutes des bourreaux.


     

     

    amourile.jpg"L'amour est une île"

    Claudie Gallay, Actes Sud

    Perturbé par la grève des intermittents du spectacle, le festival d'Avignon a du mal a démarré. Pourtant la ville accueille La Jogar, une enfant du pays devenue une comédienne reconnue. Sa présence va venir raviver de pénibles souvenirs pour Odon, un directeur de théâtre qui a vécut une courte mais intense liaison avec l'actrice.

     

  • L'Eternité n'est pas si longue (Fanny Chiarello) - Chronique de Guillaume #42

    eternite pas si longue.jpgL’Eternité n’est pas si longue

    Fanny Chiarello

    Editions de l’Olivier – 19€


    Nora est une jeune femme merveilleusement à fleur de peau. Curieuse de tout, surtout de détails qui n’ont d’importance qu’à ses yeux, souvent mélancolique, elle ne côtoie guère d’autres personnes en dehors de Pauline, son amoureuse, et de ses trois indéfectibles amis (Judith, Raymond, Miriam). Et encore, cette cohabitation s’avère parfois délicate tant sa vision du monde diffère. Il faut dire que Nora a côtoyé la mort, creusant du même coup un fossé entre elle et le reste de l’humanité.

    Arrive alors un pseudo-scientifique aux théories écologistes radicales prédisant la fin imminente du genre humain. La frontière entre Nora, ses petits carnets et les autres s’en verrait-elle abolie ? D’autant plus qu’apparaissent les premiers cas de variole…
     
    Une fin du monde aigre-douce, fort éloignée des clichés en vogue portés par le vacarme hollywoodien. Un sens du tragique hors du commun qui manie tour à tour l’émotion, l’humour, la cruauté. Une écriture belle et précise, parfois complexe, mais toujours juste.

    Gros, GROS coup de cœur.

  • Richard P. nous parle de René Frégni (partie 2) - nos amis vous conseillent #14

    René Frégni, deux livres pour une même histoire

    2. Tuer et écrire pour échapper à l'enfermement

    Je reviens encore sur ces deux textes de René Frégni, lettres à mes tueurs et tu tomberas avec la nuit que j’ai lu cet été. Si la révolte contre le destin est au coeur des récits,  c’est que le destin, vu comme une suite d’évènements qu’on ne peut maitriser, s’exprime avant tout ici par l’enfermement.

    L’enfermement, René Frégni le connaît d’abord par ces ateliers d’écriture qu’il anime depuis une quinzaine d’années. Surtout quand il en vient, au détour du récit, à parler des histoires que racontent et se racontent les prisonniers. Ces histoires sont là pour permettre aux hommes de garder un peu de dignité et éviter qu’un jour ils ne ressemblent aux murs qui les entourent.

    C’est ensuite à l’Evêché que l’auteur l’expérimente. L’Evêché, c’est le commissariat marseillais dont la description nous renvoie aux geôles et aux oubliettes anciennes, à la rencontre du côté cave de chacun.

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    L’enfermement c’est enfin quand un juge prend possession du cerveau de l’écrivain comme une tumeur et qu’il l’empêche de faire ce qui le fait vivre : écrire pour manger peut être mais surtout écrire pour vivre. L’écriture devient alors un moyen de lutter contre l’enfermement, de sortir.

    Nous revient alors l’expérience carcérale d’un autre manosquin, Giono, qui sur les murs de sa prison, marseillaise également, traçaient des cartes imaginaires. Comme si on pouvait enfermer les écrivains ! Et surtout comme si, aussi, l’enfermement n’était pas avant tout mental !

    Avec la révolte initiale, le destin peut alors laisser sa place à l’histoire, celle de deux hommes qui luttent pour leur survie, l’un est un personnage et l’autre est son auteur.

    L’écrivain Frégni dit alors les deux voies possibles. L’une commence avec la nuit (tu tomberas…), l’autre semble être la seule réponse quand on arrive au bout de la nuit (lettre…). Mais l’écriture est plus forte que la nuit. Car si la voie sombre du crime conduit à la mort (lettre…) ; la voie lumineuse de l’écriture conduit à la délivrance (tu tomberas…). La réponse que donne le roman est la part sombre de la réalité (lettre…), l’histoire qui se serait passée si Frégni avait choisi de tuer le juge, comme il le dit au début de son autobiographie (tu tomberas…).

    L’alternative est donc la suivante, soit il faut alors choisir le monde de la nuit et donc le meurtre, la prison et au final la mort (lettre…), soit il faut revenir au jour et c’est la plume qui devient la solution (tu tomberas…). Car seule la plume peut conter la mort, celle qui écrit la « lettre ». L’écrivain renaît (René?)  alors !

    Et que dit-il de cette mort (lettre…) ? Il faut alors je crois interroger Vengo De Toni Gatliff. La mort de l’écrivain résonne alors avec la mort de Caco. Un flamenco mécanique aux étranges airs d’enfance. Une mort solitaire dans un lieu improbable. La fin inéluctable du père qui n’a pas protégé l’enfant. Lettre à mes tueurs est alors surtout l’écriture angoissé d’un romancier. Comme si écrire pouvait protéger de la mort ! La sienne, peut être mais surtout celle des autres.

    L’écriture est le miracle de ces deux livres. Une écriture identique qui raconte une même histoire selon deux angles différents : roman ou autobiographie. A chaque angle correspond ce choix fondamental des protagonistes que l’on peut exprimer selon différentes perspectives, toutes justes : écrire ou tuer ; vivre ou mourir ; sauver les siens ou les abandonner au destin ; veiller ou s’endormir.

    Il faut alors soit tuer le juge et s’endormir dans les chiottes d’une école maternelle, soit écrire son histoire et essayer tant bien que mal de retisser son existence. Ce qui pose alors la question de la réalité et de la manière de dire la réalité avec des mots ? Seul le récit est alors à même de dire ce qui s’est passé. L’histoire devient une histoire. Ce n’est pas nouveau mais le constater dans ces deux livres les rends encore plus passionnants.

  • Richard P. nous parle de René Frégni (partie 1) - nos amis vous conseillent

    Richard Peirano, documentaliste au lycée de l'Immac nous parle de ses lectures de l'été. Au programme, deux textes de l'écrivain René Frégni...

     

     

    René Frégni, deux livres pour une même histoire

    1. Un besoin de justice

    J'aurai donc lu du René Frégni pendant ce mois d’Août ! Manosque, la chaleur tout ça !fregniRev.gif

    J’ai lu deux textes de cet auteur, à la suite l’un à la suite de l’autre.  Un roman Lettre à mes tueurs et un texte autobiographique Tu tomberas avec la nuit. J’avais laissé Frégni sur une note de Céline avec Où se perdent les hommes, un roman que je n’ai pas trop apprécié, et je le retrouve dans les pas aujourd’hui de Camus. Un Camus enragé!
    En lisant les Quatdecouv, à la librairie au Poivre d’âne à Manosque, pas très loin de côté place, le restaurant de Frégni, je me suis douté que la rencontre de ces deux titres serait fertile.
    L’intérêt de René Frégni réside en partie dans son histoire personnelle dont il fait le terreau de ses histoires avec au centre le choix de fuir ou de combattre associé au besoin de justice, pas celle qui rend des sentences, mais celle qui a pour objet d’expliquer le monde. Frère jumeau de ce besoin de justice, un réel besoin d’écriture !
    Plus particulièrement dans ces deux textes, il revient sur son expérience de la prison et ses rapports avec les truands, côté place quand il parle de son expérience des ateliers d’écriture et côté cuisine quand le destin frappe à la porte de l’écrivain et le fait franchir les limites qui le sépare de ce monde de la pègre.
    Fuir ou combattre sont au coeur de ces deux textes, mais si les armes choisis pour ce combat sont différentes et conduisent donc logiquement à des épilogues différents. Dans le roman, tuer est la solution choisie ; dans l’autobiographie, c’est écrire qui va tuer le juge. La plume s’avérant alors plus efficace que le .22 surtout quand écrire ne consiste pas à faire « de belles phrases » mais à « boxer avec ses mots ». L’un est une fiction qui se nourrit de la réalité ; l’autre est l’écriture de la réalité pour crier au monde qu’il n’est pas le truand que voudrait son juge.

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    L’histoire de Lettre à mes tueurs commence quand un ancien ami, devenu un caïd du grand banditisme surgit en sang dans la vie de Pierre, écrivain en mal d’écriture, lui remet un cassette en lui disant de la planquer alors que les flics sont à ses trousses, et s’enfuit par le balcon.
    Dans Tu tomberas avec la nuit c’est une femme en colère qui surgit chez lui et lui demande, sans autre forme de politesse, de l’amener en Avignon visiter son copain, alors que l’écrivain y anime des ateliers d’écriture.

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    Dans les deux cas, le destin s’invite au dessert de l’écrivain qui change de statut et perd alors la faculté d’écrire. Ce destin déclenche des forces primitives et brutales (des tueurs sanguinaires ou une famille de tarés qui règne par la terreur sur un minuscule bout de ville) qui le mette en danger, lui et sa fille dont le rôle est centrale pour comprendre les choix qu’il va faire pus tard.
    La fuite s’impose alors dans un premier temps (partir au Danemark ou courber l’échine) avant qu’un premier acte de révolte (le retour vers Marseille ou boxer l’un des frères de Carine) ne le conduise à faire appel à celui qui lui a laissé son numéro de téléphone en lui disant de l’appeler jour et nuit s’il a un problème. Il faut 30 minutes à Max, le truand manosquin pour arriver chez Frégni ; un peu plus à Sauveur le bien-nommé au nom de parrain pour rejoindre Pierre.
    Dans les deux textes nous retrouvons quelques figures essentielles à commencer par celle du truand, héros fascinant et hors norme, conduit par un destin que l’on sait tragique. Il y a également le policier qui est présenté comme un professionnel qui fait son job, dont on peut se moquer un peu (l’orthographe) mais qui reste une figure essentielle car il évolue entre deux mondes, celui de la nuit et des truands et celui du jour et des « honnêtes gens ». C’est le policier qui lui dit de se méfier de tout le monde (lettre…) et qui ne comprends pas qu’on le mette en examen (Tu tomberas…). Il y a a enfin la figure du juge qui est à la fois le shériff et un être méprisant et falot dont le seul destin oscille entre la mort spectaculaire (lettre…) ou les flashs blafards de la conférence de presse (Tu tomberas…) mais qui dans les deux cas possède un pouvoir exorbitant dont il abuse…
    (à suivre)

     

     

  • Rosa Candida (Audur Ava Olafsdottir), Chronique de Bérénice #13

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    Rosa Candida

    Audur Ava Olafsdottir

    Zulma, 20€

     

    Arnljotur est un jeune homme de 22 ans qui vit seul avec son père octogénaire. Désireux de s'ouvrir au monde, il a décidé de quitter son Islande natale. Sa mère est décédée peu de temps auparavant lors d'un accident de voiture. Très proche de celle-ci, ils partageaient ensemble une même passion pour les fleurs qu'ils faisaient pousser avec amour dans la serre de leur jardin.

    C'est dans cette même serre qu'une nuit il a mis enceinte Anna, une simple amie. Père d'une petite fille de quelques mois qu'il voit rarement, il ne sait comment vivre cette paternité non désirée.

    Ce voyage initiatique sera l'occasion pour Arnljotur de faire le point sur les dernières années de sa vie. Il va trouver refuge dans un monastère dans lequel il occupera le rôle de jardinier. Là il côtoiera un moine cinéphile auprès duquel il se confiera.

    Un roman tout en douceur et poésie qui s'articule tout naturellement autour des trois obsessions d'Arnljotur : les fleurs, la mort et le corps. Un très beau texte.



  • Le proscrit (Sadie Jones), Chronique de Bérénice #12

    le proscrit.JPGLe proscrit

    Sadie Jones

    10/18  8,20 €


    Dans les années 50, à Waterford, une petite bourgade paisible près de Londres, Lewis, un jeune adolescent de 19 ans, vient de purger une peine de deux ans de prison. Son père s'est remarié et semble peu désireux de retrouver ce fils qui lui a causé tant de soucis.

    C'est un adolescent très tourmenté aux pensées sombres. Solitaire, imprévisible, violent, il est craint de tous. Très vite rejeté et considéré comme le paria de cette société bien pensante, il va venir briser le calme ambiant.

    Un très bon premier roman de Sadie Jones qui sort chez 10/18. L'auteur réalise un portrait sordide de la petite bourgeoisie anglaise des années 50 et nous plonge dans une ambiance sombre et étouffante.

    Petit plus : une bande annonce du livre a été réalisée à sa sortie aux Etats-Unis. Je vous laisse la regarder ici :


     


    Booktrailer - "Le Proscrit", premier roman de Sadie Jones
    envoyé par editionslibella. - Découvrez plus de vidéos créatives.

  • La Compagnie des menteurs (Karen Maitland) - Chronique de Guillaume #38

    la-compagnie-des-menteurs-karen-maitland.jpgLa Compagnie des menteurs

    Karen Maitland

    Sonatine - 22€

    Dans une Angleterre du XIVème siècle ravagée par la peste, neuf parias, uniquement liés par leur exclusion, tentent de fuir l’épidémie mais aussi et surtout le terrible destin que leur attribue les runes et que leur rappelle les hurlements du loup qui les suit…

    Un thriller historique qui remue les bas-fonds médiévaux pour exhaler le parfum putride de l’Apocalypse. La pourriture n’est pas seulement dans les corps mais bien d’avantage dans cette religion inquisitrice et cruelle à la poursuite de ses éternels boucs émissaires.  D’autant plus que le Mal n’est certainement pas là où elle le croit.

    Peut-être quelques petites longueurs dans ce roman mais quelle plongée dans les profondeurs du Moyen Age et surtout, surtout, quel dénouement !

  • Où j'ai laissé mon âme (Jérôme Ferrari), Chronique de Bérénice #11

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    Où j'ai laissé mon âme

    Jérôme Ferrari

    Actes Sud, 17 €


    Algérie, mars 1957. Le pays est sous tension permanente, les attentats font rage, l'armée française s'enlise...

    Le Capitaine Degorce et le Lieutenant Andreani sont deux hommes de combat habitués aux conflits et à ses violences. Malgré leurs expériences militaires communes, ils vont chacun réagir de façon très différente face à la brutalité et la cruauté des missions qui leur sont confiées.

    Alors que le Lieutenant Andreani a su s'habituer, accepter et même tirer profit de son rôle de bourreau, le Capitaine Degorce, quant à lui, est tiraillé par sa conscience et doute sans cesse du bien fondé de sa présence en terre de colonie.

    L'arrestation de Tahar va les obliger à prendre de lourdes décisions et va être source d'une discorde profonde entre les deux hommes.

    Jérôme Ferrari aborde le thème peu avenant de la torture en Algérie à travers les questionnements intérieurs et doutes des bourreaux, nous livrant ainsi un très bon roman psychologique de la rentrée.

  • Effondrement (HC Moya), Chronique de Bérénice #10

     

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    Horacio Castellanos Moya

    Les Allusifs, 16 €

     

     

    Le nouveau roman du Salvadorien Horacio Castellanos Moya s'avère être un véritable petit bijou de la rentrée littéraire.

    Le récit s'ouvre au Honduras avec le mariage de la fille unique de Dona Lena Mira Brossa. Cette union est jugée scandaleuse car Teti épouse Clemente un homme qui cumule les défauts aux yeux de sa belle-mère puisqu'il est non seulement beaucoup plus âgé que Teti mais également communiste et Salvadorien de surcroit. Avec un humour qui lui est propre Horacio Castellano Moya réussi à rendre cet épisode terriblement cocasse. Dona Lena Mira Brossa, hystérique, va enfermer son mari à double tour dans la salle de bain afin qu'il ne puisse se rendre à la cérémonie.

    Avec le départ de Teti et de son époux au Salvador, les évènements vont prendre une tournure plus tragique. La fille et le père entretiennent une correspondance assidue à travers laquelle nous assitons à la naissance du conflit qui opposa les deux pays en 1969. Une haine infondée et une xénophobie profonde vont croître des deux côtés.

    Un roman dynamique où la haine familiale fait écho à la tragédie historique.

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    découvrez ici le site des allusifs, éditeur à découvrir d'urgence !

  • Livres audios - chronique de Bérénice #10

    Une sélection de livres lus pour l'été !


    En cette période estivale, la librairie vous propose un large choix de livres lus !


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    Vous pourrez retrouver les derniers romans à succès comme le magnifique Sukkwan Island de David Vann qui vous plongera dans un huis clos père-fils où la folie prendra le dessus.

     

     


    quai de ouistreham4.jpg Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas

    Prix Joseph Kessel / Prix Amima-Meckert 2010

    suivi d'un entretien avec l'auteur.


     

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    Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

    Prix Goncourt 2010

     

     

     

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    Les dames de nage de Bernard Giraudeau

    Le périphérique, comme un long serpent, poussait des cris avec des lueurs tueuses, jaunes et mouillées, et les motos folles sillonnaient comme des hors-bord entre les carcasses luisantes. Les couleurs se nouaient, s’étiraient jusqu’à la rupture avec des morves rouges sous les ponts de fer et le béton incendié. Je voyais des visages blêmes se morceler en cristaux derrière les pare-brise. »

     

    Mais aussi des classiques comme La métamorphose de Kafka ou les oeuvres de Camus et Zweig...

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    et pleins d'autres titres à découvrir encore...




    alors n'hésitez plus... Cette formule est idéale pour agrémenter les longs voyages en voiture ou les longues soirées chez soi dans le no man's land estival lavallois...

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    bonnes vacances à tous
    et bonne route, sieste ou lectures !

     

  • Cosmoz (Claro) - Chronique de Delphine#21

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    Claro

    Actes sud- 22.80€

    Début XXème siècle, Frank Baum, alors auteur inconnu, publie le Magicien d’Oz. Œuvre magistrale qui relate la recherche par plusieurs personnages d’un monde merveilleux, sur une route pavée de briques jaunes. On se rappelle de Dorothy, de son chien Toto, de l’épouvantail, des deux sorcières et bien entendu du Magicien d’Oz..

    Dans ce roman, d’une grande densité, ces mêmes personnages sont plongés dans la « tornade » de la première moitié du siècle, des tranchées de la guerre 14-18 à l’explosion de la bombe d’Hiroshima. Mise à mal par la barbarie qui s’empare du monde, la tribu mythique se confronte aux atrocités de la guerre et à la folie humaine. L’Europe n’est plus qu’un vaste camp de concentration et le reste du monde, des camps retranchés.

    Féerie et réel se croisent et se mélangent pour donner une dimension narrative originale. Claro nous bouscule, nous galvanise. Connu surtout pour ses traductions de grands auteurs américains, c’est donc sans surprise que nous retrouvons parfois  l’esprit de Pynchon ou de Vollmann. Mais qu’on se le dise, Cosmoz est un grand roman, le plus abouti de cet écrivain français brillant.

    Delphine Bouillo

    Attention! Parution de ce roman le 18 août.

  • Julius Winsome (Gerard Donovan) - Chronique de Delphine#20

    Julius jw.gifWinsome

    Gerard Donovan

    Points Seuil 6.50€

    Julius Winsome est un quinquagénaire solitaire qui vit dans un chalet au fin fond du Maine. Il a pour seule compagnie son chien, Hobbes, souvenir d'une histoire d'amour trop vite terminée.

    Philosophe et amateur de mots, il passe ses journées au milieu de sa bibliothèque léguée par son père ou à contempler la nature qui l'entoure. Lorsque son chien est abattu à bout portant par un tireur inconnu, la vie de Julius Winsome prend un tournant radical : assoiffé de vengeance, il se transforme en meurtrier.

    Julius Winsome est un personnage incroyable, à l'image du paysage : froid, grandiose et sauvage. La langue à la fois poétique et tragique de cet auteur irlandais sert un roman époustouflant.

    Julius Winsome est le premier roman publié en France de Gérard Donovan.

    Delphine Bouillo

  • La mise à nu des époux Ransome (Alan Bennett) - Chronique de Bérénice #09

    La mis9782207108673.gife à nu des époux Ransome

    Alan Bennett

    Denoël, 12 €

     

    Alors que la très drôle "Reine des lectrices" vient de paraitre chez Folio, Alan Bennett nous revient en grande forme avec "La Mise à nu des époux Ransome" aux éditions Denoël.

    Une histoire complètement saugrenue dans laquelle les Ransome, petit couple de bourgeois bien pensant, retrouvent leur appartement vide en revenant de l'opéra. "Vide" est à prendre ici au sens littéral du terme puisque non seulement leurs meubles et objets de valeur ont disparu mais également tout ce qui se trouvait dans leur appartement ! Leur intérieur cosy s'est évaporé. Adieu vaisselles, lit, téléphone, papier toilette...

    Cette situation rocambolesque va renverser leur quotidien et les obliger à se reconstruire un intérieur fait de bric et de broc. Ils vont devoir côtoyer le monde extérieur et solliciter l'aide de personnages de classes sociales différentes qu'ils n'auraient jamais pensé devoir un jour approcher.

    La force d'Alan Bennett réside dans le fait qu'il ne se contente pas seulement de nous faire rire à partir d'une situation cocace. Il réussit un excellent pastiche de la société et du couple bourgeois anglais.

    Une lecture détente de l'été.

  • Le cuisinier-chronique de Delphine#19

    Le cui9782267020939.gifsinier

    Martin Suter

    Christian Bourgois  20#

    Jeune réfugié tamoul, Maravan travaille dans un grand restaurant en Suisse. Pour conquérir le coeur de sa collègue, il se lance dans la confection de mets délicieux, qui se révèlent être également aphrodisiaques. Pour preuve, elle tombe sous son charme, elle qui préfère les femmes.... Enchantée, elle lui propose de créer une société  de "love's diners" auprès d'une clientèle fortunée. Le succès de l'entreprise est au rendez-vous. Maravan envoie tout l'argent gagné  à sa famille. Mais un jour, il découvre que cet argent sert les sanguinaires "Tigres Tamouls".

    Un roman tout à fait savoureux...

  • Prodigieuses créatures-Chronique de Delphine#18

    Prodigieuses créatures

    Tracy Chevalier

    Quai Voltaire- 23€

     

    Début XIX ème siècle, M9782710331643.gifary Anning fait une découverte surprenante qui va remettre en question toutes les théories sur la création du monde. Face aux hostilités de la communauté scientifique essentiellement composée d'hommes, elle trouve écoute et aide auprès d'une vieille fille, Elisabeth Philpot.

    Toutes deux, aussi bien dans l'adversité que la complicité tentent de mener à bien leurs recherches et à faire valoir leur théorie scientifique.

    Une épopée singulière qui retrace l'une des plus grands découvertes du XIXème siècle.

  • Mes seuls dieux-Chronique de Delphine #17

    Mes seuls dieuxmes seuls dieux.gif

    Anjana Appachana

    Editions Zulma

    Pleines d'inventions narratives, les nouvelles d'Anjana Appachana, parfois drôles et tendres, parfois féroces, donnent une description précise de l'Inde contemporaine du point de vue de la femme. A travers les différents âges, les différents métiers, elles nous emmènent dans le quotidien de ces femmes, tiraillées dans leur quotidien entre leur vie de femme libérée et leur vie domestique aliénée aux règles et aux traditions hindouistes.

    Mes seuls dieux est un recueil de nouvelles qui place le lecteur au coeur même de la sensibilité indienne.

     

  • La sonate de l'assassin - Chronique de Coraline#26

    La Sonate de l'Assassin

    Jean-Baptiste Destremau

    Editions J'ai Lu - 7.00€

     

    soante de l'assassin.gif Laszlo Dumas est un pianiste renommé mais il n'est pas pour autant un artiste de génie. En effet, il lui manque cette flamme, cette particularité qu'avaient tous les grands noms tels que Mozart, Bach ... Tout va pourtant basculer à un concert où Laszlo commet une faute inaudible aux oreilles de tous, hormis pour un auditeur du premier rang. Laszlo decide alors de tuer cet impudent qui ose critiquer et juger un virtuose tel que lui. C'est alors que la flamme qui lui manquait tant s'allume. Il continuera ainsi son jeu macabre pendant dix ans, commettant des fautes pour ensuite tuer les malheureux spectateurs. Ce jeu cruel et machiavélique va pourtant rendre son jeu meilleur et le faire reconnaître du public et de ses pairs comme le virtuose de génie qu'il est. Mais un jour, c'est Lorraine, venue avec son fils de huit ans, Arthur, qui semble reconnaître la faute. Lorraine se révèlera être la mystèrieuse inconnue avec laquelle il correspond via un site de rencontres. Mais cet amour arrêtera t-il la folie meurtrière d'un psychopathe tel que Laszlo ? Lorraine et Arthur verront-ils à temps le véritable visage de Laszlo?

    Un premier roman haletant, rythmé avec justesse par les voix de Laszlo, Lorraine et Arthur. Un  thriller littéraire où l'auteur, lui même pianiste amateur, nous dépeint avec une réalité désarmante la passion artistique, amoureuse mais aussi la solitude permanente de l'artiste. Un roman au suspens constamment relancé qui ne laisse pas indifférent, à dévorer ...


  • Festival Premier Roman(2)-Chronique de Delphine#15

    Voici une deuxième présentation des romans du Festival du Premeir Roman:

    Les fantfantomes de senomagus.gifômes de Sénomagus

    Brigitte Allègre

    éditions Actes Sud

    Au centre de ce roman étrange, il ya Flore Duseuil, jeune femme à l'histoire pathétique qui vient tout juste de décéder d'une rupture d'anévrisme. Autour d'elle, alors que son âme quitte son corps terrestre, gravitent aussi bien des humains que des fantômes, tous habitants de Sénomagus, ce petit illage au caractère bien trempé.

    Un texte magnifique à l'écriture douce et envoûtante.

     

    L'été chl'ete chagrin.gifagrin

    Henri Husetowski

    éditions Buchet-Chastel

    La mère de David a eu une bonne idée de se marier avec Monsieur Duval. Maintenant, ils sont de vrais français. Jusqu'à cette nuit d'été où des voitures noires et des camions viennent chercher tous les juifs du quartier.

    L'auteur brosse le portrait attachant d'un enfant pris dans la tourmente de l'Histoire.

     

     

    Prêt à l'emploi

    Loïcpret à l'emploi.gif Balarac

    éditions Artistfolio

    François Maréchal, fonctionnaire des Assédic, ne pensait pas pouvoir attirer les foudres d'autant d'individus, dont l'insignifiance lui apparaissait chaque jour. C'était sans compter sur Paulo, capable de tout pour du travail, même de séquestrer le PDG de son antenne Assédic.

    Un affrontement des classes sociales raconté avec cynisme et humour.

     

     

    Dernderniere adresse.gifière adresse

    Hélène Le Chatelier

    éditions Arléa

    Niamh est une vieille dame, très âgée. Elle arrive au stade où elle se souvient de son enfance, de son mari, de ses enfants mais où elle se fait pipi dessus. Bref, l'âge où sa famille décide de la placer en maison de retraite. Mais ce n'est pas du goût de Niamh, qui se regarde vieillir avec lucidité et ironie.

    Une belle leçon de vie!

     

    Le club des incorrigibles optimistes

    Jean-Michel Guenassia

    le club des incorrigibles.jpgéditions Albin Michel

    Dans les années 70, Michel, un jeune garçon passe ses après-midi à jouer au baby-foot dans un bistrot parisien. Dans l'arrière-salle, des hommes se regroupent pour jouer aux échecs. Au fil du temps, Michel va les cotoyer et faire la connaissance de Sartre, Kessel et des éxilés communistes. A leurs côtés, Michel va peu à peu se forger sa personnalité.

    Un premier roman étonnant tant par l'ampleur du projet que par l'authenticité de l'écriture.

    Jean-Michel Guenassia a reçu le Prix Goncourt des lycéens pour ce premier roman.

     

  • Festival Premier Roman- chronique de Delphine#14

    Du 25 au 28 mars, M'Lire est partenaire de la 18ème édition du Festival du Premier Roman à Laval.

    Pour vous donner un avant goût, voici une première présentation de livres dont les auteurs sont invités.

    J'étaj etais la fille...jpgis la fille de François Mittérand

    Elsa Flageul

    éditions Julliard

    Face au divorce de ses parents, la jeune narratrice décide de s'inventer une nouvelle vie dans laquelle elle serait la fille cachée de François Mittérand. Petite fabulation d'enfant qui va prendre des proportions importantes.

    Un roman très original par son sujet!!

     

     

    L'homml homme barbele.jpge barbelé

    Béatrice Fontanel

    éditions Grasset

    Une histoire familiale qui alterne entre le présent (années 70/80) et le passé, pendant la guerre 39-45. Ferdinand est un grand soldat; il est revenu de la guerre avec les honneurs. Mais il terrorise complètement sa famille par sa violence. Ces enfants, devenus adultes, témoignent de leurs mauvais traitements. Durant la guerre, Ferdinand était un résistant. Son fils nous raconte le soulagement que fut pour tous l'arrestation de ce tyran par la gestapo.

    Un roman très fort et très troublant.

     

    Cubescubes.jpg

    Yann Suty

    éditions Stock

    Deux enfants se fascinent pour une oeuvre d'art géante en forme de cube, exposée dans le jardin de leur très riche voisin.

    On suit l'un d'entre eux qui toute sa vie va être omnibulé par cette forme cubique en l'associant à différents présages jusqu'à devenir complètement parano.

    Un roman très sombre, au rythme haletant, dans lequel on suit la chute lente du narrateur.

     

    Les les treizes desserts.jpgtreize desserts

    Camille Bordas

    éditions Joelle Losfeld

    Après la mort de ses parents, Inès, 15 ans, part vivre à Paris chez son frère Pablo; frère qui s'est enrichi grâce à des activités douteuses. Un peu perdue, elle erre dans cette ville et rencontre Liam, un musicien de 28 ans qui va bientôt repartir aux Etats-Unis. Le jour de ses 18 ans, Inès voit son amoureux se faire incarcérer. Déboussoulée, elle comprend qu'elle ne peut plus compter sur personne pour affronter la vie. Commence alors une errance qui la mènera en Andalousie sur les traces de son père, puis au Mexique et aux Etats-Unis à la recherche de Liam mais surtout en quête d'elle-même.

    Ecrit au présent, un roman plein d'espoir servi par une écriture ample et fluide.