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chroniques de Simon - Page 9

  • Sublutetia T01 La révolte de Hutan (Eric Senabre) - chronique de Simon #99

    cover.pngSublutetia T01 La révolte de Hutan de Eric Senabre

    (Didier jeunesse - 14 €)

    Sortie le 19 octobre

     

    On connait très bien les éditions Didier jeunesse pour leur remarquable travail autour des contes, des comptines et des albums. Il faudra désormais compter avec elles pour les romans également. Sublutetia de Eric Senabre ouvre le bal de très belle manière.

    Imaginez un peu qu’il y a sous Paris, une ville secrète, nommée Sublutetia, dans laquelle ont choisi de vivre une poignée de personnes lasses de la vie du « dessus ». Keren et Nathan, les deux héros du récit vont se retrouver, sans l’avoir désiré, au milieu de cette cité inconnue. Qui sont ses habitants fantasques ? Pourquoi ont-ils choisi de vivre ici ? Quelles sont leurs intentions réelles ? Sont-ils en danger ?… toutes ces questions trouveront réponse dans ce volume qui se lit d’une traite, dans un même souffle.

    Eric Senabre signe avec ce premier roman une aventure palpitante dans les sous-sols de Paris. Il réunit deux qualités propres à tout bon récit : une écriture fluide et efficace et une réelle capacité à faire évoluer des personnages attachants dans une aventure rythmée. On assiste en tout cas avec Sublutetia à la naissance d’un véritable écrivain.

    le blog de sublutetia c'est ici

     

    et une très belle bande annonce en vidéo :

  • Re-créatures (Cruschiform) - chronique de Simon #98

    63642238.jpgRé-créatures de Cruschiform

    (Gallimard jeunesse Giboulées - 11.50 €)

    Pour tous ceux qui aiment les livres en méli-mélo (un livre avec des pages découpées où à la manière d'un cadrave exquis, l'enfant recrée de nouvelles images en tournant les parties découpées), Ré-créatures est un très belle réussite dans le genre.

    Novateur et graphique, il offrira au lecteur la possibilité de créer des créatures fantastiques de toutes sortes et de toutes couleurs.

    Le traitement utilisé par la graphiste et designer Cruschiform fait évidemment honneur à sa profession première. Des formes épurées et radicales, des couleurs fluos sur une gamme limitée. Tout est fait pour rendre un aspect très graphique au projet. Cela est très bien assumé et réussi.

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    Voici une petite vidéo qui vous montre tout cela très bien :

    Plus d'infos et d'images sur le site de Cruschiform

     


  • Milimbo, une éditeur espagnol à découvrir d'urgence - chronique de Simon #97

    Ils sont beaux, tous juste déballés et nous viennent directement d'Espagne. Non, ce ne sont pas des tapas ou du Calimocho (excusez ma pauvre culture espagnole...), ce sont bel et bien des livres pour enfants.

     

    Comme si on n'avait pas assez de livres français, il faut en plus qu'on en importe d'Espagne...

     

    En même temps, on n'avait pas vraiment le choix. Au dernier salon de Montreuil, j'ai littéralement craqué sur ces trois ouvrages du jeune éditeur espagnol. On ne pouvait décemment pas laisser passer ces trois petits chefs d'oeuvre. Alors quand le réseau des librairies Sorcières a décidé d'en acheter tout un stock pour ses membres, on s'est vite précipité pour en prendre un bon paquet pour vous chers clients...

     

    Voici donc ces trois petits bijoux, tous sans texte, tous très graphiques et très réussis :

    La luna sabe a pescao (15€)

     

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    y recuerda (une variante sur le petit chaperon rouge) (18€)

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    hansel & gretel (18€)

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  • Les albums des éditions Goutte de Sable sont à la librairie !!! - chronique de Simon #96

    L’éditeur Goutte de Sable est ce qu’on peut appeler un éditeur engagé. Reconnu essentiellement pour ses ouvrages sur l’écologie citoyenne, sur l’architecture saine ou encore sur les toilettes sèches, il s’est spécialisé depuis quelques années et s’est naturellement développé vers la littérature de jeunesse. Leurs premiers albums étaient certes très intéressants mais manquait peut-être d’un travail au niveau de la forme et de l’objet livre. C’est maintenant chose réparée avec deux albums très réussis sortis récemment.

     

     

    la princesse est malade, dauzon, macé, goutte de sableLa princesse est malade raconte l’histoire d’une jeune princesse malheureusement mal au point après avoir mangé une pomme empoisonnée. La référence à Blanche Neige est évidente mais il n’y ici aucune sorcière crapuleuse. Le mal est ailleurs. À force de vouloir tout maitriser, de tout vouloir optimiser, c’est bien notre façon de produire qui est responsable de la maladie. Multipliant les références, Eric Dauzon nous raconte ici un très beau conte moderne, une fable écologique très joliment mise en image par Anne-Claire Macé.

     

     

     

     

    le dernier arbre, christos, goutte de sableLe dernier arbre met lui en scène un jeune garçon qui devenu grand détruira le seul arbre de l’île sur laquelle il a toujours vécu. Parce qu’il est devenu grand, parce que l’homme est ainsi fait, parce qu’il s’agit de montrer combien l’humain est capable d’être aussi ingénieux et puissant que destructeur… Les raisons seraient nombreuses malheureusement pour expliquer cet acte insensé. Mais l’histoire se terminera bien. Les remords le prendront et il devra s’armer de patience mais il parviendra à recréer son petit ile paradisiaque.

    Plus que de simples livres pédagogiques, ces albums sont avant tout de beaux albums à découvrir et à partager.

     

     

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    - La princesse est malade, Eric Dauzon et Anne Claire Macé, 18€

    - Le dernier arbre, Christos et Sandra Reichardt, 18€

  • l'interview de Jonathan Stroud sur son nouveau roman

    en exclusivité !!!

    l'interview de Jonathan Stroud réalisée par Simon pour Albin Michel

     

    Il nous présente son nouveau roman à sortir bientôt chez Wiz...

  • La soupière des sorcières #02 la soupière part en croisière à St-Malo

    "La soupière des Sorcières" décortique tous les mois l'actualité des littératures de jeunesse. Cette émission est assaisonnée par Simon Roguet, qui travaille à la librairie à M'Lire à Laval.
    Pour cette deuxième émission, La Soupière des Sorcières s'invite au 23ème Salon des Etonnants Voyageurs à St-Malo et vous propose des rencontres avec les auteurs illustrateurs Olivier Tallec, Antoine Guilloppé, Pronto et Hélène Rajcak et des conseils des libraires Didier de la Courte Echelle à Rennes, Gael du Grenier à Dinan et d'Etienne du Merle Moqueur à Paris...

  • La soupière des Sorcières #01

    1ère de l'émission "La soupière des Sorcières" qui décortiquera tous les mois l'actualité des littératures de jeunesse. Cette émission est assaisonnée par Simon Roguet, qui travaille à la librairie à M'Lire à Laval.
    Pour cette 1ère, il reçoit Delphine Beccaria de la Sardine à Lire (Paris 17) et Jean-Luc Fromental, auteur jeunesse et BD, scénariste de dessins animés et éditeur (Denoël Graphic).

  • Le bébé tombé du train (Jo Hoestlandt & Andrée Prigent) - chronique de Simon #95

    Le bébé tombé du train de Jo Hoestlandt illustré par Andrée Prigent (Oskar jeunesse coll. Trimestre - 12.95)

     

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    Voici donc le deuxième titre de cette nouvelle collection tenue par Thierry Lenain et Benoit Morel. Tout comme le premier "la dernière année...", il ne deçoit pas. Au contraire !

    Le texte de Jo Hoestlandt est tout à la fois simple, beau et émouvant. Simple car il s'adresse aux jeunes lecteurs de manière directe, beau parce qu'il raconte une histoire touchante et émouvant puisqu'il le fait avec beaucoup de retenue.

    Anatole est un vieil homme qui vit seul depuis des années. Peu de besoins, pas d'envie particulière, cet homme vit simplement et cela lui convient très bien. Sa routine va être chamboulée quand il trouve un nouveau-né sur le bord de la voie ferrée. Plus rien ne sera pareil. Et pourtant tout semble si évident...

     

    Jo Hoestlandt nous touche sur ce texte comme elle avait su le faire avec des textes comme La grande peur sous les étoiles par exemple... Elle arrive, grâce à une histoire de vie, à traiter d'un sujet beaucoup large.

    Le graphisme de Andrée Prigent, tout aussi sobre, tout aussi touchant accompagne formidablement ce récit.


    Un très bel objet, un très beau texte, que vous faut-il de plus donc ?

     

    le site de la collection Trimestre aux éditions Oskar, c'est ici

     

  • Le garçon qui volait des avions (Elise Fontenaille) - chronique de Simon #94

    Le garçon qui volait des avions de Elise Fontenaille (Rouergue coll DoAdo - 8 €)

     

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    Liberté.

    C'est inconstestablement le mot qui nous vient à l'esprit quand on lit ce court texte d'Elise Fontenaille.

    L'auteur, qu'on aime pour ses textes courts et percutants (La cérémonie d'hiver par exemple) s'est une nouvelle fois inspirée d'un fait réel pour écrire ce roman.

     

     

    Colton Harris-Moore.

    colton harris-moore

    Ce nom vous dit peut-être quelque chose si vous traînez sur les réseaux sociaux. Regardez son profil. Plus de 30000 personnes à travers le monde ont suivi ces aventures.

    À première vue, rien de bien transcendant chez ce jeune  américain. Une bonne tête d'ado. Une chemisette aux couleurs d'une marque de voiture et écouteurs MP3 aux oreilles, il semble allongé dans les bois quand il prend la photo de son profil. Pourtant ce jeune homme va devenir en quelques mois l'ennemi public n°1 de la police de San Juan, une petite île au large de Seattle.

    Dès huit ans, ce petit gars qui vit seul avec sa mère, est l'objet d'une erreur policière qui lui reste en travers de la gorge. Il est accusé d'avoir volé le vélo qu'il arbore fièrement sur les routes de San Juan. Sa mère n'a pas beaucoup d'argent et tout le monde est persuadé qu'elle n'a pas pu lui offrir un tel engin. Cette erreur non digérée marquera son changement d'attitude et le début de son incroyable destin.  Après plusieurs séjours dans des centres, il s'échappe de nombreuses fois et apprend à vivre de manière totalement autonome. Il rentre de moins en moins à la caravane familiale et commence à vivre dans les bois. Il va de maison en maison et pique tout ce dont il a besoin. D'abord des petites choses : de la nourriture, des boissons, des petits objets, puis au fur et à mesure de ses succès il voit plus grand : des voitures, des bateaux pour enfin toucher son rêve ultime... un avion ! Cette partie de l'histoire est très symptomatique du personnage autant qu'elle peut paraître extraordinaire. Petit, il s'amuse sur des jeux de simulation de vol. Plus tard, il lit des ouvrages techniques et un matin, à 5h55, il s'envole dans un Cessna "emprunté" dans un aérodrome près de chez lui et fait son premier vol au dessus des terres qui l'ont vu naître. Avouez quand même que ce n'est pas commun pour un garçon de 12 ans...

    Car contrairement à un voleur lambda, Colton Harris-Moore a ce petit quelque chose qui en fait un délinquant exceptionnel. Il fait rêver ! Ce ne sont pas les actes qu'il fait, c'est la manière dont il les fait qui est remarquable.

    Il ne vole que pour son plaisir personnel, on aurait envie de dire pour la beauté du geste. Il opère toujours avec une certaine forme d'insouciance et de provocation (sans doute dues à son âge). À ce titre, il est vite surnommé le voleur aux pieds nus (car il ôte ses baskets avant d'effectuer ses opérations). Il ne détériore rien, laisse même des petits mots qui font enrager tout le monde. Il symbolise une sorte de rêve pour beaucoup. Ne pas faire de mal, ne pas révolutionner le monde, mais juste l'enquiquiner un petit peu. Et le faire savoir. Car tout au long de son escapade (plus de deux ans tout de même), il a régulièrement envoyé des nouvelles à ses proches... et les fans ont commencé a afflué. Des T-Shirts ont été fabriqués, des marques de soutien sont venues... comme s'il devait représenter une certaine forme d'opposition douce au système en général.

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    Comme beaucoup d'autres, Elise Fontenaille a suivi les aventures de ce jeune garçon exceptionnel. Elle a voulu lui rendre hommage dans ce livre et c'est particulièrement bien réussi ! En une soixantaine de pages elle parvient à nous faire aimer ce personnage. On aurait presque eu envie d'être aussi de ces fans qui le suivaient jour après jour. Trop tard, il est maintenant arrêté mais reste l'histoire, magnifiquement mise en scène par l'auteur, l'histoire d'un destin, l'histoire d'un rêve. Celle du garçon qui volait des avions...

     

     

     

     

     

    J'ai juré de me venger, de faire la guerre aux flics, de tout faire pour leur pourrir la vie... Là, on peut dire que j'ai réussi !

  • L'encyclopédie approximative du Poney (Manu boisteau) - chronique de Simon #93

    L'encyclopédie approximative du Poney de Manu Boisteau (éd. Thierry Magnier - 9.90 €)

     

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    Amis dauphins et autres minous minous tremblez et pleurez ! car vous pouvez être tristes... oui, vous pouvez. Vous êtes encore vaincus !

    Une fois encore, c'est votre ennemi, votre faux frère, le Poney qui resplendit sous les lumières et les devants de la scène. Déjà vainqueur dans de nombreux coeurs d'enfants et autres nostalgiques de Petit Poney, cette fois-ci il est même le sujet d'une encyclopédie ! Non vous ne rêvez pas, une vraie encyclopédie pour tout savoir sur votre animal préféré. Mais il y a un hic. Car il n'y a pas de belles histoires sans un hic. Cette encyclopédie, dans laquelle nous avions fondé tant d'espoir, n'est qu' "appoximative". C'est noté dans le titre. Et cela change tout. Ce n'est pas vraiment que ce soit incomplet. Non, c'est approximatif. C'est exactement cela : Approximatif = approchant, imparfait, imprécis, indicatif, proche, vague. C'est tout à fait ça. Je rajouterai aussi dans l'ordre que vous voudrez : décalé, délirant, moqueur, parodique, jouissif et puis génial (parce que ça le vaut bien).

    Effectivement, vous l'aurez compris, cette encyclopédie est une immense farce. Manu Boisteau reprend une à une les caractéristiques de ce charmant animal et les décrit avec un humour (plus que) grinçant. C'est tout simplement irrésistible. Et bon ! (cela permet d'évacuer des années de frustation de livres roses et concons)

    Âmes fragiles, faites quand même attention, ce guide peut choquer. Vous apprendrez par exemple à bien accomoder votre poney (en croute ou pané ?) mais sinon c'est une foule d'informations vraiment très utiles qui vous seront fournies. Vous pourrez apprendre à bien parler Poney, à le coiffer correctement (coupe afro ou effet tsunami ?), découvrir sa véritable Histoire, sa place dans l'art contemporain (on néglige trop souvent cet aspect des choses...). Bref c'est une vraie invitation à la découverte que nous lance Manu Boisteau.

    Pour résumer, ce livre est drôle, décapant même et nous devons souligner ici la qualité des images utilisées par Boisteau pour l'illustrer.

     

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    et en plus si vous êtes gentils ou vous offre une planche d'autocollants trop beaux...

     

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    Alors pour toutes ces raisons, j'ai envie de vous dire :

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    vous faites moins les malins maintenant...

     

    le site de manu boisteau, c'est ici

  • Les lectures du Cap'tain #02

    C'est aujourd'hui à partir de 16h30 au Caf'erry boat

     

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    avec aujourd'hui au menu :

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  • Toi émoi (Franck Prévot) - chronique de Simon #92

    Toi émoi de Franck Prévot (éd. La maison est en carton - 13 €)

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    Ceci n'est pas un livre dirait M. Magritte. Il aurait raison. Toi émoi, c'est un peu plus que cela.

    Avec l'aide de fenêtres découpées, des mots apparaissent, d'autres s'effacent au fil des pages. Ne reste qu'un texte poétique, amoureux bien souvent. Pas tout à fait un recueil de poésie, pas tout fait un livre jeu, Toi émoi est une invitation à la poésie, à la découverte amoureuse. Il faut accepter de se laisser porter, de se laisser prendre au jeu et se faire plaisir.

    Car voilà ce que c'est, j'ai trouvé.

    Toi émoi est un objet de plaisir.

     

     

    le site de la Maison est en Carton

  • Les larmes de l'assassin (Thierry Murat) - chroniques de Simon #91

    Les larmes de l'assassin de Thierry Murat (librement adapté du roman de Anne-Laure bondoux)

     

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    Huit ans après la sortie du roman d'Anne-Laure Bondoux dans une collection de romans pour ados (Millézime chez Bayard), c'est la prestigieuse maison d'édition Futuropolis qui édite cette nouvelle édition en bande dessinée de l'ouvrage Les Larmes de l'assassin.

    Et cette adaptation était plus que périlleuse  : ce roman, atypique, puissant, tout simplement énorme m'avait marqué au plus haut point (c'est même toujours à l'heure d'aujourd'hui l'un de mes romans préférés !!!) et pas que moi d'ailleurs (il a reçu de multiples prix dont le Prix Sorcières et a été traduit en plus de 10 langues). Le passage en BD s'anonçait donc délicat.

     

    Et bien rendons ici un énorme hommage à Thierry Murat qui a parfaitement réussi cette adaptation. Si le défi était ambitieux, le résultat est plus que réussi.

    Il a su parfaitement rendre l'étendue et l'aridité des grands espaces du sud-Chili. Economie de décor pour des paysages déserts. Les planches pleine-page sont particulièrement splendides. A la manière d'un calligraphe, quelques traits noirs jetés forment le décor désertiques, des taches blanches indiquent la neige. C'est extrémement vivant, on ressent le froid jusqu'au plus profond de nos entrailles...

    Economie de mots également dans le texte comme le silence pesant des personnages. Très peu de dialogues et cette voix-off qui revient page après page, implacable, presque comme un couperet des sentiments. On retrouve ici toute l'ambiance mise en place par Anne-Laure Bondoux et surtout on l'admire. Car le travail de Thierry Murat est une mise en scène parfaite pour cette histoire sombre, toute en retenue, tout en non-dit qui transparaissent dans l'illustration. Cette histoire est une histoire qui ne se raconte pas mais qui se ressent. Dans cet esprit, l'oeuvre de Murat est une BD de sensation, d'émotion et d'ambiance.

    C'est sans conteste sa plus belle BD. et nous on en veut encore...

     

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    "Moi, Paolo, né de la routine du lit de mes parents, sans amour particulier, je poussais comme le reste sur cette terre, c'est-à dire pas très bien"

     

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    Pour tous ceux qui veulent découvrir cet univers, nous vous invitons à venir découvrir le 15 avril le ciné-concert de cette bande dessinée !!! Ca sera au 6par4 et c'est le groupe Splendor in the Grass

     

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    Thierry Murat sera l'un de nos invités pour les 4èmes Rencontres BD à Changé les 16 et 17 avril aux Ondines.

     

     

     

  • Dans ma maison... (Thomas Scotto) - chronique de Simon #90

    Dans ma maison  de Thomas Scotto & tout plein d'illustrateurs géniaux (édition La Maison est en Carton - 16 €)

     

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    Albertine, Beatrice Alemagna, Alfred, Fred Bernard, Frédérique Bertrand, Serge Bloch, Vincent Bourgeau, Marc Boutavant, Anne-Lise Boutin, Soledad Bravi, Christian Cailleaux, Chiara Carrer, Carole Chaix, Chamo, Benjamin Chaud, Nathalie Choux, Carll Cneut, Laurent Corvaisier, Katy Couprie, Rémi Courgeon, Kitty Crowther, Marc Daniau, Thierry Dedieu, Jacques Després, Malika Doray, Gaëtan Dorémus, Charles Dutertre, Édith, Peter Elliott, Wolf Erlbruch, Isidro Ferrer, Natali Fortier, Claire Franek, Aurélia Fronty, Cécile Gambini, Beppe Giacobbe, Stéphane Girel, Olivier Goka, Ilya Green, Antoine Guilloppé, Bruno Heitz, Vanessa Hié, Delphine Jacquot, Martin Jarrie, Joëlle Jolivet, Olivier Latyk, Magali Le Huche, Régis Lejonc, Pascal Lemaître, Lionel Le Néouanic, Chloé Marquaire, Jean-François Martin, Jean-Marc Mathis, Vincent Mathy, Christophe Merlin, David Merveille, Henri Meunier, Ingrid Monchy, Thierry Murat, Franziska Neubert, Gianpaolo Pagni, Paola Pappacena, François Place, Chloé Poizat, Claude Ponti, Andrée Prigent, Gilles Rapaport, Rascal, Sandrine Revel, Laurent Richard, Rémi Saillard, Irène Schoch, Isabelle Simon, Katrin Stangl, Olivier Tallec, Christian Voltz...

     

     

    Non, non, non !

    Cette liste n'est pas la liste des illustrateurs invités à Laval pour un éventuel salon du livre (qui n'est d'ailleurs absolument pas prévu  ! et c'est bien dommage !)

     

    Oui, oui, oui...

    Cette liste aurait pu être la liste des illustrateurs les plus importants des dernières années (en tout cas elle serait proche de la notre)

     

    mais non, ce n'est pas encore ça...

    Cette liste, c'est tout simplement celle d'un livre rêvé, une sorte de recueil où l'on trouverait tous ces styles, tous ces visages, toutes ces facettes de l'illustration contemporaine...

     

    Ce livre, on l'a rêvé, il fallait bien qu'un éditeur le fasse. Alors quel éditeur aurait bien pu se permettre de réunir tout ce beau monde dans un petit (mais beau) livre ?

    "Un gros ! un énorme !" vous me direz.

    Et bien pas du tout puisqu'il s'agit de l'excellentissime toute petite petite structure La Maison est en carton, située dans le tout petit petit village de Sore en plein milieu des Landes. 6a00e554fa20d388340147e06c6aba970b-800wi.png

     

     

    Son éditrice Manon Jaillet a su depuis plusieurs années maintenant se créer un vrai catalogue d'illustrateurs, unique dans le paysage éditorial en France. Avec sa série d'images (maintenant presque 100 au catalogue) toutes originales, (tirage unique à 300 ex) c'est une vraie belle marque de confiance que lui ont fait tous ces beaux illustrateurs... Il faut dire qu'elle le mérite bien.

     

     

     

     

    Dans ce livre, chaque illustrateur dessine une maison (pas forcément en carton), sa maison peut-être, en tout cas une maison rêvée, belle, étonnante, surprenante ou impressionnante...Mais pour faire un vrai livre, il fallait l'enrober, faire un lien avec toutes ces maisons dessinées. C'est à l'excellent Thomas Scotto qu'est revenu cette tache avec une série de petits poèmes, fort bien pensés, qui accompagnent habilement cette série d'illustrations. C'est tendre, poétique, drôle tout à l'image de Thomas. scotto.jpg

    Les murs de cette belle oeuvre sont donc là. Le toit y est aussi. On peut venir y habiter. On y est bien croyez moi. Il y fait bon... 

     

     

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    Tout ce qui concerne cet éditeur c'est à voir sur le site de la Maison est en Carton

    quelques images qu'on aime bien chez la Maison est en carton :

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    Retrouvez la série complète d'images à la librairie ! (11€ seule / 24 € encadrée)

  • Onlikoinou #19 WaZoKong

    Apprenez à parler japonais samouraï avec ce livre géniallissime de Benoît Jacques

    Démonstration en image :

     

     


    onlikoinou 19 wazokong

     

    Wa Zo Kong - Cover resized.jpg  Wa Zo Kong - Image Resized.jpg

  • Ronchonchon & Cie (Alexis HK & Liz Cherhal) - chronique de Simon #89

    Ronchonchon et compagnie de Alexis HK et Liz Cherhal (Formulette production - 19.90 €)

     

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    On connaissait les talents de conteur du chanteur Alexis HK. Ceux qui l’ont vu sur scène savent combien il a cette capacité à nous emmener en chanson dans des histoires, des petits moments de vie, du quotidien, et de s’en moquer tout en le glorifiant… Pour ce livre-album, Ronchonchon et Compagnie, il s’est associé à Liz Cherhal (la petite sœur de Jeanne, et tout autant talentueuse) pour nous en raconter une belle.

    Nous sommes dans le petit village de la Grognardière, où règne encore la fin de la sidérurgie et ici, vous ne serez pas les bienvenus. Car ici, tout le monde râle. Le boucher, l’épicier, le boulanger mais surtout les Ronchonchons. Jean-Pierre, Marie-Pierre et Bernard sont les trois héros de cette histoire et ils râlent toute la journée. Ils sont ronchons, ils sont chafouins, ils sont grincheux, en d’autres termes, ils sont ronchonchons ! Et l’arrivée de la famille Fonky n’a pas l’air de les amuser du tout…

    En 23 chansons bien écrites et drôles, partez à la découverte de ces personnages atypiques mais attachants. Le disque est une vraie réussite. Comme au temps des meilleurs contes musicaux, on ne retrouve pour accompagner les deux compositeurs que des talents bruts tels que Jehan, Laurent Deschamps, Juliette ou Loïc Lantoine. Chacun interprète un personnage et lui donne une personnalité forte.

    Le livre permet de suivre l’histoire dans son entier. L’illustration reste un peu frustrante surtout quand on voit la qualité de l’animation réalisée pour le premier clip de l’album.

     


    Alexis HK : " La Maison Ronchonchon "

     

    Mais ne boudons pas notre plaisir, c’est tellement agréable d’entendre des chanteurs créer des contes drôles et intelligents… Profitons-en !

     

    Le site de l'album c'est ici

  • Quatre soeurs t01 Enid (Cati Baur & M. Ferdjoukh) - chronique de Simon #88

    Quatre soeurs T01 Enid de Malika Ferdjoukh & Cati Baur (Delcourt)

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    Après un beau succès en roman jeunesse à l’École des Loisirs, revoici les cinq sœurs (oui, elles sont cinq en fait) Verdelaine en bande dessinée. « Chouette ! on se dit, c’est toujours agréable de retrouver des personnages que l’on a aimés. Mais vient rapidement la grande question : Quelle tête vont avoir nos cinq héroïnes ? Car évidemment, ces cinq sœurs, Enid la plus jeune, Charlie l’ainée, Geneviève, Bettina et Hortense, on se les ai imaginées, figurées, habillées tout au long des quatre romans de Malika Ferdjoukh. Et chaque lecteur en a une vision différente. Le défi à relever était donc de taille pour Cati Baur, l’illustratrice. Et il faut avouer qu’elle s’en sort plus que très bien dans cet exercice. Le style du dessin déjà, correspond parfaitement à ce type d’histoire : Vivant, léger. Il correspond bien aux histoires doucement déjantées de ces filles. Dans l’adaptation également de l’histoire, le découpage est bien réalisé. On retrouve ce petit ton légèrement impertinent et quelque peu mystérieux du récit original. Elle confirme donc ici tout le bien que l’on pouvait penser d’elle après son très beau roman graphique Vacance (Delcourt).

    Cette adaptation est une vraie réussite et devrait satisfaire aussi bien les (déjà) amoureux des sœurs Verdelaine que les nouveaux venus.

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    et le blog de Cati Baur, c'est ici

  • Petit meurtre et menthe à l'eau - chronique de Simon #87

    Petit meurtre et menthe à l'eau de Cécile Chartre (Coll Dacodac - Rouergue / 6.50 €)

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    Ses deux premiers romans (Joyeux ornithorynque et Poil au nez) nous avaient prévenus. Cécile Chartre a une capacité certaine à mêler l’humour d’un récit simple avec l’émotion, souvent soudaine et intense. Avec ce troisième roman, elle continue donc son beau chemin dans la littérature de jeunesse, en nous offrant un roman au titre très alléchant Petit Meurtre et menthe à l’eau.

    Philibert doit partir avec son père et occasionnellement sa belle-mère pour le mois d’août. C’est comme cela. Non négociable. Pas de Corse avec sa mère. C’est marqué sur les papiers du divorce. La perspective d’un mois à St-Débilos-le-Pied-Pourri en pleine montagne à randonner avec sa belle-mère adorée ne le remplit pas d’un bonheur absolu. Alors quand il remarque une annonce pour garder le chat Poupoune une semaine complète, il se dit que ce serait déjà ça de gagné. Il est loin de s’imaginer ce qui va se passer…
    Ce roman se lit d’une traite et fait preuve tout du long d’un humour un peu second degré très justement maîtrisé. Amis des félins, craignez ce livre, la fin est quelque peu sans morale pour le fameux Poupoune mais quel plaisir de lire un livre drôle et bien écrit. On n’en demande pas plus…
  • Revue Bonbek - chronique de Simon #86

    C'est sans doute la meilleure revue pour enfants actuellement... et oui, rien que ça !

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    Délirante, inventive, décalée, c'est une revue à se partager entre parents et enfants...

    Vous trouverez des histoires, des conseils pratiques, des histoires (en anglais et en français, des illustrations graphiques, des jeux, des trucs à construire,... Bref tout ce qu'il faut pour grandir et s'épanouir. Et je ne dis pas ça que pour les enfants !!!

     

     

     

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    Donc, si vous en avez marre de Léo et Popi ou de Toboggan, voici une très bonne alternative, un peu branchouille mais terriblement passionnante !

     

     

     

    et c'est évidemment en vente à la librairie M'Lire (15€)...

     

    Toutes les infos, c'est à découvrir sur le site de Bonbek

  • Terrienne (Jean-Claude Mourlevat) - chronique de Simon #85

    Terrienne de Jean-Claude Mourlevat

    Gallimard jeunesse - 16€

     

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    Autant vous le dire tout de suite, j'étais un peu sceptique. Pas que je n'aime pas Jean-Claude Mourlevat. Bien au contraire ! Je considère même que c'est l'un de nos meilleurs écrivains (Il l'a de multiples fois prouvé, il suffit de (re)lire Le combat d'hiver, La rivière à l'envers, L'homme qui ne possédait rien... pour s'en persuader).

    Mais je ne sais pas, j'étais fatigué (le retour des fêtes), de fausses idées en tête, Mourlevat qui écrit de la SF, le titre prévu "Terrienne"  qui ne me revenait pas, cette couverture toute blanche ... Enfin bref, je n'étais pas inspiré. J'aurais du me méfier. Ce n'était que des mauvaises raisons...

     

    Car une fois encore, le charme "Mourlevatien" a marché. J'ai dévoré ce livre. Parce que cet auteur a cette faculté de vous emporter à chaque fois. Parce que ces personnages sont sacrément bien fichus et qu'on ne peut résister à leurs aventures. Tout simplement parce que ce roman est bien construit, tout roule, tout s'enchaine. Il y a de l'émotion, de l'aventure, des rebondissements, des morts pas prévues, un beau final... bref tout ce qui fait une bonne intrigue.

    Après, je ne situerai quand même pas ce nouvel opus au niveau de Combat d'hiver notamment. Mais cela reste un bon titre (juste pas une énorme claque...) mais allez en ce début d'année, ne boudons pas notre plaisir et laissons nous tenter !