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  • La Triste histoire des frères Grossbart (Jesse Bullington) - Chronique de Guillaume #45

    La Triste histoire des frères Grossbart de Jesse Bullington (Eclipses Horreur - 19 €)

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    Une épopée peu ordinaire que celle des frères Grossbart ! Maraudant dans une Europe moyenâgeuse peuplée de sorcières authentiquement horribles et de monstres non moins immondes, les deux jumeaux infernaux, spécialisés dans le pillage de tombes, n’en sont pas à un meurtre près…

    Enfin un pavé haut en couleurs dans la mare insipide et conventionnelle de la fantasy actuelle ! Et qui éclabousse bien comme il faut. Accrochez bien vos estomacs car Jesse Bullington n’est pas avare de détails gratinés.

    Bref, si vous êtes fans de la Compagnie Noire ou si vous pensez que Lord Voldemort n’est qu’un gentil clown avec un problème nasal ou si tout simplement vous êtes passablement psychopathe, vous souscrirez automatiquement aux aventures des frères Grossbart.

    Âmes non damnées s’abstenir…



  • Echecs et buts (Axl Cendres) - chronique de Florian #12

    Échecs et but ! de Axl Cendres (éd. Sarbacane coll. Exprim' - 13,50 €)

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    En voulant se protéger lors d'une partie de "cache-cache tabasse", (plus tabasse que cache-cache d'ailleurs : celui qui n'est pas caché s'en prend une !), le narrateur de l'histoire, un ado timide et discret, va découvrir tomber sur un groupe de personnes attablées et concentrées. Sur cette table prône un plateau en bois et deux personnes s'affrontent à un jeu qu'il ne connait pas encore, les échecs.

    Il apprend très vite et on lui reconnaît un véritable don pour cet exercice. Le jeune garçon devient le disciple du soporifique maître Martini qui lui inculque les bases et les techniques de jeux. Après quelques années d'entrainement, le professeur décide d'envoyer le jeune homme poursuivre son apprentissage avec le « sage » Paskarov. Pour cela, il doit déménager et il se retrouve à l'étage du Paradis, un bar de supporters de foot. Il découvre ainsi la passion et la ferveur de ces supporters prêts à tout pour encourager leur équipe fétiche. L'adolescent, habitué à la solitude, à réfléchir sur les tactiques d'échecs découvre un nouveau monde. Comment réagir face à ce groupe de fervents supporters quelques peu bruyants, mais très attachés à leur équipe et à leur bar ? Comment faire pour être accepté parmi cette grande famille ? Devenir supporter comme eux, et pourquoi pas ?

    Axl Cendres, qu'on avait découverte et beaucoup appréciée avec Aimez moi maintenant et Nos années folles (même éditeur et même collection) signe ici un troisième roman original. Peut-être moins percutant que ses deux premiers textes, l'idée générale reste très intéressante et surtout son écriture est toujours présente. Seule la fin est peut-être un peu décevante.

  • C'est un livre (Lane Smith) - petite vidéo promotionnelle

    On adore ce livre !!!

     

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    en cadeau une petite vidéo à découvrir :



    C'est un livre - Lane Smith par GallimardJeunesse

  • "Ecrire le travail" : le nouveau dossier Initiales

    Il est tout beau, tout chaud.

     

    "Écrire le travail", dossier Initiales n°25 est en librairie !

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    Au programme :

    Maylis de Keranga - Anne Weber - Elisabeth Filhol - Leslie Kaplan - Elfriede Muller - Martine Sonnet - Armelle Talbot - Jean Paul Morel - Paul Aron - Sylvain Rossignol - Etienne Davodeau - Efix, les éditions ça et là - Didier Daeninckx - Thierry Beinstingel - Charly Delwart...


    Pourquoi avoir choisi le travail comme thématique ?

    Tout simplement parce que la littérature est une véritable caisse de résonance de la société et de nos vies. Et qui oserait dire que notre rapport au travail ne pose pas de problème depuis quelques décennies – qu’on en ait trop, pas ou plus ?

    Alors ce dossier pour montrer à quel point la fiction peut nous aider à comprendre comment la notion de travail et la figure du travailleur ont pu évoluer de pair et avoir un impact de plus en plus important dans nos vies personnelles. Et comme nous croyons en la force de la littérature, puisse ce dossier nous donner la force de nous affranchir des maux et des mots du travail pour retrouver le plaisir de vivre et de penser chacun à son rythme. (Sébastien Le Benoist, librairie Quai des Brumes, Strasbourg)

     

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  • Quand j'étais déesse (Irène Cohen-Janca) - chronique de Emilie #07

    Quand j’étais déesse de Irène Cohen-Janca (éd. du Rouergue coll. Dacodac - 7€)

     

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    Rashmila, une jeune indienne, vient d’être déchue de son trône de petite déesse (Kumari). Elle qui ne devait pas sortir du palais, n’avait ni le droit de sourire ni de pleurer et qui ne pouvait pas fouler le sol de ses pieds va devoir reprendre une vie normale et retourner vivre chez ses parents. Mais que s’est-il passé ?

    Quand j'étais déesse est un petit roman extrêmement dépaysant. Le décor indien donne un charme particulier à cette histoire. Pas facile pour l’ancienne Kumari de se réintégrer au sein d’une famille - sa famille - avec laquelle elle n’a que peu vécue. Difficile également de reprendre le cours normal d'une vie de petite fille anodine.
    Le récit de ce retour aux souches est entrecoupé par des passages de sa vie de petite déesse, du rite de passage pour devenir Kumari et des nombreuses consignes qu’elle devait alors respecter. Cette vie est-elle si enviable finalement ?

     

    On retrouve ici le sujet traité avec talent par Fred Bernard et François Roca dans leur album Uma, la petite déesse (Albin Michel jeunesse).Ces deux textes sont très complémentaires, le premier qui traite uniquement de la vie de Kumari et le second un peu plus axé sur la réintégration au monde « normal » après cette vie de déesse.


    En tout cas, ce livre est un petit bijou qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. En effet la révélation du secret de l’expulsion de Rashmila est gardée jusqu’à la toute fin du roman, pour notre plus grand plaisir de lecteur.

  • Compte avec moi ! (Charles-Henri Turin) - chronique de Florian #11

    Compte avec moi ! de Philippe-Henri Turin (Seuil jeunesse coll Clac Book - 12€)

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    MA-GNI-FI-QUE ! c'est tout ce qu'on a envie de dire !

    En même temps Charles à l'école des dragons du même illustrateur l'était également. Et cela tombe bien. On retrouve Charles dans ce livre pour les plus petits!

    C'est un vrai plaisir de retrouver le petit dragon si attachant. Cette fois encore, Charles a un problème. Cette fois-ci, il veut compter. Or comme tout bon dragon, Charles n'a que 8 doigts ! Comment faire alors pour atteindre le nombre 10. Il va falloir l'aider.

    Il suffit pour cela de tirer fort sur le livre qui, "CLAC", se détend en une longue fresque consacrée au petit dragon et à ses calculs. Une fois cela acquis, direction le verso de cet étonnant ouvrage où nous attend un exercice bien plus drôle ! Sur une gigantesque illustration plus bucolique, il faudra fouiner pour trouver tour à tour la petite mouche, les coccinelles, les oiseaux …jusqu'au 10 petits dragons disséminés un peu partout sur la fresque.

    Apprendre à compter n'a jamais autant été un plaisir, grâce aux illustrations de Charles Henri Turin qui signe là encore un très bel album-objet.

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  • Le bébé tombé du train (Jo Hoestlandt & Andrée Prigent) - chronique de Simon #95

    Le bébé tombé du train de Jo Hoestlandt illustré par Andrée Prigent (Oskar jeunesse coll. Trimestre - 12.95)

     

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    Voici donc le deuxième titre de cette nouvelle collection tenue par Thierry Lenain et Benoit Morel. Tout comme le premier "la dernière année...", il ne deçoit pas. Au contraire !

    Le texte de Jo Hoestlandt est tout à la fois simple, beau et émouvant. Simple car il s'adresse aux jeunes lecteurs de manière directe, beau parce qu'il raconte une histoire touchante et émouvant puisqu'il le fait avec beaucoup de retenue.

    Anatole est un vieil homme qui vit seul depuis des années. Peu de besoins, pas d'envie particulière, cet homme vit simplement et cela lui convient très bien. Sa routine va être chamboulée quand il trouve un nouveau-né sur le bord de la voie ferrée. Plus rien ne sera pareil. Et pourtant tout semble si évident...

     

    Jo Hoestlandt nous touche sur ce texte comme elle avait su le faire avec des textes comme La grande peur sous les étoiles par exemple... Elle arrive, grâce à une histoire de vie, à traiter d'un sujet beaucoup large.

    Le graphisme de Andrée Prigent, tout aussi sobre, tout aussi touchant accompagne formidablement ce récit.


    Un très bel objet, un très beau texte, que vous faut-il de plus donc ?

     

    le site de la collection Trimestre aux éditions Oskar, c'est ici

     

  • Polina (Bastien Vivès) - Chronique de Guillaume #44

    Polina de Bastien Vivès (KSTR – 18 €)

     

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    Il est loin le jour où l’on tarira d’éloges pour Bastien Vivès. Cette fois-ci, pour nous faire patienter avant la parution du troisième tome de son magnifique triptyque Pour L’Empire réalisé avec Merwan, il nous offre une nouvelle histoire de vie d’une grâce et une sensibilité exceptionnelle.

    Polina, c’est le prénom d’une petite fille auditionnant pour entrer à l’Académie de danse Bojinski. C’est aussi le prénom d’une danseuse au talent immense reconnu dans le monde entier. Entre les deux, Vivès nous raconte tout un parcours artistique hors-du-commun. Tout y est : un rapport élève-professeur d’une intensité rare, les liens d’amitié voire d’amour ou encore de rivalité entre les élèves, bref, une vie intense, entièrement tournée vers l’art de la danse.

    Vivès possède un trait d’une fluidité merveilleuse dont le mouvement ne pourra que vous entraîner dans ce sublime ballet !

     

     

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    le blog de Bastien Vivès

     

     

  • Le Dernier Cosmonaute (Aurélien Maury) - Chroniques de Guillaume#43

    Le Dernier cosmonaute de Aurélien Maury (Editions Tanibis - 17 €)

     

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    Larry et Alice, la trentaine, vivent dans la même petite ville morne où ils vivent une vie pas très réjouissante. Seulement, ils ont des rêves. Pour Larry, depuis l’enfance, ce sont les étoiles qu’il voudrait découvrir à bord d’une fusée. Alice, elle, voudrait bien que Larry se décide enfin à l’aborder. Mais, Larry, qui se confie encore à son ours en peluche, n’est pas le dernier des empotés…

    Une jolie fable sur l’éternelle incompréhension homme/femme et sur la peur de l’inconnu. Un dessin impeccable, clairement inspiré par les maîtres américains tels Charles Burns, Daniel Clowes ou encore Chris Ware.

     

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  • HKPQ (Michèle Plomer)- Chronique de Marc#01

    HKQP de Michèle Plomer (éditions Marchand de Feuilles - 21.30€)

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    Suite au décès tragique d'un proche, une jeune femme quitte subitement le Québec, sa terre natale, pour se retrouver en Chine, et plus particulièrement à Hong Kong. Là-bas, dans les rues pavées à l'époque de dynasties anciennes, elle fait alors une série de rencontres décisives : celle d'une jeune fille trempée de pluie qui lui remet une lettre destinée à sa mère, introuvable, celle de la chance, si chère aux gens de ce pays, et enfin celle d'un magnifique poisson, dont la robe est rose tendre et translucide.

     

    Michèle Plomer, déjà auteure du remarqué Le Jardin Sablier, herbier des Cantons-de-l'Est sous forme de livre calendaire, nous offre aujourd'hui la possibilité de voyager au cœur de cette civilisation chinoise qu'elle aime tant.

    Avec HKPQ, dont le titre est déjà en soi une preuve de son attachement et du lien qu'elle tisse entre sa terre d'adoption (HK pour Hong Kong) et sa terre d'origine (PQ pour Province du Québec), l'auteure nous offre un récit de rencontres et de dépaysements (sa description de la faune hongkongaise est particulièrement efficace !), une quête de sérénité au sein de son exil.

    Comme la narratrice, le lecteur devient alors lui aussi un convalescent, parti chercher en des contrées exotiques le moyen de panser ses plaies. Comme elle, il sera fasciné par la grâce de Poissonne, poisson aux propriétés singulières, qui deviendra son amie et confidente.

    Ainsi, une fois le livre refermé, c'est dans un état de sérénité que le lecteur s'endormira, des rêves de voyages plein la tête

    Michèle Plomer a reçu le prix France-Québec pour ce roman

    Rencontre Jeudi 17 mars à 18h à la  Médiathèque Saint-Nicolas, en partanariat avec l'association Laval-Québec

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  • Les Prix Sorcières 2011 ont été dévoilés

    Ce lundi, les Prix SORCIÈRES viennent d'être révélés par l'Association des Librairies Spécialisées Jeunesse (ALSJ) et l'Association des Bibliothècaires de France (ABF)

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    51 libraires Sorcières de l’ASLJ (Association des librairies spécialisées pour la jeunesse) et 55 bibliothécaires de l’ABF (Association des bibliothécaires de France) ont choisi parmi les 30 titres de la sélection, les lauréats des prix Sorcières 2011, qui seront remis au Salon du livre de Paris au cours de la journée professionnelle du 21 mars.

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    Les lauréats sont :

    Prix Sorcières 2011 Un livre, d’Hervé Tullet

    (Bayard Editions Jeunesse) remporte le prix dans la catégorie albums tout-petits. Il devance Il l’a fait, d’Ole Könnecke (L’Ecole des loisirs), Tout autour de moi, de Clotilde Perrin (Rue du monde), Mon hippopotame, de Janik Coat, qui a aussi dessiné l’affiche du prix (Autrement Jeunesse) et Pleine lune, d’Antoine Guillopé (Gautier-Languereau).

     

     

    prix sorcières 2011

     

    Les oiseaux, de Germano Zullo et Albertine

    (La joie de lire) a été distingué dans la catégorie albums. Il arrive devant Monsieur cent têtes, de Ghistlain Herbera (MéMo), Rhino des villes, de Gaëtan Doremus (Autrement Jeunesse), Ombres, de Suzy Lee (Kaléidoscope) et Le roi des sables, de Thierry Dedieu (Seuil Jeunesse).

     

     

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    Oko, un thé en hiver, de Mélanie Rutten

    (MéMo) remporte le prix dans la catégorie premières lectures. La princesse qui n’aimait pas mes princes, d’Alice Brière-Haquet (Actes Sud Junior), Zélie et les Gazzi, d’Adrien Albert (L’Ecole des loisirs, « Mouche »), L’histoire du cochon renifleur de sommeil et autres fables, de Bruno Gibert (Autrement Jeunesse) et Pomelo grandit, de Romana Badescu et Benjamin Chaud (Albin Michel Jeunesse) figuraient dans la sélection.

     

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    La petite taiseuse

    de Stéphanie Bonvicini et Marianne Ratier (Naïve)

    reçoit le prix dans la catégorie romans juniors. Etaient aussi sélectionnés Passeuse de rêves, de Loïs Lowry (L’Ecole des loisirs, « Medium »), Nanouk et moi, de Florence Seyvos (L’Ecole des loisirs, « Neuf »), Babyfaces, de Marie Desplechin (L’Ecole des loisirs, « Neuf ») et A quoi servent les clonws ?, d’Anne Percin (Rouergue, «DacODac »).

     

     

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    Le sauvage

    de David Almond, illustré par Dave McKean (Gallimard Jeunesse)

    est le lauréat de la catégorie romans ados. Ont été également nommés : La douane volante, de François Place (Gallimard Jeunesse), Le ciel est partout, de Jandy Nelson (Gallimard Jeunesse), Peine maximale, d’Anne Vantal (Actes Sud Junior) et Vango, de Timothée de Fombelle (Gallimard Jeunesse).

     

    prix sorcières 2011, alsj, abf, librairie mlireDes hommes dans la guerre d’Algérie

    d’Isabelle Bournier, illustré par Jacques Ferrandez (Casterman) reçoit le prix dans la catégorie documentaires. Il devance Un tour du monde au Moyen Age, de Laurence Quentin et Caroline Reisser (Albin Michel Jeunesse), Petites et grandes histoires des animaux disparus, de Damien Laverdunt et Hélène Rajcak (Actes Sud Junior), Joueurs de nature, de Marc Pouyet (Plume de carotte) et Croque ! La nourrissante histoire de la vie, d’Aleksandra Mizielinska et Daniel Mizielinski (Rue du monde).

  • Le garçon qui volait des avions (Elise Fontenaille) - chronique de Simon #94

    Le garçon qui volait des avions de Elise Fontenaille (Rouergue coll DoAdo - 8 €)

     

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    Liberté.

    C'est inconstestablement le mot qui nous vient à l'esprit quand on lit ce court texte d'Elise Fontenaille.

    L'auteur, qu'on aime pour ses textes courts et percutants (La cérémonie d'hiver par exemple) s'est une nouvelle fois inspirée d'un fait réel pour écrire ce roman.

     

     

    Colton Harris-Moore.

    colton harris-moore

    Ce nom vous dit peut-être quelque chose si vous traînez sur les réseaux sociaux. Regardez son profil. Plus de 30000 personnes à travers le monde ont suivi ces aventures.

    À première vue, rien de bien transcendant chez ce jeune  américain. Une bonne tête d'ado. Une chemisette aux couleurs d'une marque de voiture et écouteurs MP3 aux oreilles, il semble allongé dans les bois quand il prend la photo de son profil. Pourtant ce jeune homme va devenir en quelques mois l'ennemi public n°1 de la police de San Juan, une petite île au large de Seattle.

    Dès huit ans, ce petit gars qui vit seul avec sa mère, est l'objet d'une erreur policière qui lui reste en travers de la gorge. Il est accusé d'avoir volé le vélo qu'il arbore fièrement sur les routes de San Juan. Sa mère n'a pas beaucoup d'argent et tout le monde est persuadé qu'elle n'a pas pu lui offrir un tel engin. Cette erreur non digérée marquera son changement d'attitude et le début de son incroyable destin.  Après plusieurs séjours dans des centres, il s'échappe de nombreuses fois et apprend à vivre de manière totalement autonome. Il rentre de moins en moins à la caravane familiale et commence à vivre dans les bois. Il va de maison en maison et pique tout ce dont il a besoin. D'abord des petites choses : de la nourriture, des boissons, des petits objets, puis au fur et à mesure de ses succès il voit plus grand : des voitures, des bateaux pour enfin toucher son rêve ultime... un avion ! Cette partie de l'histoire est très symptomatique du personnage autant qu'elle peut paraître extraordinaire. Petit, il s'amuse sur des jeux de simulation de vol. Plus tard, il lit des ouvrages techniques et un matin, à 5h55, il s'envole dans un Cessna "emprunté" dans un aérodrome près de chez lui et fait son premier vol au dessus des terres qui l'ont vu naître. Avouez quand même que ce n'est pas commun pour un garçon de 12 ans...

    Car contrairement à un voleur lambda, Colton Harris-Moore a ce petit quelque chose qui en fait un délinquant exceptionnel. Il fait rêver ! Ce ne sont pas les actes qu'il fait, c'est la manière dont il les fait qui est remarquable.

    Il ne vole que pour son plaisir personnel, on aurait envie de dire pour la beauté du geste. Il opère toujours avec une certaine forme d'insouciance et de provocation (sans doute dues à son âge). À ce titre, il est vite surnommé le voleur aux pieds nus (car il ôte ses baskets avant d'effectuer ses opérations). Il ne détériore rien, laisse même des petits mots qui font enrager tout le monde. Il symbolise une sorte de rêve pour beaucoup. Ne pas faire de mal, ne pas révolutionner le monde, mais juste l'enquiquiner un petit peu. Et le faire savoir. Car tout au long de son escapade (plus de deux ans tout de même), il a régulièrement envoyé des nouvelles à ses proches... et les fans ont commencé a afflué. Des T-Shirts ont été fabriqués, des marques de soutien sont venues... comme s'il devait représenter une certaine forme d'opposition douce au système en général.

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    Comme beaucoup d'autres, Elise Fontenaille a suivi les aventures de ce jeune garçon exceptionnel. Elle a voulu lui rendre hommage dans ce livre et c'est particulièrement bien réussi ! En une soixantaine de pages elle parvient à nous faire aimer ce personnage. On aurait presque eu envie d'être aussi de ces fans qui le suivaient jour après jour. Trop tard, il est maintenant arrêté mais reste l'histoire, magnifiquement mise en scène par l'auteur, l'histoire d'un destin, l'histoire d'un rêve. Celle du garçon qui volait des avions...

     

     

     

     

     

    J'ai juré de me venger, de faire la guerre aux flics, de tout faire pour leur pourrir la vie... Là, on peut dire que j'ai réussi !

  • Exposition "Une vie chinoise"-Du 15 au 27 mars

     

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    Dans la cadre du Festival des Reflets du cinéma, qui met à l'honneur la Chine, nous vo us invitons à découvrir l'exposition de reproductions de planches de la bande -dessinée de Li Kunwun et P.Otié  Une vie chinoise dans le hall du théâtre.

     

    En partenariat avec les éditions Kana et Atmosphères 53

    Document autobiographique, la trilogie "Une vie chinoise" raconte de l'intérieur la Chine des ces 60 dernières années. Ce témoignage en bande-dessinée est d'autant plus prégnant que son auteur, Li Kunwu n'est pas un dissident mais un membre du parti communiste, dont il a été le dessinateur de propagande durant trente ans.

    Le premier volet, "Le temps du père" retrace l'ère de Mao Zedong; le second " Le temps du parti" relate les lendemains de la révolution culturelle et les réformes de Deng Xiaoping. Le dernier volet "Le temps de l'argent" se concentre sur ces 30 dernières années, de l'ouverture de la chine au marché jusqu'à son rang actuel de 2nde puissance économique mondiale.

     

     

     

     


  • L'encyclopédie approximative du Poney (Manu boisteau) - chronique de Simon #93

    L'encyclopédie approximative du Poney de Manu Boisteau (éd. Thierry Magnier - 9.90 €)

     

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    Amis dauphins et autres minous minous tremblez et pleurez ! car vous pouvez être tristes... oui, vous pouvez. Vous êtes encore vaincus !

    Une fois encore, c'est votre ennemi, votre faux frère, le Poney qui resplendit sous les lumières et les devants de la scène. Déjà vainqueur dans de nombreux coeurs d'enfants et autres nostalgiques de Petit Poney, cette fois-ci il est même le sujet d'une encyclopédie ! Non vous ne rêvez pas, une vraie encyclopédie pour tout savoir sur votre animal préféré. Mais il y a un hic. Car il n'y a pas de belles histoires sans un hic. Cette encyclopédie, dans laquelle nous avions fondé tant d'espoir, n'est qu' "appoximative". C'est noté dans le titre. Et cela change tout. Ce n'est pas vraiment que ce soit incomplet. Non, c'est approximatif. C'est exactement cela : Approximatif = approchant, imparfait, imprécis, indicatif, proche, vague. C'est tout à fait ça. Je rajouterai aussi dans l'ordre que vous voudrez : décalé, délirant, moqueur, parodique, jouissif et puis génial (parce que ça le vaut bien).

    Effectivement, vous l'aurez compris, cette encyclopédie est une immense farce. Manu Boisteau reprend une à une les caractéristiques de ce charmant animal et les décrit avec un humour (plus que) grinçant. C'est tout simplement irrésistible. Et bon ! (cela permet d'évacuer des années de frustation de livres roses et concons)

    Âmes fragiles, faites quand même attention, ce guide peut choquer. Vous apprendrez par exemple à bien accomoder votre poney (en croute ou pané ?) mais sinon c'est une foule d'informations vraiment très utiles qui vous seront fournies. Vous pourrez apprendre à bien parler Poney, à le coiffer correctement (coupe afro ou effet tsunami ?), découvrir sa véritable Histoire, sa place dans l'art contemporain (on néglige trop souvent cet aspect des choses...). Bref c'est une vraie invitation à la découverte que nous lance Manu Boisteau.

    Pour résumer, ce livre est drôle, décapant même et nous devons souligner ici la qualité des images utilisées par Boisteau pour l'illustrer.

     

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    et en plus si vous êtes gentils ou vous offre une planche d'autocollants trop beaux...

     

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    Alors pour toutes ces raisons, j'ai envie de vous dire :

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    vous faites moins les malins maintenant...

     

    le site de manu boisteau, c'est ici

  • Les lectures du Cap'tain #02

    C'est aujourd'hui à partir de 16h30 au Caf'erry boat

     

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    avec aujourd'hui au menu :

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  • La nonne et le brigand (F.Deghelt)- Chronique de Delphine#25

    La nonne et le Brigand de Frédérique Deghelt (Editions Actes Sud - 22.80€)

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    Deux époques, deux femmes. Le lien invisible qui les unit est celui de l'amour, de la passion qui les dévore, parfois jusqu'à se perdre. Du Cap Ferret au Brésil , Frédérique Deghelt nous plonge dans les affres de l'amour et signe un roman sensuel et envoutant.

    "Je ne savais pas ce que c'était l'amour, je ne savais rien de ce qui nourrit et dévaste, alors sans ce savoir je n'étais qu'une petite chose lancée sur les routes et sans arme pour affronter la vie".

     

    le site officiel de Frédérique Deghelt