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Librairie M'Lire - Page 44

  • Dédicace avec Sophian Cholet - samedi 20 novembre

    En collaboration avec l'association ALABD

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    nous vous invitons à une

    rencontre dédicace avec

    Sophian CHOLET

     

    samedi 20 novembre

    à partir de 14H

     

    pour sa première BD

    Zombies

    (Soleil éditions)

     

     

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    et pour vous donner envie une petite interview réalisée par le très bon blog tuezlestous.com

    Pouvez-vous vous présenter et nous dire votre rôle dans cette BD ?
    Olivier Peru : Né en 77 dans le Sud de la France. Mordu très jeune par le virus de l’imaginaire, je crois que mon parcours tient en trois étapes : la découverte des X-men à l’âge de 4 ou 5 ans, la lecture de quelques romans de Stephen King et le visionnage de centaines de films fantastiques.
    Entre absent, brillant, frétillant et plein de mots finissant par « an », de la maternelle à la fac, tout n’a été qu’une ligne droite vers l’édition professionnelle. J’ai commencé à publier assez tôt dans des magazines, puis à 23 ans, j’ai écrit et dessiné ma première série BD (Shaman), ensuite d’autres albums ont suivi (Kookaburra Universe, Guerres Parallèles), puis j’ai peu à peu délaissé le dessin afin d’écrire des BD pour les autres (Zombies, Lancelot, La guerre des orcs, Nosferatu) et des romans (Druide, les Haut-Conteurs, Excalibur).
    J’œuvre aussi sur la série télé Hero Corp et je touche à un peu tout dans le milieu de la télé et du ciné (du design au storyboard en passant par l’écriture). Et des fois, je prends des vacances.
    Dans notre série Zombies, je ne suis que scénariste, serviteur de l’histoire et de mon camarade dessinateur.

    Sophian Cholet : J’ai 26 ans. Très jeune, je redessine les scènes de la série télévisée « V », puis découvre Tintin, La Foire aux Immortels (auquel je ne comprenais rien du tout mais qui me fascinait) et Dragon Ball. Vers 10 ans, j’emprunte mes premiers Stephen King à la bibliothèque, découvre Akira (une vraie claque!) et me passionne pour le cinéma fantastique, tout en continuant à dessiner, à la maison comme à l’école ; suivront Gunnm et Spawn, au ton déjà plus proche de mes aspirations.
    Un bac S en poche, j’ai fait deux années d’études en finances et comptabilité pour « m’assurer un diplôme » (et rassurer mes parents). J’ai ensuite suivi un semestre d’Arts Plastiques à l’université, mais il y avait trop peu de cours de dessin et j’ai vite réalisé que des études aussi peu « encadrées » ne me convenaient pas. Puis, j’ai fait quelques petits boulots assommants, qui m’ont convaincu de la nécessité de revenir au dessin.
    J’ai ensuite intégré une formation en animation à Studio M Montpellier, dont j’ai été extrêmement déçu, mais qui m’a donné l’occasion de rencontrer Thomas Debitus, ancien layout-man en long-métrage chez Disney et alors professeur et responsable de ma section. Comme d’autres élèves, j’ai peu à peu cessé de fréquenter les cours prévus, préférant suivre Thomas de classe en classe, jusqu’à ce que naisse le projet de « L’Atelier », formation intense en deux ans en animation, bande dessinée et illustration. J’y ai travaillé sur quelques court-métrages de commande, réalisé des illustrations pour des magazines, dispensé des cours pour dessinateurs amateurs, et surtout appris la rigueur et l’autodiscipline qu’exige le métier de dessinateur professionnel.
    Au cours de ma seconde année de formation, je suis allé présenter pour la première fois mon dossier de bande dessinée (une histoire de zombies !) aux éditeurs à l’occasion du festival d’Angoulême 2009. J’y ai fait la rencontre de Jean-Luc Istin, directeur de collection chez Soleil, qui m’a proposé de me mettre en relation avec un scénariste pour travailler sur ce premier album sur lequel j’officie en tant que dessinateur. J’ai depuis participé aux recueils d’illustrations « Les Guerrières Celtes » et « Les Filles de Soleil ».
    Pour cet album, mon travail consiste principalement à rattraper le retard de la veille (voir de la semaine passée).
     

    Quel est le pitch de votre BD ?
    Olivier : Dans un monde zombifié, notre série raconte la survivance d’un homme qui a abandonné son enfant dans la panique des premiers jours et qui passe les mois suivants à le rechercher dans Seattle.
    Une aventure aussi physique qu’intérieure.

    Racontez-nous la genèse de ce projet.
    Olivier : Ça ressemblait à un quelque chose comme ça : « Allo ? Hey, salut, monsieur éditions Soleil ! Comment ça va ? Si je veux travailler avec un gars super fort sur une série de Zombies ? Ben, je vais réfléchir un petit peu… Attendez, je réfléchis encore un peu… Je réfléchis toujours (technique secrète pour être mieux payé : prendre son temps avant d’accepter un nouveau boulot)… D’accord, je suis partant ! »
    Un vrai conte de fée (sauf que Sophian est pas aussi sexy que cette traînée de Cendrillon). On s’est mis à travailler aussitôt, et un peu plus d’un an plus tard, des heures de discussion, des bières, du café et la naissance d’une amitié virile, notre bébé arrive dans le bac, encore plus beau que l’on se l’était imaginé. Avec du sang, des larmes et des mouches partout…

    Sophian : J’avais écrit l’histoire d’une BD de zombies d’une soixantaine de pages, et dessiné les neuf premières planches, un projet intitulé « Dévoré », que j’ai présenté lors de mes entretiens à Angoulême. Le scénario n’a pas emballé les éditeurs mais mon dessin a été plutôt bien reçu.
    Le lendemain de mon entrevue à Angoulême, Jean-Luc Istin me rappelait pour discuter du type de récit que je souhaitais dessiner, de quelles étaient mes références BD et cinématographiques. Il m’annonce alors qu’il a le scénariste idéal pour ce projet, un certain Olivier Peru (jamais entendu parler :) ) Jean-Luc nous met en relation, on fait connaissance, on s’assure des goûts et envies de chacun et on se met au boulot ! C’est un plaisir de travailler avec Olivier depuis plus d’un an maintenant : on discute beaucoup du découpage, des dialogues, de la direction qu’on souhaite donner au scénario, c’est une vraie collaboration. Etant lui-même dessinateur (et de plusieurs albums mon « aîné »), il m’apporte son expérience professionnelle et constitue un véritable second regard sur mon travail de débutant.

    Quand a commencé votre amour pour les zombies ?
    Olivier : Un de mes premiers chocs cinématographiques est le « Dawn of the dead » de Romero. J’ai dû le voir à l’âge de dix ou onze ans et depuis, je me suis toujours dit que tôt ou tard, j’écrirais un récit de Zombie. J’étais à l’époque incapable de ressentir tout le second degré de ce petit bijou mais j’ai perçu que ce film était immortel, qu’il était un socle sur lequel élever d’autres histoires et je voulais apporter ma pierre à son édifice. C’est aujourd’hui chose faite.

    Sophian : En ce qui concerne le dessin, je crois que c’est de la pochette de l’album « Killers » d’Iron Maiden que vient mon intérêt pour les zombies. Ça me paraissait terriblement réaliste et je voulais parvenir à ce niveau de dessin, à insuffler ce genre d’ambiance. Et puis, mon goût prononcé pour le cinéma d’horreur m’a poussé naturellement vers les films de zombies, et je ne m’en lasse pas, même si la qualité n’est malheureusement pas toujours au rendez-vous.

    Vos sources d’inspiration pour cette BD ?
    Olivier : Le cinéma !

    Sophian : D’où le découpage cinématographique du prologue… « 28 days later » reste le top de ces dernières années, la référence pour moi. Danny Boyle parvient à maintenir le rythme tout au long de son histoire, alternant les confrontations et les scènes de répit, sans que le film perde de sa gravité et de sa tension. « Night of the living-dead » de Tom Savini également, super film. Dans un registre plus fun, « Shaun of the dead » et « Planet terror » rendent tous deux hommage de façon très différente au genre zombie. Plus en arrière, « Braindead » et « Return of the living-dead » sont deux films que j’ai toujours autant de plaisir à voir même si le ton y est nettement différent de que l’on souhaitait pour notre album. Ah, et le premier « Resident Evil » ! (le jeu, bien sûr, les films étant à peu près tous aussi détestables.) Bon, inévitablement les premiers Romero… En terme de dessin, Katsuhiro Otomo bien sûr, Jean Giraud, François Boucq, Yukito Kishiro, Greg Capüllo, Dave Gibbons…

    Les premières pages montrent une BD assez crue et cynique. Ca reflète la suite ?
    Olivier : Difficile à dire. Le ton de l’introduction reflète surtout la voix du perso qui lance notre histoire. La suite ne ressemble pas à un épisode de « Friends » mais entre la résignation, les désillusions et la souffrance se cachent aussi l’innocence et l’espoir. Et peut-être même qu’on parviendra à faire rire nos lecteurs avec tout ça…

     « La divine comédie », un hommage à Dante et une descente en enfer ?
    Olivier : Complètement. Sans faire de parallèles pseudo-littéraires ou pompeux, on s’est simplement dit que Dante avait tout compris avant nous, que son voyage ressemblait au nôtre d’une façon symbolique et que le titre de son œuvre servirait la nôtre bien mieux que n’importe lequel de nos jeux de mots.

    Sophian : Jeux de mots que t’as quand même fini par recycler dans l’album, hein ! :)

    Comment qualifierez-vous les zombies de votre BD ? Sont-ils classiques à la manière des films de Romero ? Plutôt des infectés comme on voit depuis une dizaine d’année ? Ou autres ?
    Olivier : Bien que nous n’explorions pas pour l’instant les causes de la zombification du monde, nos zombies sont nés d’un virus et ils appartiennent un peu à tous les genres déjà existants. Car les hommes ne sont pas tous égaux face à la décomposition… Une partie de nos zombies sont aussi raides que des nonagénaires dialysés et d’autres sont capables de se mouvoir comme des animaux enragés. Deux types de zombies, deux formes de danger : la masse grouillante et le sauvage sanguinaire agité de tics compulsifs.

    L’action se déroule aux États-Unis, pourquoi pas en Europe ?
    Olivier : Parce qu’historiquement, c’est là-bas que sont nées et qu’ont été racontées les meilleures histoires de zombies, bien que « 28 days later » ait redonné un sérieux coup de jeune à la mythologie du Z. Pour nous, les States sont avant tout un décor et un contexte d’exception. Les villes sont bien plus grandes là-bas et beaucoup de gens ont des armes à feu, ce qui aide considérablement le scénario. Ceci dit, on a quelques bonnes idées de ce qui aurait pu se passer en Europe et quand nous serons arrivés au bout de notre premier cycle, on pourrait aller faire un tour sur le vieux continent.

    Sophian : Et puis, dessiner des gros est un bon exercice de dessin, et aux États-Unis, ben ‘y en a plein, des gros…

    « Zombies » et les autres BD. Quels sont vos objectifs ou ambition avec cette BD par rapport à ce qui existe déjà ?
    Olivier : Réaliser une bd qu’on aimerait lire et essayer de développer des idées et des points de vue originaux malgré la profusion des titres ces dernières années. Il y a encore de la place pour des bouquins ou des films de qualité et j’ose espérer que tout n’a pas été dit sur le sujet. Si en plus, on peut avoir du succès, c’est cool. Si c’est un immense succès, c’est encore plus cool !

    Sophian : Donner autant de plaisir au lecteur mordu de zombies qu’on en a eu à faire cet album. J’aurais du mal à me positionner vis-à-vis des autres BD du genre étant donné que je n’en ai lu aucune, mes références étant davantage cinématographiques.

    Comment situez vous votre BD par rapport à Walking Dead ou 28 days later ?
    Olivier : En ce qui concerne « Walking dead », je n’ai lu que les premiers épisodes il y a quelques années et je pense pouvoir dire qu’avec « Zombies », nous travaillons dans un registre à la fois plus réaliste, plus drôle et plus profond car on ne peut pas s’assoir sur les mêmes branches que celles des copains de la concurrence. Les qualités de « Walking Dead » sont dans sa structure de série addictive, son grand nombre d’épisodes et de personnages. Nous, nous devons tâcher de faire aussi bien, avec un rythme plus rapide, des pages plus denses et le tout en beaucoup moins de bouquins… pas facile. Vivement votre avis, pour savoir si on a réussi notre coup.
    Pour « 28 days later », je ne savais pas qu’il y avait une adaptation bd, alors je vais simplement dire qu’on pense faire mieux… J’ai le droit de dire ça ou c’est trop prétentieux ?

    Sophian : Hum… Prétentieux…

    Olivier : Yeah !

    Sophian : Je viens d’emprunter les cinq premiers tomes de la série « Walking Dead » mais le bouclage de l’album me mobilise à temps plein donc je n’ai pas encore eu l’occasion d’en attaquer la lecture, addictive paraît-il.

    L’histoire est déjà écrite ou c’est sans fin ?
    Olivier : Nous avons une vue précise de la fin de la série et des moyens d’y arriver. Pour l’instant, notre histoire est construite sur 2 ou 3 tomes avec une idée qui nous permet de rebondir sur un deuxième cycle. On sait parfaitement où on va mais on aime de plus en plus nos personnages et on s’aperçoit qu’il devient difficile de les mener où on le voudrait. Il semblerait qu’eux aussi aient leur mot à dire. Ils ont pris vie dans nos imaginaires et maintenant qu’on a commencé le tome 2, on doit faire avec leur avis.

    Sophian : C’est vrai qu’au fur et à mesure, on apprend à connaître nos personnages, on affine leur caractère et leurs réactions, on élabore leur passé, leur façon de s’exprimer et leur gestuelle, et, pour ma part, j’ai de plus en plus de plaisir à les dessiner. Du coup, on a envie de les faire avancer et de voir leurs rapports évoluer au fil de l’histoire ; ça devient plus difficile de voir partir un personnage.

    On vous laisse le mot de la fin…
    Olivier : J’aimerais remercier le team de Tuez-Les Tous et leurs lecteurs d’avoir lu tout ça jusqu’au bout et ajouter que si Milla Jovovich veut arrêter la licence Resident Evil pour jouer dans l’adaptation de nos Zombies au cinéma, on est ok pour lui filer un rôle. C’est pas la peine qu’elle fasse la queue pour passer le casting.

    Sophian : Son jeu d’actrice et son expressivité lui assureront un rôle de zombie de premier ordre, c’est sûr. Merci à tous et à bientôt dans les bacs !

     

    Merci à Tuezlestous pour cette belle interview

    Venez nombreux !!!

  • Rencontre avec Hélène Gloria

    Rencontre avec Hélène Gloria Samedi 13 novembre à partir de 16h

    Panne de chaudière (éditions Eveil et découvertes)

    Armand et son jeune frère Alcide ont hérité d’un garage abandonné qu’ils veulent transformer en restaurant. En visitant les sous-sols humides, la peur est au rendez-vous… avec un dragon ! La pauvre créature est en piteux état, sa chaudière interne encrassée. Une fois la frayeur passée, les deux frères décident de venir en aide au dragon. Finie la vieille chaudière, passons à l’énergie solaire ! Alcide, maître verrier, confectionne à l’animal une armure de vitrail qui captera la chaleur du soleil tandis qu’Armand, cuisinier ingénieux, le maintient en vie grâce à de succulentes préparations culinaires. Le jour de la métamorphose approche. Une question demeure : « Que va devenir le dragon ? »

     

     

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    La révolte des peuples de l'eau (éditions MicMac)

    "Ce premier tome d’une trilogie pour adolescents dévoile le secret le mieux gardé depuis des siècles. Les scientifiques se sont penchés sur la question et le mystère demeure entier : En Méditerranée, en Mer Noire, au milieu de l’Atlantique ? La littérature l’a même deviné perdu dans le désert. Mais nul n’a encore eu la chance – ou la malchance - de pénétrer le royaume de l’Atlantide… Au-delà des aventures fantastiques vécues par les héros, ce récit distille des notions géologiques, des tournures scientifiques ; il aborde en filigrane les recherches menées actuellement en environnement marin. Par ailleurs, le manque de confiance et la maladresse du héros en font un personnage ancré dans le réel, même s’il est confronté à un univers épique."

     

  • pleins de petites japonaiseries... (Kawaï !!!)

    Pour les amateurs du Japon et des petits objets trop kawaï, on vient de recevoir quelques petits exemplaires distribués par la société malouine Coq en Pâte...

     

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    des marque-pages, des origamis, des puzzles importés directement du Japon à découvrir à la librairie

     

     

     

  • Hyacinthe et Rose (François Morel & Martin Jarrie) - chronique de Simon #83

    9782844208262.jpgHyacinthe et Rose

    textes de François Morel
    illustrations de Martin Jarrie
    Editions Thierry Magnier - 30 €


    Presque tout oppose Hyacinthe et Rose sa femme. Lui est communiste, elle catholique. Lui aime boire, elle préfère manger. Il aime traîner, elle s’active en tous sens… Pourtant, ils ont une même et unique passion : les fleurs. C’est par le biais des souvenirs du narrateur, leur petit-fils, que nous allons découvrir quelques moments de leur vie et de leur amours florales. Ces moments, tendres et émouvants, parfois mélancoliques mais souvent drôles sont extrêmement bien décrits par François Morel qui confirme avec ce texte une vraie plume. Ce texte, pour tout âge, est de plus magnifié par les peintures de Martin Jarrie qui nous prouve une nouvelle fois son talent d’artiste – celui qui crée.

    Il a su en une vingtaine de portraits de fleurs pleine page retranscrire et apporter toute l’émotion et la force du souvenir.

    Cet album est une vraie ode aux fleurs, tout en restant proche des personnages qu’il met en scène. La poésie des gens sans histoire en quelque sorte, qu’on retrouve donc une fois encore dans l’œuvre de François Morel. Un pur bonheur.

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  • Le Grand show des petites choses (Gilbert Legrand) - chronique de Simon #82

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    Le grand show des petites choses

    Gilbert Legrand
    Sarbacane - 15 €


    Chaque objet a une personnalité. Chaque objet a une histoire à nous raconter. C’est ce que semble nous dire Gilbert Legrand dans son magnifique album Le grand show des petites choses. Sans texte – les images parlent d’elles-mêmes – cet album est une invitation à la (re)découverte des objets du quotidien. Sculpteur, illustrateur, peintre, Gilbert Legrand est un peu tout cela à la fois. Il s’amuse avec les objets du quotidien (couteaux, tire-bouchons, robinets, vieux outils en tous genres…) et leur redonne une nouvelle vie en les peignant de traits d’humains ou d’animaux fantastiques. Forts de ces nouvelles couleurs, de cette fraicheur, ces objets a priori sans âme, s’activent et s’animent pour le plaisir du lecteur. À lui alors de s’inventer sa propre histoire au fil de ces 100 pages enthousiasmantes…




    Découvrez Le sculpteur Gilbert Legrand recycle l'art du quotidien à Blagnac sur Culturebox !

  • Tétine Man (Christophe Nicolas & Guillaume Long) - chronique de Florian #08

    9782278064717.jpgTétine Man
    textes de Christophe Nicolas
    Illustrations de Guillaume Long
    Didier Jeunesse - 10,90 €


    Il n’y a pas longtemps, plusieurs personnes ont voulu s’en prendre à la tétine de Tétine Man… et ils ont eu des problèmes. Tout est dit dans ce court extrait. Jeune bambin haut comme trois pommes, son regard de braise et sa tétine miraculeuse sont ses deux atouts. Et c’est par un bel après-midi dans le parc qu’il va devoir mettre à l’épreuve son « pouvoir » magique. Le toboggan du parc a une telle popularité que la queue pour y accéder ne désemplit pas. Dans cette file d’attente, les enfants chamaillent et se bousculent pour avoir la meilleure place. Seul Tétine Man reste silencieux et immobile. Il a un super pouvoir : la patience et c’est sa tétine magique qui lui donne. Mais quand une fille — quelle inconsciente ! — double tout le monde et ose même se moquer de Tétine Man et de sa tétine, c’en est trop pour lui. Il doit se venger et sa vengeance sera terrible. Notre héros arme son regard de feu, fixe sa victime dans le blanc des yeux et se met à grogner de plus en plus fort…



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    Un ouvrage plein d’humour, entre bande dessinée et album où l’illustration de Guillaume Long répond parfaitement au texte ravageur de Christophe Nicolas.

  • quelques nouveautés des auteurs d'ici...

    Comme on les connaît bien, on va les soutenir...

    Voici les dernières publications de nos auteurs locaux à découvrir à la librairie :

     

    Hélène GLORIA

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    Panne de chaudière (éditions Eveil et découvertes)

    Armand et son jeune frère Alcide ont hérité d’un garage abandonné qu’ils veulent transformer en restaurant. En visitant les sous-sols humides, la peur est au rendez-vous… avec un dragon ! La pauvre créature est en piteux état, sa chaudière interne encrassée. Une fois la frayeur passée, les deux frères décident de venir en aide au dragon. Finie la vieille chaudière, passons à l’énergie solaire ! Alcide, maître verrier, confectionne à l’animal une armure de vitrail qui captera la chaleur du soleil tandis qu’Armand, cuisinier ingénieux, le maintient en vie grâce à de succulentes préparations culinaires. Le jour de la métamorphose approche. Une question demeure : « Que va devenir le dragon ? »

     

     

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    La révolte des peuples de l'eau (éditions MicMac)

    "Ce premier tome d’une trilogie pour adolescents dévoile le secret le mieux gardé depuis des siècles. Les scientifiques se sont penchés sur la question et le mystère demeure entier : En Méditerranée, en Mer Noire, au milieu de l’Atlantique ? La littérature l’a même deviné perdu dans le désert. Mais nul n’a encore eu la chance – ou la malchance - de pénétrer le royaume de l’Atlantide… Au-delà des aventures fantastiques vécues par les héros, ce récit distille des notions géologiques, des tournures scientifiques ; il aborde en filigrane les recherches menées actuellement en environnement marin. Par ailleurs, le manque de confiance et la maladresse du héros en font un personnage ancré dans le réel, même s’il est confronté à un univers épique."

     

    en Dédicace à la librairie le samedi 13 novembre (16-18H)

     

     

    Philippe CONSEIL

    arthur-et-yoann.jpgLes jumeaux Arthur et Yoann, le fantôme de Brissac (éd. du Petit Pavé)


    Yoann et Arthur sont deux frères jumeaux vivant à Paris. Pour les vacances, leurs parents ont loués une belle demeure en Anjou, sur les bords de l’Aubance.

    Pour ces deux rêveurs de souterrains secrets, de dragons magiques, de chevaliers, c’est le top ! Et ça fait des souvenirs quand un jeune fantôme devient votre ami et vous confie une mission de confiance, vous conduisant à mener l’aventure dans les rues de Brissac, surtout lorsqu’on devient peu à peu invisible...

     

     

    Eric DAUZON

    bestiaire-couv.jpgBestiaire des animaux menacés (éd. Siloé)


    Cet album qui s’adresse aux 6-12 ans, recense 18 espèces menacées à travers le monde (à partir de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature). Une double-page est consacrée à chaque animal, elle comporte une fiche d’identité de l’animal menacé, des textes et encadrés informatifs, un quatrain signé par le poète Éric Dauzon.

    Bref, voici un petit voyage pédagogique autour du monde, avec de belles illustrations. Au fil des pages, nous apprenons à mieux connaître tous ces animaux pour prendre conscience des dangers auxquels ils sont confrontés, pour réfléchir aux action qui sauront les préserver, afin qu’ils puissent continuer de vivre en liberté…

     


    Luc CHARTIER

    taxi.jpgUn taxi pour 3 légionnaires par Luc Chartier - Sortie Novembre 2010 :

    Perdus dans le désert depuis trop longtemps... trois légionnaires vont faire d'étranges découvertes sans se rendre compte de leur importance, tant ils sont obnubilés par le besoin de retourner à leur base. Un trait superbe, rehaussé de quelques touches de couleurs subtiles, des textes riches et travaillés vous mèneront dans ce long récit teinté d'humour. Une BD décalée dans le temps par son récit mais aussi par son style qui rappelle les premiers albums des Tuniques Bleues...

     

     

     

    Bruno CADILLON

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    Sorties de route

    Latifa Gadsaïev, femme flic délurée et provocatrice, va devoir remuer son passé pour faire la lumière ... Afficher la suite sur des meurtres au rituel macabre. Quand la petite histoire se trouve sur le chemin de ceux qui ont nourri les sombres moments de l’Occupation et de la French Connection, la sortie de route peut être au rendez-vous... Un polar musclé à l’intrigue savamment distillée où les personnages prennent vie à travers des dialogues qui font mouche et une narration habile. 

     

     

     


    Sophie REDOULY

    Meurtre à l'hippodrome (auto-édité)

     


     

  • le livre numérique, on en est où ?

    Pour une fois, un petit texte sérieux...

    Une tribune parue dans Le Monde cette semaine signée Jean-Claude Bologne, Benoît Bougerol, Antoine Gallimard, Pascal Wagner...

     

    index.jpgLe livre numérique est devenu une réalité. Le marché, certes encore balbutiant, tend à se structurer grâce aux investissements et aux expérimentations d'auteurs, d'éditeurs, de bibliothécaires et de libraires. Ceux-ci sont tout autant convaincus de l'avenir de leur métier traditionnel que de la nécessité de participer au développement du numérique, afin de le mettre au service de la diversité de la création et de la lecture ouverte au plus grand nombre. Parce que le numérique peut produire le meilleur comme le pire, cette ambition, pour devenir réalité, requiert également des actes politiques audacieux et rapides.

    La proposition de loi inscrite au programme de travail des sénateurs en est une première et exemplaire démonstration. Elle concerne le prix unique du livre numérique. Editeurs, libraires, auteurs et bibliothécaires saluent et soutiennent l'initiative des sénateurs UMP Jacques Legendre et Catherine Dumas, partageant cette conviction qu'un marché numérique non régulé est une "pente glissante" sur laquelle on ne saurait engager sans risque la création et la diffusion des oeuvres de l'esprit.

    Quel est au juste l'enjeu de cette régulation ? Et dans quel contexte s'inscrit-elle ? La proposition de loi allie simplicité et souplesse, deux qualités cardinales dans l'univers numérique. A l'image de la loi Lang de 1981 sur le livre imprimé, elle confère à l'éditeur la maîtrise du prix de vente des livres numériques et établit que le prix ainsi fixé s'impose à tous les revendeurs. Elle ferme ainsi la porte aux politiques de dumping qui ont, sinon pour intention, du moins pour effet d'exclure du marché les acteurs les plus faibles, en dépossédant les éditeurs de leur propre politique commerciale et les ayants droit de leur juste rémunération.

    Mais cette proposition de loi n'est pas la copie carbone de la loi Lang. Conformément aux préconisations des rapports et avis qui l'ont précédée, elle repose sur une définition du livre numérique restreinte (imprimé ou imprimable, sauf éléments accessoires à l'oeuvre principale), excluant des produits multimédias trop hybrides et, à ce jour, trop peu développés pour être, d'ores et déjà, désignés avec certitude comme des livres.

    Elle exclut de son champ les offres destinées aux usages collectifs et professionnels, dont la composition et les pratiques associées sont trop complexes pour se plier à un tel cadre. Elle conçoit par ailleurs que la tarification des offres autour d'une même oeuvre puisse être modulable, selon les fonctionnalités de lecture ou le type d'accès que l'éditeur rend possibles au consommateur final. Enfin, la proposition de loi envisage que la fixation des conditions commerciales entre éditeurs et libraires puisse dépendre de critères qualitatifs, comme c'est le cas pour le livre imprimé.

    Notre conviction est que cette loi donnera un coup d'accélérateur au marché du livre numérique en France. Chacun disposera désormais des garanties nécessaires pour se lancer dans l'aventure : les auteurs, bénéficiant d'une assiette de rémunération stable et claire ; les libraires, de nouveau maîtres de leur activité promotionnelle et de leur clientèle ; les éditeurs, assurés de la préservation de la chaîne de valeur propre à l'exercice de leur métier. Et les lecteurs, bien sûr, auxquels est ainsi promis le maintien de la diversité de l'offre éditoriale et de la pluralité de sa diffusion, en librairie et en bibliothèques, tant en version imprimée que numérique. Comme en 1981, il s'agit de maintenir un écosystème éditorial à la mesure des ambitions culturelles d'une grande nation démocratique.

    Mais ce dispositif ne donnera son plein "rendement" que lorsque deux autres grands dossiers relatifs au livre numérique auront trouvé leur issue. Le premier bénéficiera immédiatement au consommateur. Il s'agit du taux de TVA applicable qui, pour d'obscures raisons fiscales, est établi à 19,6 % pour les livres numériques, contre 5,5 % pour les oeuvres imprimées. Sur chaque livre numérique vendu, la part revenant à l'Etat est donc sensiblement plus élevée que sur la vente d'une même oeuvre dans sa version imprimée...

    On ne voit guère de justification à cela quand il s'agit d'aider à la circulation des oeuvres de l'esprit. La situation est d'autant plus absurde que l'Etat préleveur incite dans le même temps les éditeurs à abaisser le prix de vente TTC des livres numériques pour constituer des offres légales attractives... Il faudrait donc que les acteurs économiques se rémunèrent moins sur les ventes du livre numérique tout en en donnant plus à l'Etat, qui devient ainsi le principal bénéficiaire de l'économie réalisée par la dématérialisation des livres. La situation est pour le moins paradoxale.

    Le député UMP Hervé Gaymard, auquel rien du monde des livres n'est étranger, s'est saisi du dossier et, soutenu par plusieurs parlementaires, vient de déposer une proposition de loi à l'Assemblée nationale afin d'établir un taux de TVA à 5,5 % pour le livre numérique. Si, en littérature générale, le niveau moyen de la décote entre le prix de vente TTC du livre imprimé et celui du livre numérique est aujourd'hui d'environ 20 %, il pourrait passer à environ 30 % avec une TVA à 5,5 %. Nous soutenons unanimement cette initiative législative, convaincus qu'elle constituera un véritable levier de développement sur un marché émergent.

    Le dernier dossier est d'ordre patrimonial. Il s'agit de constituer, dans le prolongement du site Gallica, un portail d'exposition du trésor éditorial français, incluant les oeuvres indisponibles du XXe siècle. Sa constitution permettrait de remettre au jour ce secteur non exploité du patrimoine écrit, par le biais de sa numérisation massive, de son indexation par les moteurs de recherche et de sa remise sur le marché sous forme numérique, tant à destination des bibliothèques que par le relais des libraires en ligne.

    Un tel dispositif serait exemplaire : il constituerait une réponse aux agissements illégaux de la société Google qui, avec la complicité de grandes bibliothèques américaines, a scanné sans autorisation des millions de livres sous droits. Il démontrerait qu'il n'est pas utile de remettre en cause le socle de la propriété intellectuelle pour accroître les ressources numériques en ligne. Le droit d'auteur n'est pas une entrave économique ! Le prétendre engagerait à promouvoir un financement exclusif de la création et de l'édition soit par la publicité, soit par l'Etat. On peut souhaiter meilleur avenir pour la liberté de créer et de penser !

    Le risque majeur réside précisément dans l'absence de protection efficace de la propriété intellectuelle, tant pour l'auteur que pour l'éditeur auquel celui-ci a confié l'exploitation de ses droits. En vertu de quel principe priverait-on les auteurs et les éditeurs des revenus de leur travail, au prétexte qu'il est devenu numérique ? Qui, sinon l'auteur, a investi en temps de recherche, de conception, d'écriture ? Qui, sinon l'éditeur, a sélectionné, fabriqué, promu, diffusé ces oeuvres ?

    Ce projet sur la numérisation des oeuvres indisponibles, très ambitieux et sans précédent, fait l'objet de discussions entre les pouvoirs publics et les représentants des éditeurs et des auteurs, sous l'impulsion du ministre de la culture, Frédéric Mitterrand. L'organisation d'une gestion collective paritaire des droits pour l'exploitation de ces oeuvres est à l'étude. Reste à définir le cadre de financement de la numérisation et de l'infrastructure technique liée à sa future exploitation. Le grand emprunt avait laissé espérer que l'Etat était enfin disposé à investir dans la numérisation de ses fonds patrimoniaux. Le fera-t-il ?

    Ne laissons pas cette option politique s'éloigner, à mesure que la complexité technique et les exigences économiques du dispositif affleurent. Le bon accord reste donc à trouver, dans le meilleur délai. Il devra être l'expression des préoccupations solidaires des éditeurs, des bibliothécaires, des auteurs et des libraires ; et par là, encore une fois, des lecteurs. Editer, imprimer ou numériser afin de démocratiser l'accès à la culture, c'est toujours de cela qu'il s'agit.

     Jean-Claude Bologne, Benoît Bougerol, Antoine Gallimard, Pascal Wagner


    Jean-Claude Bologne, président de la Société des gens de lettres ;

    Benoît Bougerol, président du Syndicat de la librairie française ;

    Antoine Gallimard, président du Syndicat national de l'édition ;

    Pascal Wagner, président de l'Association des bibliothécaires de France.


  • Rencontre avec Nelly Alard le 22 octobre !!!

     Vendredi 22 octobre à partir de 16h30 

    Rencontre avec Nelly Alard

    à la librairie

     

     

    Pour le coup on vous ressort la chronique de Delphine parue à la sortie de l'ouvrage Le crieur de nuit...

    Venez nombreux


    9782070129119.gifLe crieur de nuit

    Nelly Alard

     

    Editions Gallimard

    Sophie vient d'apprendre la nouvelle sur le répondeur: leur père est mort. Avec sa soeur et son frère, elle débarque en Bretagne, dans la maison familiale. Avec leur mère, ils vont passer toute une semaine à préparer la cérémonie d'enterrement. Nous sommes en Bretagne, nous enterrons nos morts à l'église! Mais la famille n'est pas triste. Au contraire, la disparition du père semble un soulagement. Il est donc difficle de trouver les qualités du défunt, les mots justes pour l'oraison. Comment rendre hommage à ce père colérique et tyrannique qui se délectait de faire pleurer ses filles, notamment Sophie?

    Telle une lettre écrite à son père, Sophie se souvient de son enfance et se libère enfin de sa rancoeur et de sa haine. Elle n'a plus peur. Elle parvient même, en signe de réconciliation peut-être, à poser un ultime baiser sur le front de ce père qui n'a jamais su aimer ses enfants.

    A ce récit plein d'émotion, l'auteur glisse des citations de l'ouvrage d'Anatole Le Braz, La légende de la mort chez les bretons armoricains, qui donnent une dimension poétique.

    Un premier roman brillant, qui laisse présager la naissance d'un écrivain prometteur.

     


  • Rencontre avec Fanny Chiarello

    La ren9782879296982.gifcontre avec Fanny Chiarello prévue le vendredi 15 octobre est annulée.

     

    Rendez-vous le vendredi 05 novembre!!

     

      


     

       

     

  • A comme Association, Tomes 1 et 2 - Chronique de Coraline#42

    A comme Association

    Tome 1: La pâle lumière des ténèbres

    Tome 2: Les limites obscures de la magie

    Tome 1: Erik L'Homme

    Tome 2: Pierre Bottero

    Editions Gallimard et Rageot - 9.90€

    A comme asociation tome1.gifA comme association tome2.gifDans cette nouvelle série, l'on découvre un monde identique au nôtre mais où une mystérieuse et très discrète association recrute des adolescents aux dons particuliers pour combattre des créatures maléfiques et inquiètantes. Dans le tome 1, nous découvrons la vie de Jasper, un lycéen parisien, fan de rock médiéval, qui se révélera avoir d'excellentes aptitudes à la magie. Dans le tome 2, c'est avec Ombe que nous faisons connaissance. Une jeune fille, elle aussi lycéenne et parisienne, fan de moto et de vitesse. Son point fort: être incassable et surtout une grande surdouée du combat.

    Deux auteurs de renom et de qualité qui s'associent pour créer une série fantastique dont les deux premiers tomes vont plongent d'entrée dans un univers incroyable. Une belle rencontre qui a fait naître un projet formidable. Malheureusement, cette série a bien faillit ne jamais voir le jour car Pierre Bottero nous a quittés en novembre 2009, dans un accident de moto. Grâce à la volonté de Erik L'Homme et des éditrices de chaque auteur, nous pouvons découvrir avec un très grand plaisir cet univers dont deux tomes seront encore à paraître. Deux premiers tomes explosifs et qu'on ne peut lâcher. Un énorme coup de coeur que l'on vous recommande vivement.

  • petit cadeau de Guillaume Guéraud

    Il y a des matins où ça fait plaisir...

     

    Il y a des matins où tout va bien : on reçoit des remerciements pour les derniers albums chroniqués :Antoine Guilloppé, Philippe-Henri Turin, Janik Coat... ça fait bien plaisir...

    Merci surtout à eux pour leurs très beaux livres

     

    index.jpgEt ce matin, nouvelle petite surprise : un mail de Guillaume Guéraud qui m'envoie la bande annonce de son nouveau livre : Sans la télé.(Rouergue DoAdo)

    Pourtant je ne l'avais pas encore chroniqué ce livre. Quand j'y pense, je crois que c'est le premier depuis bien longtemps. Pas encore. Pas le temps en pleine rentrée... Et pourtant il y a droit, comme les autres car Guéraud sait toujours nous surprendre, être là où on ne l'attend pas.


    Alors allons-y...

    sans télé.jpg

    Vous le savez, j'adore Guéraud, j'aime son souffle, j'aime son écriture directe et sans blabla, j'aime la froideur de son regard sur le monde. Ce nouveau roman, Sans la télé, devait marquer une rupture dans son écriture. On me l'avait annoncé comme complètement différent. Et il l'est c'est sûr. Mais pas l'intérêt qu'on doit y porter. Cette fois, c'est son adolescence qu'il expose, sans provocation, sans violence. Ce texte est un moment de vie mais cette fois c'est la sienne qu'il raconte, ce pour quoi il est ce qu'il est maintenant. Son adolescence à Bordeaux, dans un quartier populaire, sa vie avec sa mère seule et son oncle communiste. C'est surtout le livre d'un amour déclaré : celui du cinéma, dans toutes ses formes, dans tous ses aspects : Cinéma de quartier, cinéma d'auteurs, salles obscures, gros films américains, ciné français... ce livre est une ode au grand écran tout simplement. Quand on y réfléchit, on comprend mieux alors ses autres textes, tellement visuels, tellement cinématographiques. Ce roman est effectivement un tournant dans l'écriture de Guéraud, moins frontale peut-être, plus posée sûrement mais pas moins intéressante et ce dernier l'aborde avec simplicité, presque avec retenue même (chose étonnante pour lui).

    Chaque fin de chapitre reprend un extrait du film qu'il cite. Une chose est sure : Guillaume Guéraud atteint sans souci un objectif primordial : ce livre donne une furieuse envie d'aller au cinéma !!!

     

    allez on ne vous fait plus attendre, voici sa petite vidéo bande annonce, du grand n'importe quoi comme toujours...

     

  • les coups de coeur du moment #01

     

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    La surprise de Janik Coat, éditions Memo

    un album sans texte absolument remarquable, où l'illustration de Janik Coat nous emporte une nouvelle fois, tout en douceur, tout en poésie... La chute vous fera faire des oooohhh !...

     

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    Pleine lune  de Antoine Guilloppé, Gautier-Languereau

    Sublime travail d'orfèvre d'Antoine Guilloppé en noir & blanc découpé. Les animaux de la nuit apparaissent blanc sur noir puis noir sur blanc au gré des pages de dentelle.  Sobrement magnifique...

     

     

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    Charles à l'école des dragons, Alex Cousseau & Philippe-Henri Turin, Seuil jeunesse

     

    Charles a des grandes ailes. Il a aussi des grands pieds aussi. Et il ne sait pas voler. Ni cracher le feu. Son entrée à l'école va être difficile pour lui... On retrouve avec plaisir le duo qui avait signé les Trois Loups à l'école des loisirs. Même humour, un dessin impressionant. On aime !!!

     

     

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    Entrez, Sébastien Joanniez & Joanna Concejo, Rouergue

    Mais qui est ce personnage qui manque à chaque page ? Tout le monde semble là pourtant... Un texte d'une extrème poésie à savourer pour saluer l'attente d'un bel événement. L'illustration de Joanna Concejo est comme toujours à tomber...

     

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    Oxiseau, Pittau & Gervais, éditions Les Grandes Personnes

    Juste énorme, ça vous suffit... ce livre est tout simplement magnifique, encore plus beau que ne l'était Axinamu. On adore évidemment...

     

     

  • Prix littéraires- Chronique de Delphine#22

    Chaque année, nous participons à la sélection de quelques prix littéraires. En voici les lauréats!

    Prix Pages des Libraires 2010 - Sélection européenne

    rosacandida.jpgRosa candida

    Audur Ava olafsdottir

    Zulma éditions

    Un jeune homme quitte sa terre natale, l'Islande, son père et son frère pour rejoindre une roseraie légendaire dans une abbaye d'un pays voisin. Ce voyage, comme un adieu à sa vie d'enfant est une sorte de road movie initiatique . Ce jeune homme candide part à la rencontre des autres et de lui-même avec une grande sensibilité et une naiveté attachante.

    Un roman magnifique.

     

    Prix Pages des Libraires 2010- Sélection française.

    antoine et isabelle.gifAntoine et Isabelle

    Vincent Borel

    Sabine Wespieser éditions

    La grande force de ce roman est d’avoir su construire un récit mettant en parallèle deux forces contradictoires de l’histoire du 20ème siècle : les empires industriels textiles puis chimiques d’un côté et les milieux ouvriers d’origine paysanne de l’autre.

    A travers l’histoire de quelques familles, non sans tendresse et hors des sentiers battus, Borel observe la confrontation des idéologies, en particulier dans l’avènement puis le déroulement de la guerre d’Espagne.

     

    Prix Mémorable 2010

    Pour la troisième édition de son prix Mémorable, le groupement de librairies Initiales a couronné

    requiem pour un paysan espagnol.jpgRequiem pour un paysan espagnol

    Ramon Sender

    Attila editions

    Réédition d’un texte tendu de Ramon Sender, suivi d’un deuxième récit, Le gué, qui justifierait à lui seul cette lecture.

    Le Requiem, c’est celui qu’un prêtre doit donner pour un jeune paysan, tombé sous les balles phalangistes, qu’il a vu naître et qu’il a mené à sa perte. Le gué, c’est celui où deux sœurs font la lessive. L’une est veuve, l’autre a dénoncé le mari de sa sœur aux franquistes, et lourde de ce fardeau, cherche le courage d’en faire l’aveu.

    Au-delà de la guerre d’Espagne, c’est le déchirement de l’âme, entre courage et lâcheté, que Sender donne à voir magistralement.

     

     

  • Rencontre-dédicace avec Marie-Sabine Roger

    MERCREDI 29 SEPTEMBRE  msr.jpg

    la librairie

    aura le plaisir d'accueillir

    MARIE-SABINE ROGER

     

     

     

    L'auteur de La tête en friche et de plusieurs romans jeunesse viendra nous parler de son dernier livre Vivement l'avenir paru au Rouergue à la rentrée.

     

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    On y suit trois jeunes en pleine crise de la trentaine. C'est autour de Gérard, souffrant de lourds handicaps physiques et mentaux, qu'ils vont apprendre à aller de l'avant et à enfin prendre en main leur avenir. Un roman frais et drôle qui traite pourtant de sujets lourds.

    Rendez-vous à la librairie vers 16h30

    VENEZ NOMBREUX...

     

     

    Allez en cadeau on vous offre ce petit extrait de Vivement l'avenir !

    Comment c'était venu dans la conversation, je ne sais plus très bien. C'était venu. C'est tout.
    L'origine, elle était peut-être à chercher du côté des clébards, quand la télé avait parlé de ceux qu'on abandonne à la SPA, au début des vacances. Tous ces braves chiens-chiens avec la truffe humide et dans leurs yeux marron de l'amour sans reproche.
    - Abandonner son chien ! Si c'est pas malheureux ! a dit Marlène, à un moment, en caressant Tobby. La peine de mort, il leur faudrait, à tous ces salopards !
    - Bah ! La peine de mort, faut pas pousser, non plus... Mais de la tôle, oui. Là, je dirais pas non ! a répondu Bertrand, de sa voix toujours calme.
    Jamais je ne l'ai vu énervé, celui-là.
    Marlène a secoué la tête. Quand elle a une idée, elle s'y
    tient.
    - La peine de mort et voilà tout. Hein, mon Tobby, mon amour, mon pépère ? La guillotine, hein ? Et en plusieurs fois, tant qu'à y être. À petits coups de cisaille, tchak tchak.
    - La guillotine, ben voyons ! a dit Bertrand.
    Roswell s'est marré. Il se marre tout le temps.
    Moi j'étais dans mon coin, je lisais, sans rien dire. Je parle rarement. Ça servirait à quoi ?  

    Mais l'origine était sans doute aussi dans la bêtise de Roswell, un peu plus tôt dans la soirée. Parce qu'il avait voulu se faire du pop-corn, sans rien demander à personne.
    Il pourrait se nourrir de pop-corn, de frites et de Coca, il en est fou.
    Il avait allumé le gaz, tout seul, posé la poêle sur le feu, bien huilée comme il faut selon la procédure. Et puis il l'avait oubliée, forcément.
    Roswell n'a pas de suite dans les idées. Peut-être pas d'idées, non plus. Tout au plus des initiatives.  

    Alors, quand Marlène est allée dans la cuisine pour mettre l'eau des pâtes à chauffer, tout était envahi d'une fumée épaisse et âcre, qui piquait salement les yeux.
    Elle a crié :
    - Ah ben ça, ah ben ça ! Mais c'est quoi, ce bordel ?!
    Elle a ouvert la fenêtre en urgence, en envoyant valser tout ce qui était devant : la passoire en métal, le pichet, la salière et les couverts en bois. Elle a balancé la poêle dans l'évier, fait couler l'eau en grand, c'est parti en vapeur. Il n'est plus resté que l'odeur.  

    Quand elle est revenue dans la salle à manger, Marlène hurlait que non, alors là non ! Non, cette fois, on avait dépassé la mesure du comble ! Elle disait qu'il avait encore failli tout faire cramer, ce crétin, ce taré ! Qu'un beau jour, la maison, ça serait plus qu'un tas de cendres en ruines, et par la faute à qui ?
    Roswell a rigolé, mais pas d'un rire franc.
    Moi qui le connais mieux que le reste du monde, puisque je suis la seule à me soucier de lui, je voyais bien qu'il avait les miquettes, rien qu'à cette façon de coller du regard aux gestes de Marlène, de ne pas la quitter de l'oeil, surtout pas, au cas où.
    Marlène, elle a parfois la main leste, avec lui. Lourde, aussi. Mais elle a seulement soupiré, en se tournant vers moi :
    - Va me le mettre au pieu, tiens ! Moi je peux plus le voir, il me pile l'humeur, j'en ai les nerfs qui me sortent des gaines !
    - Il a mangé ? a fait Bertrand.
    - Il a pas faim !
    J'ai aidé Roswell à sortir du fauteuil. On a pris l'escalier, lui devant, moi derrière, pour parer, au cas où. Je l'ai fait arrêter aux toilettes. Après, je l'ai mené jusqu'à sa chambre. Je l'ai aidé à se déshabiller, à enfiler son pyjama, je lui ai mis sa couche pour la nuit. J'ai remonté la couette sous son menton barbu, je lui ai enlevé ses lunettes, je lui ai porté un verre d'eau.
    Il a chuchoté :
    - Hésschantille-hein ?
    J'ai dit ben oui, bien sûr ! Bien sûr, je suis gentille ! Tu le sais bien, non ?
    - Hhhui. Hésschantille, toi.
    - Oui, je suis gentille, moi. Et toi, tu devrais éviter de faire
    du pop-corn !  

    Il a rigolé. J'ai montré la veilleuse, d'un hochement de tête. Il a fait no-no-non, no-no-non ! Je sais bien qu'il a peur du noir. Du noir, des araignées, des guêpes, des orages. Et de Marlène, aussi. De Marlène, surtout.
    J'ai touché de l'index ma visière invisible, OK chef, compris chef, je te la laisse allumée, ta lumière. Il a souri de tout son trop de dents qui encombre sa bouche, de ses gencives de mulet. Il a refait mon geste, en me saluant, la main un peu en travers de sa joue.
    - Oké-sschef !
    Je lui ai fait un clin d'oeil avant de refermer la porte. Il avait déjà pris le coin de son drap pour téter. Il a cligné des yeux, les deux en même temps. Un seul, il ne sait pas le faire.

    Comme chaque soir, j'ai pensé : Sacré Roswell ! Tu es tombé dans un piège à cons, le jour où tu es sorti du ventre de ta mère.  

  • Reckless (Cornelia Funke) - Chronique de Coraline#41

    Reckless

    Cornelia Funke

    Editions Gallimard Jeunesse - 15€

    reckless.jpg Dans le bureau de son père disparu, Jacob Reckless découvre un miroir, qui lui permet d'entrer dans un monde féerique. Cependant ce monde se révèlera tout aussi dangereux que magique, peuplé de fées mais également de Goyls (des créatures à la peau de pierre et aux griffes ensorcelées), un peuple en guerre contre celui des hommes. Pendant douze ans, Jacob explore ce monde qui le fascine et s'y fait une fidèle amie: Fox, une créature mi-jeune-fille mi-renarde. Mais un jour, Will, son jeune frère, le suit et s'y retrouve blessé par un Goyl. S'engage alors une course poursuite contre la montre, car Will voit petit à petit sa peau se transformer en pierre de jade, le changeant ainsi en Goyl. Aidé de Fox et de Clara, la fiancé de Will, Jacob va tout faire pour sauver son frère de la mutation qui s'opère en lui.

    Cornelia Funke n'est pas une inconnue. En effet, elle nous a enchanté il y a quelques temps déjà, avec sa trilogie Coeur d'encre. Certains diront que Reckless ressemble beaucoup à Coeur d'encre. Il est vrai que dans ce nouveau roman, il est également question d'une quête dont le but est de sauver un être cher. Cependant, il ne faudrait pas s'arrêter à cette première impression car Reckless diffère de Coeur d'encre et ce en de nombreux points. Ce premier tome est en effet plus sombre que ne pouvait l'être celui de Coeur d'encre. Un roman que l'on vous conseille donc, un très bon moment de lecture garanti.

  • Le cœur régulier (Olivier Adam)

    Coeur-regulier-le.gifLe coeur régulier

    Olivier Adam

    éditions de l'Olivier

     

    Ce dernier roman d’Olivier Adam est un condensé abouti des thèmes chers à l’auteur. On retrouve ici une mère de famille qui, à la suite de la mort de son frère, scrute avec violence les détails de son existence. Un quotidien lisse nourri de faux semblants et de relations altérées. La voix de cette narratrice est précise, limpide à l’instar des paysages lumineux du Japon où se déroule l’histoire. Olivier Adam nous offre à nouveau un texte substantiel, touchant et dérangeant à la fois.

     

    chronique de Séverine Tauzia


    Olivier Adam viendra rencontrer des élèves d'Ambroise Paré en janvier prochain. Il viendra à ce moment à la librairie pour rencontrer ses lecteurs. Date à venir...


  • Rentrée littéraire étrangère, Chronique de Bérénice #15

    Voici une nouvelle sélection de romans de la rentrée littéraire 2010 :

    LITTERATURE ETRANGERE :

     

    56473437_p.jpg"Une vie qui n'était pas la sienne"

    Juan José Millas, Galaade

    La vie de Laura et Julio s'effondre complètement le jour où leur voisin, Manuel, tombe dans le coma. Il occupait en effet une place centrale dans leur couple en remplançant l'enfant qu'ils n'avaient jamais eu. Laura va alors subitement décider de se séparer de Julio qui pris au dépourvu s'installe secrètement dans l'appartement vide de Manuel, s'immisçant ainsi dans sa vie. Millas joue avec les faux semblants et les jeux de miroir pour nous livrer un récit surprenant.


     

    "Suite(s) impériale(s)" 41dyFCf3PLL._SL500_AA300_.jpg

    Bret Easton Ellis, Robert Laffont

    25 ans après "Moins que zéro", Clay Easton est devenu scénariste pour Hollywood. De retour à L.A pour passer les fêtes de Noël, il va errer de soirées branchées en retrouvailles défonces. C'est sur Rain Turner, qu'il va jeter son dévolu. Prête à tout pour réussir dans le milieu du cinéma, la belle va entraîner avec elle Clay dans une sombre affaire de meurtres et de prostitutions. Une suite qui ne devrait pas décevoir les addictes de Bret Easton Ellis. L'auteur sera d'ailleurs présent lors du festival América à Vincennes du 23 au 26 septembre.

     

     

    39153464.jpg"Effondrement"

    Horacio Castellanos Moya, Les Allusifs

    En épousant un salvadorien communiste, Teti, se met à dos toute sa famille. Elle décide alors de quitter son Honduras natal pour se rendre au Salvador. A travers la correspondance assidue qu'elle va entretenir avec son père, nous assistons à la naissance du conflit qui opposa les deux pays en 1969. Un roman dynamique où la haine familiale fait écho à la tragédie historique.


     

    "Elle avait les yeux verts" arton19045-c3201.jpg

    Arnost Lustig, Galaade

    Hanka n'a que quinze ans mais elle a compris très vite que pour survivre à Auschwitz il faut savoir jouer avec la réalité et donner les réponses que l'on attend. C'est ainsi que niant sa judéité, elle réussira à intégrer le bordel des officiers du camp, sa seule porte de sortie.  Une nouvelle approche de la Shoah sous forme de témoignage. Dérangeant mais essentiel.

     

     

    arton18757-a6b70.jpg"Urkas : itinéraire d'un parfait bandit sibérien"

    Nicolaïn Lilin, Denoël

    Nicolaï vit dans la communauté sibérienne des Urkas. La notion de famille et d'appartenance à un groupe y sont très présentes. Très jeune on lui apprend à détester les représentants de l'ordre et à manier le couteau. Une plongée dans les rites et codes de cette microsociété ultraviolente. Un premier roman qui mélange fiction, documentaire et autobiographie.

     

     

     

    "Rosa Candida" livre_l_566.jpg

    Audur Ava Olafsdottir, Zulma

    Arnljotur est un jeune homme de 22 ans aux trois obsessions : les fleurs, le corps et la mort. Afin de s'ouvrir au monde il va quitter son père et son frère jumeau autiste pour entreprendre une sorte de road movie initiatique. Son périple prendra fin dans le jardin d'un monastère où il rencontrera un moine cinéphile. Un roman islandais très poétique, véritable coup de coeur de la rentrée.


     

    35GUTT_3217478_2_apx_470_.jpg"Purge"

    Sofi Oksanen, Stock

    Alors que l'Estonie fête le départ des troupes russes, Aliide, veille femme vivant recluse dans une ferme, découvre dans son jardin la jeune Zara, jeune fille paumée et abîmée. D'abord réticente, Aliide accepte de s'en occuper. A travers leurs histoires, leur passé et leurs souffrances, l'auteur nous livre un pan de l'Histoire Estonienne et Européenne.

     

     

     

  • Rentrée littéraire française, Chronique de Bérénice #14

    Difficile de faire le tri parmi les 700 romans de la rentrée littéraire !

    Voici une première sélection des ouvrages qui nous ont interpellés :

    Littérature française :

    mathias_enard.jpg"Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants"

    Mathias Enard, Actes Sud

    L'auteur de Zone nous emmène à Constantinople sur les traces de Michel-Ange. L'artiste est en froid avec le Pape et a accepté un projet de conception d'un pont pour le compte du Sultan. Fiction, réalité historique et artistique s'entrêmelent pour notre plus grand bonheur.

     

     

     

    "Cent-seize chinois et quelques" Cent-seize-chinois-et-quelques.jpg

    Thomas Heams-Ogus, Seuil

    Dans l'Italie fasciste des années 1940s, la décision est soudain prise de regrouper les quelques chinois établis dans le pays. Ainsi parqués dans un petit village, ils font l'objet de curiosités sans susciter pour autant de réelle xénophobie. Une situation absurde acceptée par tous. Dans un style aérien, Thomas Heams-Ogus nous offre un premier roman rendant hommage aux oubliés de l'Histoire.

     

     

    laurent_gaude_ouragan_m.jpg"Ouragan" 

    Laurent Gaudé, Actes Sud

    Alors qu'une tornade s'approche de La Nouvelle-Orléans, la panique est générale et tous les habitants fuient la ville. Quelques oubliés, ne pouvant ou ne souhaitant pas quitter leur domicile, affrontent seuls le déluge. Un roman chorale haletant dans une ambiance de fin du monde.

     

     

     

    "Mon vieux et moi" monvieux.jpg

    Pierre Gagnon, Autrement

    "C'est décidé, j'adopte un petit vieux !" Un moyen comme un autre pour le narrateur de tromper la solitude. Un texte très drôle dans lequel on suit toutes les étapes et difficultés de cette adoption insolite. Complètement décalé.

     

     

     

    vivementavenir.jpg"Vivement l'avenir"

    Marie-Sabine Roger, Le Rouergue

    Après le succès de La tête en friche, Marie-Sabine Roger nous revient avec un roman sur l'amitié de trois jeunes en plein crise de la trentaine. Un peu perdus, ils vivent de petits boulots et traînent avec nonchalance dans les bistrots et sur les berges du canal d'une ville de province. C'est avec la rencontre de Gérard, souffrant de lourds handicaps physiques et mentaux, qu'ils vont apprendre à aller de l'avant et à enfin prendre en main leur avenir.

     

     

    "Où j'ai laissé mon âme" 9782742793204.jpg

    Jérôme Ferrari, Actes Sud

    Lors de la guerre d'Algérie, le Capitaine Degorce et le Lieutenant Andreani sont chargés de démanteler les réseaux de la résistance. Comment réagir face à la cruauté et la brutalité des ordres ? Jérôme Ferrari aborde la torture en Algérie à travers les questionnements intérieurs et doutes des bourreaux.


     

     

    amourile.jpg"L'amour est une île"

    Claudie Gallay, Actes Sud

    Perturbé par la grève des intermittents du spectacle, le festival d'Avignon a du mal a démarré. Pourtant la ville accueille La Jogar, une enfant du pays devenue une comédienne reconnue. Sa présence va venir raviver de pénibles souvenirs pour Odon, un directeur de théâtre qui a vécut une courte mais intense liaison avec l'actrice.

     

  • Le petit Gibert illustré (Bruno Gibert) - Chronique de Guillaume #43

    petit gibert.jpgLe petit Gibert illustré


    Bruno Gibert


    Albin Michel –17.90€

    Un vrai faux dictionnaire aussi loufoque que poétique, rempli de définitions géniales et d’illustrations non moins réussies. Voici pour preuve quelques exemples tirés au sort :

    AVION n.m. Suppositoire en métal qu’un contrôleur envoie dans les fesses d’un nuage.
    FŒTUS n.m. Ancêtre du bébé.
    LION n.m. Grand chat avec une perruque sur la tête.
    RHUME n.m. Triste nouvelle qui fait pleurer le nez.
    DICTIONNAIRE n.m. Les gros dictionnaires servent à caler les portes, à aplatir les feuilles mortes et à rehausser les fesses des petits enfants attablés. C’est pour cela qu’il s’en vend autant chaque année.

    Nul doute en tout cas que de ce dictionnaire-là on en vendra des tas !