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littérature jeunesse - Page 6

  • Troubles (Claudine Desmarteau) - chronique de Simon #123

    TROUBLES

    Claudine DESMARTEAU

    Albin Michel Wiz - 11,99 €

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    Camille est fan de cinéma. D’ailleurs, on retrouve entre les fragments de son récit, les scènes des films qu’elle préfère. Elle a 17 ans et elle vit une vie d’ado presque classique. Entre le trouble existentiel, l’envie de se perdre, dans l’alcool, dans l’herbe, l’amour un peu et puis l’amitié… Son meilleur ami Fred est l’un de ses remparts face au reste du monde. Elle aime être avec lui. Discuter et partager sa passion du cinéma et la vie en général. Au cours du récit raconté à la première personne, on retrouve ces deux personnages au cours de soirées arrosées ou enfumées. Il en ressort un petit arrière-goût âpre très bien rendu. Quand avec des amis, ils décident d’organiser une soirée avec celui dont tout le monde se moque, on sent que tout peut arriver et déraper…

    Claudine Desmarteau nous propose un texte choc très impressionnant de maitrise. L’écriture sèche et courte qui le caractérise lui permet de maintenir une certaine tension, ou du moins un trouble, tout au long du récit. C’est extrêmement efficace.

  • Les post-it de la jeunesse #02

     

    LE COEUR EN BRAILLE (Pascal RUTER)

    Didier jeunesse - 14.20€

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    Voici un roman vraiment très sympa !

    On y trouve des personnages un peu décalés comme Victor, le héros pas très sage, Haiçam, le meilleur ami mangeur de loukoums et spécialiste des échecs, le pèren un peu bizarre fan de mécanique et la belle amie Marie-José, violoncelliste et première de classe. Des situations incongrues, beaucoup d'humour, des sentiments aussi... Une vraie belle écriture à découvrir au plus vite !

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    WILL GALLOWS - Duel dans la mine (Derek KEILTY)

    Albin Michel Witty - 12.50€

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    Coup de coeur roman jeunesse !

    Naviguant avec beaucoup de bonheur entre Fantasy et Western, ce roman un vrai plaisir de lecture. Le héros, un jeune ado aux oreilles d'Elfe part à la recherche du terrible Troll à Panse de Serpent pour venger son père. Il va vivre de grandes aventures.

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    L'INNOCENT DE PARME (Silvana GANDOLFI)

    éd. des Grandes Personnes - 16.50€

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    PRIX SORCIERES 2012 - Romans Ados

    Un roman extrèmement fort sur la terrible réalité de la Mafia. On va suivre le parcours de deux enfants qui ne devraient jamais connaître cette réalité. C'est très bien écrit et on se passionne pour la vie de ces deux enfants.


     

  • Les post-it de la jeunesse #01

    INSTINCT (Vincent VILLEMINOT)

    Nathan - 15.50 €

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    Une excellente trilogie captivante autour du phénomène des animorphes. Des ados découvrent qu'ils ont la possibilité de se transformer en animaux. Un médecin découvre cela. Nous suivons dès lors le destin de Tim, Shariff et Flora. Action, émotions et beaucoup de psychologie autour de ces personnages. Un rythme haletant avec un grand talent de narrateur !

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    PEUR EXPRESS (Jo WITEK)

    Actes Sud Ado Noir - 14.70 €

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    Un roman noir qui va vous faire froid dans le dos.

    Un train, la veille de Noël, descend dans le sud de la France. En pleine tempête de neige, il va s'immobiliser au milieu d'un viaduc, dans une situation extrême. Six ados racontent ces événements dans un roman choral bien angoissant !

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    GOOD BYE BERLIN (Wolfgang HERRNDORF)

    Thierry Magnier - 14.50 €

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    Un road movie complètement délirant. Deux ados partent sur les routes allemandes au bord d'une vieille Lada. C'est drôle, rocambolesque, bien écrit. Enthousiasmant !

     

    la critique complète ici

  • Ma (Louis Atangana) - chronique de Simon #116

    MA 

    LOUIS ATANGANA

    doado, Rouergue - 9,20 €

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    Ma est un roman précieux. Un de ces textes qui se lit avec lenteur, pour mieux en ressentir la profondeur, la poésie aussi. Avec Félix, le jeune héros de l’histoire, nous plongeons au cœur d’une Afrique reculée, sauvage presque, au cœur des forêts. Félix habite avec sa mère dans ce village, loin de la ville, loin de tout. Ils vivent tous les deux, dans une relation très forte, presque possessive, un peu à l’écart des autres habitants du village. Seul Jonas, un peu fou, fait le lien avec les autres. Il a vécu longtemps en ville et raconte ses aventures à qui veut bien les entendre. Surtout il veut partager avec Félix son amour des livres et lui fait découvrir la lecture et la culture. Mais tout cela ne vaut rien face à la protection de la mère de Félix. Elle ne veut pas entendre parler de la ville, des autres et surtout pas des filles. Elle a trop peur de perdre son fils. Un jour pourtant, Félix rencontre Magali, celle qu’on décrit comme une sorcière. Tiraillé entre ces deux femmes au caractère extrêmement virulent, Félix devra alors jouer de subtilité pour les apaiser toutes deux.

    Louis Atangana nous transporte avec une écriture magnifique, très particulière, entre le conte et le récit intime, dans cette histoire fondamentalement humaine. L’amour, la fierté, la souffrance, la beauté, tout y est décrit avec une justesse rare et nous donne un vrai beau moment de lecture.

  • Le Citrouille n°61 est à disposition à la librairie

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    Le nouveau Citrouille est désormais disponible à la librairie. Venez nous demander votre exemplaire.

  • Goodbye Berlin (Wolfgang Herrndorf) - chronique de Simon #115

     GOODBYE BERLIN

    Wolfgang Herrndorf

    Thierry Magnier - 16 €

     

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    Bien souvent, les romans pour ados répondent à des normes classiques. Facilités de compréhension, narration linéaire, personnages sympathiques, fin heureuse, distinction assez aisée entre les bons et les méchants… Les codes, qui n’ont pas forcément une influence sur la qualité des textes, sont presque toujours respectés par le auteurs conscients de s’adresser à des lecteurs en devenir. Et puis très rarement, on tombe sur texte rare. Un texte qui va déroger à cette norme codifiée. On peut citer les textes de Anne-Laure Bondoux, ceux de Stefan Casta, Melvin Burgess, Guillaume Guéraud ou Anne Vantal. On aura maintenant ceux d’un allemand, encore inconnu en France, Wolfgang Herrndorf.

    Goodbye Berlin est un roman surprenant, aussi bizarre qu’enthousiasmant. Il raconte sous la forme d’un road-movie, l’épopée de deux ados, Maik Klingenberg et Andrej Tschichatschow (surnommé Tschick). Loin d’être des super héros, sans même être des gars sympas du lycée, nos deux compagnons sont plutôt à ranger dans la catégorie « loser » des élèves. Ils sont typiquement ceux qu’on invite pas à son anniversaire, dirait Tatiana, dont Maik est amoureux, qui va justement ne pas les inviter. Invisible pour Maik, complètement dérangé et un peu alcoolique pour Tschick, ils vont malgré cela s’embarquer dans une aventure rocambolesque.


    Alors que Maik s’apprête à vivre des vacances bien ternes – sa mère est repartie en cure de désintox, son père envolé avec sa secrétaire – Tschick, le nouvel élève de sa classe va bouleverser son petit confort de raté. Au tout début des vacances, il va débarquer dans une vieille Lada volée et l’entraîner plein Est sur les routes de la Valachie. Sans trop savoir où ils vont vraiment, les deux compagnons vont vivre une succession d’aventures et de rencontres plus étonnantes les unes que les autres : personnages atypiques, courses poursuites et tonneaux en montagne, hôpital, police, un ancien nazi, une fille des décharges déjantée… tout ce qu’ils vont vivre et rencontrer lors de cette route les marqueront à jamais.
    En évoquant tout cela, on pourrait penser que ce roman n’est qu’une accumulation d’actions et de bouleversements comme on en trouve beaucoup dans la littérature ado mais bien au contraire, et c’est bien ce qui fait son intérêt, ce livre est plein de faux rythmes volontaires. Les actions détonantes se succèdent mais elles restent toujours secondaires. L’amitié et les rencontres que vont faire Maik et Tschick sont l’essence même du roman. On sent bien que toutes ces épreuves, ces épisodes, aussi incongrus et drôles soient-ils ne sont là que pour renforcer l’amitié naissante des deux ados. Comme ils sont en plus déjantés et différents, cela prend une démesure très intéressante pour l’histoire.


    Et puis surtout il y a l’écriture de Wolgang Herrndorf. À la fois romantique, tendre et enlevée, elle permet de tenir toute l’histoire complètement délirante dans une justesse assez étonnante. On a envie d’y croire, de croire à cette relation, de croire en ces personnages qui nous laissent une fraîcheur de vie et une envie d’aventure assez unique en ce moment. On comprend pourquoi ce roman a été récompensé en Allemagne par un des prix les plus prestigieux en jeunesse.

  • Revolver (Marcus Sedwick) - chronique de Emilie #27

    REVOLVER

    Marcus Sedwick

    Thierry Magnier 11,20€

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    Enfilez vos moufles, bonnets et autres écharpes car ce roman va vous plonger dans un univers glacial, dans des paysages enneigés où le froid est omniprésent et cruel…

     

    Nous sommes en 1910, à Giron en Suède. Sig et sa famille vivent dans une petite cabane désolée, à l’écart de la ville. La vie y est rude : la faim, la misère et le froid surtout.

    En ce dimanche d’hiver, tout bascule. Einar, le père de Sig, pourtant conscient du danger, tombe dans le lac gelé alors qu’il tentait de le traverser en traîneau. Anna sa sœur et Nadya sa belle-mère décident de partir chercher de l’aide à la ville et laissent le jeune Sig veiller sur le corps de son père. C’est alors qu’un étranger survient, menaçant, et réclame l’or que lui doit son père… Pourtant, Sig ne connaît aucun trésor dans sa famille, ils ne possèdent qu'un très vieux revolver Colt…

    L’histoire se construit sur deux périodes : en 1910 en Suède au moment de la mort du père, et en 1899 en Alaska, là où tout a commencé.

     

    Dans ce roman court, Marcus Sedwick nous projette en pleine folie de la ruée vers l’or, où l’espoir de richesse est plus qu'éphémère, où les rêves sont durement rattrapés par une réalité faite de misère, de convoitises et d'armes à feu. Par son talent d’évocation, l’auteur parvient à créer une ambiance lourde de menace, où l’on peine à respire. L'action, qui se déroule sur 36h, est brève, mais l'auteur insuffle un faux rythme pesant, entre l'action présente et le passé, qui ne fait qu'accentuer la tension ambiante.

  • Mon père est américain (Fred Paronuzzi) - chronique de Simon #114

     

    mon père est américain, fred paronuzzi, thierry magnier, librairie m'lire, roman ado, peine de mort, simon roguetMon père est américain

    Fred Paronuzzi

    Roman, Éditions Thierry Magnier - 9,10 €


    Léo est un ado a priori sans problème. Il vit avec sa mère depuis toujours et ne sait pratiquement rien de son père sauf qu’il est américain, qu’il n’a été pour sa mère qu’un amour de passage et qu’il n’a jamais cherché à recréer des liens avec son fils… Pourtant un jour, Léo découvre que sa mère est encore en relation avec lui. Des transferts d’argent circulent du compte bancaire de sa mère vers les États-Unis et tout porte à croire qu’ils lui sont destinés. Après le choc et la colère, le jeune garçon va découvrir un terrible secret qui va changer sa vie…

    Fred Paronuzzi, qu’on avait découvert avec le très bon Un cargo pour Berlin, confirme tout le bien qu’on pensait de lui. Mon père est américain est un roman qui sonne juste, et ce malgré la thématique assez lourde qui est abordée. La relation qui se tisse, avec beaucoup de retenue et de pudeur entre le père et le fils est très bien décrite, sans trop en faire. Le père sait ce qu’il a fait et en parle avec beaucoup de franchise. Léo, lui, est perdu et cela semble tout à fait réaliste. La fin du roman, qui n’est en fait qu’un autre début, permet d’éviter toute ébauche de joie surréaliste et m’a beaucoup plu également.

    Mon père est américain est décidément un très bon roman !

  • Histoires bizarres de Balthazar T2 (Chris Mould) - chronique de Emilie #25

    Histoires Bizarres de Balthazar T2 Les fantômes de glace

    Chris Mould
    Bayard jeunesse - 5,20 €

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    Voici le deuxième volet des aventures de Balthazar Clairon. On le retrouve au manoir du bougeoir qu’il avait hérité de son grand oncle l’amiral Suif. Dans le premier tome de ses aventures il découvrait l’île de La-Roche-Crampon, son mystérieux village peuplé de pêcheurs et de pirates et affrontait un terrible loup garou. Nous avions aimé le personnage, l’ambiance et les illustrations dignes de Tim Burton. Ce fameux mélange est toujours présent et nous en sommes ravis…

    L’hiver est là et avec lui arrivent les vacances, Balthazar décide de retourner au manoir. Après l’été qu’il y a passé il pense que le pire est derrière lui. Malheureusement il est loin de se douter qu’une nouvelle menace approche, que lui même a déclenché sans le vouloir. En effet les fantômes de glace, ennemis jurés de son grand oncle sont revenus d’entre les morts et n’ont plus qu’un seul objectif : voler l’ibis que détient Balthazar. Cette fois le danger est trop grand. Et si l’amiral Suif décidait de l’aider ?

    C’est encore une réussite, l’action est mise en place dès les premières pages, on découvre de nouveaux personnages hauts en couleur ! Il est même à mon sens plus abouti que le premier car les personnages ainsi que l’intrigue sont plus creusés.

    Vous n’avez pas lu le premier ? Pas d’affolement, l’auteur nous rappelle les événements importants qui s’y sont déroulés, vous pourrez donc commencer par ce roman sans aucun souci !

  • Anka (Guillaume Guéraud) - chronique de Simon #111

    9782812603020.jpgAnka

    Guillaume Guéraud

    Doado noir, Rouergue - 9,50 €


    Chaque nouveau livre de Guillaume Guéraud provoque une attente et une angoisse chez nous. Une attente parce qu’on a envie qu’il nous surprenne encore une fois, qu’il nous prenne par la main, nous attire doucement puis nous balance avec violence contre le mur. Parce qu’ils sont souvent comme cela les livres de Guéraud. Forts. Déstabilisants. Extrêmement puissants. Ce qui provoque l’angoisse. L’angoisse de ne pas savoir les conseiller, de ne pas réussir à les porter. Ou ne pas oser…

    Anka, le dernier paru, toujours aux éditions du Rouergue (le garçon est fidèle) respecte cette tradition. Anka est fort, Anka est beau et triste à la fois. Anka est violent. Pas à cause de l’écriture de Guéraud, une nouvelle fois admirable mais parce que la vie est violente. Il se dégage dans ce roman une énergie de la vie alors même qu’il raconte la mort d’une inconnue, le destin tragique d’une jeune femme nommée Anka, sans attaches, sans personne ne serait-ce que pour la pleurer. Guéraud raconte cette histoire du point de vue de Marco, un lycéen très banal qui va rentrer, sans le vouloir, en contact avec cette femme. Un soir, en rentrant du lycée, deux policiers rentrent chez lui et lui annoncent le décès de sa mère. Pourtant, quelques minutes plus tard, sa mère pousse la porte de la maison. Qui est donc cette femme qu’on a pris pour sa mère ? Qui est Anka ?

    Guillaume Guéraud est fort ! très fort !

  • Nickel Blues (Nadine Monfils) - chronique de Florian #15

    nickel blues, nadine monfils, mijade, roman ados, florian trohel, m'lireNickel Blues  
    Nadine Monfils
    Mijade - 8€
     
    Initialement sorti dans une collection adulte en 2008, ce livre ressort aujourd'hui pour les ados chez Mijade et c'est une très bonne chose. Il eut été dommage que ceux-ci passent à côté d'un texte aussi drôle et déjanté.
    Deux frères, Ralph et Tony, ont profité des vacances pour "s'occuper" de la maison. Plusieurs semaines de fêtes non-stop et la maison ressemble à un champ de bataille où se mêlent ketchup, mayo, boîtes de pizzas, cadavres de bouteille et vomi ...  Une porcherie passerait pour un palace à côté... Mais toute bonne chose prenant fin, les parents et la grand-mère rentrent dans deux jours ! Nos deux ados ne sont pas très motivés pour nettoyer ce taudis. L’aîné va alors avoir la très bonne mauvaise idée de kidnapper une fille du quartier et de la forcer à faire le ménage. L'heureuse élue se nomme Rita et la tâche s'annonce impossible...

    Nickel blues est un roman qui plaira assurément à tous les ados, grands mais aussi petits lecteurs. Il est vraiment agréable a lire, intense avec une belle pointe d'humour noir, très plaisante.

     

  • Le monde dans la main (Mikaël Ollivier) - chronique de Emilie #22

    Le monde dans la main

    Mikaël Ollivier

    Thierry Magnier (15,50€)

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    « Ce qui est le cœur de la littérature : l'histoire, l'authenticité des personnages, et les émotions que ces derniers véhiculent. Exactement ce qui compte pour moi, autant comme lecteur que comme écrivain. » (Mikaël Ollivier)

    Pierre a tout pour être heureux, il a une famille unie et fait des études musicales à Versailles. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais la vie n’est jamais aussi simple et du jour au lendemain tout son monde s’écroule… Sa mère décide de partir, sans un mot. S’installe alors le doute, la peur et surtout l’incompréhension. Dans cette famille où les non dits sont monnaie courante, le dialogue va peu à peu s’installer, les langues se délier et les secrets se révéler. Pierre qui n’était encore qu’un ado de seize ans va devoir mûrir pour pouvoir faire face au monde d’adulte qui s’ouvre soudainement à lui.

    Récit familial et intimiste, Mikaël Ollivier nous dépeint le portrait d’une famille aux apparences trompeuses. Sous des airs de bourgeoisie respectable se cachent des secrets de famille inavoués et inavouables. Il parvient à capturer avec profondeur et réalisme ce moment de flottement à l’adolescence, où l’on quitte l’enfance sans être tout à fait adulte. Sa plume sonne juste, ses personnages sont authentiques et son histoire toute en sensibilité. Un roman touchant tout en émotion.      

  • Personne ne bouge (Olivier Adam) - chronique de Emilie #19

    9782211205634FS.gifPersonne ne bouge de Olivier Adam

    Ecole des loisirs Neuf - 9.80€


    Que feriez-vous si vous aviez le pouvoir d’arrêter le temps ?

    Olivier Adam, figure reconnue dans le milieu littéraire a déjà écrit de nombreux romans qu’ils soient destinés aux adultes (Je vais bien ne t’en fais pas, Le cœur régulier ou Falaises) ou aux plus jeunes (Comme les doigts de la main, La messe anniversaire...)
    C'est cette fois un nouveau livre pour la jeunesse qu'il nous propose avec Personne ne bouge.

    Antoine est un collégien comme tout le monde, à qui il n’arrive jamais rien d’extraordinaire. Un soir, il fait ses devoirs dans la cuisine, sa mère est en train de préparer le dîner mais quelque chose cloche… Un silence imposant s’installe, sa mère reste figée, le temps s’est soudainement arrêté… Ca c’était la première fois. D’abord effrayé il sera ensuite fasciné par ce qu’il verra : des gouttes d’eau suspendues dans le vide, ses voisins arrêtés en plein mouvement… Et puis finalement le temps repart, comme si de rien n’était. C'est le début d’une longue série…
    Victime de ces instants figés sur lesquels il n’a aucune influence, il va vivre de drôles d’aventures !

    Olivier Adam signe un texte très plaisant, plein de fraîcheur où le personnage va profiter à fond de ce temps supplémentaire sans en abuser. Serions-nous tous aussi honnêtes à sa place ? On ne peut pas s’empêcher de se poser la question…
    C’est un roman assez court, chaque chapitre raconte une des fois où le temps s’est arrêté. L’auteur va à l’essentiel et c’est justement ça qui est plaisant, le récit reste centré sur les différentes expériences que va faire Antoine et la façon dont il va occuper son temps.

  • L'interview exclusive de Robert Muchamore à la librairie !!!

    Lors de la venue de Robert Muchamore à la librairie en mai dernier, nous en avons profité pour lui demander une interview sur Cherub, son avenir et ses projets en cours.

    Après quelques semaines de travail, voici enfin cette interview montée et disponible !

     

    N'hésitez pas à la faire circuler autour de vous !!!



    Cette interview a été réalisée par Simon Roguet et Merlin Loison au caf'erry Boat.

    Merci à tous nos partenaires sur cette opération !

  • Rats (David Fermer) - chronique de Emilie #17

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    Pocket jeunesse - 17,90€


    Envie de frissonner ? Envie de suspense ? Envie de rebondissement ? Alors ce roman est pour vous !


    Une machination à l'échelle planétaire… Un projet confidentiel mené par l'armée…

    Dans ce roman passionnant nous allons suivre le parcours de trois personnages. Ils semblent n’avoir aucun lien entre eux mais ils vont finalement se retrouver liés à un plan dont ils ne soupçonnent pas l’ampleur…

    Daniel, un jeune orphelin, découvre que le propriétaire de la pêcherie de l'île sur laquelle il vit utilise un produit mystérieux pour augmenter la taille de ses poissons. Mais il se rend compte que les rats aussi ont doublés de volume...

    Mike, son meilleur ami a quitté l'orphelinat depuis plusieurs mois pour trouver du travail. Il ne donne plus de nouvelles à Daniel car il peine à se faire embaucher. C’est dans la rue qu’il se fera « ramasser » par une entreprise pharmaceutique qui le prendra comme cobaye pour le test de produits dont on ne lui dit rien.

    Randolf Stevens, lieutenant dans l'armée, a eu connaissance d’un projet confidentiel. Il tente d’alarmer ses camarades sur les dangers de ce projet. Malheureusement il se fait dénoncer et est condamné à l’exécution pour avoir trahi le secret militaire. Il réussit à s’échapper, mais de justesse…



    Ce roman est réellement prenant, on avance petit à petit dans l'intrigue, tout est très bien ficelé. Des choses que l’on a pu prendre pour des détails se révèlent décisives pour l’intrigue et on est parfois vraiment surpris ! J’ai beaucoup aimé lire ce roman on passe un vrai bon moment de lecture avec des personnages attachants, une histoire à trois voix qui permet de découvrir tous les aspects de cette fameuse machination. Un roman rythmé qui vous ravira !

  • Le premier défi de Mathieu Hidalf (Christophe Mauri) - chronique de Simon #102

    le-premier-defi-de-mathieu-hidalf-232379.jpgLe premier défi de Mathieu Hidalf de Christophe Mauri

    Gallimard jeunesse -13 €

     

    Mathieu Hidalf a dix ans. Et comme tous les ans, cela tombe en même temps que l'anniversaire du roi. Mais Mathieu n'est pas célèbre pour cela. Il est surtout connu dans tout le royaume parce qu'il est devenu très jeune un véritable prodige de la bêtise. Il en a fait presque un art. Et, année après année, tout le monde l'attend, la bétise la plus énorme, celle qui gâchera l'anniversaire royal et qui fera parler d'elle au moins l'année suivante. Des paris sont même lancés. Parviendra-t-il à faire mieux que sa bêtise des huit ans. Son père lui avait alors infligé une punition mémorable. Évidemment, il a un plan. Évidemment, cela ne se passera pas comme il avait prévu...

    Christophe Mauri qui avait déjà publié à 16 ans la trilogie L'épée des morts (Belem - épuisée) signe avec cette série un très beau roman de fantasy pour les plus jeunes. C'est bourré d'humour, ça se lit très vite et on s'attache très vite aux personnages. Christophe Mauri a un style, une vraie écriture. Bref, c'est fichtrement efficace !

  • L'anneau de Salomon (Jonathan Stroud) - chronique de Simon #101

    anneau de salomon, bartimeus, albin michel, wiz, simon roguet, m'lireBartimeus - L'anneau de Salomon de Jonathan Stroud

    Albin Michel Wiz - 17 €

    sortie le 5 octobre

     

    Jonathan Stroud, l'auteur de la trilogie Bartiméus, nous a fait peur. A la fin - épique - du troisième épisode, on avait peur de ne plus jamais revoir le magnifique, l'insupportable, le sarcastique djinn Bartiméus. Il revient enfin, presque 3000 ans plus tôt, à Jerusalem au temps du grand roi Salomon. Et il est en très grande forme !


    Dans la trilogie, Bartimeus n'avait cesse de vanter sa position haut placée aux côtés du grand Roi Salomon, roi d'Israel. On va donc le retrouver à cette époque dans une aventure menée tambour battant. Bien sûr, Jonathan Stroud a gardé les principaux éléments qui faisaient la richesse de sa trilogie initiale mais on sent qu'il gagne en maturité dans son écriture. On retrouve tout de même l'humour plus que grinçant du Djinn, c'est ce qui fait toute la saveur de l'écriture de Stroud. Tout comme dans la trilogie également, Bartimeus va avoir une relation ambigüe avec un humain. Ici c'est la jeune Asmira, une fille intrépide au service de la reine de Saba qui va prendre une importance inattendue et différente de celle que pouvaient avoir Nathaniel ou Kitty. Enfin, on retrouve les fameuses notes de bas de page, chères à Stroud, qu'il utilise encore une fois au profit de Bartimeus qui peut faire éclater tout son humour sarcastique !

    Jonathan Stroud nous offre encore une fois de la grande fantasy décalée. C'est drôle, c'est percutant. Cela change de ce qu'on lit habituellement. On en veut encore !

     

    et pour ceux qui ne l'avaient pas encore vue, je remets l'interview vidéo que j'ai réalisée pour Albin Michel lors de la venue de Jonathan au salon des étonnants voyageurs à Saint-Malo.

  • Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère ? (Susin Nielsen) - chronique de Simon #100

    Dear George Clooney, tu veux pas épouser ma mère ? de Susin Nielsen

    Hélium -13.90 €

     

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    Les parents de Violet sont séparés depuis que son père, réalisateur pour la télé, est parti de la maison avec Jessica, une actrice, blonde, jeune, jolie... Un vrai cliché. Depuis, Violet, sa soeur et sa mère ont fondé la Soirée Officielle des Femmes Gustafson. Cela se passe le vendredi soir et selon la règle n°1 : tous les hommes sont interdits ! Un vendredi soir pourtant, sa mère va répondre au téléphone à Dudley, qui parait pourtant tout aussi loser que ses précédents flirts... La jeune fille décide alors de prendre les choses en main !

    Susin Nielsen nous propose une comédie familiale très réussie. On imagine très vite son adaptation pour le cinéma indépendant américain. Prenant systématiquement le revers des clichés qu'il cotoie pourtant à chaque instant, on se laisse prendre par ce roman léger et efficace. Les personnages, surtout, sont particulièrement réussis !

  • Une tribu dans la nuit (Glenda Millard) - chronique de Emilie #14

    9782358510806.jpgUne tribu dans la nuit

    Glenda Millard

    (Helium - 13.90€)

    Parution le 5 octobre 


    Une tribu dans la nuit est le tout premier roman traduit de cette auteure australienne et c’est une jolie découverte…

    Skip est orphelin. Il est ballotté d’une famille d’accueil à l’autre et il a beaucoup de mal à trouver sa place. Il trouve pourtant un peu d’évasion grâce à l’art. il admire par dessus tout Monet. Un jour, il décide de fuguer, c’est là qu’il rencontre Billy, un vieux SDF qui va le prendre sous son aile. Ainsi coupés du monde, ils survivent comme ils peuvent, et ne voient pas arriver la guerre… Elle se déclare une nuit, dans un bombardement ahurissant qui va raser la majeure partie de la ville. Ils décident de s’abriter dans ce qu’il reste de la bibliothèque. Là, ils rencontrent Max, un petit garçon âgé de 6 ans, qui attend que « sa mère revienne des courses ». Non sans lutter, ils arrivent à le convaincre de quitter la ville avec eux. Ils vont trouver refuge à Dreamland, dans une fête foraine abandonnée…
      
    C'est un roman vraiment surprenant, il en ressort un véritable optimisme. Malgré la dureté de la guerre, les personnages vont rester soudés les uns aux autres et s'entraider afin de survivre. Quoiqu'il arrive, ils vont se débrouiller pour trouver à manger, se construire un abri et continuer à vivre... Les personnages de ce roman sont hauts en couleurs et deviennent très vite très attachants. C'est un roman très humain notamment dans la façon dont Skip prend le petit Max sous son aile. Il fera tout ce qu'il peut pour lui faire oublier son chagrin. On se laisse emporter par cette histoire vraiment riche en émotions !

  • Le soleil et la mort (Elise Fontenaille) - chronique de Emilie #13

    le soleil et la mort, elise fontenaille, suicide, ados, grasset, emilie thomas, mlireLe soleil et la mort de Élise Fontenaille

    (Grasset jeunesse – 8€)

    sortie le 14 septembre




    Après l'excellent  Le garçon qui volait des avions (Rouergue), Elise Fontenaille s’attaque à un sujet bien moins facile : le suicide chez les adolescents. C’est un thème très peu exploité dans la littérature pour les adolescents. Sujet tabou ? Sujet qui fâche ? C'est surtout un sujet peu évident à traiter correctement… L’adolescence est une période de mal-être, de questionnement, et de construction de soi, une période où la question du suicide se pose souvent…
    Il est important d’en parler, mais pas de n’importe quelle façon.

    Elise Fontenaille réussit le défi en proposant un texte percutant et pas morbide. Avec des phrases courtes, elle dynamise le récit et transmet, comme à son habitude, un maximum de sentiments avec un minimum de mots.

    Ce roman est l’histoire d’Ulysse, qui a choisi de se suicider après la mort de son grand-père avec qui il vivait et entretenait des relations privilégiées. Mais c’est aussi l’histoire de Kim, Océane, Marco et Vlad. Tous participent à un site communautaire Le soleil et la mort créé par Vlad. Sur ce site, on parle de suicide. Il y a ceux qui veulent mourir, les fidèles et ceux qui tournent autour "les touristes, des désespérés à mi-temps, ceux qui ne veulent pas mourir vraiment". Chacun cache un véritable mal-être et sous l'impulsion de Vlad, les cinq ados vont décider de mettre fin à leurs jours, ensembles. Ils ont tout prévu. Ils feront cela à Pâques, sur l’île qui appartenait au grand-père d’Ulysse. Mais une décision aussi fatale est-elle irrémédiable ?

    Avec un sujet aussi sombre que celui là, Elise Fontenaille arrive à insuffler de l’espoir là où tout semble perdu d’avance. Comme à son habitude, elle écrit un texte court, inspiré de faits réels et cela fonctionne. On lit ce texte comme on encaisse un coup de poing. Ce roman est en plus un texte quasi universel. Ce n'est pas que l'histoire des personnages qui est racontée, c’est l’histoire de tous ceux et celles qui ont, ne serait-ce qu’effleuré l'idée du suicide. Il en devient bouleversant...

    Un vrai beau texte littéraire à découvrir à la rentrée !