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m'lire - Page 13

  • Rosa Candida (Audur Ava Olafsdottir), Chronique de Bérénice #13

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    Rosa Candida

    Audur Ava Olafsdottir

    Zulma, 20€

     

    Arnljotur est un jeune homme de 22 ans qui vit seul avec son père octogénaire. Désireux de s'ouvrir au monde, il a décidé de quitter son Islande natale. Sa mère est décédée peu de temps auparavant lors d'un accident de voiture. Très proche de celle-ci, ils partageaient ensemble une même passion pour les fleurs qu'ils faisaient pousser avec amour dans la serre de leur jardin.

    C'est dans cette même serre qu'une nuit il a mis enceinte Anna, une simple amie. Père d'une petite fille de quelques mois qu'il voit rarement, il ne sait comment vivre cette paternité non désirée.

    Ce voyage initiatique sera l'occasion pour Arnljotur de faire le point sur les dernières années de sa vie. Il va trouver refuge dans un monastère dans lequel il occupera le rôle de jardinier. Là il côtoiera un moine cinéphile auprès duquel il se confiera.

    Un roman tout en douceur et poésie qui s'articule tout naturellement autour des trois obsessions d'Arnljotur : les fleurs, la mort et le corps. Un très beau texte.



  • Le proscrit (Sadie Jones), Chronique de Bérénice #12

    le proscrit.JPGLe proscrit

    Sadie Jones

    10/18  8,20 €


    Dans les années 50, à Waterford, une petite bourgade paisible près de Londres, Lewis, un jeune adolescent de 19 ans, vient de purger une peine de deux ans de prison. Son père s'est remarié et semble peu désireux de retrouver ce fils qui lui a causé tant de soucis.

    C'est un adolescent très tourmenté aux pensées sombres. Solitaire, imprévisible, violent, il est craint de tous. Très vite rejeté et considéré comme le paria de cette société bien pensante, il va venir briser le calme ambiant.

    Un très bon premier roman de Sadie Jones qui sort chez 10/18. L'auteur réalise un portrait sordide de la petite bourgeoisie anglaise des années 50 et nous plonge dans une ambiance sombre et étouffante.

    Petit plus : une bande annonce du livre a été réalisée à sa sortie aux Etats-Unis. Je vous laisse la regarder ici :


     


    Booktrailer - "Le Proscrit", premier roman de Sadie Jones
    envoyé par editionslibella. - Découvrez plus de vidéos créatives.

  • Où j'ai laissé mon âme (Jérôme Ferrari), Chronique de Bérénice #11

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    Où j'ai laissé mon âme

    Jérôme Ferrari

    Actes Sud, 17 €


    Algérie, mars 1957. Le pays est sous tension permanente, les attentats font rage, l'armée française s'enlise...

    Le Capitaine Degorce et le Lieutenant Andreani sont deux hommes de combat habitués aux conflits et à ses violences. Malgré leurs expériences militaires communes, ils vont chacun réagir de façon très différente face à la brutalité et la cruauté des missions qui leur sont confiées.

    Alors que le Lieutenant Andreani a su s'habituer, accepter et même tirer profit de son rôle de bourreau, le Capitaine Degorce, quant à lui, est tiraillé par sa conscience et doute sans cesse du bien fondé de sa présence en terre de colonie.

    L'arrestation de Tahar va les obliger à prendre de lourdes décisions et va être source d'une discorde profonde entre les deux hommes.

    Jérôme Ferrari aborde le thème peu avenant de la torture en Algérie à travers les questionnements intérieurs et doutes des bourreaux, nous livrant ainsi un très bon roman psychologique de la rentrée.

  • Chien du heaume (Justine Niogret) - Chronique de Guillaume #36

    chien-du-heaume-229x350.jpgChien du heaume

    Justine Niogret (qui ne viendra pas à la librairie finalement pour cause de déménagement lointain... snif  mais le livre est super quand même)

    Editions Mnémos

    Grand Prix de l'Imaginaire Etonnants Voyageurs 2010, Prix Imaginales 2010

     

    Un roman médiéval coup de poing avec ce qu’il faut de fantastique pour définitivement envoûter son lecteur ! Rien de moins.

    D’abord, l’écriture, car c’est elle qui fait briller ce bouquin : Justine Niogret, avec ce premier roman, impressionne déjà par son « faux » style médiéval à la fois puissant et poétique. Elle a su distiller sans lourdeur expressions et vocabulaire du Haut Moyen-Age, créant une atmosphère entre rêve et mythe et montrant une maîtrise digne des meilleurs conteurs.


    L’histoire proprement dite n’est pas en reste. Chien du heaume est une mercenaire aguerrie et c’est son point de vue dur, plein d’amertume et sa quête fort originale que nous propose de partager Justine Niogret. Ce qu’elle cherche, ce n’est ni un trésor fabuleux, ni une arme épique encore moins un ennemi indestructible. Non, ce qu’elle voudrait par-dessus tout, c’est tout simplement connaître son véritable nom, celui que portait la petite fille qu’elle était et qu’elle a totalement oubliée. Et cette quête va passer par des rencontres, autant de personnages troublants de vraisemblan
    1191.jpgce dans un hiver sans fin.

    Enfin, en dessert, une postface délicieusement ironique de l’auteur pour totalement tomber sous le charme et piaffer d’impatience en attendant son prochain bouquin (ses deux prochains, dit-on de source sûre).

     


  • Effondrement (HC Moya), Chronique de Bérénice #10

     

    effondrement.jpgEffondrement

    Horacio Castellanos Moya

    Les Allusifs, 16 €

     

     

    Le nouveau roman du Salvadorien Horacio Castellanos Moya s'avère être un véritable petit bijou de la rentrée littéraire.

    Le récit s'ouvre au Honduras avec le mariage de la fille unique de Dona Lena Mira Brossa. Cette union est jugée scandaleuse car Teti épouse Clemente un homme qui cumule les défauts aux yeux de sa belle-mère puisqu'il est non seulement beaucoup plus âgé que Teti mais également communiste et Salvadorien de surcroit. Avec un humour qui lui est propre Horacio Castellano Moya réussi à rendre cet épisode terriblement cocasse. Dona Lena Mira Brossa, hystérique, va enfermer son mari à double tour dans la salle de bain afin qu'il ne puisse se rendre à la cérémonie.

    Avec le départ de Teti et de son époux au Salvador, les évènements vont prendre une tournure plus tragique. La fille et le père entretiennent une correspondance assidue à travers laquelle nous assitons à la naissance du conflit qui opposa les deux pays en 1969. Une haine infondée et une xénophobie profonde vont croître des deux côtés.

    Un roman dynamique où la haine familiale fait écho à la tragédie historique.

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    découvrez ici le site des allusifs, éditeur à découvrir d'urgence !

  • Appt. 44 T01 (Dara) - chronique de Florian #06

    appartement-44-1-ankama_m.jpgAppt. 44 T01

    Dara

    Ankama - 7.50 €

    Quatre jeunes gens et deux chats. Voici la joyeuse compagnie qui s'installe pour leur première collocation à Paris. Mick, playboy maniaque, amène avec lui sa grosse chatte hargneuse Zozo qui ne décolle presque jamais de ses épaules. Jon, étudiant en fac de lettres, est timide et très naïf. Il vient lui aussi avec sa chatte, Lulu. Côté fille, on trouve Coco Fashion, une "serial shoppeuse" comme elle le dit et Gigi, une parisienne blasée et très indépendante qui suit des cours aux Beaux-Arts. Tout semble aller pour le mieux dans le logement... ou presque. Des événements très étranges se produisent et commencent à se multiplier. Lulu se met à marcher au plafond, Mick est victime de somnambulisme aigü, des pâtisseries bretonnes apparaissent étonnamment et pleins d'autres épisodes pour le moins surprenants.

    La raison de toute cette agitation est connue à la fin de ce premier volume et promet une suite intéressante et captivante. Chaque personnage aura un rôle à jouer et devra prouver qu'il n'est pas à l'origine de tout cela.


    Dara, jeune dessinateur français, s'inscrit dans la lignée des Reno (Dreamland) ou autres Jenny (Pink Diary) et prouve que le manga made in france n'a plus grand chose à prouver à son grand frère japonais.

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    en prime découvrez cette vidéo qui présente le manga à la française où l'on retrouve le dessinateur Dara :

     


    Japan Expo : Qui sont les mangakas français ?
    envoyé par Nouvelobs. - L'actualité du moment en vidéo.

  • Chambres noires T01 Esprit es-tu là ? (Olivier Bleys & Yomgui Dumont) - chronique de Florian #06

    chambres_noires_couv.jpgChambres Noires T01 Esprit es-tu là ?

    Olivier Bleys (scénario) & Yomgui Dumont (dessin)

    Vents d'Ouest - 13 €


    Dans le Paris des années 1870, la grande famille Pénouquet vit d'un business très lucratif mais surtout très en vogue dans la bourgeoisie de l'époque : le spiritisme. Ils prétendent entrer en contact avec les défunts parents et proposent même de prendre des photos avec ces mêmes parents. Arnaque bien évidemment jouée à merveille par toute la famille. Ninon dit communiquer avec les êtres mais son procédé n'a rien de miraculeux. Les jumeaux Tristan et Louise jouent à la perfection leur rôle de fantômes et le grand Lazare immortalise le tout avec son appareil à photo fluide : Une affaire bien rodée en somme.

    Mais un jour, sur une des photographies, le couple arnaqué crie au scandale quand ils découvrent une jeune femme sur le cliché demandé. Une jeune femme apparaît et pour une fois ce phénomène est réellement inexpliqué. S'en suit toute une série d'évênements étranges et de questions sans réponses. Pourquoi a-ton enlevé les jumeaux ? Que signifie cette énigme : Pour atteindre la Chambre noire trouvez la salamandre au sommet du Mont Chauve et crevez-lui les yeux ! Qui sont les hommes en noir ?

    Toutes ces réponses sont à découvrir dans ce très bon premier volume. Mêlant spiritisme loufoque, humour noir et une intrigue haletante, cette bande dessinée au dessin enlevé est un vrai coup de coeur à découvrir...

     

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    le site de l'auteur est à découvrir ici
    le blog de l'ilustrateur c'est
  • Le livre qui rend heureux (Tolman) - chronique de Simon #75

    Le livre qui rend heureux

    Marije & Ronald Tolman

    Milan jeunesse - 12 €

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    Du calme. Du calme et de l'apaisement. Voilà ce que l'on ressent quand on referme ce livre. Peut-être même une petite touche du bonheur si on y repense quelques instants plus tard.

    C'était pourtant annoncé dans le titre. Mais ayons l'honnêteté de dire qu'on n'y croyait qu'à moitié. On nous l'a déjà faite celle-là. Alors on ouvre le livre et on tourne les premières pages. Pas de texte. Il faut donc y revenir. Prendre le temps. Savourer un peu et s'y replonger de plus belle.

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    L'histoire nous pénètre peu à peu. Finalement peu importante quand on y songe. Un ours blanc trouve refuge sur un arbre perdu au milieu de l'océan. Un ours brun le rejoint peu de temps après. Puis tout un monde s'invite au fil des pages, les flamants roses, les hiboux, les pandas, le paon, l'hippopotame...  Au fur et à mesure des rencontres, les couleurs surgissent. Chaudes. Franches. Et pourtant douces. La palette de Marije Tolman puisque c'est elle qui signe la mise en couleurs de cet ouvrage est tout simplement fabuleuse. Elles accompagnent si bien les gravures de son père, Ronald Tolman.

    Cet album est une vraie invitation à la contemplation. Un moment un peu hors du temps à savourer presque en cachette. Pour ne pas être dérangé. Et puis non, finalement. C'est tellement mieux de le partager...

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    Cet ouvrage vient de remporter le Prix Fiction à la dernière Foire de Bologne.

    Puisqu'on vous dit que c'est bien !

     

  • Livres audios - chronique de Bérénice #10

    Une sélection de livres lus pour l'été !


    En cette période estivale, la librairie vous propose un large choix de livres lus !


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    Vous pourrez retrouver les derniers romans à succès comme le magnifique Sukkwan Island de David Vann qui vous plongera dans un huis clos père-fils où la folie prendra le dessus.

     

     


    quai de ouistreham4.jpg Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas

    Prix Joseph Kessel / Prix Amima-Meckert 2010

    suivi d'un entretien avec l'auteur.


     

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    Trois femmes puissantes de Marie NDiaye

    Prix Goncourt 2010

     

     

     

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    Les dames de nage de Bernard Giraudeau

    Le périphérique, comme un long serpent, poussait des cris avec des lueurs tueuses, jaunes et mouillées, et les motos folles sillonnaient comme des hors-bord entre les carcasses luisantes. Les couleurs se nouaient, s’étiraient jusqu’à la rupture avec des morves rouges sous les ponts de fer et le béton incendié. Je voyais des visages blêmes se morceler en cristaux derrière les pare-brise. »

     

    Mais aussi des classiques comme La métamorphose de Kafka ou les oeuvres de Camus et Zweig...

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    et pleins d'autres titres à découvrir encore...




    alors n'hésitez plus... Cette formule est idéale pour agrémenter les longs voyages en voiture ou les longues soirées chez soi dans le no man's land estival lavallois...

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    bonnes vacances à tous
    et bonne route, sieste ou lectures !

     

  • Metropolitan T01 Borderline (Laurent et Julien Bonneau) - Chronique de Coraline#37

    Metropolitan T01 Borderline

    Laurent et Julien Bonneau

    Editions Dargaud - 13.50€

    metropolitan1_couv.jpgLe 13 mai, l'inspecteur Vincent Revel prend le métro parisien, comme tous les jours. Seulement ce jour-là, station place d'Italie, il sauve la vie de Alexeï Borislav, jeune homme de 21 ans, foudroyé par une crise cardiaque. Huit ans plus tard, jour pour jour, il a gardé contact avec le jeune homme, ils sont même devenus de très bons amis. Mais Revel semble coincé dans cette vie d'"homme paumé qui erre dans cette société de cinglés" . De plus, il piétine dans une enquête de meurtre sur un joaillier. Alors qu'il se trouve dans le métro, une bombe éclate, station place d'Italie... Parallèlement, nous suivons un homme des plus étranges. Il est, tour à tour, un véritable gentleman ou un véritable fou, excessivement violent tant physiquement que verbalement. Mais, il s'avèrera surtout être le poseur de cette bombe, et en vouloir personnellement à Revel depuis ce fameux 13 mai.

    Les frères Bonneau ne vous disent rien ? Ne vous inquiétez, c'est normal puisqu'il s'agit ici de leur toute première BD. Un premier tome avec des personnages complexes, une ambiance urbaine plutôt insalubre. Un dessin qui joue avec la lumière du ciel parisien et nous emporte dans un univers très prenant. En somme, une trilogie dont on attend avec impatience la suite pour juger ou non du succès de ce polar très contemporain.

     

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  • Nous ne serons jamais des héros (F. Salsedo, O. Jouvray & G. Salsedo) - chronique de Florian #05

    Couv_111262.jpgNous ne serons jamais des héros

    Fred Salsedo (dessin)

    Olivier Jouvray (scénario)

    Greg Salsedo (couleurs)

    Lombard - 15.50 €

     

    Chomeur aguerri, adepte du G.D.I comme il le dit si bien (en galère à durée indéterminée), Mickael ne sait pas quoi faire de ses dix doigts. Ses journées défilent au rythme de ses petits boulots d'intérim. Sans trop y croire il attend le coup de pouce de la chance qui le fuit depuis longtemps. Son quotidien bien médiocre va pourtant être chamboulé quand son père le contacte pour lui annoncer le décès de sa grand-mère. Ce dernier, infirme depuis 25 ans a décidé de profiter de l'occasion pour renouer le dialogue avec son fils. Il lui propose de l'accompagner dans son tour du monde en quête de souvenirs et de nostalgie. Les voilà partis aux quatre coins du globe, d'avion en avion, à une cadence infernale...

    On retrouve avec grand bonheur le dessin (entre caricature et réalisme) de Fred Salsedo qu'on avait reçu à la librairie pour sa série Ratafia. La mise en couleur de son frère est très réussie et donne graphiquement un très bel album. Le scénario de Jouvray (l'auteur de l'excellente série Lincoln) n'est pas en reste et le lecteur navigue entre l'émotion dûe à la relation touchante des deux personnages principaux et le rire.

    Un beau road-movie décalé à découvrir

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    sinon vous pouvez lire cette très bonne interview des auteurs ici

     

  • Ker-Is La légende de la ville au milieu des flots (J.P. Kerloc'h & J.Moncheaux) - chronique de Coraline #36

    51Oi8Orbw5L._SL500_AA300_.jpgKer-Is La légende de la ville au milieu des flots

    Jean-Pierre Kerloc'h (textes) & Jérémy Moncheaux (illustrations)

    Ker-Is est une très ancienne légende de Bretagne. C'est aussi l'une des plus connues. L'histoire se déroule au temps des druides et des rituels magiques. Elle raconte les aventures d'un roi des plus prestigieux nommé Gradlon ar Meur (Gradlon le Grand). Un jour, alors qu'il rentrait de guerre, il présenta au royaume une enfant Dahud, née d'une femme de l'Outre-Monde. Bien des années plus tard, Dahud est devenue une femme d'une beauté éblouissante. Et elle a hérité de sa mère un esprit et un coeur "libre et changeant comme la mer". C'est pour elle que son père fait construire la mythique et fabuleuse cité de Ker-Is ("la ville plus basse que la mer"). Dahud se voit remettre par son père la clef d'or de la ville mais est prévenue : les portes de la cité doivent toujours rester fermées car la ville peut être ensevelie sous les eaux à n'importe quel moment.

    Comme toutes les légendes, la légende de la ville engloutie a subi, au fil du temps, de nombreuses modifications qui l'ont bien souvent éloignée du mythe originel. Jean-Pierre Kerloc'h nous la restitue ici dans son style le plus simple et le plus fort. Les illustrations de Jérémy Moncheaux rendent à merveille l'ambiance mystérieuse propre aux légendes celtes et l'utilisation de touches de couleur brumeuses nous rappellent certains paysages bretons.

     

     

    Attention ! Parution de cet album le 1er octobre

  • Bakuman (Ohba & Obata) - chronique de Florian #04

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    Bakuman (2 tomes parus / 8 en cours au Japon)

    Tsugami Ohba et Takeshi Obata

    Kana - 6.25 € le tome

    Moritaka Mashiro et Akito Takagi sont tous les deux collégiens. Le premier possège un don flagrant pour le dessin - il passe son temps en cours à dessiner celle qu'il aime - et l'autre est tout simplement l'un des meilleurs élèves de tout l'établissement. Ce dernier écrit des scénarios de manga et va poussser Moritaka à s'associer et à dessiner pour lui. Ils devront réaliser leur rêve : devenir mangakas.

    Cette histoire nous permet de découvrir, à travers l'évolution des deux jeunes héros, l'univers impitoyable de l'édition de manga. C'est particulièrement réaliste puisque nos jeunes mangakas vont frapper à la porte de Shueisha, qui n'est ni plus ni moins la plus grande maison d'édition au Japon (c'est elle qui publie les revues Shonen Jump notamment avec des séries comme Naruto, Dragon Ball, One Piece, Nana ou Bleach...). Mélant histoires sentimentales et apprentissage du manga, cette série nous fait pénétrer dans le quotidien de la vie des mangakas. Réalisée par les auteurs de Death Note (mais dans un style totalement différent), cette série devrait plaire au plus grand nombre.

     

     


    bakuman
    envoyé par kutzman. - Découvrez plus de vidéos créatives.

  • onlikoinou #18 Les conseils de Bib et Bob

    Laissez vous porter par les conseils de Bib et Bob, nouveaux venus dans l'équipe Onlikoinou


     

    avec cette fois-ci :

    41251.jpgindex.jpg40947.jpg et Si j'étais un pingouin qui ne sort qu'en septembre...

  • J'ai quinze ans et je ne l'ai jamais fait (M.Lethielleux) - chronique de Simon #74

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    J'ai quinze ans et je ne l'ai pas jamais fait

    Maud Lethielleux

    éditions Thierry Magnier - 9 €

    Capucine, bonne élève, ado sans soucis, a les hormones qui la chatouillent. Elle veut connaître le grand amour et est persuadée que son prof d’histoire-géo en pince pour elle. Martin, lui est plus discret. C’est plutôt le gars qui ne parle pas en classe, pas vraiment motivé ni enthousiaste. Ce qui le fait vibrer, c’est la musique. Leur destin va subtilement se mêler dans cette histoire à deux voix.

    J'ai quinze ans... est un texte qui parle d'amour, d'adolescence et de rock. Maud Lethielleux ne tombe dans aucun des clichés propres à l'écriture sur l'adolescence. Elle parle avec sensibilité des premiers émois, des envies et des déceptions propres à cet âge. Ces personnages sont à la fois détestables et attachants et replongent le lecteur dans le trouble de cet entre-deux. Pas vraiment adultes, plus tout à fait des enfants, les ados de cette histoire nous donneraient presque envie d'y retourner... hum... Non, non, c'était une blague... En tout cas, ce premier essai en jeunesse donne très envie de lire les autres textes de Maud Lethielleux, publiés chez Stock. C'est fait pour ma part et ce n'est que du bonheur. Ces textes font du bien. Profitons-en...

     

  • Les sales histoires de Félicien Moutarde (F.Melquiot & R.Badel) - chronique de Simon #73

    51tqJOHd+QL._SL500_AA300_.jpgLes sales histoires de Félicien Moutarde T01 La naissance de Félicien Moutarde

    Fabrice Melquiot (texte) & Ronan Badel (illustrations)

    éditions L'Elan vert - 13 €

    Félicien Moutarde est tout simplement horrible : il est moche, il est méchant, il parle mal. C'est assez simple, il a à peu près tous les défauts du monde et pourtant on l'adore déjà. Sans doute la faute à Fabrice Melquiot et Ronan Badel les deux auteurs de cet étonnant et enthousiasmant personnage. Pourtant c'est vraiment un môme détestable, de ceux qu'on regarde du coin de l'oeil en se disant que ses parents n'ont pas de chance. Mais eux l'aiment bien, il faut dire qu'ils ne sont pas trop gâtés non plus. Félicien n'est que la somme de ses parents : la famille idéale en quelque sorte.

    Dans un format entre bande dessinée et roman, les auteurs nous invitent à suivre 4 aventures de Félicien qui nous l'espéront ne seront qu'une mise en bouche. Fabrice Melquiot a créé ce personnage comme il a pu créer celui de Bouli Miro (le héros de deux pièces de théâtre pour les enfants publiés aux éditions de l'Arche). Atypique et irrésistible, on se prend très vite d'affection pour lui, à l'image de personnages comme le petit Nicolas, Manolito (Elvira Lindo) ou Calvin (de Calvin & Hobbes). Ronan Badel s'est bien fait plaisir à illustrer ces aventures de manière très lachée et intuitive et cela se ressent.

    Le tout donne un très bel ouvrage, qui fait du bien dans ces temps de rigueur où l'humour noir et le non-politiquement correct ne sont pas toujours bien acceptés. A découvrir au plus vite !

  • Julius Winsome (Gerard Donovan) - Chronique de Delphine#20

    Julius jw.gifWinsome

    Gerard Donovan

    Points Seuil 6.50€

    Julius Winsome est un quinquagénaire solitaire qui vit dans un chalet au fin fond du Maine. Il a pour seule compagnie son chien, Hobbes, souvenir d'une histoire d'amour trop vite terminée.

    Philosophe et amateur de mots, il passe ses journées au milieu de sa bibliothèque léguée par son père ou à contempler la nature qui l'entoure. Lorsque son chien est abattu à bout portant par un tireur inconnu, la vie de Julius Winsome prend un tournant radical : assoiffé de vengeance, il se transforme en meurtrier.

    Julius Winsome est un personnage incroyable, à l'image du paysage : froid, grandiose et sauvage. La langue à la fois poétique et tragique de cet auteur irlandais sert un roman époustouflant.

    Julius Winsome est le premier roman publié en France de Gérard Donovan.

    Delphine Bouillo

  • La mise à nu des époux Ransome (Alan Bennett) - Chronique de Bérénice #09

    La mis9782207108673.gife à nu des époux Ransome

    Alan Bennett

    Denoël, 12 €

     

    Alors que la très drôle "Reine des lectrices" vient de paraitre chez Folio, Alan Bennett nous revient en grande forme avec "La Mise à nu des époux Ransome" aux éditions Denoël.

    Une histoire complètement saugrenue dans laquelle les Ransome, petit couple de bourgeois bien pensant, retrouvent leur appartement vide en revenant de l'opéra. "Vide" est à prendre ici au sens littéral du terme puisque non seulement leurs meubles et objets de valeur ont disparu mais également tout ce qui se trouvait dans leur appartement ! Leur intérieur cosy s'est évaporé. Adieu vaisselles, lit, téléphone, papier toilette...

    Cette situation rocambolesque va renverser leur quotidien et les obliger à se reconstruire un intérieur fait de bric et de broc. Ils vont devoir côtoyer le monde extérieur et solliciter l'aide de personnages de classes sociales différentes qu'ils n'auraient jamais pensé devoir un jour approcher.

    La force d'Alan Bennett réside dans le fait qu'il ne se contente pas seulement de nous faire rire à partir d'une situation cocace. Il réussit un excellent pastiche de la société et du couple bourgeois anglais.

    Une lecture détente de l'été.

  • une interview de Fred Bernard et François Roca

    Voici une interview que j'ai réalisée en 2006 de Fred Bernard et François Roca à la sortie de leur ouvrage Soleil Noir (Albin Michel). Le site de Citrouille l'a remise en avant cet été. J'en profite pour la poster ici également...

     

    Rencontre avec Fred Bernard et François Roca

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    © François Roca



    Vous venez de sortir Cheval vêtu. C’est maintenant votre treizième album en commun… Eprouvez-vous toujours le même enthousiasme ? Avez-vous acquis une certaine sérénité ?
    Nous fêtons nos dix ans d’union puisque notre album La Reine des fourmis a disparu est sorti en 1996... Dix ans de vrai plaisir ! L'enthousiasme reste intact parce que nous nous sentons toujours plus proches et que les idées ne manquent pas. Le désir de faire est sans cesse croissant parce que nous avons le sentiment que tout reste à faire. Nous changeons nous-mêmes, nous sentons notre travail évoluer. L'excitation et la fébrilité accompagnent la réalisation de chaque album. Et la première difficulté réside encore et toujours dans ce fameux rapport texte-image, fragile et primordial. La deuxième difficulté va de pair avec la belle reconnaissance que nos projets ont acquis avec le temps et la jolie petite pression qui va avec… Il faut toujours réinventer! Nous rêvons toujours de faire mieux la fois prochaine, en sachant parfaitement que ce serait miraculeux de parvenir à se surpasser à chaque nouvel essai. Alors l'enthousiasme, oui. Mais la sérénité, non pas vraiment...



    Comment est né Cheval vêtu ?
    Nous nous sommes d’abord mis d'accord sur le thème suivant : « Les Indiens des plaines avant leur rencontre fatale avec l'homme blanc... ». Parce que François désirait peindre des chevaux et approfondir le thème des Indiens des plaines sans passer par le western. Nous avions l'impression d'avoir manquer un petit quelque chose avec d'un côté Ushi qui reprenait peut-être un peu trop facilement le folklore de ces peuples, et de l'autre L’Indien de la tour Eiffel où l'on passait sous silence son passé dans les plaines et son rapport à la nature.

    En quoi a consisté votre travail de préparation pour cet album ?
    Dès que nous avons décidé de placer la narration du côté des chevaux, il a fallu se pencher sur les conséquences bouleversantes de leur arrivée chez ces grands piétons depuis la nuit des temps qu'étaient les Indiens. Nous avons contacté «LE» spécialiste en la matière, Francis Geffard [libraire et directeur des collections « Terre indienne » chez Albin Michel]. Il s'est immédiatement enthousiasmé et nous a très généreusement fourni tout le matériel nécessaire, pour l'image aussi bien que pour le texte. Tout ce que nous avions lu ou vu depuis notre enfance sur les Indiens ne traitait pas vraiment de la bascule qui s'était opérée avec l'arrivée du cheval importé par les Espagnols. Comme d'habitude, nous n'avons pas utilisé le dixième des trouvailles faites en épluchant toute cette documentation. C'est finalement un travail colossal de tenir un format d’écriture assez court pour raconter une fresque qui a du souffle. La peinture de François doit prendre le relais de façon déterminante dès que le texte exige d'être élagué, raccourci.

    Dans Cheval vêtu, vous abordez des sujets plutôt inhabituels dans les livres de jeunesse : corrida, conquistadores… C’était déjà le cas dans Jésus Betz et plusieurs autres de vos albums. Vous aimez interpeller vos lecteurs ?
    Une lecture sans interpellation n'est pas très agréable… Nous aimons nous attaquer aux sujets habituels (le cirque, les pirates, les indiens...), mais sous des angles inhabituels - sans pour autant détourner ces sujets. Nous avons le même grand respect pour les « classiques » et pour les lecteurs; c'est pourquoi nous aimons les bousculer un peu les uns et les autres, mais sans malice, juste pour le plaisir. Nous essayons avant tout de nous surprendre nous-mêmes. Nous croisons les doigts pour que l’histoire et les images touchent aussi le découvreur-lecteur...

    Fred Bernard, vous possédez un ton très particulier, sans concession, qui, avec un vocabulaire riche et littéraire, offrent à vos récits une densité certaine. Dans quel état d’esprit écrivez-vous vos histoires ?
    J'ai dévoré des livres dès que j’ai pu. Je continue à le faire, toujours dans l'espoir d'être séduit et embarqué. Dans le meilleur des cas, c'est ce qui m'arrive quand j'écris, il est alors inimaginable de songer au vocabulaire, au style ou à quoi que ce soit d'autre. Une fois l'intention de départ et la documentation digérée, seuls les personnages et les situations m'importent. L'histoire m'est comme dictée, je la retravaille ensuite longuement, mais l'essentiel est là. Et ce sont les détails qui feront la différence. C'est à eux que je m'attache ensuite. À chaque mot.

    Vous mettez souvent en scène des personnages qui sont en décalage avec le milieu dans lequel ils se retrouvent (le cheval de conquistador chez les Indiens, l’Indien à Paris, l’enfant-tronc de Jesus Betz…). Est-ce une manière de mettre en marche vos scénarios ?
    Nous grandissons tous dans un monde que nous apprenons à connaître chemin faisant. Personnellement, j'ai toujours eu un mal de chien à m'y faire... Mes personnages sont comme moi, ils ont un peu l'impression d'être entourés d'extra-terrestres (alors que ce sont peut-être eux qui viennent d'ailleurs !). Finalement, ces histoires sont toutes plus ou moins autobiographiques. Elles sont le fruit de mes voyages, mes rencontres, mes réflexions. Comment décrire des sentiments et des sensations crédibles ? Ne pas désarmer, ne pas trop s’endurcir, rester sensible sans être fragile…physiquement et sentimentalement ! Pour y parvenir et maintenir l’équilibre, mes personnages sont obligés de faire des choix qui ont souvent des conséquences aventureuses. C'est le ressort de la plupart de mes histoires et c'est aussi celui de la mienne. Je suis tombé d’une falaise de 12 mètres… Je n’ai pu utiliser ni mes jambes, ni mes bras pendant trois mois… D’où le ressenti de Jésus Betz et de L’homme Bonsaï.

    François Roca, quand on regarde l’ensemble de votre production, on ressent l’affirmation d’un style fort, terriblement expressif, qui ne se situe plus dans la simple illustration mais dans une réelle recherche artistique…
    N'exagérons pas ! D’ailleurs pour moi il n'y a pas de «simple illustration». Je préfère parler d'images, ainsi on évite la classification entre «vraie peinture» et «illustration» qui d'ailleurs ne répond qu’à une question de contexte. Hopper dont personne ne met en doute qu'il est l'un des plus grands artistes peintres de ce XXème siècle, ou du moins l'un des plus connu, est aussi l'un des plus grands illustrateurs vu le nombre de couverture de roman qui sont tirées de ses peintures ! Dés qu'une image est associée à un texte ou à un titre elle devient illustrative, quelle que soit la qualité de cette image. Pour ma part j'ai toujours apprécié le réalisme en peinture, et cela à travers les siècles. C'est pour moi une mine inépuisable d'inspiration d'autant plus que nos livres nous emportent dans des époques chaque fois différentes. Je me réfère alors aux peintres de cette époque pour coller au plus près de la réalité historique. Cela influe sur mon style et me permet d'expérimenter de nouvelles choses et ainsi de continuer à avancer.

    Comment appréciez-vous l’évolution de votre technique et quelles sont vos envies, les techniques que vous aurez envie d’explorer dans vos prochains travaux?
    Mon plus grand changement technique a été l'emploi de la peinture à l'huile, pour mes illustrations à partir de 1999. Cela m'a peut-être permis de me rapprocher d'une certaine forme de peinture classique que l'on perçoit dans mes images. En tout cas cela m'a libéré de l'acrylique que je commençais à trouver contraignante. J’ai trouvé un second souffle ! Je suis loin d'avoir fait le tour de cette technique vu les possibilités qu'elle peut proposer et pour l'heure je n'envisage pas du tout d'en essayer d'autres.

    Vos deux noms sont très souvent associés. Vous avez chacun pourtant des projets personnels. Est-ce difficile pour vous d’exister en dehors de ce binôme ?
    Fred : C’est vrai, on me demande parfois de signer des livres que je n'ai pas écrits dès lors qu'ils sont illustrés par François ! L'illustration reste le fil rouge dans notre société d'images. La confusion se déplace lorsqu’on découvre que je dessine également. Pour ma part, j'ai pratiquement cessé de dessiner pour la jeunesse. Les concessions que j'y faisais m'emportaient vers des rivages trop frustrants à mon goût. La peinture réaliste de François permet également d'aborder des sujets plus particuliers. Je dessine de la bande dessinée adulte depuis trois ans et c'est l'occasion pour moi de dessiner comme j'écris, en noir et blanc, avec beaucoup de liberté. Avec ma première bande dessinée, La tendresse des crocodiles (version adulte de Jeanne et le Mokélé), je me suis aperçu à quel point le format et la distance définie par l'album m'interdisait de développer les dialogues que j'affectionne tant. Les éditeurs nous permettent de continuer notre chemin, ensemble ou séparément, c'est une chance énorme.

    François : En tant qu'illustrateur, j’ai la chance d’avoir beaucoup de propositions et de projets. Des textes que les éditeurs me soumettent et que j'accepte ou non suivant mes disponibilités et mes envies. Mais dans ces livres de commande, il me manque toujours un « je ne sais quoi ». Je n'en suis pas l'instigateur. J'ai le sentiment d'être pleinement et uniquement auteur avec les livres écrits par Fred ! Cela ne veut pas dire que j'aime moins les autres… C'est juste différent. En ce moment, je suis en train de réaliser des illustrations pour une maison d'édition américaine sur le boxeur Muhammad Ali, cela me passionne. C'est une façon de travailler différente dans un autre contexte, avec d'autres personnes. Cela me bouscule un peu et ce n'est pas plus mal d'autant que le sujet est assez mythique et excitant. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir hâte de retrouver Fred pour notre prochain livre qui sera, je l'espère, meilleur et enrichi de nos expériences personnelles.

    On ressent souvent dans vos histoires une impression de grand large, une envie de parler d'ailleurs et d'en parler différemment. Quel est votre sentiment face à une littérature plus réaliste qui se développe de plus en plus dans les albums pour enfants ? Pensez-vous un jour raconter et illustrer des histoires ancrées dans le quotidien ?
    Fred : J'adore mon quotidien, le présent en particulier et la vie en général! Le quotidien des autres, beaucoup moins... Penser, imaginer permet de s’éloigner d’une réalité, d’inventer. Mon inconscient ne me dicte pas facilement des histoires réalistes mais elles sont remplies de situations vécues, à peine déformées. Les passions humaines sont les mêmes à travers le temps, l'espace, dans le réel et dans l'imaginaire. C'est d'ailleurs assez troublant...

    Vos albums sont de véritables passerelles entre le livre pour enfants et les livres d’adultes. Aviez-vous cette ambition quand vous avez commencé votre collaboration ?
    Nous ne faisons pas de différence entre la littérature jeunesse et la «grande» puisque que l'une précède l'autre. Il y a surtout celle que l'on a oubliée et celle qui nous a marqués, nous a fait avancer. Ensuite viennent les goûts et les couleurs... Nous adorons forcément le livre qui nous semble avoir été écrit pour nous-mêmes et nous seuls. Nous essayons de penser à l'enfant que nous étions et à ce qui nous plaisait de lire à l'époque. Nous nous souvenons du petit pincement au cœur quand les images ont disparu petit à petit de nos lectures, puis au plaisir que nous avons pris très vite à nous créer nos propres images en lisant, à nous « faire notre film »! Nous voulons accompagner les enfants dans ce passage parfois périlleux et titiller le grand enfant qui sommeille encore chez leurs parents. Nous nous autocensurons parce que nos livres sont destinés à la jeunesse mais nous refusons de ne nous adresser qu'à elle. Toute notre vie nous sommes confrontés à des choses qu'on ne connaît pas, à des mots qu'on ne comprend pas. Point trop n'en faut, c'est tout. La curiosité, une des plus grandes qualités, doit être éveillée tout azimut, à tout prix.

    Pour finir, pouvez-vous nous mettre en bouche pour votre futur projet ?
    La prochaine histoire ne devrait pas sentir le souffre mais plutôt les épices…puisqu’elle se déroulera en Inde.

    Propos recueillis par Simon Roguet, librairie M’Lire

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    Binet est passionné de musique classique et fort de son expérience dans le domaine, l'auteur de la série Bidochon signe avec ce premier tome une BD d'un humour décapant. Il nous offre une belle galerie de portraits sur le sujet, du professeur frustré aux élèves désespérément nuls ou le clarinettiste de compétition.

    Binet sait y faire et cette parfaite BD d'humour devrait satisfaire tous les amoureux de la musique classique tout autant que ceux qui aiment les Bidochons...