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chroniques de Guillaume - Page 2

  • Casanova Histoire de ma fuite (Giacomo Nanni) - Chronique de Guillaume #57

    Casanova Histoire de ma fuite

    Giacomo Nanni

    Olivius - 19 €

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    Casanova Histoire de ma fuite relate un épisode méconnu de la vie du célèbre libertin. En effet, Casanova fut emprisonné de 1756 à 1757 dans la prison du palais des doges pour libertinage, athéisme et obscurantisme. Ils ne faisaient pas semblant à l'époque !

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    Giacomo Nanni restitue à merveille le carcan physique et psychique qui oppresse le fameux vénitien, seul en sa geôle pendant la quasi-totalité de son enfermement. L’emploi astucieux de trames noires, très serrées, contribue parfaitement à retranscrire cette atmosphère carcérale pesante. Le malaise est d’autant plus prégnant que la plupart des personnages auxquels est confronté Casanova sont affublés de visages irréels et difformes tout à fait symboliques de leur monstruosité d’âme. Et lorsque Casanova commence à planifier son évasion, le lecteur tremble avec lui à l’idée que ces préparatifs ne soient découverts. Le chemin vers la liberté s’avère fort étroit et tout faux-pas conduit à une mort certaine. Mais, malgré tous ces écueils, Casanova va briller par sa ruse et sa patience.

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  • JIM CURIOUS (Matthias Picard) - chronique de Guillaume #56

    Jim Curious

    Matthias Picard

    2024 - 19 €

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    Le prix de l’originalité en bande dessinée jeunesse revient sans conteste cette année à Matthias Picard pour son magnifique Jim Curious sous-titré Voyage au cœur de l’océan. Pour accomplir cette étonnante expédition sous-marine, rien de plus simple : il vous suffit de chausser les lunettes magiques bleues et rouges ! Mieux que n’importe laquelle des dernières productions cinématographiques en 3D, vous voilà littéralement plongé toujours plus profondément parmi les ruines et les épaves, au milieu de poissons plus ou moins recommandables. N’oubliez surtout pas d’aller jusqu’au bout, une surprise vous y attend !

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  • Tranche-Trognes artisan bourreau (Christian Jolibois & Joëlle Passeron) - chronique de Guillaume #55

    TRANCHES-TROGNES ARTISAN BOURREAU

    Christian JOLIBOIS & Joëlle PASSERON

    Gallimard - 10.50 €

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    En s’installant dans sa « riante cité médiévale », Tranche-Trognes est loin d’imaginer à quel point il lui sera difficile d’accomplir son office de bourreau. En effet, en plus de s’emparer de son petit cœur, la jolie Abigaëlle, sorcière de son état, va prendre un malin plaisir à lui faire perdre la tête en l’empêchant de couper celle de ses clients. De bourreau, Tranche-Trognes va vite devenir le bouffon du village !

     

     

     

    Il n’est guère difficile de reconnaître la patte facétieuse de Christian Jolibois dans les aventures rocambolesques de ce ridicule artisan bourreau. Cet auteur prolixe est capable de faire mourir de rire les plus jeunes (et les autres aussi !) avec ses mises en scène loufoques. Et pour ceux qui résistent à ce délicieux supplice, les personnages parfaitement croqués par Joëlle Passeron leur arracheront leur dernier râle de plaisir ! Bref, que voilà du travail bien exécuté !

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  • La concubine rouge (Clément Baloup a Mathieu Jiro) - chronique de Guillaume #54

    LA CONCUBINE ROUGE

    CLEMENT BALOUP & MATHIEU JIRO

    Bayou Gallimard - 16.50 €

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    Septembre 1947, le capitaine Bertaux, un de ces soldats chargés de ramener l’Indochine rebelle dans le giron français, vient prendre garnison dans la jungle hostile. Très vite dépassé par la pression de l’ennemi et de ses hommes, le capitaine se laisse aller à prendre pour concubine une séduisante jeune femme pourtant fort suspecte. Dès lors, son allégeance au drapeau va peu à peu flancher pour laisser place à un délire fébrile.

     

     

     

    Même s’il nous plonge dans un univers inquiétant par le biais d’un personnage s’éloignant du réel, Clément Baloup signe ici un scénario finalement très crédible. On imagine en effet aisément toutes les difficultés pour ces hommes à garder la tête froide dans un environnement aussi déstabilisant. Coup de cœur également pour le graphisme très « synthétique » et coloré de Mathieu Jiro qui fait des personnages autant de pantins malmenés dans ce monde étrange…

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  • L'homme en pièces (Marion Fayolle) - Chronique de Guillaume #53

     

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    Marion Fayolle

     

    Michel Lagarde – 18€

     

     

     

     

    Les histoires sans paroles de Marion Fayolle allient une simplicité déconcertante, un soupçon d’étrangeté, une once de poésie et beaucoup d’élégance pour obtenir une puissance d’évocation rare. Ses personnages aux allures de pantins jouent de courtes scènes tragiques qui ne sont pas sans résonner avec les affres de la vie moderne. Toute la force des histoires de Marion Fayolle réside dans sa retenue, son objectivité : mis à part un titre, pas de commentaires, pas de morale, tout est posé, là, mis en scène pour le lecteur.

     

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  • Les Amateurs (Brecht Evens) - Chronique de Guillaume #52

    9782330002596.jpgLes Amateurs


    Brecht Evens


    Actes Sud BD – 25€


    Alors, Les Noceurs, la première bd de Brecht Evens, c’était déjà super : une aquarelle moderne et colorée, une narration très immersive et originale, un poil déstabilisante, qui nous entraînait dans une nuit de fête. Et voilà que le flamand lunaire nous revient, encore plus impressionnant, avec Les Amateurs, une entrée dans le monde de l’Art par la petite porte, celle de ceux qui le servent modestement. Là encore, l’illustration est remarquable, nous avons droit à de très très belles planches. Le truc en plus, c’est la qualité de l’histoire, plus construite que dans Les Noceurs et soutenue par une galerie de personnages hauts en couleurs (c’est vraiment le cas de le dire !). Enfin, un peu de philosophie ! Les Amateurs permettent (je crois) une réflexion pas inutile (mais c’est pas obligé) sur la fonction de l’artiste. Bref, coup de cœur !  

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  • Le chameau sauvage/La femme et l'ours (Philippe Jaenada) - Chronique de Guillaume #51

     

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    La femme et l'ours

    Philippe Jaenada

    Grasset - 19€

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Le Chameau Sauvage

    Philippe Jaenada

    J'ai lu - 6,70€

     

     

    Philippe Jaenada est un écrivain doué (ce qui n’est pas si commun) et, en même temps, incroyablement attachant (ce qui est beaucoup plus rare). Sans mièvrerie mais avec un humour exercé et une simplicité confondante, il s’est emparé de moi immédiatement (malgré les nombreuses lectures en cours). Et c’est parfaitement consentant que je me suis laissé entraîner au fil des rocambolesques aventures (à parenthèses) de ces personnages écorchés vifs. Je n’ai lu pour l’instant que Le Chameau Sauvage (son premier roman) et La Femme et l’ours (son dernier) et déjà, Philippe Jaenada a pris d’entrée une place fort élevée dans ma hiérarchie littéraire personnelle (ce qui lui fait une belle jambe). Ce qui est fort chez Jaenada, c’est l’humanité que dégagent ses avatars (des gars courageux mais fragiles qui réussissent systématiquement à se fourrer dans d’inextricables guêpiers (à grand renfort de boissons alcoolisées) pour le cœur ou le corps de filles incroyables) et c’est la façon qu’il a de passer du coq à l’âne, d’anecdote en digression, sans jamais perdre son lecteur (mais il faut quand même suivre). Bref, Philippe Jaenada écrit de super livres (au moins deux) impossibles à refermer, parfois crûs parfois tendres, qui font rire (à maintes reprises) et pleurer (moi qui ne pleure jamais, j’ai pleuré (mais seulement à l’intérieur)).

     

     

     

     

  • La chair de ma chair (Lola Lorente) - Chronique de Guillaume #50

     

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    La chair de ma chair

    Lola Lorente

    Editions Cambourakis - 21€

     

    Aujourd’hui, c’est le jour du Joyeux Bal Costumé. Raffi et Adrian, deux frères qui ont perdu leur maman, cherchent leur déguisement. Même chose pour Amanda et Céline, deux sœurs dont le père a disparu. Tout tourne bientôt à l’obsession. Pour Raffi, la perte de sa mère le pousse à l’imiter. Son frère, qu’il déteste, a lui décidé de devenir ventriloque. Amanda, elle, veut à tout prix couper ses beaux cheveux tandis que Céline confectionne de curieux fétiches dans la forêt…

     

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    Dans cette première bande dessinée, Lola Lorente nous immerge avec délicatesse dans un univers enfantin fort inquiétant. Les jeux auxquels s’adonnent les enfants n’ont rien d’insouciant et illustrent l’impuissance et l’isolement éprouvées face à des adultes absents dans tous les sens du terme. Le dessin, souple, presque naïf, a ceci de fragile voire de fêlé qui instille subtilement une atmosphère étrange, dérangeante et finalement très juste.

     

     

     

     

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  • Oui mais il ne bat que pour vous (Isabelle Pralong) - Chronique de Guillaume #49

    Oui mais il ne bat que pour vous

    Isabelle Pralong

    L'Association - 22€

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    Déjà auteur d’albums remarquables tels L’Eléphant ou Prédictions (avec Aurélie William Levaux), Isabelle Pralong a su offrir à la bd un dessin d’une expressivité singulière qui, s’il peut sembler hermétique au premier abord, prend toute sa dimension évocatrice dans le regard du lecteur attentif. Les visages au traits exagérés et les corps déformés de la dessinatrice genevoise parlent finalement bien plus que s’ils avaient été dessinés avec une précision photographique. Ils sont profondément vivants.

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    Il en va de même de la narration. L’alternance de tranches de vie et de paraboles animalières peut un temps déstabiliser le lecteur. Mais, petit à petit, ces scènes du quotidien parfois légères, parfois pénibles, toujours touchantes de vérité, se nourrissent de ces petits contes et prennent ainsi une consistance rare. Et que dire de la merveilleuse conclusion de cette bd…

    Oui, mais il ne bat que pour vous est une bande dessinée bouleversante d’humanité. Rien de moins.

  • Wastburg (Cédric Ferrand) - Chronique de Guillaume #48

    wastburg.jpgWastburg de Cédric Ferrand


    Les moutons électriques – 26 €


    On peut décidément faire confiance aux Moutons électriques pour nous dégotter des auteurs de fantasy de qualité ! A l’instar d’un Jean-Philippe Jaworski (Gagner la guerre), Cédric Ferrand fait bel et bien partie de ceux-là.

    Avec ce premier roman, Cédric Ferrand nous décrit une cité franche, dans un univers médiéval-fantastique peu conventionnel puisque la magie jadis puissante y a quasi totalement disparu. Le mode de narration consistant à suivre des personnages différents à chaque chapitre nous permet d’explorer cette ville en déliquescence sous tous ses angles émoussés, du bourgeois au gueux en passant par le militaire. Le lecteur est ainsi peu à peu pénétré par une atmosphère étrange, bancale et devine qu’un sombre secret tient ce petit monde serré en son poing.

    Seul défaut à ce texte, l’impérieuse nécessité au sortir de ce livre d’explorer les ruelles de Wastburg dans un nouveau tome (malheureusement non prévu pour le moment).

  • Journal d'un journal (Mathieu Sapin) - Chroniques de Guillaume #47

     

    journal-un-journal.jpgJournal d'un journal de Mathieu Sapin

     

    Editions Delcourt - 14,95 €

     

    Encore une feuille de chou pour Mathieu Sapin que nous connaissions par ses histoires loufoques et rocambolesques, peuplées de personnages naïfs, tantôt adressées à la jeunesse (La fille du savant fou, Akissi…) tantôt à un public beaucoup plus adulte (Le journal de la jungle, Supermurgeman). Plus récemment, celui-ci s’est attelé à la forme « journal » avec Feuille de chou, deux volumes relatant les coulisses du film de Joan Sfar sur Gainsbourg.

     

    Avec Journal d’un journal, Mathieu Sapin renouvelle l’expérience en furetant dans les locaux du quotidien Libération durant la période de passation de pouvoir entre Laurent Joffrin et Nicolas Demorand. Son ton, candide et curieux, permet au lecteur d’adopter immédiatement le point de vue du dessinateur en assistant avec plaisir aux conférences de rédaction, en se perdant dans le dédale des bureaux ou en écoutant les anecdotes étonnantes qui jalonnent l’histoire de ce monument de la presse écrite.

     

    Une lecture à compléter avec le blog http://journaldunjournal.blogs.liberation.fr/sapin.

     

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  • J'ai embrassé un zombie et j'ai adoré (Adam Selzer) - chronique de Guillaume #46

    j ai embrassé un zombie et j'ai adoréJ’ai embrassé un zombie (et j’ai adoré) de Adam Selzer

    Albin Michel jeunesse, coll Wiz - 13,50 €

    Traduction : Cécile Moran

     

    Alley Rhodes n’a plus que quelques mois à passer avant d’entrer à l’université. D’ici là, elle ronge son frein dans la banlieue de Des Moines en médisant sur ses camarades dans le journal du lycée. Tout cela ressemble à une vie tout à fait normale pour une jeune fille de son âge, à ceci près que dans le monde d’Alley, les vampires, les loups garous et autres créatures morbides existent bel et bien, au vu et au su de tous. Ils sont même particulièrement bien intégrés dans la société grâce à des substituts nutritifs évitant tous les problèmes de régimes alimentaires agressifs. Sortir avec un vampire est d’ailleurs l’ambition suprême de nombreuses jeunes femmes au plus grand mépris d’Alley. Jusqu’au jour où elle croise le regard d’un étrange jeune homme…

    Après le raz-de-marée Twillight et compagnie, écrire un roman original mettant en scène des vampires tient de la haute voltige. Avec J’ai embrassé un zombie (et j’ai aimé), Adam Selzer n’est pas loin d’être cet audacieux équilibriste. Les deux premières phrases (qui m’ont d’emblée conquis) annoncent la couleur : Voir un vampire embrasser une idiote avec la langue, c’est un peu comme aller au marché agricole et croiser un tas de fermier avec des doigts en moins suite à des accidents du travail. Ca a beau être un peu dérangeant, on arrive pas à détourner les yeux. Vous l’aurez compris, Adam Selzer travaille sur le registre du second degré (voire un peu plus) et il y travaille admirablement, tant et si bien. C’est frais, c’est drôle et tout le monde en prend pour son grade même si la trame demeure finalement fort consensuelle.

    Un très bon moment de lecture, plein de vie !

  • La Triste histoire des frères Grossbart (Jesse Bullington) - Chronique de Guillaume #45

    La Triste histoire des frères Grossbart de Jesse Bullington (Eclipses Horreur - 19 €)

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    Une épopée peu ordinaire que celle des frères Grossbart ! Maraudant dans une Europe moyenâgeuse peuplée de sorcières authentiquement horribles et de monstres non moins immondes, les deux jumeaux infernaux, spécialisés dans le pillage de tombes, n’en sont pas à un meurtre près…

    Enfin un pavé haut en couleurs dans la mare insipide et conventionnelle de la fantasy actuelle ! Et qui éclabousse bien comme il faut. Accrochez bien vos estomacs car Jesse Bullington n’est pas avare de détails gratinés.

    Bref, si vous êtes fans de la Compagnie Noire ou si vous pensez que Lord Voldemort n’est qu’un gentil clown avec un problème nasal ou si tout simplement vous êtes passablement psychopathe, vous souscrirez automatiquement aux aventures des frères Grossbart.

    Âmes non damnées s’abstenir…



  • Polina (Bastien Vivès) - Chronique de Guillaume #44

    Polina de Bastien Vivès (KSTR – 18 €)

     

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    Il est loin le jour où l’on tarira d’éloges pour Bastien Vivès. Cette fois-ci, pour nous faire patienter avant la parution du troisième tome de son magnifique triptyque Pour L’Empire réalisé avec Merwan, il nous offre une nouvelle histoire de vie d’une grâce et une sensibilité exceptionnelle.

    Polina, c’est le prénom d’une petite fille auditionnant pour entrer à l’Académie de danse Bojinski. C’est aussi le prénom d’une danseuse au talent immense reconnu dans le monde entier. Entre les deux, Vivès nous raconte tout un parcours artistique hors-du-commun. Tout y est : un rapport élève-professeur d’une intensité rare, les liens d’amitié voire d’amour ou encore de rivalité entre les élèves, bref, une vie intense, entièrement tournée vers l’art de la danse.

    Vivès possède un trait d’une fluidité merveilleuse dont le mouvement ne pourra que vous entraîner dans ce sublime ballet !

     

     

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    le blog de Bastien Vivès

     

     

  • Le Dernier Cosmonaute (Aurélien Maury) - Chroniques de Guillaume#43

    Le Dernier cosmonaute de Aurélien Maury (Editions Tanibis - 17 €)

     

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    Larry et Alice, la trentaine, vivent dans la même petite ville morne où ils vivent une vie pas très réjouissante. Seulement, ils ont des rêves. Pour Larry, depuis l’enfance, ce sont les étoiles qu’il voudrait découvrir à bord d’une fusée. Alice, elle, voudrait bien que Larry se décide enfin à l’aborder. Mais, Larry, qui se confie encore à son ours en peluche, n’est pas le dernier des empotés…

    Une jolie fable sur l’éternelle incompréhension homme/femme et sur la peur de l’inconnu. Un dessin impeccable, clairement inspiré par les maîtres américains tels Charles Burns, Daniel Clowes ou encore Chris Ware.

     

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  • nos coups de coeur en un clin d'oeil #04

    allez un peu de bandes dessinées...

     

    Asterios Polyp par David Mazzuchelli (Casterman)

     

     

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    L'histoire folle d'un brillant architecte en difficulté dans sa relation à l'autre... Notre gros coup de coeur de cette fin d'année ! Un scénario admirablement ficelé et un dessin novateur et époustouflant ! A ne pas louper !

     

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    BodyWorld par Dash Shaw (Dargaud)

     

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    Attention ! Voici l'OVNI de l'année en BD ! Dash Shaw s'était déjà fait remarquer avec l'excellent Bottomless Belly Button. Il revient avec le déjanté et hallucinant Body World. C'est tout juste énorme...

     

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    Elmer par Gerry Alanguilan (Ca et là)

     

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    Et un jour, les poulets devinrent humains... Un bien audacieux défi que de faire une bande dessinée à partir de cette idée ! Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est amplement relevé ! Scénario béton, dessin nickel...

     


     


  • nos coups de coeur en un clin d'oeil #03

    voici pour votre bon plaisir quelques objets littéraires non identifiés, quelque part entre la science-fiction, le polar et la fantasy...

     

    Artères Souterraines de Warren Ellis (Diable Vauvert)

     

     

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    Coup de maître que ce premier roman d'un des scénaristes de comics les plus déjantés ! On retrouve toute l'inventivité burlesque de ses meilleures bd associée à une langue pas piquée des vers. Bref, ça va à mille à l'heure et ça brise joyeusement le tabou à tout bout de champ. Un régal bien épicé !

     

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    Gonzo Lubitsch ou l'incroyable odyssée de Nick Harkaway (ed. Robert Laffont)

     

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    Encore un incroyable premier roman que cette vertigineuse épopée ! Cette violente satire de la guerre reste néanmoins fort distrayante. Ca part dans tous les sens et rien n'est épargné au lecteur qui devra lutter pour préserver sa santé mentale. Amateur de roman de cent pages s'abstenir...

     

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    Le livre sans nom par on ne sait pas qui (Sonatine)

     

     

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    Fan de Tarantino, ce livre est pour toi ! Bourré de références cinématographiques, ce bouquin (un brin violent) emporte tout sur son passage et, par la seule puissance de sa subtilité, ne laisse du lecteur qu'une petite chose gémissante incapable de faire ses besoins correctement...

     

     

     

  • L'Eternité n'est pas si longue (Fanny Chiarello) - Chronique de Guillaume #42

    eternite pas si longue.jpgL’Eternité n’est pas si longue

    Fanny Chiarello

    Editions de l’Olivier – 19€


    Nora est une jeune femme merveilleusement à fleur de peau. Curieuse de tout, surtout de détails qui n’ont d’importance qu’à ses yeux, souvent mélancolique, elle ne côtoie guère d’autres personnes en dehors de Pauline, son amoureuse, et de ses trois indéfectibles amis (Judith, Raymond, Miriam). Et encore, cette cohabitation s’avère parfois délicate tant sa vision du monde diffère. Il faut dire que Nora a côtoyé la mort, creusant du même coup un fossé entre elle et le reste de l’humanité.

    Arrive alors un pseudo-scientifique aux théories écologistes radicales prédisant la fin imminente du genre humain. La frontière entre Nora, ses petits carnets et les autres s’en verrait-elle abolie ? D’autant plus qu’apparaissent les premiers cas de variole…
     
    Une fin du monde aigre-douce, fort éloignée des clichés en vogue portés par le vacarme hollywoodien. Un sens du tragique hors du commun qui manie tour à tour l’émotion, l’humour, la cruauté. Une écriture belle et précise, parfois complexe, mais toujours juste.

    Gros, GROS coup de cœur.

  • Blaise opus 2 (Dimitri Planchon) - Chronique de Guillaume #41

    blaise2.jpgBlaise opus 2

    Dimitri Planchon

    Glenat – 10€

     

    Après un premier tome narrant la vie de Blaise, enfant coincé dans un pays ressemblant étrangement au nôtre, Dimitri Planchon, dans cet opus 2, nous évoque son adolescence . Les quelques libertés individuelles qui restaient dans le premier tome semblent avoir pris du plomb dans l’aile. Et les fréquents bombardements n’arrangent rien. Mais, autour de Blaise, les citoyens, stoïques, à cheval sur leurs principes, continuent de vivre malgré tout…

     

    On avait adoré Jésus et les copains, la première bd de Dimitri Planchon. Blaise 1 nous avait bien fait marrer. Ce second tome, au moins aussi drôle, gagne en férocité. Cette dictature en guerre où règne apathie, bêtise et snobisme nous semble bel et bien destinée voire méritée. Et si l'on n’en riait pas aussi allègrement sans doute serions-nous saisi d’effroi.

     

    Sans doute le meilleur remède à la connerie sur le marché actuellement. 

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  • Il était une fois une vieille dame qui avait avalé une mouche (J. Holmes) - chonique de Guillaume #40

    9782354130992FS.gifIl était une fois une vieille dame qui avait avalé une mouche

    Jeremy Holmes

    Mineditions - 14 €

     

    On ne peut faire titre plus évocateur pour cette histoire fort indigeste ! Heureusement, ce problème d’insecte avalé ne concerne que cette vieille dame qui, pour notre plus grand amusement, va recourir à une médication des plus surprenantes. Une seule question pertinente à la fin de chaque page va-t-elle y survivre ?

     

    Un livre-objet de très belle facture ! Des illustrations finement ciselées font le contrepoint parfait d’une comptine aussi drôle que cruelle.

     

    Un régal.

     

     

     

    Un petit cadeau rien que pour vous:

    There Was An Old Lady from Jeremy Holmes on Vimeo.