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Librairie M'Lire - Page 53

  • Eightball (Daniel Clowes) - Chroniques de Guillaume # 25

    images.jpgEightball

    Daniel Clowes

    Cornelius - 20 €

    Daniel Clowes s’est fait connaître notamment par son chef d’œuvre adapté au cinéma, Ghost World. Son dessin impeccable, sa narration juste et incisive, ses atmosphères prégnantes ont fait de lui une figure majeure de la bd indépendante américaine. Pour notre plus grand bonheur, les remarquables éditions Cornélius rééditent ses premières productions dans un volume : 20th Century Eightball. Dans de petites histoires dépassant rarement les 3 pages, on y découvre un Clowes provocateur, se mettant en scène et apostrophant le lecteur. Qu’il évoque les affres de son métier, détaille avec une acidité les mille défauts de ses contemporains ou explique comment les sports ne sont que de lamentables substituts sexuels, Clowes excelle dans la surenchère cynique. Bref, 20th Century Eightball n’est pas une oeuvre de jeunesse anecdotique mais bien une bd où le maître fait déjà preuve d’un immense talent

  • Le monstre qui mangeait le noir - Chronique de Claire #21

    liao.jpgLe monstre qui mangeait du noir

    Joyce Dunbar & Jimmy Liao

    Bayard jeunesse - 12€50

    C'est un tout petit monstre qui a très très faim. Il commence par grignoter tous les coins d'ombre qu'il trouve. Le noir des placards, le noir sous le lit, même celui de derrière les rideaux. Le tout petit monstre n'est plus petit du tout et il a de plus en plus envie de manger... il dévore goulûment le noir des cavernes, celui des forêts et des villes, jusqu'à avaler la nuit entière. L'estomac plein, le petit monstre devenu énorme ressent tout de même un grand vide, seul au milieu de cette planète chamboulée.

    C'est toujours avec plaisir que je vous conseille les albums de Jimmy Liao. Ici, il illustre les mots de  Joyce Dunbar. Le charme de ses dessins naïfs et poétiques opère merveilleusement bien au côté de ce texte étonnant.

    Drôle et émouvante, cette histoire est pour tous ceux qui ont peur du noir!!  Elle aborde aussi avec finesse le sentiment de creux que l'on peut avoir au fond de soi et que l'on ne parvient pas à combler.

  • Guadalquivir ( stephane Servant ) - Chronique de Claire #20

    guadalquivir.jpg

    Guadalquivir

    Stéphane Servant

    Gallimard - Scripto - 9€

    Frédéric a la rage contre tous ceux qui ont "osé passer la frontière". Avec sa bande, il est prêt à faire mordre la poussière à tous les étrangers qui vivent dans la cité d'en face. Agressif et plein de ressentiment, il devient Croco. De violence en croix gammées, il se façonne un destin à la dimension de sa douleur. Profonde et intolérable.

    Un événement va venir bouleverser ses projets. Sa grand-mère, dans un dernier élan de vie, l'embarque sur les traces de ses origines. En fuite vers l'Andalousie, entre passé et présent, Frédéric va faire des rencontres déterminantes. Il trouve les mots pour exprimer sa haine et ses idéaux se confrontent à de nouveaux sentiments.

    Bien que la fin de ce roman soit prévisible, l'histoire est servie par  des rebondissements inattendus et des personnages à vif très attachants.

    Un très bon moment de lecture  !

  • manioka - chronique de Claire #19

    manioka.jpg

    Manioka

    Nkodem

    KSTR - 14€

     

    Manioka vit dans un bidonville aux portes de la cité interdite d'Afu-ra. Tombé de nulle part, ce jeune homme intègre des codes de survie singuliers. Converti en dealer, il participe à la violence latente qui ronge les rues du ghetto. Par souci de sécurité, la population crée une brigade de justiciers, héros qui, à la nuit tombée, nettoient les rues de la délinquance.  Manioka se fait le pari de les défier.

    Dans un univers grisâtre, bétonné et métalisé, Nkodem construit ici un roman graphique original. Nettement inspiré de son expérience du hip hop, cette BD ressemble étrangement à un album musical. 16 chansons qui font office de chapitres. 16 séquences au rythme acéré qui dénonce un système proche de nos sociétés actuelles.

     

  • Au rebond (Jean-Philippe Blondel) - chronique de Simon #47

    34642768_p.jpgAu rebond

    Jean-Philippe Blondel

    Actes sud junior - 9.00€

     

    Alex est un ado de 15 ans. Il vit seul avec sa mère dans la tour d'une cité. Avec peu de revenus, la vie n'est pas toujours rose à l'appartement. Son meilleur ami, Christian, avec qui il échange la même passion du basket,  semble avoir plus de chance. Une maison magnifique, des parents riches, une vie à priori idéale quand on vient d'un immeuble pourri... Entre eux, l'amitié semble dépasser pourtant cette seule différence sociale. Mais attention, ce sont des mecs, entre eux il n'y a pas vraiment d'échange non plus. On ne connaît pas la vie de l'autre, on se parle assez peu. On se fait des passes, on marque, on gagne des matches. L'amitié se joue au rythme du ballon orange. On n'aborde pas l'alcoolisme d'une mère paumée, on ne discute pas de la honte de son appartement kitsch. Mais un jour, Christian disparaît. Plus de lycée, plus de basket, plus de nouvelles. Alex s'inquiète et il se rend chez son ami. Il va découvrir une triste vérité et un chaos familial insoupçonné. Il voudrait presque se retirer mais sa mère, qui dès lors ne va cesser de le surprendre, va le pousser à "forcer le destin"...

     

    Une histoire de vie, de solidarité remarquablement bien décrite par Jean-Philippe Blondel. Ce roman fait du bien autant qu'il nous émeut. Les personnages des deux mères sont particulièrement bien réalisés et touchants. Alex redécouvre sa mère grâce à cette épreuve tandis que Christian tente de surnager face à l'abandon total de la sienne. Au rebond est une chronique ordinaire qui aborde avec beaucoup de finesse la solidarité et l'amitié. C'est finalement un roman plein d'espoir et c'est très appréciable.

  • Poèmes de chine (Guillaume Olive & He Zhihong) - Chronique de Claire # 18

     

    9782020986595FS.gifPoèmes de Chine à l'époque dynastique des Tang

    Guillaume Olive et He Zhihong

    Seuil - 13€50


    Pour ce début d'année Guillaume Olive et He Zhihong nous font voyager à travers la chine de la dynastie Tang. Ce recueil de poèmes merveilleusement illustré, inspire le calme et la sérénité.

    De page en page, les paysages qui accompagnent la symbolique ancestrale des mots nous conduisent au coeur de sentiments divers. On reconnait la mélancolie des thèmes qui s'infiltre dans les aquarelles. Des couleurs par touches pour des vers succints mais emplis d'histoires.

    Visuellement ce livre est un bijou. Chaque poème est écrit en chinois, calligraphie harmonieuse d'où se dégage toute la richesse et la force de suggestion des signes. Le tout épouse les tableaux de He Zhihong avec équilibre et sagesse.

  • nos clients vous parlent de leurs lectures #06

    9782748506662.gifApocalypse maya

    Frédérique Lorient

    Syros, collection Soon - 14.50 €

    De nombreuses planètes habitables ont été découvertes attirant de grands groupes commerciaux comme Agrocorp. La spécialité de cette usine, c'est le maïs qui est désormais exploité sur la planète Maya. Un jeune adolescent, Jové, y est envoyé après la mort de sa mère pour y travailler et y rejoindre son grand oncle, un marginal prénommé Trree. Il va alors faire la connaissance d'une nouvelle espèce intelligente, les "Suris" considérés comme de stupides animaux par Agrocorp...

    Un très bon roman, qui se lit d'une traite. On y retrouve la tendance des êtres humains à détruire toute nouvelle espèce qu'ils rencontrent... surtout si cette dernière apparaît comme intelligente.

    Elise Guillot

     

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    412DGqdjctL._SL500_AA240_.jpgUn lilas pour toi

    Laura Hillman

    Bayard jeunesse, collection Millezime - 10.90 €

    En 1942, Hannelore, 16 ans, juive, est dans un pensionnat à Berlin, loin de sa famille. Un jour, elle apprend que son père est mort après avoir étédéporté à Buchenwald et que ses petits frères et sa mère vont être déportés à leur tour. Elle décide de les accompagner. Séparée de sa famille, elle est transférée de camp en camp. Mais un jour, l'espoir renaît grâce à Oskar Schindler, un industriel allemand qui promet d'arracher des centaines de juifs aux nazis.

    Le témoignage unique d'une rescapée des camps de concentration qui montre qu'il y a toujours de l'espoir même si tout semble perdu...

    Un livre bouleversant, qui nous en apprend plus sur la terrible vie dans les camps

    Léa André

     

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    51XP4v-4g4L._SL500_AA240_.jpgL'île aux chats

    Kim Chungmi

    Editions Thierry Magnier - 10.50 €

    Des enfants pauvres vivent dans un bidonville, l'ancienne Ile aux Chats. Sukja et Sukhui sont jumelles, Tongsu et Tongjun sont frères. Mais Tongsu touche à la drogue... Yongho, l'oncle, va rassembler tous ces malheureux et reconstituer une vraie famille.

    Très joli récit où les rois de la débrouille essaient de s'en sortir pour survivre.

    Marie Françoise Roguet

     

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    51DUwkfENqL._SL500_AA240_.jpgDes poissons dans la tête

    Louis Sachar

    Bayard jeunesse, collection Estampille - 11.90 €

    Angeline, jeune demoiselle âgée de huit ans, est surdouée. Seulement pour elle, ce n'est pas une chance. Dans sa classe de CM2, elle doit subir les railleries incessantes de ses camarades ainsi que l'indifférence voire même l'agressivité de son institutrice. Son havre de paix, Angeline le trouve auprès des aquariums du musée océanographique ainsi que dans la compagnie de Barry, un jeune garçon, et de l'institutrice de celui-ci, la merveilleuse Miss Terbone...

    Un livre émouvant, qui se lit très facilement. A conseiller à partir de 10 ans.

    Elise Guillot

     

     

  • Un Pays à l'Aube - chronique de Sébastien #05

    51LGnOtmG1L._SL500_AA240_.jpgUn Pays à l'Aube

    Dennis Lehane

    Rivages - 23 €

     

    Un Pays à l’aube est l’histoire de trois hommes, l’histoire d’une ville et l’histoire de la construction difficile de la société américaine des années 20.

    Trois hommes : Luther Lawrence, jeune homme noir échoué à Boston après un règlement de comptes lié au trafic de drogue, dans sa fuite il laisse derrière lui sa femme à des milliers de km ; Danny Coughlin : fils prometteur d’une famille de flics irlandais dont il fait la fierté ; et Babe Ruth, première véritable star du sport, à la fois idole jouant pour les Red Sox de Boston et homme-marchandise.

    Une ville, Boston : les destins se croisent au cœur de quartiers miséreux d’ouvriers d’immigrés italiens, irlandais ou d’Europe de l’est, de zones industrielles crasseuses, de salles enfumées et bars mal famés.

    Une Histoire : dans le Boston des années 1918-1919, sur fond de capitalisme sauvage et de terrorisme anarchiste, les idéaux communistes prennent de l’ampleur suite à l’exemple russe, les revendications sociales se font plus pressantes, les prémices d’une cause noire apparaissent.

    Dans ce climat délétère, une menace de plus se pose comme un acte ultime de rébellion, la police va se mettre en grève.

    Après un « Shutter Island » qui rompait avec la tradition bostonienne, Dennis Lehane nous fait retrouver ici le cadre de la ville du Massachusetts. Dans la description précise et documentée de ses quartiers et de ses habitants, l’auteur prouve une nouvelle fois tout l’attachement qu’il lui porte.

    Si le caractère psychologique des personnages est comme à l’habitude très fouillé chez Lehane, il cède le pas dans « Un Pays à l’Aube » à un souffle historique puissant : davantage qu’un croisement de destins individuels, c’est à la respiration bruyante et chaotique de Boston à laquelle on assiste.

    L’auteur privilégie la fresque sociale au thriller mais sans céder le moins du monde sur la noirceur du récit.

    "Un Pays à l’Aube" constitue un des sorties les plus intéressantes et consistantes de ce début d’année. Un grand roman à n’en pas douter.

  • Je mourrai pas gibier (Alfred) - chronique de Simon #46

    51UOkQpZtCL._SL500_AA240_.jpgJe mourrai pas gibier

    Alfred
    Mirages, Delcourt - 14,95 €


    Le pari était risqué : adapter le roman choc Je mourrai pas gibier de Guillaume Guéraud ne se ferait pas facilement. Pourtant, à la lecture de la bande dessinée d’Alfred, il ressort comme une évidence, sans aucun doute due au talent du dessinateur. Il faut dire que ce dernier nous avait déjà bien bluffé avec Pourquoi j’ai tué Pierre, aux éditions Delcourt, une BD où Alfred mettait en image avec une distance, un respect et une émotion intense l’histoire d’Olivier Ka. Pour le projet Je mourrai pas gibier, Alfred raconte qu’à la lecture du roman de Guillaume Guéraud, c’est un vrai choc émotionnel qu’il a reçu. On peut tout à fait le comprendre puisque pour les mêmes raisons nous lui avons attribué le Prix Sorcières dans la catégorie roman ado. Cela est très bien mais ensuite… que faire de ce roman, si percutant, si cru, si direct ? Comment l’adapter en images tout en préservant la force d’un texte sans concession ? C’est le pari que s’est fixé Alfred et on doit dire qu’il l’a admirablement relevé. L’ambiance est parfaitement retranscrite (il faut saluer ici le travail de coloriste d’Henri Meunier). L’histoire se déroule à Mortagne. Mille deux cent dix-neuf habitants et deux clans : ceux qui travaillent dans le bois (la scierie Listrac) et ceux qui sont à la vigne (le château Clément). Entre les deux groupes, une haine insurmontable, une bêtise atavique partagée, même si quelques personnages ne prennent pas parti. C’est le cas de deux des acteurs centraux de l’histoire. Il y a d’abord le narrateur, qui ne veut pas de cette vie et a choisi de partir. Il va malgré tout disjoncter et être poussé à commettre l’irréparable. Et puis il y a Terence, l’attardé gentil, trop sans doute, pas à sa place dans ce village et sur qui vont se défouler les abrutis de l’histoire… jusqu’à un point de non retour.
    À la lecture de cette bande dessinée se produisent les mêmes réactions chimiques qu’à la lecture du roman. L’adrénaline monte peu à peu, un frisson vous parcourt l’échine jusqu’à la brutale réalité, le fait divers improbable qui arrive et détruit tout. Comme l’écriture de Guillaume Guéraud est très cinématographique, elle s’adapte très bien en bande dessinée. Ici, les phrases sont courtes, les plans s’enchaînent les uns après les autres dans un souffle de plus en plus court. Le dessin au fil des pages se fait de plus en plus nerveux, plus lâché, dans un parfait accord avec la montée de tension que subit le personnage. La chute est terrifiante, même quand on la connaît et, pour cela encore, Alfred a trouvé les bonnes réponses graphiques imposées par le rythme du récit…
    Cette histoire parvient donc à nous scotcher à notre siège pour la seconde fois. Elle vous invite par ailleurs à pénétrer dans l’univers graphique d’un auteur illustrateur de grand talent.

  • La fin du monde (Fabrice Colin) - chronique de Simon #45

    9782740424346.gifLa Fin du monde

    Fabrice Colin
    Autres Mondes, Mango - 9 €

    Fabrice Colin est un touche-à-tout et cela lui va vraiment bien. Il nous donne l’impression depuis plusieurs années qu’il peut écrire à peu près tout ce qu’il veut avec le même talent. En mêlant les genres (science-fiction, aventure, fantasy, anticipation… ) et c’est incontestablement l’une de ses grandes forces : dans un genre où on a plutôt tendance (surtout en jeunesse) à écrire comme le voisin, il a su se créer une œuvre diverse et forte. De la fantasy historique (Les Enfants de la lune) au thriller terrifiant (Memory Park), de la science-fiction initiatique (Projet oXatan) à l’uchronie japonaise (Le Réveil des dieux) ou dans ses deux excellents romans miroirs que sont La Malédiction d’Old Haven et Le Maître des dragons… à chaque fois, le résultat est brillant et le lecteur se fait prendre. L’écriture de Fabrice Colin est limpide, elle est maîtrisée et entraînante.
    Dans son dernier roman, La Fin du monde, l’auteur nous propose une fois de plus une tout autre histoire. Il n’y a ici plus de rêve, plus d’humour, plus d’amour. C’est une vision éminemment pessimiste de notre destinée qui nous est présentée dans ce premier volume. La fin du monde est proche, la Terre est prête à exploser, par la faute de la folie nucléaire. Tout va peut-être disparaître. Nous sommes aujourd’hui. C’est la fin… Ce récit est raconté par quatre voix, quatre ados situés dans quatre pays différents, quatre cultures et modes de pensées différentes qui vont voir se propager ce scénario catastrophe. Rien ne semble pouvoir l’arrêter, ni nos ados ni les grands de ce monde. Le ton de Fabrice Colin est sans appel et nous rappelle le risque qui pèse sur nos têtes. L’engrenage semble inéluctable…
    Un récit sombre qui se lit d’une traite et retentit comme une sonnette d’alarme. Fabrice Colin finit d’ailleurs son récit par un ensemble de notes très intéressantes sur le sujet. Heureusement, il y aura une suite à ce texte, nommé Après. Il y aura donc un après… On respire un peu car ce texte, il faut le dire, nous laisse sans voix.

     

  • [Zêta] Le souffle du ciel - chronique de Guillaume #24

    41sxxMvMzvL._SL500_AA240_.jpg[Zêta] Le Souffle du ciel

    David Klass
    Traduction Julien Ramel
    15 – 20, Intervista - 15,90 €

    Après avoir découvert sa véritable identité ainsi que les enjeux qui y sont liés, Jack Williamson, notre jeune héros, a su déjouer dans le premier tome les plans de l’ennemi visant à l’éliminer. Cette fois-ci, cependant, ce n’est plus sa vie qui est en jeu mais celle de sa fiancée, Pee Jay, enlevée par l’Armée des Ombres. Là commence une course-poursuite jusqu’au cœur de l’Amazonie pour notre héros, toujours accompagné de son loufoque chien télépathe. Face au Roi Noir, ivre de vengeance, il va devoir tout faire pour protéger non seulement la vie de son tendre amour mais aussi la pérennité de la forêt primaire. Pour cela, il va pouvoir compter sur des renforts locaux pour le moins efficaces…

    Ce deuxième volet de La Trilogie du Gardien, mené tambour battant à l’instar du premier volume, parvient tout autant à entraîner le lecteur dans une aventure qui mêle habilement action et humour décalé tout en évoquant avec une certaine profondeur la fragilité des équilibres environnementaux.

    Suite et fin en 2009 !

  • Marre du rose - chronique de simon #44

    0marre.jpgMarre du rose

    Texte : Nathalie Hense
    Illustrations : Ilya Green
    Albin Michel jeunesse - 10,90 €


    Ce titre Marre du rose pourrait sonner comme une sentence jetée par un libraire jeunesse une nouvelle fois excédé par l’arrivée de livres « roses pour les filles » ou « bleus pour les garçons ». Effectivement, il y en a marre du sexisme coloré !

    L’héroïne de notre album est une petite fille qui aime le noir et elle l’affirme haut et fort. Comme elle le dit si bien, les tralalas de princesses, les rubans et aussi les poupées, ça lui sort par les trous de nez. Ce qu’elle aime, elle, ce sont les araignées, les grues, dessiner des dinosaures ou encore porter des T-shirts à dragon. Et c’est pour cela qu’on l’appelle « garçon manqué ». Quand elle demande pourquoi, on lui répond simplement : « C’est comme ça… » C’est un peu léger comme argument, trouve-t-elle, et nous sommes bien d’accord avec elle.
    Cet album, où l’on retrouve avec grand plaisir l’illustration aux couleurs franches d’Ylia Green (Bou et les trois Zours à l’Atelier du Poisson Soluble ou Strongboy chez Didier jeunesse), aborde simplement mais efficacement les petits sexismes de tous les jours, ceux qui sont là depuis toujours, ceux qui sont presque devenus anodins.
    Dans le même esprit, nous vous conseillons également des titres comme Menu fille ou menu garçon de Thierry Lenain (Nathan poche) ou L’Imagier renversant de Mélo et Sébastien Telleschi (Talents Hauts) qui restent eux aussi d’excellents titres sur le sujet.

  • onlikoinou #12 Le temps des miracles (Anne-Laure Bondoux)

    L'un des textes les plus impressionnants de janvier.

    On adore Anne-Laure bondoux.

    Lisez Pépites, lisez Les larmes de l'assassin ou La Princetta...

    mais s'il vous plaît, lisez Le temps des miracles !!!

     

    faudra pas dire qu'on vous a pas prévenu après...

     

  • Je me souviens, Beyrouth (Zeina Abirached) - chroniques de Simon #43

    612BzclU79L__SL500_AA240_.jpgJe me souviens, Beyrouth

    Zeina Abirached

    Cambourakis - 12,90 €

    En reprenant la forme du célèbre texte de Georges Perec, Zeina Abirached nous raconte tout en images les souvenirs de son enfance à Beyrouth pendant les années 80. Par le biais de petits moments, des petites choses qui font le quotidien d’une enfant, nous pénétrons peu à peu dans le monde de Zeina enfant et de sa famille. Zeina Abirached parvient aisément à se détacher du simple exercice de style oulipien. Elle utilise la formule « je me souviens » comme un hommage à Perec mais c’est bien la force de son style et la situation au Liban qui ressurgissent dans cette bande dessinée. Tout comme dans Mourir partir revenir. Le jeu des hirondelles, son premier récit long, c’est dans sa simplicité et sa sincérité que ce texte nous touche. La description de la situation d’oppression vue par ses yeux d’enfant permet une distance avec l’événement tout en le montrant de l’intérieur. Ici, pas de considération politique, pas de jugement mais juste un ressenti émouvant. Grâce à cela, elle parvient à nous faire aimer Beyrouth et ses habitants tout en critiquant le régime de l’époque.
    Tout ceci est en plus formidablement accompagné par son dessin noir et blanc si caractéristique, épuré et graphique, magnifique.

     

  • une très belle année à vous

    Piquée chez nos copains de la Soupe de l'Espace à Hyères, nous vous offrons cette magnifique vidéo créée par les anglais de 4th Estate pour leur 25e anniversaire... et vous souhaitons une très très bonne année 2009, tout en livre et en plaisir...

     


    This Is Where We Live from 4th Estate on Vimeo.

  • nos clients vous parlent de leurs lectures #05

    pyromane.jpgPyromane

    Romuald Giulivo

    Médium Ecole des Loisirs - 8.50 €

     

    Romain, ado fragile, renaît en rencontrant Lola, une fille délurée qui dit l'aimer. Elle veut passer du temps avec lui. Ce sera une semaine pendant laquelle Romain découvre les sensations nouvelles, les prémisses de l'amour... Lui qui dit toujours "je sais pas" à la plupart des questions commence à s'exprimer librement. Même sa soeur lui prête son scooter pour retrouvrer Lola...

    Jolie découverte du premier amour d'un ado qui commence à s'ébrouer pour les beaux yeux d'une fille provocante...

     

    Marie-Françoise Roguet

  • Le moustachu (delphine perret) - chronique de Simon #42

    9782844206947FS.gifLe moustachu

    Delphine Perret
    Petite Poche, Editions Thierry Magnier - 5 €

    On connaissait Delphine Perret pour ses albums à l’humour tranchant : Moi, le loup et les chocos (éditions Thierry Magnier), Les jours bêtes ou Toutou tondu (Atelier du Poisson Soluble). Comme Mathis avant elle pour la même excellente collection Petite Poche, elle franchit le pas de son premier roman avec Le moustachu. Dans ce court texte pour les plus jeunes lecteurs, nous allons suivre l’enquête que mène Jules autour d’un mystérieux moustachu, vendeur de frites au fast-food du coin. Elégant, différent, pas dans le ton… il n’a rien à faire ici ! Et pourtant, mercredi après mercredi, c’est lui qui vient servir Jules. Ce dernier ne se démonte pas et décide de mener l’enquête…

    Delphine Perret signe là un petit texte policier plein de finesse et de raffinement. Les personnages sont attachants et on a envie de savoir qui se cache derrière cette étrange moustache. Une bonne entrée en matière donc pour cette jeune auteur dont on attend d’autres récits avec impatience.

  • nos clients vous parlent de leurs lectures #04

    9782882584304.gifDogge

    Mikail Engström

    La Joie de Lire - 14 €

    Sorte de "Guerre des boutons" dans les quartiers de Stockhölm mais plus dure car les bandes rivales sont prêtes à tout. Dogge, en mettant un but contre l'équipe rivale en football, s'attire la haine de la bande qui va d'expéditions punitives en représailles. Le quartier général de Dogge, Larsa et Olga est une déchetterie, une casse où ils rêvent dans un vieil avion qu'ils jettent une bombe sur le Japon. Dans ce livre on trouve également des scènes drôles et émouvantes comme le kidnapping d'un chat qui remplacera celui de la fleuriste qui a été tué par la bande rivale. Une belle découverte...

     

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    E113978.gifAilleurs

    Moka

    Ecole des Loisirs collection Médium

    Frankie, 1.80 m, garçon manqué sorte de "supergirl" vient au secours de paumés et aussi de sa soeur ainée qui s'amourache d'un jeune américain plein aux as mais meneur d'une bande d'extrême droite, raciste. Elle s'éprend du Major King qui élève seul son fils. C'est un aviateur et elle est passionnée d'aviation. Quand une femme s'intéresse au Major, elle voit rouge et fugue avec le fils du Major.

    Etude intéressante du problème des bandes aux Etats-Unis, des familles divorcées mais peut-être que Françoise est un peu trop "superwoman" qui grâce à sa forme physique vient à bout de tous les méchants...

     

    Marie-Françoise Roguet

  • nos clients vous parlent de leurs lectures #05

    9782266179492.gifQuand vous lirez ce livre...

    Sally Nicholls

    Pocket jeunesse - 15 €

    Sam a 11 ans. C'est un jeune garçon atteint d'une leucémie. Il est très gravement malade et il passe beaucoup de temps à l'hôpital. Il y a rencontré Félix, qui est devenu son ami et désormais ils passent de bons moments ensemble. Sam aimerait réaliser ses 8 rêves. Il tient son propre livre où il raconte sa vie.

    Quand vous lirez ce livre est une histoire captivante et touchante. Toutes les questions que sam se pose sur la mort sint intéressantes et font réfléchir. Toutefois je pense que l'histoire doit être plus émouvante quand le lecteur partage l'âge du personnage principal.

     

    Emma Crupaux

  • onlikoinou #11 Bonnes fêtes !!!

    Toute l'équipe de M'Lire vous souhaite de très bonnes fêtes !!!

     

     

     et on n'abuse pas...