Avant les Reflets du Cinémla en Mayenne, exercez-vous et
venez à notre apéro quiz vous divertir quelque peu !!!
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Avant les Reflets du Cinémla en Mayenne, exercez-vous et
venez à notre apéro quiz vous divertir quelque peu !!!
Très gros coup de cœur pour cette BD qui vient de sortir chez Casterman !
Momo est une petite fille qui vit la plupart du temps seule avec sa grand-mère. Son père est un marin parti bien trop souvent sur les mers lointaines.
Momo a un caractère bien tranché, un parler bien à elle qui la rend tout de suite sympathique. On pense immédiatement à de nombreux personnages enfants chez Miyazaki.
L'histoire que je ne dévoilerais pas ici nous fait passer par de nombreux sentiments : rires, surprise, larmes...
Jonathan Garnier, le scénariste, a vraiment su trouver les ingrédients pour tenir en haleine son lecteur tout en l'émouvant. La fin de ce premier volume est juste intenable et nous promet encore une fois une avalanche de sentiments. Il y a un truc dans cette BD qui se trouverait entre Le Tombeau des lucioles, Le Petit Nicolas et Totoro.
On rit donc, souvent, on s'attendrit - beaucoup - et on pleure aussi...
Le résultat est juste magnifique et il est fortement amplifié par le travail de Rony Hotin que je ne connaissais pas. Venant de l'animé (il a quand même remporté plusieurs grands prix internationaux), ce jeune illustrateur est juste bluffant de maitrise sur ce projet. Dans l'esprit d'un Bastien Vivès pour la fraicheur et la légéreté du trait mais plus influencé par la culture asiatique dans l'essence même du dessin, il parvient à insuffler un vraie tempête d'émotions par sa représentation de la jeune Momo. Les couleurs sont elles aussi super chouettes et le tout forme un très très bel album.
Bref vous l'aurez compris, j'ai énormément aimé ce titre et j'attends évidemment la suite avec une grosse impatience !!!
chronique de Simon Roguet
MOMO
Jonathan Garnier & Rony Hotin
Casterman - 16€
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Si vous voulez (ré) écouter l'émission de radio ONLIKOINOU L'EMISSION, l'émission sur toutes les littératures de jeunesse, animée par Simon de la librairie et diffusée sur L'Autre Radio
Au programme :
Mon lapin patate de Christine Roussey - De La Martinière Jeunesse
Plus gros que le ventre de Michaël Escoffier & Amandine Piu - Editions frimousse
La piscine magique de Carl Norac & Clothilde Delacroix - DIDIER JEUNESSE
Les ogres de Jean Gourounas - Éditions du Rouergue Jeunesse
Oh hé ma tête ! de Shinsuke Yoshitake - Kaléidoscope
C'est parti pour quelques présentations de nos romans jeunesse favoris !
Parler de la séparation aux plus jeunes n’est pas chose facile. Réussir à y mettre de la poésie, de la tendresse encore moins. C’est pourtant ce qu’ont réussi à faire Séverine Vidal et Louis Thomas dans ce très bel album. On connait le talent de Séverine Vidal pour faire vivre ses personnages et nous émouvoir dans ses romans pour grands.La petite fille de cet album nous procure le même sentiment. Même si elle est partagée entre ses deux parents séparés, même si elle préférerait qu’ils soient toujours ensemble, elle a tissé entre eux deux ce fil invisible dont elle est la passerelle. Et celle-là sera éternelle. Alors autant l’accepter et prendre le meilleur des moments de la vie.
L’idée est très jolie et admirablement mise en scène par le trait élégant de Louis Thomas. Comme peuvent le faire des auteurs comme Olivier Tallec ou Ronan Badel, il parvient avec un style lâché et tout en délicatesse à faire passer au mieux les émotions que suscitent cet album. Le résultat est remarquable et inscrit directement cet album comme une des références sur ce sujet.
SUR MON FIL
de Séverine Vidal
illustré par Louis Thomas
Éditions Milan - 13.90
Si vous avez envie de vous procurer ce magnifique album, c'est par ici !
Retrouvez Guillaume de la librairie tout au long du Festival Rustine à Niafles
Retrouvez toutes les infos sur le site officiel du Festival !
Lumière !
Oui, lumière sur un de nos grands oubliés du vingtième siècle : Emmanuel Bove. Ecrivain de l’ombre, préférant la rumeur du pavé à celle des salons, il se fit le chantre des petites gens au destin fragile, des hommes et des femmes sans qualité qui élevèrent leur solitude comme unique étendard.
Lire Bove, c’est assurément ne jamais l’oublier, lire Bove, c’est trouver un ami sur qui poser la tête quand le monde ne tourne pas rond.
(librairie Quai des Brumes)
Après La bombe de Frank Harris, c'est au tour d' Emmanuel Bove de recevoir le Prix Mémorable!!
"À l'ouest rien de nouveau" m'avait beaucoup marqué, Cette terre promise m'a également beaucoup plu.
Cette lutte immuable entre passé, vivaces et douloureux souvenirs, et futur, où règne la découverte et l'espoir mais aussi la question de l'exil et la tentative de recommencer, de revivre. Le tout, dans un New-York, bouillonnant de nationalités différentes - allemand notamment.
Un livre somptueux !
CETTE TERRE PROMISE
Erich Maria Remarque
Stock - 23€
Super-héros, vraiment ?
Anna, l’héroïne de cette trilogie, est une jeune fille d’apparence tout à fait normale. Elle vit dans une famille unie et aimante. Elle va bientôt passer son bac et s’efforce de vivre sa vie d’ado sereinement, sans déroger à ses principes. Un seul petit détail d’importance : ses parents sont extrêmement riches. Si riches qu’ils peuvent lui offrir un ticket d’entrée dans le fameux « Power Club », le très sélect club des super-héros modernes.
Situé à New-York, il regroupe une bande d’ados qui, à coups de gros paquets de dollars, ont acheté le droit de se voir injecter dans le corps des boosters ultra puissants. Ces nanoparticules donnent accès aux possibilités physiques les plus démentes : invulnérabilité, capacité de voler, développement extrême des 5 sens… Après avoir répondu positivement à tous les tests d’entrée, Anna va devenir la nouvelle héroïne. Elle effectue ses premières missions et se rend compte qu’elle a le pouvoir hallucinant de changer le monde. Mais très vite, elle déchante et prend conscience de l’arrière décor de l’organisation. Ces « super-héros » ont-ils été créés pour sauver des vies ou pour accumuler le maximum d’argent à l’agence : très vite, les contrats de pub affluent, son attachée de presse ne la lâche plus et la starisation devient de plus en plus dure à vivre. La rencontre avec un journaliste opposant va tout changer pour Anna…
Alain Gagnol signe le premier roman d’une trilogie qui s’annonce passionnante. Truffé de références aux comics, séries ou au cinéma, on se prend au plaisir de tourner les pages sans s’arrêter. Les personnages sont bien ciselés, très cinématographiques, et prennent de la saveur au fur et à mesure de l’histoire. La fin est extrêmement bien construite et on ne peut qu’être qu’impatient de lire la suite dans le second volume prévu en juin.
POWER CLUB T01 L'apprentissage
Alain GAGNOL
Syros - 17.95€
Après La théorie de l'information, qui était une biofiction de Xavier Niel, puis L'aménagement du territoire qui prenait prétexte de la construction d'une ligne de TGV pour réfléchir à la répartition de l'espace entre les hommes, Aurélien Bellanger revient en ce mois d'hiver avec son troisième roman, Le Grand Paris, qui prend appui sur ce grand projet éponyme, imaginé par Nicolas Sarkozy et mis en place depuis janvier 2016.
Mais qu'est ce que le Grand Paris? C'est un projet d'aménagement à l'échelle de la métropole parisienne. Il a vocation à améliorer le cadre de vie de ses habitants, à corriger les inégalités territoriales et à construire une ville durable.
Le narrateur, Alexandre Belgrand est né et a grandi à Colombes, banlieue de l'Ouest parisien à l'ombre des tours de la Défense. Il a fait ses études dans une école prestigieuse de commerce, certain d'intégrer l'élite de la nation. La rencontre avec Machelin, son professeur, va lui permettre de découvrir l'histoire secrète de la capitale et de rejoindre l'équipe au service du "Prince", en passe de devenir le futur président de la République. Pour se faire, il écrira une thèse en urbanisme au milieu du désert algérien. A son retour, la carte a été modifiée, les fractures politiques et sociales se sont agrandies. Il intégrera alors les plus hautes sphères du pouvoir, écrira l'un des discours le plus remarqués du Prince, avant de chuter de son piédestal et de sombrer dans l'Est maudit parisien.
Aurélien Bellanger signe un roman aux multiples thématiques, qui questionne le rôle de l'individu au centre des problématiques contemporaines et urbaines. Mais ce n'est pas un roman sur Paris et sur ce projet du Grand Paris. C'est un support sur lequel Aurélien Bellanger prend appui pour nous raconter une histoire de pouvoir, de politique et d'architecture.
Voici donc un roman époustouflant, riche et déroutant.
Aurélien Bellanger viendra nous présenter son roman Samedi 11 février 2017
A 14h30 à la bibliothèque d'Argentré et à 16h30 à la librairie.
Vous pouvez acheter ce livre ici
Il aura fallu une dizaine d’année à Didier Decoin (Prix Goncourt en 1977 pour son roman John l'Enfer) pour écrire ce magnifique roman sur le Japon, un japon médiéval méconnu. Le lecteur va le découvrir à travers le périple de l’héroïne, la jeune et belle Mizuki.
Village de Shimae. Katsuko est un pêcheur de carpes réputé qui livre ses poissons à la Cité Impériale afin de peupler les étangs sacrés de l’Empereur. Lorsqu’il meurt noyé dans la rivière, sa jeune épouse, pour honorer sa mémoire, est désignée pour le remplacer. Elle qui n’a jamais quitté son village, entreprend ce long voyage à travers le royaume, un voyage semé d’embûches et de dangers. Didier Decoin s’est beaucoup documenté pour nous proposer une immersion totale dans ce Japon du XIIème siècle, avec ses particularités , ses traditions et ses croyances. Pour parvenir jusqu’à la Cité Impériale, Mizuki va devoir faire preuve d’un grand courage car de la réussite de sa mission dépendent l’honneur et la fortune du village : « si elle échouait, le vilage tout entier serait déshonorer de n'avoir pas été capable de fournir des poissons aux temples d' Heiankyo ». Elle va devoir affronter orages et séismes, dieux nippons et brigands et va même devoir se prostituer pour achever ce terrible voyage. Mais c'est également l'occasion pour elle de faire son deuil. Tout au long, elle sera portée par le souvenir de Katsuko et son amour qui la mèneront jusqu’à la Cité Impériale : « Depuis la mort de Katsuro, la jeune femme vivait dans un brouillard qui assourdissait les sons, détrempait les couleurs. Mais elle pressentait que cette opacité se dissiperait dès qu'elle prendrait la route, et qu'elle verrait alors le monde tel qu'il est en réalité, avec ses aspects positifs et ses pentes néfastes. ».
A peine arrivée, elle va participer à un concours de parfum auquel est présent l’Empereur lui- même et qui a pour thème « La demoiselle dans la brume ». Si Miziku est une très jolie jeune femme, elle dégage aussi une odeur particulière de terre, d’eau et de nature complètement envoûtante. Par son courage et sa détermination, Mizuki réussit à livrer les carpes au bureau des jardins et des étangs et ainsi redorer le blason de son défunt mari et celui de son village.
Didier Decoin s'est beaucoup inspiré de la civilisation japonaise et de son raffinement pour écrire ce roman subtil et passionnant. Il s'est également inspiré des dames de la Cour : "En l'an mille, dans la Cité Impériale, ces dames portaient quinze épaisseurs de robes. Elles pouvaient à peine marcher et s'ennuyaient. Donc elles se sont mis à raconter des histoires. A les écrire, les peindre. En fait, c'est la naissance du roman qui s'est produit là bas, en plein Japon isolé du reste du monde, à une époque où nous, on avait Charlemagne et où on pelait dans les châteaux...." . Il a plongé dans les œuvres de grands artistes japonais afin de capter un Japon éternel et charnel favorisant l'exaltation des sens. Et c'est une vraie réussite !
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